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 Why don't you hit me with your best shot? MAISIE

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MessageSujet: Why don't you hit me with your best shot? MAISIE   Why don't you hit me with your best shot? MAISIE EmptyDim 26 Mai - 19:12

La musique raisonnait dans le bar. C'était un de ces morceaux à la mode, un remix d'une chanson ancienne et populaire à laquelle on avait ajouté la voix criarde d'une chanteuse populaire. Pas vraiment ce qui était au goût de Jeremiah de toute évidence. À force, il n'entendait plus la musique de toute manière. Il avait développé ce genre de don de faire fi de quelque chose, et de juste lire sur les lèvres des clients le nom des boissons qu'ils souhaitaient commander. Quand il s'ennuyait vraiment, il s'essayait à ce jeu mental qui était de deviner à l'avance quelle allait être la commande. Mais il était tard. Deux heures un peu passées. Le bar fermait à deux heures trente et la consigne était d'arrêter de servir à deux heures et quart. Dans quelques minutes, comme tous les soirs, il se prendrait en pleine tête les injures des types déjà ivres qui n'avait que trop trainé dans ce bar. Il y était habituéapres tout, mais ça faisait toujours une mini épreuve à surmonter toutes les nuits. Cette pensée fut cependant vite balayée hors de son esprit. Deux types, qui avaient déjà bien assez bu, revenaient prendre deux bières qui étaient loin d'être sans alcool. Apres leur avoir prit leur clefs de voiture, Jey leur servit leur dû, récoltant au passage un joli pourboire. Ca l'avait d'ailleurs choqué pendant ses premiers jours de barmaïd : les pourboires n'étaient pas vraiment une tradition européenne, ou en tout cas, le geste était bien plus rare et la somme bien moins elevée. Ce n'était pas qu'il en avait véritablement besoin, contrairement aux serveuses qui en général faisaient ce travail par dépit. Lui touchait une somme rondelette tous les mois, et s'assurait donc que les serveuses et les serveurs recevaient ses propres pourboires au final. C'était un geste comme un autre, un geste qui était pourtant inconnu des autres et qui donc ne rapporterait jamais rien à l'irlandais. Un signal sonore raisonna dans le bar, un peu comme une coup de ces fameuses cornes qu'on entend dans les stades de football – non pas qu'il en ait beaucoup fréquenté, il l'avait fait parfois pour faire plaisir à son frère mais avait détesté ces endroits manquant d'une intimité certaine-. Une sonnerie grave qui le fit sortir de ses pensées. Apres tout, la fatigue l'avait gagné ces dernières semaines. Ses shifts finissant toujours très tard, et lui devant se lever assez tôt pour honorer l'accord tacite fait avec une jeune femme de prendre un café avec elle tous les matins.

La lumière s'alluma également, laissant comprendre aux gens qu'il était temps de rentrer chez eux. Pourtant, au fond de la salle, un éclat de voix se fit entendre. Comme un jour sur trois environ. Jey échangea un regard avec une serveuse qui avait elle aussi entendu que ces deux hommes allaient surement rapidement en venir aux mains. Ils avaient mis en place un sorte de code, transmis par le regard, pour savoir quand appeler la police ou pas. Clairement, maintenant semblait un bon moment. Jeremiah les laissa aussez un peu la voix, espérant qu'ils allaient aller régler ça hors du bar mais il semblait qu'il allait en être autrement. Quelques minutes passèrent et rien ne s'arrengeait. Intérieurement, il savait que la police ne mettrait plus longtemps à arriver, mais il sentait la situation à deux doigts de dégénérer, hors le verre cassé ne ferait que lui faire faire des heures supplémentaires. Il se décida à tenter de calmer les deux hommes, à aller vers eux alors que ceux-ci se levaient se défiant. Alors qu'il arrivait à leur hauteur, un bruit sourd se fit entendre derrière lui. Le bruit de la porte d'entrée dont les gonds n'avaient pas été changés depuis l'ouverture du bar. Seulement, au même moment, les deux hommes en étaient venus aux coups de poings et un vint aterrir dans le visage de l'irlandais. Un choc, une surprise, et une légère confusion vinrent l'habiter directement. Il fit quelques pas en arrière, se mettant hors de la situation, sa pomette le lançant déjà. Du coin de l'oeil, il vit les trois agents de police qui étaient entré et qui venaient maitrisés les deux hommes alcoolisés. Jeremiah n'aurait su en être certain mais parmi ces agents de police, il était sur d'en connaître un. Ou plutot une. Celle pour qui il devrait se lever dans moins de cinq heures.
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MessageSujet: Re: Why don't you hit me with your best shot? MAISIE   Why don't you hit me with your best shot? MAISIE EmptyDim 26 Mai - 20:04

Why don't you hit me with your best shot? MAISIE Tumblr_mm55jvz3d51soup6uo6_250Why don't you hit me with your best shot? MAISIE Tumblr_mkykssQvdw1rut3b7o4_250
❝ Vital lives are about action. You can't feel warmth unless you create it, can't feel delight until you play, can't know serendipity unless you risk. ❞
❖ ❖ ❖
Presque allongée sur sa chaise, les deux pieds posés sur son bureau, Maisie semblait bien loin d’être l’employé modèle du commissariat. Les deux mains derrière sa tête, la belle consultait son téléphone. Les soirées étaient souvent bien calmes au commissariat. Il n’y avait pas grand monde qui était en service ce soir-là. Ils étaient cinq à tout casser. La demoiselle ignorait toujours avec ferveur l’icône rouge présente pour lui rappeler qu’elle avait des nouveaux messages sur son répondeur. Elle fut tentée de consulter sa messagerie sans écouter le message juste pour la faire disparaître. La brune n’avait pas besoin d’un rappel. C’était déjà assez souvent dans son esprit. Son médecin cherchait à la joindre. La belle affaire. Maisie déposa son téléphone sur le bureau. Son jeu préféré commençait. Observer les autres officiers et chercher le moyen de leur casser les pieds. Son ventre gargouillait. La faim se faisait sentir. En moins d’une minute, l’agent de police se relevait sur ses deux pieds. Les embêter attendrait, ils avaient toute la soirée de toute façon. « L’un de vous est intéressé ? Je vais chercher quelque chose à manger. », demanda la jeune femme alors qu’elle sortait un billet de son sac à bandoulière. Ses cheveux retenus en une queue de cheval, son uniforme de police avaient un certain avantage. Il n’était pas rare dans ce doux pays des États-Unis que la belle ne soit pas forcée de payer. La force de l’habit, la force de l’uniforme. Les cadeaux venaient bien souvent assez facilement. En un grognement négatif fortement communicatif, les agents répondirent en cœur à la négatif.
A son retour, le ventre bien rempli, c’était son tour de faire une ronde autour de Chino. Cela ne lui plaisait guère. Être enfermée dans une voiture avec un de ses collègues, à observer les paysages peu éclairés à la recherche d’une probable agression, effraction ou altercation. Assise dans la place passagère, la demoiselle luttait pour ne pas s’endormir. Le silence dans la voiture la poussait à somnoler. Au moniteur, on leur signala une bagarre chez Kelly’s. Ils répondirent. Ne connaissant pas l’ampleur de cette dernière, les deux agents furent envoyés en compagnie d’un autre jeune homme. Maisie était la seule femme. Cela ne la dérangeait pas vraiment. Ce n’était pas sa première bagarre. Enfin, la peur n’était surtout pas vraiment un sentiment familier. La jeune femme s’aventura en première. Trois hommes se trouvaient devant eux. L’un d’eux sembla reculer. Ses sourcils se froncèrent. Il ressemblait comme deux goûtes d’eau à Jeremiah. Le jeune homme avec qui la belle petit déjeuné tous les matins ou presque. Il ne lui avait pas semblé être du genre à se battre dans les bars avant la fermeture. Alors que les deux autres officiers séparaient les deux hommes, l’américaine s’approcha du brun. Il semblait avoir pris un sacré coup de poing le pauvre. Une grimace passa sur le visage de la douce. « Si tu pouvais pas te passer de moi, tu aurais pu le dire. Ce n'était pas la peine de prendre part à une bagarre. », plaisanta la demoiselle. Un sourire se dessina sur ses lèvres. C'était plutôt chouette de tomber sur lui tout de même. Leur rendez-vous quotidien au café de leur rencontre avait toujours été plaisant. Cela lui faisait quand même bizarre de le voir en dehors. « Et si j’allais te chercher de la glace pour commencer avant de t’embêter. », se corrigea Maisie avant de s’avancer pour demander de la glace à l’une des serveuses. La demoiselle ne tarda pas à revenir avec de la glace. La belle se rapprocha de lui pour déposer la glace sur son visage. « Alors et si tu commençais par me dire ce qu’il s’est passé ? Ou du moins, ce que tu sais. », lui dit-elle doucement alors que son regard se déposait dans le sien.
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MessageSujet: Re: Why don't you hit me with your best shot? MAISIE   Why don't you hit me with your best shot? MAISIE EmptyDim 26 Mai - 20:50

Jeremiah était aux antipodes d'être un mec violent. Il ne s'était jamais battu de sa vie, et avait, en tout et pour tout, dû prendre une gifle par sa mère pour une reflexion de trop. Il n'était pas le genre non plus à aller chercher des problèmes aux gens, ou encore à réagir au quart de tour. Les reactions de l'irlandais était réfléchies, posées. Il savait parfaitement que chaque acte entrainait une conséquence, et que cette conséquence en entrainerait d'autres. Et puis, toute violence physique le répugnait. Les mots avaient toujours mieux sonné à ses oreilles que les coups de poing. Pourquoi s'était il approché alors? Non pas pour séparer les types mais pour leur indiquer que la police allait arriver, que tout comportement prohibé allait être réprimé. Mais il n'avait pas eut le temps de les prévenir, d'éviter un scandale, d'éviter de souffrir aussi. Sa pomette le lançait mais cette surprise fut vite remplacée par le choc de voir Maisie ici. C'est vrai que ni l'un ni l'autre n'avaient parlé de leur travail, ni l'un ni l'autre n'avait évoqué le moindre aspect de leur vie privée. Tout ce qu'il savait de l'autre, c'était leur prénom. Jey pensait même que la jeune femme ne savait même pas d'où il venait. Apres tout, il avait perdu cette prononciation si typique des mots, il avait prit un peu d'accent de chaque pays anglophone dans lequel il était passé. Tout ce qui pouvait attester de son coté irlandais à présent, c'était sa peau, et les reflets changeant que pouvaient prendre ses cheveux quand ceux ci étaient éclairés par le soleil de californie. Il ne parraissait pas du tout américain mais pourtant, elle avait eut la délicatesse de ne pas lui poser la question de ses origines de but en blanc. Certains, par contre, l'avaient fait. Et ils avaient eut un tas de réponses variées. Pour certains, Jey venait d’Afrique du Sud. Pour d'autres, il était purement anglais, né et elevé à Londres. Pour encore d'autres personnes, l'anglais n'était pas sa langue natale, il était français ou allemand. Il s'amusait beaucoup à laisser planer le mystère sur lui, à faire en sorte que les gens en sache le moins sur lui. Peut être est ce curieux, peut être est ce même bizarre aux yeux de quelqu'un représentant les forces de l'ordre, n'empeche qu'il avait choisi de vivre comme cela. Pour l'instant.

La présence de Maisie ici semblait avoir un influence certaine sur lui. En sa présence, il avait l'impression d'être moins antisocial. En quelques cafés, elle avait réussi à faire sortir quelques bons cotés de la personnalité de l'irlandais, cotés qu'il pensait avoir enfuit pour toujours depuis bien longtemps. «  Que veux tu, j'irai jusqu'à provoquer une bagarre pour te revoir avant l'heure du café... » Jeremiah ne faisait pas souvent de l'humour. En fait, en règle générale, il ne se laissait pas suffisament approcher pour faire de l'humour avec les autres, pour rentrer dans le jeu à un tel point qu'il s'immerge totalement. Il la regarda. Elle n'avait pas du tout le même air en civil qu'en uniforme, sous cette lumière que dans la lumière du matin. Elle avait un autre air, mais cela ne voulait pas dire qu'elle en était moins belle, moins charmante aux yeux de l'irlandais. C'était juste qu'il prenait conscience de découvrir une nouvelle facette de Maisie. Facette qu'il n'aurait surement pas pu connaître dans d'autres circonstances. La glace qu'elle lui appliqua sur le visage, alors que les centimètres entre eux s'étaient réduit, avait eut le pouvoir de le ramener à la réalité. «  Ce qu'il s'est passé? Hum... ces deux types ont trop bus ont commencé à élever la voix puis à se battre. Je sais pas pourquoi j'ai venu intervenir, et voilà que tu arrives comme Wonder Woman. » Il esquissa une forme de sourire alors que son regard se perdait dans celui noisette de la jeune femme. «  Ha, et avant que tu te dises que moi aussi je traine à trop boire dans les bars, je veux juste dire, pour ma défense, que j'étais derrière le bar.. Je travaille ici. » Pour la première fois depuis longtemps, Jey semblait tenir à ce que quelqu'un pensait de lui. Etrange, mais pas spécialement douloureux.
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MessageSujet: Re: Why don't you hit me with your best shot? MAISIE   Why don't you hit me with your best shot? MAISIE EmptyDim 26 Mai - 21:45

Why don't you hit me with your best shot? MAISIE Tumblr_mm55jvz3d51soup6uo6_250Why don't you hit me with your best shot? MAISIE Tumblr_mkykssQvdw1rut3b7o4_250
❝ Vital lives are about action. You can't feel warmth unless you create it, can't feel delight until you play, can't know serendipity unless you risk. ❞
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La violence, Maisie en voyait tous les jours et cela depuis son plus jeune âge. Chino n’était pas non plus le berceau du crime mais ce n’était pas non plus une banlieue tranquille. C’était un peu un juste milieu. Le quartier où vivait sa mère c’était un peu cela. Il lui avait rapidement été nécessaire de s’affirmer tout aussi bien dans ses actions que dans ses mots. C’était certain son répondant n’était pas si terrible et son cran était bien trop présent. Ce dernier lui valait d’ailleurs parfois des remarques de la part de ses collègues. Il fallait dire que l’attitude était rarement une bonne qualité dans ce milieu. C’était d’ailleurs, un étrange choix de carrière que la belle avait fait connaissant son passé assez tumultueux et son audace légendaire. Il faut dire que ce n’était pas vraiment son genre de se taire. Il lui arrivait plus de parler bien trop sans jamais vraiment réfléchir. Une fois de plus, la demoiselle avait tenté de faire un brin d’humour, enfin, son humour à elle. Le brun sembla se prêter au jeu puisqu’il lui répondit : « Que veux-tu, j'irai jusqu'à provoquer une bagarre pour te revoir avant l'heure du café... » Cependant, ils savaient tout deux que c’était faux puisque ni Maisie ni Jeremiah ne connaissaient la profession de l’autre. C’était l’un des faits essentiels de leurs interludes. Ni l’un ni l’autre n’abordaient des sujets trop personnels. Ils ne se connaissaient pas tellement finalement mais cela n’empêchait pas Maisie d’avoir cette vague impression de le connaître depuis toujours. La brune fit ce qu’elle était venue faire en premier lieu, c’est-à-dire interroger le jeune homme. « Ce qu'il s'est passé? Hum... ces deux types ont trop bus ont commencé à élever la voix puis à se battre. Je sais pas pourquoi j'ai venu intervenir, et voilà que tu arrives comme Wonder Woman. », lui expliqua Jeremiah. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Wonderwoman. C’était bien la première fois que quelqu’un la surnommait ainsi. Il lui adressa l’ombre d’un sourire à son tour. Alors que sa main retenait la glace sur son visage, cette proximité la déstabilisait légèrement. C'était étrange. « Ha, et avant que tu te dises que moi aussi je traine à trop boire dans les bars, je veux juste dire, pour ma défense, que j'étais derrière le bar.. Je travaille ici. » , ajouta Jeremiah. Donc, son instinct ne s’était pas trompé. Il n’était en effet pas du genre à venir se saouler dans les bars. Il était ici plus par nécessité qu’autre chose. Ses yeux noisette observèrent son visage d’ange tentant de l’imaginer derrière le bar servant des cocktails. C’était définitivement quelque chose qu’il lui faudrait voir. Il devait recevoir des sacrés pourboire avec son adorable frimousse. Ce visage doux et ces yeux bleus qui feraient fondre le plus grand marshmallow dans ce décor presque rustre. Aux premiers abords, il semblait tellement parfait que cela en était presque déroutant. Pourtant, il y avait quelque chose chez lui. Quelque chose de différent. Maisie n’arrivait pas à mettre la main dessus. « Merci, Jey. Tu aimerais déposer plainte ? Tu pourrais vu que tu as quand même eu droit à un petit cadeau de remerciement pour ta bravoure. », l’interrogea l’agent de police. Son regard se détacha du jeune homme alors qu’il lui venait de nouveau à l’esprit le fait qu’elle était tout de même encore en service pour se poser sur les deux officiers qui contrôlaient les cartes d’identité des troubles faits. Un sourire au coin des lèvres alors que son regard suivait l’action qui se déroulait un peu plus loin, Maisie lâcha : « Ne t’en fais pas, je n’en attendais pas moins venant de toi. »
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MessageSujet: Re: Why don't you hit me with your best shot? MAISIE   Why don't you hit me with your best shot? MAISIE EmptyDim 26 Mai - 22:50

Le regard de Jeremiah était doux, rieur et surtout, plein d'espoir. On voyait tout le positivité dont pouvait faire preuve l'irlandais, seulement à travers ses yeux. D'ailleurs, ceux ci pouvaient le trahir bien trop facilement à son goût. C'est pourquoi il essayait souvent de détourner son regard, de masquer ses véritables pensées car ces fenêtres de l'âme en aurait bien trop appris aux autres sur lui. Mais l'heure et les circonstances faisaient qu'à ce moment là, le regard heureux de voir Maisie était vrai. Ce regard qui ajoutait à son sourire en coin un peu plus de malice et de lumière. Il devenait plus normal en la compagnie de la jeune femme. Elle avait un effet bénéfique, presque thérapeutique sur lui. Pourtant, il en avait fréquenté des femmes, avant de rencontrer Maisie. Il y en avait eut certaines auxquelles il s'était attaché. Il était plus jeune et bizarrement sa peur de l'attachement était moins forte et présente que maintenant. Cependant, ces jeunes femmes n'avaient pas vraiment réussi à le faire se sentir plus normal. Il sentait toujours le poids de sa phobie sur ses épaules, le fait d'être anormal et de devoir se cacher au quotidien. Comme si tout le monde pouvait voir qu'il était une bête curieuse, comme si sa véritablement nature serait exposée à la lumière du soleil. Et puis il y en avait eut d'autres qui avaient tenté de l'approcher. Ce genre de fille qu'on rencontre dans des bars et dont l'alcool circulant dans leurs veines, les aide à se montrer beaucoup plus sociables avec vous, à vous poser tout un tas de question directement. En clair, à faire fuir l'handicapé socialo-sentimental qu'est Jey.

Déposer plainte? Jeremiah n'en avait pas spécialement envie car qui dit plainte, dis conséquence et dit surtout avoir encore à faire à ces types. En son nom personnel, il n'en avait aucune envie. Il pourrait bien vivre avec un cocard pendant quelques jours, cela ne le dérengerait absolument pas. Au nom du bar, il n'en savait rien. Il devrait demander au gérant demain, quand il commencerait son service. De toute manière, dans ce cas là, ce ne serait pas à lui, simple barmaïd, de faire la démarche. Jeremiah voulait avancer. Certes, s'il n'aimait pas se projeter dans le futur, il aimait encore moins rester bloquer sur des choses. L'incident de ce soir était déjà du passé, maintenant, tout ce qui l'inquiétait, c'était que ces deux types aillent passer la nuit en cellule de dégrisement, qu'il puisse fermer le bar et rentrer chez lui. «  Franchement, je ne pense pas que la plainte soit nécessaire. Ils sont ivres, pas la peine de les rendre délinquants pour ça. » Certes, ils ne devaient rien à ces types, mais il n'allait pas les enfoncer pour le plaisir non plus. Il s'en moquait, il tournait cette foutue page, et tant pis pour le reste. L'affirmation de la jeune femme, comme quoi elle n'en attendais pas moins de Jey, le fait réagir. Il plissa les yeux de curiosité, cherchant à lire en elle l'opinion qu'elle s'était déjà formée sur lui. Difficile à dire, encore plus à détecter chez quelqu'un qu'on découvrait dans la peau d'un agent de police. «  Ravi de ne pas encore te décevoir. En général, pourtant, ça vient assez vite! ». Ce n'était pas spécialement vrai. En fait, les gens étaient déçus car le jeune irlandais ne lachait aucune information sur lui, alors ils se lassaient et partaient. Il regarda les collègues de Maisie faire sortir les deux protagonistes de la bagarre à l'extérieur, et le bar se vida miraculeusement d'un coup. «  Je me doute que tu es en service mais tu veux quelque chose à boire? Promis, c'est la maison qui offre. »
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MessageSujet: Re: Why don't you hit me with your best shot? MAISIE   Why don't you hit me with your best shot? MAISIE EmptyDim 26 Mai - 23:29

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❝ Vital lives are about action. You can't feel warmth unless you create it, can't feel delight until you play, can't know serendipity unless you risk. ❞
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Maisie avait beau ne pas être l’employée modèle, elle n’était pas non plus la pire des agents de police. La demoiselle faisait son travail tout simplement sans chercher plus loin cela dit. Cependant, la perspective d’occuper, dans un futur proche, le poste d’inspectrice de police la tentait bien. Seulement, cela aurait signifié des heures de travail en plus et un domaine complétement différent ainsi qu’un investissement conséquent. La demoiselle doutait bien d’avoir le courage nécessaire pour une telle carrière. Enfin, pour l’instant l’américaine se contentait bien de ce qu’elle avait aujourd’hui. Un travail fixe, avec des horaires assez corrects et une paie décente. Tout ce qu’il lui fallait finalement. Les petits riens qui faisaient un tout. Ces détails lui permettaient d’acquérir une certaine indépendance. Sa vie c’était même égayée lorsqu’elle avait craqué pour son chaton, Lennon. Il était son petit rayon de soleil, grâce à lui, elle ne se sentait jamais vraiment seule. Enfin, ce n’était pas non plus comme si la jeune femme l’était vraiment. Ses journées passaient généralement vite. Ses week-ends défilaient plus vites que la musique. La douce rendait parfois visite à sa mère ou encore à Ezékhiel qui se trouvait en prison. Ses week-ends étaient plutôt tranquilles dans le fond. Rien à voir avec sa jeunesse délurée, la demoiselle s’était bien calmée depuis. Ce n’était pas plus mal. Il fallait bien évoluer, devenir un brin plus mature à un moment ou un autre. La vie n’attendait malheureusement pas que vous soyez prêts pour vous flaquer votre premier coup. Enfin, bref, la brunette se trouvait dans un des bars de Chino. Encore en service, la jeune femme s’était étonnée de tomber sur le brun. L’agent de police lui demanda s’il souhaitait porter plainte sachant qu’il avait reçu un coup malencontreusement. Certaines personnes auraient souhaité le faire. Il fallait dire que de nos jours mêmes les procès devaient des banalités. A croire que les californiens avaient de l’argent à penser à outrance mais surtout plus aucun scrupule. Maisie retira la glace quelques instants pour lui tendre afin qu’il s’en charge lui-même. « Franchement, je ne pense pas que la plainte soit nécessaire. Ils sont ivres, pas la peine de les rendre délinquants pour ça. », lui répondit le jeune homme. A sa place, Maisie n’aurait probablement pas réagit ainsi. Sa réaction était plutôt intéressante une fois de plus. Sa clémence l’étonna. C’était de plus en plus rare de nos jours, quelqu’un comme Jeremiah, lui semblait-il. Notre tête brune le remercia avant de détourner son regard sur la scène qui se déroulait à quelques mètres d’eux. « Ravi de ne pas encore te décevoir. En général, pourtant, ça vient assez vite! », lui répondit Jeremiah. Son regard intrigué se déposa de nouveau sur lui. Ses épaules se secouaient alors qu’elle rétorqua : « Je n’ai pas des énormes attentes concernant les êtres humains alors je ne pourrais te dire. Pour tout avouer je préfère les animaux aux êtres humains. Mais dommage, je suis coincée dans la mauvaise catégorie. » Ces deux collègues entrainaient les deux hommes dehors de l’établissement. La belle n’allait pas tarder à devoir le quitter ne serait-ce que pour aller échanger deux mots avec eux. Il fallait dire que son collègue détenait aussi les clés de la voiture de police. S’ils filaient sans elle, ils la laissaient sans aucun moyen de locomotion. « Je me doute que tu es en service mais tu veux quelque chose à boire? Promis, c'est la maison qui offre. » , lui proposa le jeune homme. Un nouveau sourire passa sur son visage. Cependant, la brunette ne pouvait pas accepter un verre. Pas tant qu’elle était en service et portait cette uniforme. C’était l’une des rares règles de sa profession que la brune respectait. La demoiselle s’éloigna du jeune homme avant de répondre : « Attend moi une seconde. Je reviens. » La jeune femme poussa la porte du bar pour rejoindre ses collègues qui embarquaient les deux troubles faits afin qu’ils puissent décuver en prison pour la nuit. Maisie leur demanda les clés de l’autre véhicule et lui assurèrent qu’ils géraient la suite des événements par conséquent, la brune pouvait rentrer chez elle. La belle ouvrit le coffre et en sortit son sac de sport où se trouvait sa tenue rechange de secours. Une tenue de civil tout ce qu’il y avait de plus normale. Notre brunette se glissa dans l’automobile et se changea à l’arrière. Ce n’était pas des plus simples mais l’habitude aidait. En quelques minutes, la belle était de nouveau vêtue normalement. Ça lui faisait du bien de quitter enfin son uniforme. L’américaine quitta la voiture puis rejoint de nouveau le bar. « Toujours partant pour ce verre ? », l’interrogea la belle avec un large sourire.
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MessageSujet: Re: Why don't you hit me with your best shot? MAISIE   Why don't you hit me with your best shot? MAISIE EmptyLun 27 Mai - 17:09

Barmaïd n'était pas la carrière dont avait toujours révé Jeremiah. En fait, il n'avait jamais rêvé à aucune carière. Quand on lui posait la question alors qu'il n'était qu'un enfant, il répondait toujours la même chose. Qu'il voulait juste être un adulte. Il n'avait jamais compris cet engouement que tous les enfants avaient à se projeter dans une voie, si longtemps à l'avance. De plus, ces voies étaient bien souvent imaginaire : la carrière de princesse n'était pas vraiment ouverte à toutes les jeunes femmes, il fallait bien l'avouer. Lui, il avait vaguement pensé pendant son adolescence à exaucer le souhait de son père, a intégrer la prestigieuse entreprise familiale mais bon, il ne fallait pas se leurer, il savait parfaitement par avance qu'il haïrait cela. Il avait également pensé à une carrière dans la photo, ou quelque chose d'artistique. Un truc qu'il ferait en freelance et grâce auquel il n'aurait de comptes à rendre à personne. Cependant, il n'était jamais allé assez loin dans cette passion, ou n'avait jamais ressentit une assez grande envie d'exposer ou de partager son travail. Bref, son métier actuel n'était pas une passion, pourtant il lui plaisait assez. Certes, des contraintes horaires importantes mais aucune pression au dessus de lui puisque le rush dans ce bar n'était jamais bien important. Le contact avec les clients étaient brefs, les discussions n'avaient pas à durer, et tout ça faisait qu'il se sentait bien dans son univers professionnel.

Jey écouta la jeune femme avouer à demi-ton, qu'elle préférait la compagnie des animaux plutot que celle des humains. Il haussa un sourcil de surprise, habitude qu'il avait prise pour cacher ses véritables pensées. Non, il n'était pas surpris, en tout cas, il était plutot d'accord. L'irlandais avait besoin, souvent, d'avoir le moins d'interactions possibles avec ses pairs. C'était pour cela qu'au final, il aimait beaucoup aller se ballader aux alentours de Chino, dans ce qui reste de prairies vertes. Sortir de la ville pour ensuite, que mieux la retrouver. De plus, Jey n'avait jamais été un grand fan d'animaux. Oh, d'accord, il souriait devant l'image d'un chat mignon qu'il voyait sur internet, mais comme pour les humains, il n'arrivait pas à se faire à l'idée que quelqu'un ou quelque chose dépende de lui. Alors, tout ce qu'il avait chez lui, c'était un cactus, qu'il pensait à arroser quand c'était l'anniversaire d'un membre de sa famille. Occasion appropriée et témoignant de son amour familial, n'est ce pas?
Le temps que la jeune femme aille parler à ses collègues, à l'extérieur, Jey avait passé un coup de balai pour retirer les morceaux de verres qui avaient éclaté par terre pendant l'esclandre. Elle revint quelques minutes plus tard, changés, vérifiant si la proposition tenait toujours. Etonné, Jeremiah lui adressa un demi-sourire, confirmant l'expression employée plus tot. «  Quel changement! Tu vois que tu as un coté Wonder Woman! ». Il passa derrière le bar, là où trainait encore le verre qu'il était en train de faire quand les deux hommes avaient commencés à hausser le ton. «  Je ne suis pas sur que mes verres valent le café matinal mais bon... Que souhaites tu boire? »
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MessageSujet: Re: Why don't you hit me with your best shot? MAISIE   Why don't you hit me with your best shot? MAISIE EmptyMar 28 Mai - 21:37

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❝ Vital lives are about action. You can't feel warmth unless you create it, can't feel delight until you play, can't know serendipity unless you risk. ❞
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Maisie Dennis était avant tout un être indépendant. C’était quelqu’un qui n’en faisait bien souvent qu’à sa tête. La douce ne réfléchissait jamais vraiment aux mots qui sortaient de sa bouche. Ce n’était que des mots, des pensées fugaces. Ce qui faisait que probablement, elle ne pensait pas ce qu’elle disait mais disait ce qu’elle pensait. Ce qu’il lui plaisait avec les animaux, notamment les chats, c’était ce côté indépendant, presque détachée associé à ce côté câlin sans être collant, à se côté affectueux sans être agaçant. Ils ne se prenaient pas la tête. Leur vie était plutôt simple dans le fond : dodo – câlin – manger. Certes, ils dépendaient des êtres humains pour toutes ces choses-là mais au final ils étaient tout de même plus indépendants que les chiens. Si vous leur laissiez une litière propre, des croquettes, ils pouvaient survivre en votre absence. Enfin, bref, vous l’aurez compris, à ses yeux les chats étaient bien moins compliqués que les êtres humains. Sa vie était déjà assez compliquée comme cela. La belle décida de prendre les choses en main, de toute façon, sa soirée commençait à toucher à sa fin. Ses collègues pouvaient bien lui accorder de finir plus tôt. La demoiselle était alors retirer son uniforme dans sa voiture. C’était une aventure des plus complexes que de se changer sur le siège arrière d’une voiture de police mais la demoiselle avait finalement réussi. Rien que de se changer, la belle se sentait déjà mieux. Elle n’était jamais vraiment très à l’aise dans son uniforme. C’était un peu comme si elle était gênée. Quelques minutes plus tôt, Jeremiah lui avait proposé un verre. De ce fait, Maisie regagna l’entrée du bar en lui demandant si son offre tenait toujours. « Quel changement! Tu vois que tu as un coté Wonder Woman! », lui lança le jeune homme. Un large sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’une vague de gêne la saisissait. Pour la première fois, elle ne savait pas vraiment quoi répondre. Ce n’était pas vraiment habituel qu’on lui adresse ce genre de remarque. Alors, la demoiselle continua de lui sourire tout simplement. Il passa derrière le bar. « Je ne suis pas sûr que mes verres valent le café matinal mais bon... Que souhaites-tu boire? », lui demanda le jeune homme. L’américaine fronça les sourcils réfléchissant quelques instants. C'était une très bonne question. Cela l'importait peu en ce moment même. Maisie tira une chaise pour s’y assoir. « Surprend moi ! », lui lança la brune avec un sourire amusé au coin des lèvres.
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MessageSujet: Re: Why don't you hit me with your best shot? MAISIE   Why don't you hit me with your best shot? MAISIE EmptyMar 28 Mai - 22:10

Les mots étaient quelques chose que de très important pour Jeremiah. Il leur avait toujours accordé une importance toute particulière, faisant bien attention à ne pas les vider de leur sens, à ne pas les dénaturer. S'il y avait bien une chose qui avait d'ailleurs fini par l'énerver, chez son frère, c'était ça : l'usage permanent et abusif des mots. C'est vrai, à chaque nouvelle fille qu'il rencontrait et qu'il voulait se faire, il lui sortait la grande sérénade qu'il concluait invariablement par un je t'aime langoureux. Jey imaginait les mots comme des entités vivantes, et ce «  je t'aime », usé et abusé, devait vivre ses dernières heures sur un lit d'hopital tant il avait utilisé hors de son sens véritable. Ce n'était pas que Jeremiah donnait une importance particulière à l'amour ou à ce mot, c'était que cette expression était l'exemple parfait d'un mot vidé de son sens. Lui même n'avait jamais dit je t'aime à quelqu'un. D'ailleurs, il n'en avait jamais ressentit ni l'envie, ni le besoin. Il n'avait jamais aimé quelqu'un à ce point. C'était peut être triste à avouer, mais c'était la vérité. Sa vérité. Il ne dirait cette phrase que si un jour il trouvait quelqu'un de spécial à qui la dire. Les mots comptaient donc. C'est d'ailleurs pour cela que le jeune irlandais avait souvent tendance à ne pas abuser des paroles. Il préférait ne pas se lancer dans des discours qui ne serviraient à rien. Pourtant, il savait utiliser les mots lorsqu'il en avait besoin : s'il jugeait en permanence l'humanité, dans son ensemble, de façon interne, le cynisme était alors sa dame de compagnie préférée. En effet, il évitait de faire des remarques d'un tel genre aux autres, mais sa phobie sociale tenait par la main le cynisme. Jey s'était déjà demandé comment il serait s'il était plus sociable, plus loquace. Il avait réalisé qu'il ne serait surement pas quelqu'un d'une très bonne compagnie, il serait quelqu'un de très cynique tant que son but final ne serait pas atteint, tant qu'il ne serait pas sûr d'être heureux à vie une fois ce but accompli. Probleme majeur, il n'avait aucune idée de ce qu'était ce but. Si Jay Gatsby avait trouvé le but de sa vie dans la personne d'une seule femme, en serait il pareil pour Jey Hering? Rien n'était moins sur.

Il regarda la jeune femme lui lancer un défi quant à trouver une boisson qui la surprendrait. Ok. Il pinça légérement les lèvres, tic qu'il avait lorsqu'il devait se mettre à réfléchir rapidement en public. En privé, la réaction aurait été différente. Il se serait ronger le peu d'ongles qu'il lui restait sur les doigts. Mentalement, il fit la carte des différentes saveurs. Il finit par se décider à expérimenter. Apres tout, puisqu'il ne connaissait pas ses gouts, ce n'était pas plus dangereux que de servir un cocktail hyper connu mais qu'elle n'aimerait pas. «  Ok, mais ne me le revoie pas à la figure si tu n'aimes pas. » Il sortit un verre à Martini dans lequel il déposa une unique fraise. Puis dans un shaker, il ajouta du rhum, de la liqueur et du sirop de fraise, ainsi que du jus de citron frais, et pour finir, un peu de jus de citron vert. A la mixture furent ajoutés quelques glaçon. Durant les quelques secondes où Jay mélangeait le shaker, il espérait intérieurement que la préparation serait bonne. Grand spécialiste de l'espoir, il ne trouvait pas de raison pour laquelle cela ne fonctionnerait pas. Il versa le contenu du shaker dans le verre, un cocktail fin, rouge transparait qui venait contraster avec le rouge écarlate de la fraise flottant maintenant entre les quelques grins de glace pilée. Une véritable oeuvre d'art du coté visuel. Ajoutant pour décoration un peu de sucre rouge sur le coté du verre, il tendit enfin le résultat final à Maisie. «  Te voilà seule juge à présent... ». Jey attrapa quant à lui une bière qui était dans le réfrigérateur derrière lui. Il aimait passer du temps à créer des cocktails pour les autres, mais il estimait que la peine n'était pas nécessaire pour lui. Une simple bière était de loin suffisante, puisqu'en plus, l'alcool n'était pas vraiment une de ses habitudes. Levant sa bière avec un demi-sourire mais un regard bleu presque transperçant «  A l'incivilité qui fait qu'on passe du café au bar! ». Les verres s'entrechoquèrent et il devait l'avouer, il avait hâte de voir la réaction de la jeune femme. Preuve d'égocentrisme sur sa création? Ou plus que ça?
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MessageSujet: Re: Why don't you hit me with your best shot? MAISIE   Why don't you hit me with your best shot? MAISIE EmptyMer 29 Mai - 11:22

Why don't you hit me with your best shot? MAISIE Tumblr_mm55jvz3d51soup6uo6_250Why don't you hit me with your best shot? MAISIE Tumblr_mkykssQvdw1rut3b7o4_250
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Maisie venait de terminer son service. C’était plaisant de se dire qu’enfin elle n’aurait plus à se concentrer sur ce qu’elle disait ou faisait. Plus besoin de suivre les règles de conduite imposée par l’uniforme. C’était un sentiment de légèreté qui la parcourait. Pourtant, il n’était pas si demandant que cela. Ce n’était pas non plus véritablement sa vocation. C’était un moyen d’occuper une place dans la société qui était reconnue de ses pairs tout en acquérant une certaine stabilité. Cependant, en cet instant, Maisie ne regrettait pas son choix puisqu’il l’avait amené encore une fois à rencontrer le jeune homme. Leur première rencontre datait de quelques mois déjà. Ils s’étaient rencontrés en février, le jour de la saint valentin. Un inconnu avait bousculé Jeremiah et la brune s’était interposée prenant sa défense. Finalement, la belle lui avait proposé un café pour excuser l’insolence des gens. Et depuis, un rendez-vous tacite s’était instauré. Tous les matins, ils se retrouvaient du café. Ce n’était pas non plus une obligation. Ils étaient simplement là parce qu’ils le désiraient. Ils étaient aussi peut-être là parce qu’ils souhaitaient simplement boire un café. Aucune pression. C’était un rendez-vous sans être un rendez-vous. Le café s’était changé en un bar. « Ok, mais ne me le revoie pas à la figure si tu n'aimes pas. » La brunette observa le jeune homme qui s’affairait, mélangeait les liquides, secouait, déposait. Il s’activait c’était moins qu’on puisse dire. Un sourire amusé au coin des lèvres la demoiselle découvrait un différend aspect de sa personnalité. Il semblait savoir ce qu’il était en train de faire. Il semblait presque dans son élément. Jeremiah lui tendit la boisson. « Te voilà seule juge à présent... », lui déclara le brun. Il se décala pour se servir une bière dans le frigo derrière le bar. La brune observa le liquide rosé. C’était très beau déjà. Cela donnait très certainement envie. Le barman lui tendit sa bière afin qu’ils portent un toast. « A l'incivilité qui fait qu'on passe du café au bar! », lança l’irlandais. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Il avait raison. La bêtise humaine les rassemblait de nouveau. A croire que le destin aussi y était pour quelque chose. Cela faisait tout de même deux fois. Leurs verres s’entrechoquèrent. Enfin, l’américaine porta le mélange à ces lèvres. D’abord une petite gorgée pour en saisir le goût puis une plus grosse gorgée. « Pas si mal, Pas si mal, Jeremiah ! », déclara la brunette avec un large sourire et un clin d’œil. C’était même délicieux. Il se débrouillait définitivement bien dans ce domaine. Son regard se déposa sur sa bière. « Et toi alors pourquoi ne goûtes-tu pas tes délicieux cocktails ? Bien que je sois plus habituée aux bières, c’est certainement très bon, presque chic. Tu devrais essayer. », lui dit Maisie.
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MessageSujet: Re: Why don't you hit me with your best shot? MAISIE   Why don't you hit me with your best shot? MAISIE EmptyMer 29 Mai - 14:00

Le chic n'était pas le préféré de Jeremiah. Au contraire de celui-ci, il préférait de loin le naturel, ce qui se faisait sans prétention. Le chic, pour lui, était associé à sa famille. Aux fêtes et receptions immenses auxquels ils devaient participer du fait de leur place sociale, il y avait toujours cette comédie qui se jouait. Pas de franchise, des sourires qui étaient tous plus faux les uns que les autres. Pour Jey, c'était à ça que le chic était rattaché : à un monde qu'il avait expérimenté et dans lequel il ne souhaitait plus remettre les pieds. Pourtant, il portait bien le costume, et savait parfaitement adopter ce masque à arborer, mais il ne s'y était jamais fait. C'était aussi pour ça qu'il fuyait tous ces endroits dits chics, ces hotels clubs dans lesquels il aurait pu aller durant son tour du monde, auxquels il a préféré la vraie vie des gens. Plus que le chic, c'était le luxe et tout ce que l'argent claqué inutilement réussissait à pourrir. Sans cet argent, peut être que les gens évoluant dans ce monde serait moins invivables... «  Chic? » Un éclair de surprise et de curiosité passa dans le regard de l'irlandais. Il ne s'attendais pas à entendre ce mot ici, ni à cet instant. Lui qui controlait pourtant parfaitement ses émotions en temps normal, se voyait intérieurement assailli par ses propres souvenirs. Ceux d'une époque révolue. Il masqua sa surprise par un sourire en coin, tachant au mieux de chasser les souvenirs. Il n'avait plus rien à voir avec cette vie, et les rares fois où il devait rentrer chez lui, il ressentait une pression telle sur le coeur qu'il ne pensait qu'à une chose : être dans l'avion du retour, assis et regardant par le hublot le décollage. Revenant à ses esprits, Jeremiah eut un sourire pour la brune qui semblait apprécier son cocktail. En général, l'irlandais était bon pour marier les choses : les couleurs, les gouts, les photos... Au fond de lui, c'était un artiste. Un artiste au sens général du terme, quelqu'un qui avait le don de toucher à toutes les sortes d'art et d'y toucher avec un talent certain. Car oui, même faire des cocktails était de l'art. Certes, dans son travail, il lui suffisait de suivre des recettes mémorisées, mais pour celui de Maisie, c'était différent. «  Je te laisse tester en première les nouvelles créations. Moi je ne serais pas assez objectif pour dire si c'est buvable, ou pas. ». Sa réponse était vraie, sa subjectivité aurait prit le dessus pour savoir si le brevage était bon ou non. Et puis, il fallait bien l'avouer, il préférait clairement faire un cocktail pour Maisie, une des seules personnes qu'il semblait apprécier sur cette terre, que pour lui même. «  Et puis, je préfère la bière! ». Il conclue cette affirmation par un sourire, un de ces sourires rares qu'on ne croise pas souvent, un sourire franc au possible, illuminé par les yeux bleus de l'irlandais, cocktail explosif s'il en était.

À bien y réfléchir, Jeremiah n'aurait pas imaginer Maisie en agent de police. Il ne savait pas quel métier il lui aurait attribué, mais pas celui ci. Elle avait un coté à la limite du fragile qui était transparu parfois, éloignant l'irlandais de l'idée que celle-ci pourrait exercer un métier de caractère comme agent de police. Pourtant, et là était bien l'ambivalence de la jeune femme, il avait également perçu, parfois, chez elle un coté particulièrement fort dans ses convictions. Les deux donnaient un mélange surprenant mais agréable. Une première pour Jey qui n'était habitué qu'à cotoyer des gens qui n'étaient pas vraiment doubles à ce point là. Cela avait également piqué sa curiosité. «  Alors, tu passes ta vie à combattre la bêtise humaine? » Certes, la question était plus personnelle que tout ce que les deux jeunes gens avaient pu se dire depuis leur rencontre. Seulement, l'irlandais, une fois n'était pas coutume, avait cette impression extraordinaire qu'il devait apprendre à mieux connaître cette jeune femme.
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MessageSujet: Re: Why don't you hit me with your best shot? MAISIE   Why don't you hit me with your best shot? MAISIE EmptyJeu 30 Mai - 17:38

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Maisie employait parfois des mots sans bien réfléchir, disant la première chose qui lui venait à l’esprit. Ce n’était pas vraiment le genre à se prendre à réfléchir des heures sur la signification d’un simple mot. C’était bien plus un être qui croissait dans l’action. C’était probablement ce qui l’avait d’ailleurs poussé à choisir les forces de police. La plupart du temps, c’était tout de même loin de la monotonie. Sa vie n’avait jamais été de toute manière brouillée par la routine ennuyante. Elle n’avait simplement jamais eu le temps de goûter à une tranquillité débordante. Maisie semblait toujours courir, ne jamais s’arrêter au même endroit bien longtemps. Elle papillonnait d’ un endroit à l'autre. Les gens se succédaient dans sa vie. Rares étaient les personnes qui y restaient assez longtemps pour la connaître vraiment, pour briser cette carapace. Une carapace qui s’était durement renforcée au fils des déceptions et des découvertes. La belle ne faisait pas vraiment confiance aux gens facilement. Pourtant, il y avait ce petit quelque chose chez le barman qui lui intimait de lui donner une chance. Il avait ce petit quelque chose qui l’incitait à passer du temps à ses côtés. Il était différent des autres tout en ne l’étant pas tellement. C’était difficile à déterminer. Une fois de plus, ils se recroisaient. Il lui servait une boisson. Cela lui semblait élaboré, coloré. Ne savant pas vraiment quoi dire, la jeune femme avait cherché un mot qui pourrait l’aider à ne pas passer pour une néophyte. « Chic? », répéta l’irlandais surpris. C’était plutôt raté. La demoiselle plissa les yeux en grimaçant. Elle était gênée. C’était quelqu’un d’assez simple. Son éducation n’avait jamais été des plus énormes. C’était le citoyen lambda. Une gamine qui n’avait jamais vraiment aimé l’école. Venant d’un milieu modeste, de faibles choix s’étaient dessinés concernant son avenir. La plus louable avait été l’académie de police. Il n’y avait pas besoin d’être excessivement intelligent et encore moins avoir des manières bien particulières ou encore un langage fleuri. Il fallait savoir tirer avec un glock, être dans une bonne forme physique et connaître le manuel par cœur. Tout cela, Maisie en était capable. La brunette changea de sujet, l’interrogeant sur la raison pour laquelle, il ne goûtait pas à son propre breuvage. « Je te laisse tester en première les nouvelles créations. Moi je ne serais pas assez objectif pour dire si c'est buvable, ou pas. » , répondit-il. Cela lui semblait être une réponse acceptable. Il n’avait pas tort. Enfin, de ce qu’elle en savait. Elle n’avait jamais vraiment été une grande créatrice. Les idées n’étaient pas vraiment ce qui fusaient, du moins, dans ce domaine. La brune hocha silencieusement la tête pour lui signifier qu’elle comprenait. Jeremiah lui assura alors qu’il préférait la bière lui aussi. Ils avaient alors un point en commun. L’américaine continua de descendre le cocktail. C’était définitivement délicieux. « Alors, tu passes ta vie à combattre la bêtise humaine? », lui demanda le jeune homme. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle déposait le verre vide sur le comptoir. Ses épaules se secouèrent. « En effet, mais vu le nombre d’idiots qui peuplent les rues de Chino, je ne dois pas faire un si bon travail, n’est-ce pas ?! », plaisanta la brune en levant les yeux au ciel. C’était amusant dit comme cela. Cela lui donnait presque l’impression que son travail comptait. Se dire qu’elle pouvait laisser sa trace était finalement assez intéressant. Se penchant sur le comptoir, Maisie ajouta : « Tu connais mon histoire, quelle est la tienne ? Tu charmes les brunettes avec tes talents pour les boissons colorées ? »
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