Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez
 

 hey, i have asian food. (camila)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité



hey, i have asian food. (camila) Empty
MessageSujet: hey, i have asian food. (camila)   hey, i have asian food. (camila) EmptyLun 17 Juin - 8:52


Happiness only real when shared.


« Bonne soirée et bonne chance pour cette nuit, on se voit demain ! » Une nouvelle journée venait de se terminer. Je venais de troquer ma blouse de médecin pour une chemise marron avec un jean foncé. En laçant mes chaussures, je venais d’annoncer à mes collègues que je n’avais plus rien à faire ici. Jusqu’à la sortie de l’hôpital je donnais des signes de tête ainsi que quelques sourires avant de me retrouver à l’extérieur, levant la tête pour observer le bleu du ciel qui commençait à se foncer en conséquence. Mon regard s’était porté sur le cadran de ma montre, désignant dix-neuf heures quarante trois. Quand je me retrouvais en blouse blanche et accablé sous une tonne de papiers, je perdais totalement la notion du temps. Si mon téléphone ne sonnait pas l’heure de fin de ma journée, je passerais probablement ma vie à diagnostiquer des patients et à abuser de la machine à café qui se trouve dans le coin gauche de la cafétéria, à côté des fruits et gâteaux. Quand je me retrouvais dans cette ambiance, les cris de douleur que mon estomac me communiquait me rappelaient que je prenais très rarement le temps de manger quand je bossais. J’étais très concentré sur la tâche que j’exécutais, que ce soit professionnellement ou humainement, ne me laissant que très rarement l’occasion de sustenter mon organisme. Mais je venais de finir de travailler, et une idée de génie venait de me traverser l’esprit. En insérant la clé de ma voiture dans la serrure, je savais ce qui allait me faire plaisir, des nouilles sautées avec des yakitoris et quelques beignets de fromage. Qu’est-ce que je pouvais aimer la nourriture japonaise, j’en mangeais au moins une fois par semaine, généralement le jour où je n’avais pas envie de faire à manger. Bon, cela correspondait à cinq jours sur sept dans la semaine, mais je savais varier les plaisirs. J’ai toujours adoré la cuisine, mais beaucoup moins quand c’était à moi de la faire. Après un bon quart d’heure de route, je me retrouvais à la caisse du restaurant, prêt  à payer mes deux menus de nourriture. C’était avec hésitation que je venais de composer le numéro de mon code, car je n’étais pas aussi affamé que cela pour manger deux menus. En attendant la cuisson des brochettes de poulet, j’avais demandé une autre formule, pour Camila. Je ne savais pas dans quoi je m’aventurais, mais c’était comme une idée soudaine, prise sur un coup de tête. Camila était la sœur de ma psychologue, et j’avais eu l’occasion de la voir de temps à autres depuis notre rencontre. J’appréciais passer du temps avec elle, même si c’était plutôt banal. Elle ne connaissait pas grand-chose à propos du Isaac de Sunnyvale, et peu de personnes à Orange et Chino au sein de l’association connaissaient les exploits que j’avais pu accomplir dans ma vie d’avant… Je commençais à prendre sur moi avec le temps. Elle et moi vivions dans le même quartier, à quelques pâtés de maisons d’écart, je n’avais pas eu le courage de poser ma voiture chez moi avant de repartir chez Camila, par peur d’amener de la nourriture froide et de perdre encore plus de temps. Si ça se trouve, elle venait déjà de manger, il était plus de vingt-heures quand je venais de me garer dans sa rue, proche de son domicile. Je passerais pour un imbécile, cette idée ne m’emballait pas vraiment. Machinalement, avant de sortir de mon véhicule, j’avais saisi la boîte orangée se trouvant dans ma boîte à gant. Entendant le bruit sourd du bouchon sautant du couvercle, les gélules s’agitant dans son contenu pour finir par en avoir qu’une seule au creux de ma main. C’était plus fort que moi, j’étais devenu accro à ces antidépresseurs. Comme un fumeur, c’était devenu machinal, je ne me rendais même plus compte quand mon corps m’orientait machinalement vers ma boîte à gant. Après quelques secondes, la pression en moi venait de descendre, et je marchais en direction du porche de Camila, les deux sachets de nourriture dans ma main droite, avec quelques bières dans la main gauche. Avec l’aide de mon coude, ayant les mains prises, j’essayais maladroitement d’activer la sonnette de son domicile. Maintenant, c’était les secondes difficiles en se demandant si oui ou non, la personne chez qui on arrive à l’improvise allait répondre positivement. La porte venait de s'ouvrir, dévoilant Camila, avec ce visage et ce regard qui ne me laissait pas indifférent. Machinalement, j'avais tendu mes deux bras pour lui montrer ma demande de partager un repas chez elle. « J'espère que je ne te dérange pas, et que par la même occasion, que tu n'a pas mangée ! »
Revenir en haut Aller en bas
 

hey, i have asian food. (camila)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: HAVE YOU SEEN MY GHOST? :: RP PEACEFUL PLACE-