are you sure you want to know ? (r)

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❝ I've been faking it for so long; trying to hold on, trying to get by ❞

Il est des journées entière à tourner en rond, sans savoir que faire. On rode, on erre dans un endroit trop grand, trop silencieux, les cris sourds de nos douleurs à l'intérieur. Dolores ne cessait de compter les heures, avant de s'engouffrer dans les minutes puis les secondes. Le tic-tac de l'horloge la hantait, s'infiltrait dans son esprit et y résonnait avec force. Il fallait sortir de cet étau de misère. Dolores avait besoin de se défouler sur quelqu'un, de haïr quelqu'un, d'être imbuvable, immonde, mauvaise, cruelle. Il fallait qu'elle crache son venin avant de sombrer dans la dépression sévères. Elle s'extirpa du lit où elle n'avait pas bouger depuis neuf heures ce matin. Elle tangua maladroitement jusqu'à sa fenêtre où elle tira les rideaux avec détermination. Là, le soleil l'éblouie et elle regretta son geste. Sa rétine hurla le martyr et elle les referma d'un coup. Elle baissa la tête, honteuse et démoralisée. Elle ne valait rien. Elle songea retourner dans son lit, à l’abri sous sa couverture mais elle s'était persuadée que c'était le meilleur moyen de devenir folle. Elle releva le visage et ouvrit, cette fois-ci, délicatement le rideaux, laissant petit à petit pénétrer la lumière. Aujourd'hui ne serait pas une journée gâchée.
Dolores descendit Sunbury Drive d'un pas décidé, tentant de dissimuler sa crainte monstre de se ridiculiser. Sa jambe handicapant, elle tentait de paraître féminine malgré son absence de talons et sa démarche boitillante. Les mâchoires serrées, elle se rendit vite compte, au premier croisement, qu'elle ne savait pas où aller. Qui voir ? Que faire ? Elle choisi de tourner à gauche, baissant le regard, croisant ses bras sur sa poitrine, effrayée. De quoi ? Elle ne le savait même plu. Toujours ce même sentiment d'insécurité et de vulnérabilité qui la prenait à l'extérieur. Son souffle s'accélérait, elle marchait trop vite, sa jambe lui faisait mal. Il lui fallait une pause, un endroit où s'assoir, reposer sa jambe. Très vite, elle franchit la première porte qui se présenta. Ce n'est qu'à l'intérieur qu'elle compris qu'elle venait de pénétrer un lieu sacré, une librairie. Un rapide bonjour à la vendeuse, et elle s'avança, déambulant entre les rayons. Non pas qu'elle n'aima pas les bibliothèque, mais on l'a souvent prise pour ce qu'elle n'était pas à savoir, la fille de Dennis Lehane, ou sa sœur. Elle n'est rien d'autre que Dolores et elle a toujours peur de révéler son nom dans ce genre d'endroit. Pour autant, cette libraire était calme et parvint petit à petit à l'apaiser. Son cœur se calma et elle songea à s'assoir à une table. Pourquoi pas. Elle pris le premier livre qui lui tombait sous la main et se plaça au fond, dans un coin isolé, feignant une lecture passionnante qui se voulait seulement réconfortante. Puis, vint la grande blonde. Dolly ne la connaissait pas. Du moins, l'avait-elle croisée à la libraire une fois, alors qu'elle cherchait un livre de pharmacologie. Comment s'appelait-elle ? Angie ? Haylee ? Ce qui est sûr c'est que cette femme fatale n'en avait jamais assez de découvrir qui était Dolores. « Cette lecture remplie-t-elle tes attentes ? » La jolie brune ne leva même pas le nez, elle sentait dans cette phrase exploser un sourire d’intérêt. « Elle l'était jusque là, que me veux-tu à la fin ? Tu me suis ? » Dolores mit de la glace dans ses paroles, elle n'était pas vraiment ravie à l'idée d'un interrogatoire.

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⊹ Tu m'intrigues tellement, tu es comme
une fleur, dont on aimerait protéger.

Surprise, étonnement fut les premiers visages que t’aperçut en rentrant dans ta librairie. Tes employés connaissait ton cas et ne faisait guerre allusion à ta dépression. Toutefois, les clients semblait avoir vu un fantôme. Ce n’était pas comme-ci que tu n’étais pas venue depuis des mois. Sauf qu’il était vrai, qu’on t’apercevait de moins en moins. Tu préférais te faire discrète. Puis, fallait avouer que tu avais des moments où, tu avais besoin de faire le vide, te reprendre en question. Une séance chez le psychologue, t’avait fait réagir, comme d’habitude. Soit, tu fis un signe à ton amie, avant d’aller à l’arrière-boutique, t’occupant de refaire le tri, sans vraiment voir le temps passé. Tu laissais une seconde fois, ton regard vagabondé un peu partout, avant de te perdre dans tes pensées. Qu’allais-tu fais pour te remettre en question ? Est-ce que tu aurais la force de redevenir cette fille si souriante, si folle que tout le monde aimait ? Tu ne savais pas, ne savait plus. Perdu était le mot qui te correspondait en ce moment même. Voulant disparaitre quelque instant. Avant de soupirer. Tu n’allais pas te décourager pour bosser. Pas cette fois. (..) Une bonne heure plus tard, tu étais complètement fière de toi. Pour une fois, tu avais remis de l’ordre ici-même. Tu venais de réaliser, que tu avais besoin de ça, pour te sentir bien. Te sentir tout simplement utile. T’aurait aimé appeler ta meilleure amie, mais elle devrait sûrement être occupé, alors valait mieux que tu l’appelles, bien plus tard. Lorsque tu auras un temps de libre pour laisser libre court à ta désespérassions, amis surtout l’envie de l’entendre au téléphone. Quand tu t’attachais à une personne, tu étais vraiment sincère, voir même trop maternelle par moment. Tu décidais de sortir de ta réserve, pour aller voir s’il y avait foule dans la librairie. Quand une personne t’interpella. Cette jeune femme, qui semblait si fragile, si désespéré comme toi. Depuis quelque temps, tu avais l’objectif d’apprendre à la connaitre, même si elle te rejetait, tu t’en foutais. Tu ne perdais pas espoir. Elle te faisait penser à toi, et rien que pour cela. Tu t’approchais d’un pas déterminé. Cette lecture remplie-t-elle tes attentes ? Un commencement à tout, comme on pourrait dire. Tu savais, qu’elle n’allait pas bien le prendre. Qu’elle n’aimait pas l’importance qu’elle prenait. Elle aimait se faire discrète et sa réponse te faisait sourire. Comme quoi, elle ne pouvait plus de toi. Je ne te suis pas, je suis la gérante de cette librairie. Encore souriante, alors qu’au fond de toi, tu comprenais, qu’elle agisse ainsi. J’aimerais à apprendre à te connaitre. Ça peut paraitre dingue, mais tu m’intrigues tellement. Puis tu me fais penser à moi, la façon dont tu agis, être sur la défensive. assez gênée d’avouer cela. Tu te trouvais de plus en plus ridicule. T’aurais à présent, aimé disparaître.

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Il y a toujours quelque chose de monacale avec les livres. On les effleure mais jamais on ne les tient avec force, empressement. Il y a dans le lien entre un lecteur et un livre, une intimité certaine. Un forme de pudeur vierge de tout. On ne sait jamais quel livre nous allons ouvrir. Pour autant, Dolores n'était pas dans cet état d'esprit. Non pas qu'elle ai tordu les pages du Mystic River de Denis Lehane, mais, elle l'avait ouvert en coup de vent, soufflant à chaque lignes. Elle n'était pas d'humeur, l'évidence était flagrante. Pourtant, elle s'accrochait aux bords du roman comme à une bouée de sauvetage. C'était son échappatoire, sa bouffée d'air, le moment où elle pouvait sortir la tête de l'eau. Une tête qu'elle renfonça rapidement dans ses épaules quand cette blonde arriva. Dolores n'avait pas spécialement de ressentiment autre que la méfiance envers cette inconnue. Elle ne lui avait rien fait, si ce n'est montrer de la curiosité pour miss Lehane. Mais c'est bien ça qui paniquait la jeune femme. Cet intérêt. Cet ongle grattant le verni. Elle redoutait de laisser quelqu'un entrer pour mieux la détruire ensuite. Le fait qu'elle soit en lieu inconnu -pour ne pas dire ennemi- là mettait dans une situation embarrassante. Elle était en position inférieur dans ce lieu qui appartenait, au final, à cette créature blonde. Dolores avait perdu son assurance en trois mots. "Gérante" "cette" "librairie". Dolly garda le silence un instant, la bouche entre-ouverte, les joues rouges, sans trop savoir que dire. « J’aimerais à apprendre à te connaitre. Ça peut paraitre dingue, mais tu m’intrigues tellement. Puis tu me fais penser à moi, la façon dont tu agis, être sur la défensive » Sa mâchoire s'affaissa, son teint vira au rouge tomate. Tout ceci devenait inconvenant. « Je- je- » attaqua la jeune femme en hésitant. Puis, prenant plus de contenance, elle posa sèchement le livre sur la table et se leva, se penchant vers Angie ou Nancy, peu importe son nom : « Eh bien ça s’arrête là, je ne suis pas vous et je n'ai pas envie de parler, laissez-moi tranquille ! » Sur ce, Dolores se mit en route, mais, sa jambe boitillante n'aidant pas, elle trébucha contre le pied d'une chaise et tomba. L'ensemble de la librairie la regarda et elle sentit les larmes piquer ses yeux, affluant sous ses paupières.

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Ta boutique, ton univers. T’aimais les livres comme jamais. Cela te passionné autant qu’on pouvait le penser. Ton boulot te faisait prendre conscience qu’il y avait pire de perdre son père, mais en même temps. C’était plus fort que toi, ce mal être n’était pas que physique, mais bien mental. Et c’était bien plus compliqué à soigner ce genre de blessure. Soit. Comment pouvais-tu être autant obsédé par cette demoiselle qui se trouvait en face de toi. Il n’y avait pas d’explication. Tu voulais apprendre la connaitre, elle te semblait si fragile, si méfiante. Que t’aimerais peut-être, être celle qui lui redonnerait gout à la vie. Ça peut paraitre bizarre, dit comme cela. Mais elle avait autant besoin d’aide que toi. Mais elle semblait ne pas vouloir, t’évitait, te rejeter. Tu aurais pu laisser tomber, mais une force invisible te laisser croire qu’un jour ou l’autre, tu pourrais avoir sa confiance. Elle semblait au début assez surprise de ce que tu venais dire, mais son visage changea vite, pour laisser place à sa carapace. Elle se levait précipitamment. Ton regard suivait son avancement, avant que le drame arrive. Elle trébuchait contre une chaise et tomba. Tous le monde la regardait et cela t’insupportait. Il ne pouvait pas regarder autre chose. Tu criais fort IL N’Y A RIEN A VOIR !! Retourner à votre occupation, merci. avant de te diriger vers cette dernière. Avec une mine désolé, tu lui tendis la main en disant Sincèrement désoler, je n’aurais pas dû être insistante. Je comprends que vous voulez rien avoir à faire avec moi, mais.. Tu te stoppas avant de dire une connerie. Tu secouais lentement la tête. Avant de la regarder. Ne sachant pas vraiment comment agir face à cette dernière. Tu t’en voulais énormément. Cette culpabilité qui te prit face à cette chute, te faisait penser, que peut-être, ce n’était pas normal, ta façon d’agir.