Cause you're not alone in this ⚜ jodie

Invité

I spent my days out
chasing the wind ~

♪ HOUSES - BIG LIGHTS ♪
Le téléphone lui lâchait des mains pour atterrir sur le lit. Son corps s'écrasait à son tour, le rejoignant. Sa bouche tremblait. C'était comme si sa respiration devenait difficile, lourde. Son cœur se serrait. Une douleur au ventre, dans les tripes. Une douleur pareil à celles perçues lors d'un coup de poing en plein ventre. She could not believe it. Son cerveau tentait tant bien que mal de procéder l'information recueilli. He could not have try to... Des perles salées glissaient sur ses joues brûlantes. Tremblante, Kinsey se releva. Elle attrapa ses clés qui étaient tombées sur le sol glacé. Sans perdre une minute, la brune ravala ses larmes pour grimper dans sa voiture. Sa destination, la librairie de Jodie Spivet. Sa voiture démarrait en trombe. Alors qu'elle tentait de calmer le flot d'émotions qui l'assaillaient, l'irlandaise réfléchissait à comment réagir en sa présence. What was she supposed to do ? Was she supposed to be aware that he tried to kill himself ? Why didn't he tell her? Tellement de questions qui se bousculaient et si peu de réponses pourtant. Quelques minutes plus tard, la belle garait sa voiture non loin de la devanture du magasin. Elle pris quelques instants pour essuyer les yeux. Voilà, elle avait l'air plus ou moins normale. Son cœur cognait dans sa poitrine. La brunette passa la porte. Son regard noisette croisait le sien. Son coeur ratait un battement. Kinsey rejoignit le jeune homme. Ne lui laissant pas le temps de réagir, la demoiselle le serrait dans ses bras. Peut-être un peu trop fort d'ailleurs. Le pauvre. « Je viens juste d'avoir ton frère au téléphone... Tu sais que tu peux tout me dire hein? I'm always here, always. », murmurait la belle à son oreille. Like it was some kind of secrets. Ce n'en était pas un. She cared about him... a lot. La belle s'éloignait de quelques centimètres ─ pour le laisser respirer tout de même. Son regard inquiet détaillait les traits du brun se tenant près d'elle. « Est-ce que tu vas bien? Tu n'as pas à faire semblait avec moi... », lui assurait la brune avec un sourire compatissant.

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I want to turn over a page, but she does not want to turn.
@Mumford&Sons

Cela faisait maintenant un petit moment que Jodie avait le regard fixé sur la devanture de sa librairie. Sa porte arborait un drôle de slogan. Cela n'était pas la première fois, mais cette fois-ci sa réaction n'était pas la même. Lui qui aurait été apeuré par le regard des autres, lui qui aurait sauté sur une éponge pour effacer cette monstruosité, ce message, rempli de cruauté et n'ayant, en aucun cas, un sens véritable. Il décida de rentrer dans sa librairie, laissant le graffiti tel quel. Il n'avait plus envie de cacher, il n'avait plus envie de faire d'efforts.... Il avait juste envie de crier, de montrer sa colère... mais là encore il savait qu'il n'en avait pas le droit, car cela serait mal venu de sa part de faire une esclandre. Que ce soit pour Henri ou encore par rapport à Tyler. Il imaginait déjà les gros titres. Car tant bien même Jodie aimait sa tranquillité il avait très bien remarqué quelques journalistes tourner autour de son magasin, attendant un faux-pas pour descendre la réputation de son grand-frère... et ça il ne pouvait se le permettre. Alors il avalait, tant bien que mal. Sachant qu'un prochain dérapage serait celui de trop. Et pourtant... il n'arrêtait pas d'y penser à ce dérapage. Cela ne faisait qu'une semaine... Il avait cette drôle de sensation d'être revenu d'un mauvais rêve. Pendant un court instant il avait cru réussir, atteindre la rédemption, rejoindre Tyler... Mais les lumières s'estompèrent, laissant place à la froideur du noir... Il ne percevait plus rien, mais entendait tout... l'éclatement de sa porte d'entrée, la voix de son grand-frère criant son nom, l'arrivée des pompiers... C'était incroyable comme la mémoire pouvait être sélective... A force de survivre jour après jour, Jodie commençait à remarquer quelques perte de mémoire. Lorsqu'il essayait de se souvenir de son petit-frère, lorsqu'il essayait de se rappeler de lui, d'eux avant l'accident, rien ne lui venait, tout était sombre, flou... Seul ce dernier souvenir lui restait gravé dans la mémoire. C'était très ironique comme situation. Jodie en venait même parfois à se sentir coupable alors qu'en réalité il n'y était en rien dans la folie de Tyler. Personne n'avait été mise au courant pour sa tentative de suicide, son frère préférant que tout reste secret, ne voulant pas provoquer une nouvelle vague dans sa carrière. Dans un sens cela soulageait Jodie d'un poids... Il n'avait pas à se justifier, son frère n'en parlant pas, cela restait au placard... Enfin jusqu'à aujourd'hui... En effet, après avoir retiré son bonnet puis mis sur le porte-manteau, après avoir rangé son sac derrière son bureau et laissé tomber sa veste sur sa chaise. Il allait pour entreprendre le rangement d'une étagère lorsque la porte d'entrée signala l'arrivée d'un client et pas n'importe lequel. Il se retourna, surpris d'avoir de la clientèle, il alla même féliciter le client d'être tout de même rentrer suite au slogan de bienvenue, mais lorsqu'il aperçut qui c'était il fit retomber le livre qu'il tenait entre ses mains. Pas le temps de dire quoi que ce soit, sa meilleure amie le prit dans ses bras. Interloqué, un petit sourire s'esquissa sur son visage. Mais il s'estompa aussi vite qu'il était apparu lorsqu'elle évoqua Henri... Alors il en avait parlé. évidemment pourquoi cela l'étonnait... Son frère aimait se débarrasser des choses dont il n'arrivait pas à gérer. Mais pourquoi en avoir parlé à elle, pourquoi en avoir parlé à Kinsey, alors qu'il savait très bien que c'était à Jodie même d'en parler et non à lui. Certes il ne l'aurait pas fait mais tout de même... Voulant la rassurer il lui dit de sa voix douce et calme. "Je le sais... mais tout va bien ne t'inquiète pas! Henri aime exagérer! C'est un politicien tu sais, tout est fait d'artifice dans ce milieu, il a exagéré les choses tout simplement!" tout ceci n'était que mascarade... Il ne voulait pas l'inquiéter, mais il ne voulait pas non plus lui faire du mal en lui disant la vérité. Kinsey était une personne des plus importantes pour Jodie et il ne pouvait envisager de lui faire de la peine... pas un seul instant. "Je vais bien. Je ne fais pas semblant! J'ai juste eut une baisse de régime mais je vais bien.. Juste une question de temps!" dit-il en terminant sa phrase dans un chuchotement. Il se baisse pour ramasser le livre, le dépose sur l'étagère, puis, en essayant d'éviter soigneusement le regard de son amie, se dirige vers son petit bureau. "Henri n'aurait pas du t'appeler! Ce n'était pas à lui de te dire ça!" dit-il dans un ton qu'il ne reconnait pas. Un ton plus froid, plus dur lui rappelant vaguement celui de Tyler. Il ferme alors les yeux, prend sa tête entre ses mains et essaye de l'effacer de sa mémoire pendant un court instant, essayant de faire le vide, ne voulant pas succomber à la douleur face à Kinsey.

Invité

I spent my days out
chasing the wind ~

♪ HOPELESS WANDERER - MUMFORD & SONS ♪
Kinsey Brennan ne s’emportait pas facilement ces derniers jours. C’était presque insoupçonnable. C’était une bombe à retardement. Tic Toc. Tic Toc. Combien de temps encore tiendrait-elle ? Cacher, dompter sa vraie nature, ce n’était pas aussi simple. Elle avait tendance à revenir au galop. La brune venait d’apprendre que son plus fidèle ami avait tenté de mettre fin à ses jours. Son cœur cognait, saignait dans sa poitrine à l’idée qu’il cesse un jour d’exister. Il comptait bien trop pour elle pour qu’elle le laisse faire. Kinsey était assez futée et le connaissait assez bien pour savoir qu’il tenterait de la rassurer. Il ne pourrait pas la convaincre que tout allait bien. Personne ne pouvait aller bien après ce qu'il avait vécu. Ce n'était jamais aussi simple. "Je le sais... mais tout va bien ne t'inquiète pas! Henri aime exagérer! C'est un politicien tu sais, tout est fait d'artifice dans ce milieu, il a exagéré les choses tout simplement!", lui dit-il. Son visage se fendit en une mine si familière. L’inquiétude inondait ses traits alors qu’il lui était impossible de croire ses doux mensonges. Pourtant, Kinsey pris une profonde inspiration. Tâchant de garder son calme, la dernière chose que son ami avait besoin c’était d’une furie. " Je vais bien. Je ne fais pas semblant! J'ai juste eut une baisse de régime mais je vais bien.. Juste une question de temps!", continua-t-il dans un chuchotement. La demoiselle enfonça ses mains dans ses poches. S’il refusait de lui en parler que pouvait-elle faire de plus ? L’observant s’abaisser pour ramasser un livre et le replacer à sa place, Kinsey répondit : « Je vois. En tout cas, si tu rencontres une nouvelle fois « cette baisse de régime » comme tu dis, je veux que tu m’appelles. Tout de suite. Avant de faire quoi que ce soit. Je suis là, je suis toujours là pour toi, Jodie. J’aimerais vraiment que tu ne l’oublies pas. » Le jeune homme rejoignit son bureau. Il semblait tendu. Kinsey se mordit la lèvre, regrettant presque de ne pas savoir quoi faire. Il lui semble qu’elle empire les choses davantage en essayant d’être là pour lui. Et s’il ne voulait pas d’elle tout simplement ? Peut-être en avait-il assez de sa personne. Une autre inspiration pour lui remplir les poumons et effacer ses pensées. Tic Toc. Tic Toc. "Henri n'aurait pas du t'appeler! Ce n'était pas à lui de te dire ça!" , répliquait-il sèchement. Son ton était froid, distant. Il était presque méconnaissable. Son regard ne lâchait pas sa silhouette. Cependant, Kinsey n’avançait pas. Laissant entre eux une certaine distance. Respectant celle qu’il semblait attaché à créer. Jodie fermait les yeux et déposait sa tête entre ses mains. La brunette en venait à se demander si elle était la raison de son mécontentement. Mais cela lui semblait soudain bien trop égocentrique. Cela n’avait sûrement rien à voir avec elle. Alors pourquoi se sentait-elle fautive ? Peut-être à cause de se sentiment de n’avoir pas assez été là pour lui, de ne pas avoir été une assez bonne amie. « Je suis désolée. Je comprendrais si tu préfères que je parte. Je voulais juste te rappeler que je tiens énormément à toi et que j’ai besoin de toi dans ma vie, Jodie. » , finit-elle par bredouiller, confuse alors que son regard se déposait sur le sol.

Spoiler:

I want to turn over a page, but she does not want to turn.
@Mumford&Sons

Jodie a toujours été pudique. Il n'a jamais été le genre de garçon à se mettre en avant. Il était plutôt celui qui était tapi dans l'ombre, en train de lire l'un de ses livres fétiches. Il aimait les autres et leur présence ne le dérangeait aucunement. Mais il n'était pas de nature à se montrer. Pour connaître Jodie il fallait faire le premier pas. Lui ne le faisait et ne le ferait jamais et cela n'était pas parce qu'il se sentait supérieur aux autres, mais tout simplement parce qu'il ne voulait pas gêner. Jodie avait cette pudeur de ne jamais embêter les autres en parlant de ses problèmes. Il n'avait jamais vu l'intérêt de faire le dingue, de faire le beau, de raconter sa vie aux autres. Pour lui tout cela n'était que futilité et il n'avait jamais eu envie d'en porter un quelconque intérêt. Jamais il n'aurait pu penser qu'un jour il serait le centre des discussions. Jamais il n'avait pensé être perçu comme un trouble de la société. Bien que Tyler était son frère, il n'avait jamais eu vent de ses plans... Pourtant, aujourd'hui, c'était lui à qui l'on faisait les reproches. Tyler n'étant plus de ce monde. Jodie était maintenant la cible des railleries et des insultes. Alors oui, n'y étant pas habitué il avait craqué. Certes cela pouvait être considéré comme un acte de lâcheté, mais Jodie souffrait trop et gardait cela pour lui. évidemment il aurait pu en parler à sa meilleure amie. Il aurait pu lui dire, évoquer le mal-être qu'il ressentait depuis l'accident. Mais cette pudeur, ô combien envahissante lui empêchait de parler à son entourage. Sa tête préférait choisir la voie de la facilité. Il était fatigué de se battre et de garder cet esprit de ne pas faire attention aux remarques des autres. Il y a encore quelques mois Jodie aurait pu vous répondre si vous lui aviez demandé qu'il était et où il allait... Mais maintenant... Maintenant il n'arrivait plus à rien. Il n'arrivait même plus à rassurer Kinsey. Il la décourageait même ce qui fit qu'amplifier le dégoût qu'il pouvait ressentir en ce moment-même à son égard.
Elle avait toujours été là pour lui et c'était comme ça qu'il la remerciait. Il devait très vite récupérer ses frasques avant de rajouter des points sur sa liste des regrets. Les paroles de sa meilleure amie lui faisant chaud au coeur bien qu'au fond il se sentait vide... Il décida de la rattraper puis de la prendre dans ses bras. Son geste était brut et doux à la fois. Il lui dit dans son oreille. "Non... Kinsey... Tu es tout pour moi. Je veux dire tu es très très importante... alors ne me laisse pas s'il te plaît! J'ai besoin de toi à mes côtés!" dit-il en essayant de capter son regard. Ses mains entourant son visage il lui dit de sa franchise naturelle. "Je serais toujours là pour toi. C'était un dérapage, un simple dérapage, mais je ne vais pas te quitter! Je t'en fais la....promesse!" dit-il douloureusement. Les promesses n'étaient pas à prendre à la légère et Kinsey savait que Jodie tenait toujours les siennes, quoi que cela pouvait lui coûter. Bien que cela ne l'aidait pas concrètement en sa guérison. Il croyait en ses mots, il croyait en sa meilleure amie. Car en réalité elle était bien plus qu'une simple amie. Pour lui, Kinsey était la plus belle personne qu'il avait pu voir au monde. Mais elle n'était pas au courant de ses sentiments. Personne ne l'était. Car Jodie était cachottier. Remarquant que la situation dérapait il décida de se reculer puis lui dit dans un ton plus enjoué. "Bon arrêtons de jouer dans le mélo veux-tu? Cela te dis de... un thé? J'ai apporté ma bouilloire aujourd'hui!" dit-il en pensant brièvement à son amie Juliet. Enfin son ex-amie. Il eut soudainement cette drôle d'impression qu'en ce moment il avait cet étrange comportement qui était d'éloigner tous les êtres chers qui pouvait, à leur manière, essayer de l'aider. Peut-être qu'en fin de compte à force de ne vouloir rien dire... Il se crée un mur impénétrable.