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 just say yes + olivia

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Anthony Bishop
⊹ IT'S ALWAYS DARKEST BEFORE THE DAWN
Anthony Bishop

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MessageSujet: just say yes + olivia   just say yes + olivia EmptyMar 28 Mai - 16:34




❝ Every morning, I wake up and forget just for a second that it happened. But once my eyes open, it buries me like a landslide of sharp, sad rocks. Once my eyes open, I'm heavy, like there's to much gravity on my heart ❞


La matinée de libre, Anthony avait réussi à convaincre sa compagne d’aller se balader au Founder Park, se trouvant à quelques kilomètres de chez eux. Garé devant, il voulait juste profiter d’Olivia et du beau temps, juste pour quelques minutes, et éventuellement lui proposer quelque chose. Dans deux heures il devait être à l’hôpital pour une opération de toute façon, il avait cependant prévu de déposer la jeune femme à son travail avant d’aller au sien. Depuis leur grande conversation dans le jardin, les choses allaient mieux entre eux, certes elles étaient encore loin d’être parfaites mais, il y avait eu pas mal de progrès. Ils communiquaient. Anthony avait même réussi à lui décrocher un vrai sourire et un rire. Cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas entendu ce dernier, qu’il était resté stupide pendant quelques secondes avant d’embrasser la brune en souriant. Ils avançaient, ils tentaient de reprendre leurs vies en main. Mais Lucas était là en permanence. Anthony avait toujours l’impression que son cœur se brisait quand il passait devant la pièce qui aurait dû être sa chambre, cette dernière restait parfaitement vide. Ni Olivia ni Tony n’avait eu le cœur de chercher quoi faire de cette pièce. Habillé de son traditionnel pantalon de costume et de sa chemise, il gardait la jeune femme à ses côtés, durant quelques minutes il eu l’impression que tout allait parfaitement bien, qu’elle dirait oui à ce qu’il allait lui demander. Il avait de l’espoir. Mais n’ayant pas le courage de briser ce moment, il voulait juste profiter un peu plus de la sérénité de celui-ci, il se retint d’ouvrir la bouche, flânant dans le parc comme n’importe quel couple. Le jeune homme attendit patiemment, réfléchissant à comment il pouvait amener le sujet, en fait il avait surtout peur que la jeune femme dise non & retourne dans son silence, l’abandonnant de nouveau. Il ne savait pas s’il avait le courage de supporter une nouvelle fois une version apathique de la femme qu’il aimait. Ce n’est que lorsqu’ils furent allongés dans l’herbe qu’il prit enfin la parole. Hésitant. « J’aimerais aller sur la tombe de Lucas. » Cela faisait plusieurs semaines qu’il avait envie, qu’il avait cette idée en tête mais, il ne pouvait pas y aller seul. Il n’en avait pas eu le courage les quelques fois où il s’était arrêté devant le cimetière. Et il n’avait pas pu en parler avec Olivia, cette dernière refusant alors toute discussion. Sauf que voilà, elle allait mieux & lui avait besoin de continuer à avancer, et c’était l’étape suivante selon lui. « Et je voudrais que tu viennes avec moi. » Ce n’était pas tant qu’il le voulait, c’était plus qu’il était parfaitement incapable de le faire seul. Bien sûr il aurait pu demander à Archer ou à un de ses amis mais, il avait beau les adorer, il savait qu’ils ne pouvaient pas comprendre sa douleur. Son deuil.
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Olivia Cassidy
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MessageSujet: Re: just say yes + olivia   just say yes + olivia EmptyDim 2 Juin - 21:23



❝What screws us up most in life is the perfect picture in our head of how it was supposed to be.❞


Arrêter de systématiquement répondre négativement. S'ouvrir plus, parler plutôt que de se contenter de jeter des regards glacials aux gens. En soit, redevenir elle-même, la personne qu'ils apprécient et non celle qu'ils craignent de déranger pour un rien. Laisser la garce qui blesse gratuitement s'en aller pour de bon, et peut-être même essayer de réparer les dégâts que son double a pu causer. Recommencer à dire oui, elle se l'est mentalement promise, après qu'elle et Tony se soient parlés, pour de vrai, cette fois-là. Il n'y a eu ni cri, ni plainte, ni rejet de sa part. Elle s'est même surprise à lui montrer une petite marque d'affection, minime mais symbolique. Finalement et avec un peu de recul, peut-être qu'Anthony a eu raison de cesser de lui adresser la parole à son tour, vu que son changement de comportement envers elle bien qu'il lui ai déplu, s'est avéré être un électrochoc. En effet, elle s'est malgré tout sentie un peu abandonnée, définitivement seule, encore plus qu'avant qu'il ne commence à faire comme si elle n'existe pas. Et puis, elle a eu peur, et en est même venue à se demander qu'elle serait l'étape suivante. Car après tout, s'il ne lui parlait plus non plus, quel serait l'intérêt de continuer à habiter sous le même toit? On peut prendre le fait qu'il y a quelques jours, elle a brisé la glace de son plein gré comme une petite victoire. Toujours un peu sous le choc des révélations qu'il a pu lui faire, notamment le fait qu'il ait eu des problèmes au bloc, elle s'en sent d'autant plus coupable. Parce qu'elle sait qu'opérer n'est pas juste son métier, c'est bien plus que cela. Et, même si elle ne l'a jamais vu à l’œuvre, elle est parfaitement au courant de la place qu'il prend dans sa vie, elle a même eu a en subir les effets désavantageux quelques années auparavant. En cette matinée, Olivia ne travaille pas, du moins, elle ne doit pas se rendre dans les bureaux de l'entreprise mais, directement sur un site. En gros, elle peut arriver quand elle veut. Et, comme si les cieux s'étaient arrangés pour qu'ils puissent avoir un moment pour tous les deux, le jeune homme est libre lui aussi. Il lui propose de sortir un peu, elle n'est pas particulièrement enthousiaste, mais elle accepte tout de même. C'est une première, depuis un bon bout de temps. Alors qu'ils marchent côte à côte dans le parc, elle se rend compte qu'ils ont l'air d'un couple tout à fait normal, et ça lui fait du bien. D'avoir l'air normale, même s'il n'y a absolument rien de normal dans leur situation. Néanmoins, à ce moment, elle tente de voir les choses de manière positive, il fait beau, le cadre est parfait pour passer ne serait-ce qu'un petit moment de tranquillité. Le regard perdu et dirigé vers les rares nuages qu'il peut y avoir, elle tente de faire fuir les idées noires qui voudraient reprendre le contrôle de son esprit. « J’aimerais aller sur la tombe de Lucas. » Elle sursaute presque, alors que son cerveau tente d'établir une connexion entre les mots que comporte la phrase d'Anthony. Cette dernière a l'effet d'une bombe dans son esprit, et réussit à la bouleverser en un rien de temps. A-t-elle seulement bien compris? Elle a compris, c'est juste que cela lui paraît irréel. Tombe. Lucas. Tombe, Lucas. Elle tourne instantanément la tête vers le jeune chirurgien, bouche bée. C'est la toute première fois qu'il ose dire le prénom de leur fils à haute voix, ou tout du moins devant elle. Elle se redresse, désormais assise sur l'herbe, elle ne le quitte pas des yeux. Il est à cet instant assez difficile de savoir ce qu'elle pense, elle le fixe juste, déconcertée, et le mot est faible. « Et je voudrais que tu viennes avec moi. » Wait. Elle continue de le regarder de la même manière,abasourdie. Quoi? Il y a deux minutes elle faisait de son mieux pour ne pas penser à ce qui pourrait la replonger dans un état que ni lui ni elle n'a envie qu'elle retrouve. Elle n'était même pas au courant qu'il pense à « aller sur la tombe de Lucas ». Lucas a une tombe. Cela lui revient en pleine face, comme si elle avait jusqu'ici fait un déni. Et il voudrait qu'elle vienne avec lui, au cimetière. Le cimetière. Elle n'y est allé qu'une seule fois dans sa vie, pour enterrer son premier enfant. Qu'elle est la logique là dedans? Elle se met à trembler légèrement, et regarde droit devant elle, fixant un arbre. « Qu'est-ce que tu crois que t'es en train de faire là? » Elle pince les lèvres et secoue la tête. « Pourquoi? Pourquoi tu voudrais aller.. Là bas? » Une fois sortie de sa bouche, la réponse est plutôt évidente, et c'est sa question qui en devient stupide. Tant pis. « Je ne peux pas. Ce sera sans moi. » Elle a prononcé tout ceci sans même prendre la peine de se retourner.
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MessageSujet: Re: just say yes + olivia   just say yes + olivia EmptyMar 11 Juin - 15:11




❝ Every morning, I wake up and forget just for a second that it happened. But once my eyes open, it buries me like a landslide of sharp, sad rocks. Once my eyes open, I'm heavy, like there's to much gravity on my heart ❞


« Qu'est-ce que tu crois que t'es en train de faire là ? Pourquoi ? Pourquoi tu voudrais aller.. Là bas ? » Anthony savait qu’il était allé trop loin, il l’avait compris dès qu’il avait vu la réaction d’Olivia à sa demande, devenant étrangement stoïque & fixant droit devant un arbre qui semblait bien plus important que la personne qui venait de lui parler. Il savait pertinemment qu’il venait d’aller beaucoup trop vite pour la brune, en temps normal il aurait arrêter de la pousser, l’aurait prise dans ses bras pour tenter de réparer ce qu’il venait de briser. Ils avaient fait tellement d’efforts dernièrement que tout bousiller aurait été stupide. « Je ne peux pas. Ce sera sans moi. » Oui, il avait définitivement dépassé les limites en lui demandant ça. Il aurait dû se taire à partir de maintenant, la réconforter & espérer qu’un jour elle puisse être capable de l’accompagner. C’est ce qu’il aurait dû faire. Après tout il avait deviné la réponse d’Ollie avant même qu’elle ne s’exprime. Pourtant aujourd’hui, il n’avait pas envie de se taire, il n’avait pas envie de faire comme si de rien n’était. Pas aujourd’hui. Un silence s’installa entre les deux individus alors qu’Anthony observait les gens autour d’eux. Ca aurait pu être une bonne journée, ils auraient pu profiter du parc, profiter de l’autre & tout simplement oublier un peu leur réalité. Seulement les choses n’étaient pas aussi parfaites, il avait ressentit le besoin d’en parler à Olivia, car c’était quelque chose qui lui tenait à coeur depuis un long moment. Depuis l’enterrement pour tout dire. Un sentiment de solitude s’imposa à lui alors qu’il regardait ces gens se balader tranquillement dans le parc, inconscient des problèmes des autres, simplement heureux. Se levant rapidement, il commença à tourner en rond, cherchant quoi dire pour finalement se mettre devant sa compagne, estimant qu’elle devait lui dire ce genre de chose en face. Sa jambe se mit machinalement à remuer comme c’était toujours le cas lorsqu’il était stressé ou préoccupé. « Tu sais quoi … Non. Juste non. » Anthony était 90% du temps quelqu’un de très souriant, aimable, serviable, ce que vous voulez, bref il était quelqu’un d’agréable sur qui on pouvait compter. C’était comme ça que sa mère l’avait élevé, cependant il lui arrivait aussi de temps à autre d’être profondément désagréable. Et aujourd’hui était ce jour-ci. S’exprimant sans détour, il avait un air énervé & surtout un ton sec. « Ca va faire plus de 4 mois qu’on a perdu Lucas. Car oui, j’arrive à prononcer le prénom de notre fils. Ca fait donc 4 mois que personne n’est allé sur sa tombe. » Bon ok, il était vraiment direct, manquait cruellement de tact mais, il en avait juste marre. « Ca fait trois mois que je fais tout mon possible pour que tu ailles mieux. J’ai accepté que tu me traites comme une merde, que tu m’ignores. Et oui je sais que tu fais des efforts, qu’on commence à aller mieux. Je suis un connard de te demander ça mais, tu vois, je suis incapable d’y aller seul. » Il avait dit tout ça sans lâcher la jeune femme du regard. Il était effectivement incapable d’y aller seul, il avait pensé demander à Archer, qui aurait probablement accepté contrairement à Olivia, seulement il s’agissait de leur fils. Il voulait qu’elle vienne avec lui.
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MessageSujet: Re: just say yes + olivia   just say yes + olivia EmptyVen 21 Juin - 1:26



❝What screws us up most in life is the perfect picture in our head of how it was supposed to be.❞


Eh bien, cette résolution de répondre positivement n'a pas tenu bien longtemps, s'éloignant de son esprit en à peine quelques minutes. Mais le fait est qu'elle aurait pu dire oui à quasiment tout. Sortir en ville, voir du monde, et même se rendre à une réunion du groupe de support, au centre, n'importe quoi qu'elle aurait catégoriquement refusé en somme. Elle aurait accepté, certainement pas de bonté de cœur, mais elle s'y serait forcée, parce qu'elle le lui avait promis, qu'elle s'était promise de faire des efforts. Choquée par la demande d'Anthony, la jeune femme n'a même pas, ne serait-ce que considérée sa proposition. Elle n'aurait su dire sur le moment, si c'est parce qu'elle n'est pas prête de s'y rendre, ou bien tout simplement parce qu'il l'a contrariée en prononçant des mots qui lui sont, pour elle-même, difficiles, voire impossibles à prononcer. Le silence prend place, que va-t-il se passer maintenant? Dos à lui, elle ne prend pas la peine de se retourner, elle se contente d'attendre. Si jusque là les choses semblaient s'être améliorées entre eux deux, à cet instant précis, leur avenir, ou tout du moins leur futur proche paraît incertain. Elle ne l'entend pas soupirer, rien, aucune réaction de sa part, elle fait de même, et reste de marbre. Olivia ne quitte pas l'arbre du regard, finissant même par presque, voir trouble. Puis il se lève, la jeune femme l'observe discrètement, du coin de l’œil, faire les cent pas. Elle ne scille toujours pas, c'est presque comme s'ils en étaient revenus au point de départ. « Tu sais quoi … Non. Juste non. » Sa voix est anormalement froide, dénuée de toute douceur, ou compassion, elle frissonne. Venant se placer devant elle, il l'oblige indirectement à lever les yeux, ce qu'elle fait. Elle les plisse, il plonge son regard noir dans le sien, autant dire qu'elle a immédiatement compris qu'il est énervé, et pas qu'un peu. Elle l'a énervé, sa réponse l'a énervé. Toujours avec cette même expression du visage, il poursuit dans sa lancée. « Ca va faire plus de 4 mois qu’on a perdu Lucas. Car oui, j’arrive à prononcer le prénom de notre fils. Ca fait donc 4 mois que personne n’est allé sur sa tombe. » Elle entrouvre la bouche et tressaillit. Ses mots ont l'effet de plusieurs petites bombes qui auraient explosées à la suite, sans lui laisser le temps d'en assimiler une seule. Olivia prend d'ailleurs sa deuxième phrase comme une attaque, visant à la faire culpabiliser de ne pas être capable de dire le prénom de leur bébé à voix haute. En presque quatre mois, elle ne l'a en effet jamais fait, pas une fois. Essayer de le faire lui traverse pourtant sans cesse l'esprit, mais le courage de passer à l'action lui manque. Il ne la lâche pas du regard, et bizarrement, elle ne parvient pas à s'en détacher non plus. Quatre mois qu'en effet, personne n'est allé, ne serait-ce que débroussailler sa petite tombe, quatre mois qu'il seul, quatre mois qu'elle l'a, d'une manière, abandonné. C'est le mot. Et cela la tue qu'il ait autant raison, qu'il semble avancer plus vite qu'elle dans ce processus de guérison, qu'il soit prêt à se rendre au cimetière. C'est elle qui a porté Lucas, et pourtant, tout ceci lui paraît encore surréaliste. « Ca fait trois mois que je fais tout mon possible pour que tu ailles mieux. J’ai accepté que tu me traites comme une merde, que tu m’ignores. Et oui je sais que tu fais des efforts, qu’on commence à aller mieux. Je suis un connard de te demander ça mais, tu vois, je suis incapable d’y aller seul. » Là, elle détourne le regard, se mordille l'intérieur de la lèvre et réprime les larmes qui commencent à lui monter aux yeux. Des larmes de colère, pas de tristesse cette fois. Parce qu'il fait tout remonter à la surface, et qu'elle pensait aller mieux, mais, elle réalise qu'il suffit d'un rien pour que tout s'écroule à nouveau. Elle ne montre cependant rien de cela, et se lève à son tour, croisant les bras et se plaçant juste en face de lui. « Okay. Okay! Je t'ai traité comme une merde, je t'ai ignoré, mal parlé.. Tout ce que tu veux, je sais, je m'en rappelle et j'en suis profondément désolée. » Elle reprend son souffle et poursuit. « Mais alors quoi, parce que « je fais des efforts » et que ça commence à aller mieux, tu pensais que je serait prête à faire ce que tu viens de me demander? On avait dit qu'on allait avancer petit pas par petit pas! Ce sont des pas de géants que tu me demandes de faire là. Me rendre sur la tombe de mon fils? Sa TOMBE? Mais qu'est-ce que tu croyais, bordel? » Elle a haussé le ton sur la fin de sa courte tirade sans même s'en rendre compte. Ce sont les yeux surpris et indiscrets d'une jeune femme qui s'est retournée qui lui font prendre conscience de cela, mais trop remontée pour se préoccuper de ce que les gens pourraient voir ou entendre, elle repose son regard sur Anthony.  


Dernière édition par Olivia Cassidy le Lun 24 Juin - 12:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: just say yes + olivia   just say yes + olivia EmptySam 22 Juin - 22:16




❝ Every morning, I wake up and forget just for a second that it happened. But once my eyes open, it buries me like a landslide of sharp, sad rocks. Once my eyes open, I'm heavy, like there's to much gravity on my heart ❞


Le fait d’être différent avait été bénéfique pour leur couple, c’était justement parce que Olivia était à l’opposée de lui qu’il était tombé amoureux d’elle. Elle n’avait pratiquement rien en commun avec lui & pourtant il ne s’était jamais senti aussi proche de quelqu’un. Leur relation n’était pas tous les jours facile, c’était même parfois si difficile qu’il s’était déjà imaginé abandonner. Elle l’avait fait une fois et un mois plus tard il avait réussi à la convaincre de lui donner une deuxième chance, de travailler pour que ça marche entre eux. Alors, il n’avait pas abandonné jusque-là. La grossesse d’Olivia faisait partie des 9 meilleurs mois de sa vie, et les 4 derniers mois les pires. Et l’idée d’abandonner leur relation n’avait jamais été aussi présente qu’à ces moments-là. Ce n’était pas qu’il ne l’aimait pas, elle représentait une immense partie de sa vie, elle était la raison même de qui il était aujourd’hui mais, il était fatigué. Fatigué de devoir être assez fort pour qu’elle puisse s’appuyer sur lui, fatigué de se sentir seul. Il ne demandait qu’une chose, il savait que c’était une étape importante, Anthony n’était pas stupide mais, en quatre mois c’était la seule chose qu’il lui demandait. Faire des efforts pour aller mieux n’avait pas été une demande, c’était une nécessité, sans ça il aurait fini par lâcher prise, par abandonner. Si le fait d’être différent les avait rapproché, aujourd’hui c’était le cas inverse. Avançant à deux vitesses différentes, ils souffraient tous les deux. Anthony parce qu’il ne voulait qu’une chose : retrouver la femme qu’il aimait, il ne supportait pas l’idée d’avoir perdu son fils, une partie de lui-même avait disparu quand on lui avait annoncé la mort de Lucas. Mais, il ne pouvait pas perdre aussi Olivia, c’était trop. Probablement pour ça qu’il n’avait jusque-là pas abandonner sur son couple. Et Olivia elle le voyait aller mieux alors qu’elle en était parfaitement incapable. « Okay. Okay ! Je t'ai traité comme une merde, je t'ai ignoré, mal parlé .. Tout ce que tu veux, je sais, je m'en rappelle et j'en suis profondément désolée. Mais alors quoi, parce que « je fais des efforts » et que ça commence à aller mieux, tu pensais que je serais prête à faire ce que tu viens de me demander ? On avait dit qu'on allait avancer petit pas par petit pas ! Ce sont des pas de géants que tu me demandes de faire là. Me rendre sur la tombe de mon fils ? Sa TOMBE ? Mais qu'est-ce que tu croyais, bordel ? » Quelques personnes avaient tournés la tête dans leur direction. Olivia avait les yeux remplis de larme & elle avait haussé le ton. Le chirurgien aurait dû laisser tomber, lui dire un bon fuck you comme il le pensait actuellement et partir à l’hôpital. Mais lui aussi était profondément remonté & il se foutait pas mal de ce que pouvait penser les autres. « Apparemment un miracle. Je pensais que je demandais à la femme que j’aimais de m’accompagner faire la seule chose que je suis incapable de faire seule, mais j’ai dû me tromper de personne. » Il n’avait pas haussé le ton, bien au contraire, sa voix était froide, toute chaleur avait disparu. Il venait de bousiller tous leurs efforts & il n’en avait rien à faire, en réalité il se moquait de tout aujourd’hui, il se foutait de son travail, il se foutait de son couple, il voulait juste que la tombe de son fils soit fleurit. Le poing serré, énervait par la situation, il resta impassible face aux larmes de la brune, les gens continuaient à les regarder juste pour s’assurer que la situation ne dérapait pas. Et c’est à ce moment-là qu’il perdit totalement son calme. « Vous voulez ma photo ?! » Cria-t-il sans retenu alors, que tous les regards se détournaient d’eux. « Et c’est pas un putain de pas de géant que je te demande, je te demande un truc dont j’ai besoin, un truc qui me ronge depuis plusieurs semaines. » Anthony était littéralement rouge, il avait crié cette phrase, les gens avaient disparu autour d’eux mais, sa phrase pouvait être entendu à une dizaine de mètre autour de l’endroit où ils se trouvaient. Peut-être qu’il était plus facile de laisser tomber, d’arrêter les frais, il vivait en mode automatique, sans aucune joie, cette dernière remplacée par un silence religieux. S’il ne frapperait jamais Olivia, même dans un état de rage intense, s’il avait été dans une pièce remplit d’objet, ces derniers auraient probablement volés à travers la pièce d’ici la fin de cette conversation. « Tu peux pas le comprendre ça ?! Que moi aussi j'ai besoin de quelqu'un pour m'aider ! »
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MessageSujet: Re: just say yes + olivia   just say yes + olivia EmptyDim 23 Juin - 20:04



❝What screws us up most in life is the perfect picture in our head of how it was supposed to be.❞


Comment est-ce qu'il fait? C'est la question qui lui vient le plus à l'esprit lorsqu'elle le regarde. Elle n'est pas réceptrice de cette force qu'il s'efforce pourtant de partager. Elle le sait, elle le voit, mais cela s'arrête là. Il la porte, mais cela ne suffit pas. Le manque du nourrisson est tel que le moindre petit progrès se voit compromis à chaque obstacle rencontré. Les efforts sont pourtant là mais, elle ne voit pas comment est-ce qu'elle pourrait, pour commencer, rentrer dans le cimetière, puis se diriger vers la tombe sans s'effondrer. Sans littéralement, tomber au sol , comme elle a bien failli le faire quatre mois plus tôt, presque jour pour jour. En clair, si Anthony n'avait pas été là pour la rattraper, son corps aurait heurté le sol sans même qu'elle ne cherche à prendre appui sur quoi que ce soit. Elle attend énormément de sa réponse, elle veut savoir s'il pensait réellement qu'elle allait accepter de l'y accompagner. S'il pensait réellement qu'elle n'allait pas rechigner à aller là où elle n'arrive même pas à prononcer le nom de l'endroit. « Apparemment un miracle. Je pensais que je demandais à la femme que j’aimais de m’accompagner faire la seule chose que je suis incapable de faire seule, mais j’ai dû me tromper de personne. » Touché. Mais le calme dont il fait étrangement preuve n'est pas en adéquation avec ses paroles, elle fronce alors les sourcils. Elle soupire, ravalant les larmes qu'elle s'interdit de laisser couler, par simple fierté. Elle s'est comme faite la promesse de ne jamais en verser ne serait-ce qu'une en publique, et ce peu importe la situation. Mais le fait est que depuis le jour où elle a accouché, ses émotions lui sont bien difficiles à maîtriser. La réplique du jeune homme se veut piquante, maniant avec perfection, comme à son habitude, ce procédé amer et visant à blesser plus qu'autre chose qu'est le sarcasme. Avec le temps elle s'est habitué à ce trait de caractère du jeune homme, qui lui attire bien souvent les foudres de personnes lui étant peu familières. Elle lève les yeux au ciel, la bouche toujours légèrement entrouverte. Le regard des passants se fait de plus en plus ressentir, en devenant même oppressant, du voyeurisme pur et dure, des spectateurs assis au premier rang de la scène de ménage qui alimentera les conversations de mères au foyers présents le temps de quelques minutes. Et là elle voit rouge, parce que le comportement du jeune homme ne se veut pas rassurant du tout, elle ne le connaît que trop bien, et sait déceler les traits de son visage qui durcissent. « Vous voulez ma photo ?! » Elle sursaute, et fait dans la foulée un pas en arrière, portant une main sur sa poitrine. De la peur? Pas vraiment, c'est juste qu'elle ne le reconnaît pas du tout. Elle tourne la tête vers les concernés qui se sont mis à murmurer dans leur barbe, soutenant leur regard afin de les conforter à faire demi-tour.  « Et c’est pas un putain de pas de géant que je te demande, je te demande un truc dont j’ai besoin, un truc qui me ronge depuis plusieurs semaines. » Ses nerfs ont définitivement lâché, elle baisse les yeux et son regard se pose sur ses mains, dont la forme ne présage rien de bon. Elle l'a, bien évidemment déjà vu énervé, mais certainement pas à ce point là, pas qu'elle s'en souvienne. Tout est dans le regard, ce regard qui semble la blâmer, qui trahit une espèce de rancœur dont elle vient de prendre connaissance. L'impression qu'il lui renvoie en pleine face les quatre derniers mois, où elle ne s'est pas forcément montrée très coopérante. Tout ceci fait que la tension se déverse en elle aussi, sa patience en prenant un coup. « Tu peux pas le comprendre ça ?! Que moi aussi j'ai besoin de quelqu'un pour m'aider ! » Elle avance instantanément de quelques pas et décroise les bras, estimant qu'elle a assez encaissé comme cela. Étant désormais sur la défensive, sa main part toute seule, pour venir atterrir sur sa joue. Rien n'a été calculé, aussi bien qu'une fois l'acte commis elle reste elle aussi, stupéfaite l'espace de quelques secondes. Elle le regarde, et se retient de prononcer des mots qu'elle pourrait ensuite regretter, cette impulsivité lui ayant déjà coûté une amitié. « C'est peut être rien, ou une étape que tu te dois franchir, ou je ne sais quoi, mais c'est un putain de pas de géant pour moi! Mais merde Anthony tu sais très bien que je ne suis pas prête pour ça! Alors pourquoi maintenant, hein? Pourquoi me le reprocher maintenant?  » A bout, elle passe un doigt au coin de son œil, mais se retient de tout déverser, probablement comme elle ne l'a jamais fait. « Eh bien, j'imagine que je ne suis pas la personne qui peut t'aider alors. » La froideur avec laquelle elle a parlé ferait frémir n'importe qui. Elle hausse les épaules, et prend un air dangereusement nonchalant, en ayant pour unique objectif de retourner le couteau dans la plaie, de lui faire mal comme il vient de lui faire mal.
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MessageSujet: Re: just say yes + olivia   just say yes + olivia EmptyLun 24 Juin - 17:11




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Le coup était parti tout seul, la main d’Olivia frappant violemment la joue du jeune homme. Il fallut plusieurs secondes à ce dernier pour réaliser ce qu’il venait de se passer, ce n’est que lorsqu’il ressenti pleinement la douleur dans sa joue qu’il posa de nouveau les yeux sur la brune. Ce n’était pas le première fois qu’elle le baffait, ces quatre derniers mois il avait été, littéralement, à certains moments son punching-ball, mais il n’avait jamais rien dit à ce moment-là. Après tout il préférait qu’elle se défoule sur lui, qu’elle montre sa colère plutôt que de la voir rester stoïque dans le noir toute la journée. Seulement, il venait de se montrer faible, lui qui pendant si longtemps avait tout fait pour rester fort avait finalement craquer. Anthony venait de reconnaître qu’il avait besoin d’aide, ce qui ne lui était arrivé qu’une seule fois depuis la mort de Lucas et chose qu’il se refusait de faire en temps normal, bien trop fier pour laisser les autres le voir dans un moment de faiblesse. Il n’avait jamais pensé qu’elle dirait oui, il avait eu l’espoir bien sûr mais, il n’était pas stupide, cependant il avait vraiment imaginé qu’elle considérerait sa demande, qu’elle prendrait le temps d’y réfléchir. De se dire qu’après quatre mois à s’en prendre plein la figure de la part d’Olivia, il méritait bien qu’elle ne fasse, ne serais-ce que, considérer sa proposition. Naïf. Voilà ce qu’il avait été, un parfait imbécile. Et le refus catégorique de la jeune femme lui avait fait comprendre qu’une chose, dans ces moments difficiles leur relation n’évoluait que dans un sens … Il faisait tout pour qu’elle aille mieux & elle l’abandonnait quand lui avait besoin d’aide. Il ne l’avait jamais accusé de la mort de leur fils, il n’avait jamais rien dit de tel, ni ne l’avait insinué. En tant que médecin il savait pertinemment qu’elle n’en était pas responsable, il connaissait la biologie du corps humain par cœur, et il savait que parfois rien n’était juste, des gens n’ayant jamais fumé pouvait avoir un cancer du poumon alors que des gros fumeurs rien. La vie était injuste. Les choses étaient ainsi faites, et ce n’était ni la faute d’Olivia, ni celle de Tony si leur fils n’avait pu vivre. Et quatre mois après le chirurgien ne s’était jamais senti aussi seul qu’à cet instant précis. Il avait beau être entouré d’inconnus qui le dévisageaient et se trouver en face de la femme qu’il avait aimé ces cinq dernières années, il était seul. « C'est peut être rien, ou une étape que tu te dois franchir, ou je ne sais quoi, mais c'est un putain de pas de géant pour moi ! Mais merde Anthony tu sais très bien que je ne suis pas prête pour ça ! Alors pourquoi maintenant, hein ? Pourquoi me le reprocher maintenant ? » Les larmes aux yeux, il aurait en temps normal prit la brune dans ses bras ne supportant pas de la voir ainsi. On était loin des temps habituels, elle pouvait pleurer, qu’elle pleure d’ailleurs, il n’en avait rien à faire. La situation le rendait malade, elle lui donnait envie de vomir. « Eh bien, j'imagine que je ne suis pas la personne qui peut t'aider alors. » Et s’il venait de se prendre littéralement une baffe, c’est cette déclaration qui le blessa le plus. Elle admettait qu’elle ne pouvait pas l’aider, confirmant sa solitude. Victor Hugo a dit “L’enfer est tout entier dans ce mot : solitude.” Il aurait dû dire abandon et non solitude. Anthony ne prit même pas la peine de répondre à sa première question. Pourquoi maintenant ? Parce que maintenant il avait besoin qu’elle soit forte pour lui, et non l’inverse. Parce que l’idée que la tombe de son fils soit déserte, non fleuris, le rendait un peu plus malade chaque jour. « J’imagine que non. » Il n’avait pas crié, au contraire, il avait simplement répondu avec un ton glacial, rempli d’amertume. Elle ne pouvait pas l’aider. Il avait besoin d’elle mais, elle ne pouvait pas être là pour lui.  Et à cet instant précis, tout ce que pouvait comprendre Anthony c’était qu’elle l’abandonner. Peut-être qu’il aurait été plus simple de finalement tout laisser tomber. Il était résigné.
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MessageSujet: Re: just say yes + olivia   just say yes + olivia EmptyLun 24 Juin - 22:28



❝What screws us up most in life is the perfect picture in our head of how it was supposed to be.❞




Accoucher est synonyme de donner la vie dans le langage courant, en principe. On attend le cri strident du petit être censé être rassurant, signe du bon déroulement des événements. Or, cela n'a pas été son cas, après trois poussées on n'a rien entendu du tout, pas même un gémissement. Rien. Chaque jour, c'est à cela qu'elle pense, ce silence inquiétant suivi d'une tension anormalement forte dans la pièce, précédé par l'agitation du corps médical, bien qu'ils aient tenté de faire bonne figure. Les rares fois où l'on évoque Lucas de près ou de loin, la grande majorité du temps, c'est cette image qui lui revient en tête. « Je ne peux pas imaginer ce que tu dois ressentir » cette phrase bateau qu'un bon nombre de gens sort lorsqu'ils sont désolés et qu'ils ne savent pas quoi dire prend ici, tout son sens. Ils ne peuvent pas se mettre à leur place, pas même un peu. Écouter Anthony lui balancer la vérité en pleine face reste insoutenable, d'où le coup porté à sa joue. D'où la volonté de revanche sur la douleur engendrée par ce qu'il a dit. Une prise de conscience bien violente, trop violente et rapide pour elle. Car oui, malgré les mois qui se sont écoulés depuis la tragédie, elle se rappelle parfaitement de comment s'est passée cette journée là, même si ceux qui ont suivi sont plus flous, s'étant plongée dans un mutisme total pendant plusieurs jours. Malgré la précaution prise en réfléchissant avant d'ouvrir la bouche, ses mots n'en sont pas moins durs, et surtout faux. Après réflexion, elle se demande même si ce qu'elle vient de dire a un sens logique. Qui à part elle pourrait bien se rendre sur la tombe de Lucas avec lui? On dirait qu'elle cherche à se dégager, à échapper, à se rendre étrangère à la situation alors qu'elle en est la première concernée. Si elle a accepté qu'elle ne va pas bien, qu'elle a bel et bien un problème, elle n'en n'a pas encore accepté la raison. Elle n'arrive pas à se faire à l'idée que sa propre chaire, son sang, qu'elle a attendu de voir pendant toute la grossesse ,se trouve actuellement tout seul, sous terre. Alors il faut qu'elle se défoule sur quelqu'un, et que puisque personne n'est responsable, qu'elle trouve quelqu'un à blâmer indirectement, ce quelqu'un étant Tony. Encore une fois, ses paroles ont dépassé sa pensée, mais il est trop tard. Le mal est fait. Et contrairement à ce qu'elle a pu penser avant de les prononcer, elle les regrette à présent, réalisant leur portée et signification. « J’imagine que non. » Elle ne s'attendait certainement pas à ce genre de réponse, elle s'est plutôt imaginée qu'il allait repartir au quart de tour comme il vient de le faire. Mais, probablement touché par la gifle, il n'en fit rien, revetissant le masque de la froideur extrême en un rien de temps. A ce moment là, elle devrait devenir sur ses mots, dire, faire quelque chose afin d'essayer d'arranger la situation mais elle n'en fait rien, sa gorge est nouée par les larmes qu'elle retient. La jeune femme se contente d'observer Anthony, les yeux toujours humides et vides d'expression. Et l'espace d'un instant, elle en oublie qu'ils se trouvent au beau milieu d'un parc publique, elle perd la notion de lieu et de temps, avec l'impression que la terre autour d'eux se met à tourner. Clairement, elle est déstabilisée, c'est à son tour de se sentir impuissante face à la situation. Elle aurait presque préféré qu'il rehausse le ton, oui, elle aurait préféré qu'il ne soit pas si calme, plutôt qu'il lui réponde avec un ton qu'elle ne lui connaît pas. La jeune femme détourne le regard et ferme les yeux pendant environ deux secondes, avant de les rouvrir et de se passer une main sur le front. « J'essaye là, d'accord? Et si ce n'est pas assez pour toi, eh bien, je ne sais pas quoi te dire. » La douloureuse impression qu'ils sont en train de se perdre mutuellement se fait peu à peu ressentir, l'impression qu'ils ne sont pas sur la même longueur d'ondes, qu'ils vont si ce n'est déjà fait, atteindre un point de non retour. Mais, elle baisse les yeux, et croise les bras, fixant avec un intérêt soudain l'herbe verte, refusant de se résoudre à cette idée là.
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MessageSujet: Re: just say yes + olivia   just say yes + olivia EmptyMer 26 Juin - 16:13




❝ Every morning, I wake up and forget just for a second that it happened. But once my eyes open, it buries me like a landslide of sharp, sad rocks. Once my eyes open, I'm heavy, like there's to much gravity on my heart ❞


Peut-être avaient-ils atteint le point de non retour, peut-être qu’après cinq ans ensemble, l’épreuve traumatisante de la perte de Lucas constituait la fin de leur couple. Après tout la perte d’enfant ne pouvait avoir que deux conséquences : soit rapprocher les parents, soit les éloigner. Aucun couple ne pouvait retourner à la normal après avoir subi ce genre de perte. Alors peut-être faisaient-ils partie de la deuxième catégorie, la mort de Lucas avait fini par les faire des inconnus aux yeux de l’autre. Il fallait regarder les choses en face, Anthony ne reconnaissait plus Olivia, elle n’était pas la femme avec qui il était tombé amoureux, elle faisait des efforts certes mais, il n’avait pas encore l’impression de l’avoir retrouvé. Il se souvenait parfaitement du jour de la naissance de leur fils, il se rappelait avoir vu le nouveau-né & avoir tout de suite compris ce qu’il se passait, un sentiment d’impuissance l’avait envahit immédiatement. Lui-même avait essayé de sauver des mort-nés,  c’était son métier, seulement il n’y avait rien à faire, et si jusqu’à ce jour-là il n’avait pu que compatir à la douleur des parents, aujourd’hui il la comprenait pleinement. Ce vide soudain qui vous submerge, un sentiment de détresse qui vous cloue sur place. « J'essaye là, d'accord ? Et si ce n'est pas assez pour toi, eh bien, je ne sais pas quoi te dire. » Anthony le savait, elle faisait ce qu’elle pouvait, il faisait lui-même ce qu’il pouvait. Mais il n’avait pas l’impression que c’était suffisant, il ressentait toujours ce vide qu’il n’arrivait pas à combler, c’est pour ça qu’il voulait tant aller sur la tombe de Lucas, parce qu’il avait l’espoir que cela lui permettrait de retrouver ce qu’il avait perdu, de combler son vide. S’il avait été méchant il aurait pu faire remarquer à la brune que non, à ce moment précis elle n’essayait pas, elle ne voulait même pas prendre cinq minutes pour réfléchir à sa demande, refusant directement. Il était fatigué par la situation, il en avait marre. La jeune femme semblait passionnée par l’herbe qui se trouvait en dessous de ses pieds, alors que lui continuait à la fixer, il devait prendre une décision mais, il n’en avait pas envie. «  Il n’y a rien à dire. J’ai juste besoin de réfléchir. » Il avait parlé d’une voix calme, il ne disait pas ça sous le coup de la colère, même s’il le faisait à cause de leur dispute, il avait besoin de réfléchir à l’avenir. Il ne voyait pas comment les choses pouvaient s’arranger entre eux, ayant l’impression qu’ils se trouvaient à des années lumière l’un de l’autre. Restant ainsi quelques secondes à regarder la jeune femme qui partageait sa vie, il fini par tourner les talons & se dépêcha de se rendre à sa voiture où il appela l’hôpital pour se faire porter pâle. Aujourd’hui il serait incapable de faire son métier correctement ou de voir un enfant sans penser à Lucas, sans penser à sa tombe. En réalité il n’avait qu’une envie : se bourrer la gueule, se prendre une cuite comme il s’en était pris lorsqu’il faisait ses études. Alors il planta Olivia sur place, elle n’avait qu’à se débrouiller si elle voulait aller travailler, chacun ses problèmes. Sachant pertinemment qu’il ne voulait pas voir la brune durant les prochains jours, il passa chez eux histoire de remplir un sac avec assez d’affaire pour tenir une semaine et appela pour réserver une chambre au Ayres Inn, l’hôtel d’Orange, histoire de pouvoir boire en paix au bar de ce dernier. Il avait espoir de pouvoir squatter le canapé d’Archer pour le reste de la semaine, le temps de savoir ce qu’il voulait faire mais, ce soir il n’aurait pas la force d’expliquer à son meilleur ami pourquoi il avait besoin de dormir chez lui. Se garant automatiquement sa voiture en face du cimetière comme il le faisait depuis quelques semaines, il se souvient de tout ce que venait de lui avouer Olivia, elle n’était pas la personne qui allait l’aider. Il était seul. En tout cas c’était le sentiment qu’il avait à cet instant précis. Anthony resta dans sa voiture pendant plusieurs minutes avant de se décider & de sortir pour acheter un bouquet de fleur en face du cimetière, puis finalement fit ce qu’il voulait faire depuis si longtemps : aller fleurir la tombe de son fils.
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MessageSujet: Re: just say yes + olivia   just say yes + olivia EmptyJeu 27 Juin - 23:04



❝What screws us up most in life is the perfect picture in our head of how it was supposed to be.❞



«  Il n’y a rien à dire. J’ai juste besoin de réfléchir. » Elle ne relève pas la tête, pas instantanément. La jeune femme accuse d'abord le coup, son regard toujours dirigé vers la verdure se trouvant sous leurs pieds, elle se demande ce qu'il insinue. Elle se demande sur quoi exactement il a « juste besoin de réfléchir », même si bien évidemment elle se doute légèrement qu'elle tient une place centrale dans la réflexion que le jeune homme va avoir. Olivia pince les lèvres et finit par lever la tête, croisant presque par inadvertance le regard d'Anthony qui lui ne semble pas l'avoir lâché d'une seule seconde. Elle aurait du trouver le ton de sa voix, decrescendo plutôt rassurant, mais c'est l'effet inverse qui se produit, semant le trouble dans l'esprit de la jeune femme. Cette dernière ne sait, à partir de cet instant, plus à quoi s'attendre de la part de la personne qui se trouve en face d'elle, alors comme réponse, elle choisit le silence. Elle détourne le regard, habitude qu'elle a pendant un laps de temps oubliée, et resserre un peu plus ses bras sous sa poitrine. Et, en quelques secondes, Tony disparaît, il part, sans se retourner. Sans un mot, pas même un faible au revoir. Bouche bée, elle le regarde s'éloigner tel un complet étranger, sans chercher à le rattraper et réclamer des explications quant à son abandon soudain. Elle n'a pas envie de l'entendre le dire à haute voix, alors elle se contente de le regarder s'enfoncer vers les quelques arbres qui se trouvent non loin de là et d'émettre des hypothèses sur les raisons qui le poussent à s'éloigner d'elle aussi soudainement. La voilà donc, se retrouvant seule au beau milieu du parc, et loin d'avoir les idées claires. Elle prend une grande inspiration, et décide d'à son tour de quitter les lieux, en prenant la direction opposée à celle prise par lui. Elle remet en place ses lunettes de soleil, comme pour se protéger des regards intrusifs des quelques personnes se croyant discrètes, pour les empêcher de voir le début de larmes qui menace de couler d'un moment à l'autre. Ses pas sont rapides, ses enjambées beaucoup plus grande qu'à son habitude, l'envie de s'en aller n'a jamais été aussi forte. Une multitude de sentiments l'envahissent, tous plus confus les uns que les autres. Elle soupire quand elle réalise ce qu'il vient de se passer, lorsqu'elle réalise qu'elle l'a rejeté une fois de plus, sans doute la fois de trop. Elle réalise que malgré les quatre mois difficiles qui ont pu s'écouler, cette dispute là sort du lot, marquant un tournant plus ou moins déterminant quant à l'issue de leur relation, plus fragile que jamais. Prise d'un violent mal de ventre, elle porte sa main à ce dernier appuyant pour faire taire la douleur superficielle. Olivia sort son téléphone et y vérifie l'heure, avant de prendre conscience qu'elle est devenue piétonne à son insu. Dans la foulée, elle hèle et rentre dans un taxi sans avoir de but précis au moment où elle le fait. « Où est-ce que je vous emmène, madame? » L'esprit trop occupé par les dernières paroles d'Anthony, l'image du cimetière et de la petite tombe de Lucas, elle en a oublié où elle est. La voix presque étranglée par les les larmes qui sont toujours aussi présentes, elle peine à répondre de manière bien audible. « Heu... 237, Madison Street s'il-vous-plaît. » Protégée par les verres foncés de ses lunettes, elle prétend ne pas voir le regard interrogateur que lui lance le conducteur dans le rétroviseur, et pose le sien sur l'extérieur posant une main sur sa bouche, pensive. L'homme, âgé d'une cinquantaine d'années tente à plusieurs reprise de faire la conversation mais, elle ne répond pas, tout simplement parce qu'elle est déjà ailleurs. Elle sait que, le soir même ce sera elle et le silence de leur maison. Elle sera seule, comme elle a aimé l'être pendant trois mois, mais cette fois-ci c'est différent, et c'est bien ce qui lui fait peur. Pour la première fois depuis un bon moment, l'idée de se rendre chez sa mère qui n'attend que cela, lui traverse l'esprit. Elle pourra aller complètement se laisser aller, pleurer jusqu'à en avoir mal à la tête sur les genoux de sa génitrice pendant qu'elle lui caressera les cheveux, comme elle a pu le faire vingt ans plus tôt. Jouant nerveusement avec son téléphone, la voix de l'inconnu vient, à nouveau, la tirer de ses pensées. « Dure matinée? » Elle fait claquer sa langue contre son palais et regarde à son tour dans le rétroviseur, « Dure vie. » avant de reposer son regard sur la route.




THE END.

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