❝ And you had a fun summer but it's suddenly colder
If you want a bit of love put your head on my shoulder ❞

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« MIAAAOWWW. MIAAAWOOO. », beugla le chaton dans un miaulement insistant. Il sautait sur le lit, grimpait sur la jeune femme alors qu’elle s’enfonçait dans les couvertures. Il ne se démonta pas pour autant. Continuant de miauler augmentant l’intensité au fils des secondes, il finit par se glisser sous les couvertures. Voulant l’éviter, la brunette atterrit à terre entrainant la couverture dans sa chute. Fort heureusement, cette dernière atteignait quelque peu sa descente fracassante. Un juron s’échappa de ses lèvres suivi d’un soupir alors que sa main jaillissait pour caresser le petit chat tout excité. Maisie l’attrapa pour le prendre dans ses bras alors qu’elle se relevait pour s’assoir. « T’es incroyable, toi, tu le sais ? », déclara la jeune femme à l’attention de son animal de compagnie. Assurément, il n’était pas capable de lui répondre. Il se frotta pour la pomme de sa main tout en ronronnant. Il avait gagné. Comme toujours, c’était le genre de combat perdu d’avance. Son regard encore embrouillé par le sommeil se posa sur la boule de poil qui s’installait sur ses genoux. Comment en vouloir à une bouille pareille. Le chat plissa ses yeux avant de les rouvrir de nouveau. Il était plutôt bien placé ici. Ses yeux se posèrent sur le réveil présent sur sa table de nuit. Son deuxième réveil posé sur le sol était débranché. C’était le week-end donc par conséquent, la belle n’avait pas à se rendre au commissariat. Il lui restait encore quelques heures devant elle. Maisie avait décidé de pointer de nouveau son nez à la prison de Chino pour « rendre visite » à Ezékhiel Whitaker. Cela faisait quelques temps qu’elle ne l’avait pas fait. Prise dans ses propres soucis personnels, ne souhaitant pas afficher son malaise certain, il lui avait impossible de se résoudre à le visiter. Mais tout allait mieux en ce moment. Enfin, ce n’était pas vraiment les trois messages sans réponse présents sur son répondeur qui provenait de son médecin qui en attestaient. Cependant, la belle refusait de refaire de nouveau un examen. C’était peut-être une routine pour de nombreuses femmes mais cela ne lui semblait pas vraiment l’être lorsque la possibilité d’un dessein plus sombre se dessinait sur sa route. La jeune femme traina dans son lit quelques minutes avant de nourrir son affamé préféré. Après avoir couru quelques minutes dans le parc, la belle revint pour se préparer. La belle enfila un pull blanc et un jean. Ce n’était pas vraiment son genre de se casser la tête pour se vêtir. Ses cheveux tombaient en des ondulations sur ses épaules alors qu’elle enfilait sa veste en cuir marron et ses bottes. La douce déposa un baiser sur le sommet de la tête du matou avant de fermer la porte de son appartement. Sur son chemin, la brunette s’arrêta dans son fastfood préféré. L'américaine commanda deux hamburgers, deux sodas et une grosse portion de frites. Quelques minutes plus tard, la demoiselle passait les différents contrôles de sécurité avant de s’installer à une des tables en pierre dans une des cours de la prison. Des gardiens se tenaient non loin, pour assurer sa sécurité. Maisie aurait probablement dû peut-être ressentir un brin d’insécurité ou de peur puisqu’après tout certain des individus présents ici étaient des truands. Ce n’était pourtant pas le cas. Dennis déposa le sac en carton sur la table attendant patiemment que le jeune homme se joigne à elle.

❝ My pride, my ego, my needs and my selfish ways
Caused the good strong woman like you to walk out my life ❞

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« Whitaker, t’as de la visite. » Allongé sur son lit, les mains croisées derrière sa tête, Ezékhiel haussa les sourcils alors qu’un petit sourire naissait sur ses lèvres. Les visites, c’était les petits moments qui illuminaient ses journées, et qui lui donnaient l’impression de ne pas être quelqu’un de si détestable que ça. La prison l’avait complètement changé, et en l’espace de deux ans, il était devenu une toute autre personne. Plus froid, plus arrogant. Plus violent, aussi, et surtout. La vérité était qu’il se détestait tellement qu’il avait besoin de transférer cette haine et cette rage sur quelque chose, ou quelqu’un, mais pas sur lui. Non, il avait déjà détruit tout ce qu’il avait, il n’avait plus rien à perdre. La confiance, la liberté, l’amour, son boulot, la fierté dans les yeux de ses parents… Il avait tout perdu. Alors oui, il regrettait d’avoir tué cet homme ce soir-là. Il ne s’en voulait pas d’avoir défendu sa sœur mais… Tuer quelqu’un ? C’était abominable. Et pourtant, quelques personnes persistaient encore à être là pour lui, pour quelques stupides raisons. « J’arrive. » Le jeune homme se leva, vêtu de l’uniforme bleu foncé imposé aux prisonniers, et quitta sa cellule, suivit de près par des gardes. Il avait hâte de découvrir qui était son visiteur du jour, surtout si tôt dans la journée. Habituellement, Jazlyn venait dans l’après-midi, mais rarement au matin. Et ses parents ne venaient pas souvent le voir, en fait, ils n’étaient venu que deux ou trois fois. Ils préféraient passer des coups de fil. Ca laissait une certaine distance entre eux, comme s’ils avaient peur de leur propre fils ou qu’ils en avaient honte. Même si Ezékhiel ne le montrait pas, il en était blessé.

Franchissant l’entrée d’une des cours de la prison, le jeune homme ne tarda pas à apercevoir celle qui venait lui rendre visite. Maisie. Elle n’était pas venue depuis deux mois. Deux putains de longs mois. Ezékhiel s’était senti abandonné. Comment osait-elle ? C’était de sa faute, ça ne l’était pas mais c’était plus facile de la blâmer elle, s’il était enfermé ici et elle ne prenait même plus la peine de venir le voir. Ezékhiel n’avait pas pris la peine de se demander si elle avait eu des soucis ou quoi que ce soit d’autre excusant sa si longue absence, il avait pris cela personnellement. Elle ne voulait plus le voir. Et pourtant, aujourd’hui, elle était là, comme une fleur.

S’avançant vers elle, le jeune homme lui fit bien comprendre sa rancœur. « Excuse-moi, on se connait ? Non, parce que, ton visage m’est familier mais j’ai l’impression que cela fait un très long moment qu’on ne s’est plus vu ?! Oh, j’y suis, tu es mon adorable ex-petite amie qui m’a si gentiment envoyé en taule. » Un sourire hypocrite aux lèvres, Ezékhiel n’avait pas fini de cracher son venin sur la pauvre Maisie. « Mais tu ne m’en voudras pas d’avoir oublié ce détail, apparemment toi-aussi tu oublies rapidement les gens, ça nous fait un point commun de plus tiens ! » S’asseyant face à elle, son regard se posa un instant sur les sacs posés sur la table, et la délicieuse odeur qui en émanait. Ne voulant pas paraître pour un affamé, Ezékhiel reporta son regard sur la jeune femme. Elle n’avait pas changée. Elle était toujours aussi belle même si, en deux ans, ses cheveux étaient devenus plus longs. Elle ne les avait pas lissés aujourd’hui, d’ailleurs. Ezékhiel ne put s’empêcher de remarquer ce détail, il l’avait toujours préférée avec ses ondulations et ses boucles.

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Maisie s’éloignait doucement de ses amis même les plus proches. Sa découverte, son opération était son petit secret. Même sa mère n’était pas au courant. Il n’y avait pas de raison de les inquiéter pour rien. Enfin, c’était surtout parce qu’elle ne voulait pas voir le regard qu’ils lui portaient changer. Quoi qu’on en dise, leur regard changeait lorsque vous leur annonçez qu’on vous avait retiré une tumeur maline. Même si ce n’était pas de leur plein gré. La vision qu’ils avaient de vous changeait. De la pitié se matérialisait dans leurs regards. Et cela, Maisie n’en voulait pas. C’était peut-être pour cela que finalement la jeune femme avait décidé de rejoindre l’académie après un passé rempli d’erreurs. C’était d’ailleurs quelqu’un de son passé que la jeune femme venait voir dans l’institution de Chino. C’était malheureusement, la brunette qui avait du même faire partie de ceux qui avait procédé à son arrestation. Quelque part, ça la désolait. Elle avait demandé si quelqu’un d’autre pouvait la remplacer mais un refus bien catégorique c’était formé ce jour-là. Et maintenant, il était en prison. L’américaine comprenait comment il avait pu en arriver à tuer cet homme, sa sœur lui avait expliqué la situation bien en détails. Cependant, cela n’excusait en rien l’acte en lui-même indéniablement. Du faite de ces actions, la policière aurait dû couper les ponts avec lui, lui tourner le dos probablement partant sachant qu’il était devenu aux yeux de la loi un meurtrier. Cela lui semblait tout bonnement impossible, malgré tout, il était toujours son Ezekhiel. Malgré qu’il ne soit plus le même. Ses visites à la prison le confirmaient. Il était différent. Une fois de plus, c’était compréhensible. A sa place peut-être aurait-elle été pire. Dennis n’était pas parfaite non plus, de fait, la demoiselle n’attendait pas que les autres le soit. Tout être était unique. Le son de sa voix la poussa à lever la tête. Il se rapprochait de la table. « Excuse-moi, on se connait ? Non, parce que, ton visage m’est familier mais j’ai l’impression que cela fait un très long moment qu’on ne s’est plus vu ?! Oh, j’y suis, tu es mon adorable ex-petite amie qui m’a si gentiment envoyé en taule. » , asséna le jeune homme avec un sourire hypocrite. Un soupir s’échappa de ses lèvres. Sa réaction ne l’étonnait pas vraiment. Il fallait dire que cela faisait deux mois que Miss Dennis n’était pas venue le voir. La brune finit par rouler les yeux au ciel. Il en fallait bien plus pour la blesser ou même la vexer. La belle s’assit plus confortablement se mettant en tailleur. « Mais tu ne m’en voudras pas d’avoir oublié ce détail, apparemment toi-aussi tu oublies rapidement les gens, ça nous fait un point commun de plus tiens ! », ajouta Ezékhiel en s’asseyant en face d’elle. Déposant ses deux coudes sur la table pour soutenir sa tête, ses yeux roulaient de nouveau au ciel. « Oh ferme-là donc un peu monsieur grognon. Tu n’es pas le centre du monde. Malheureusement pour toi, les gens à l’extérieur aussi ont une vie. Et tu n’es pas le centre proéminent de la mienne. », répliqua la jeune femme en ouvrant le sachet et distribuant les sandwichs et les boissons puis la portion de frites devant lui. Son regard s’arrêta sur le brun. Il était toujours aussi mignon même avec son caractère de cochon et sa tenue réglementaire. « Sois mignon, je sais que c’est difficile pour toi mais mange et sois content de ma venue parce que tu vas devoir me supporter une fois par semaine que tu le veuilles ou non. », déclara la jeune femme avant de mordre dans son hamburger.

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Faire le caïd, c’était facile. Ce n’était qu’une façade qu’Ezékhiel s’était bâtie afin de se protéger et de protéger ses proches. Il n’avait pas eu d’autres choix en arrivant en prison, ce n’était pas un camp de vacances et ses camarades de cellule étaient loin d’être des enfants de chœur. Ezékhiel avait bien vite compris que s’il voulait s’en sortir vivant, mieux valait qu’il reste dans son coin et qu’il ne cherche pas la petite bête avec ceux-là. C’était donc ce qu’il avait fait. Il n’avait pas lié d’amitié avec qui que ce soit, même s’il s’entendait bien avec celui avec qui il partageait sa cellule. Mais ce n’était rien de très sincère, ils n’échangeaient que quelques mots lorsque l’ennui devenait trop difficile à supporter. Il n’y a pas grand-chose à faire, en prison. Ceux ayant un bon comportement et quelques capacités pouvaient aider en cuisine, ou même réparer quelques babioles. Pas de chance, Ezékhiel ne s’était vu révéler aucun talent.

Heureusement, il ne lui restait plus que quelques semaines d’emprisonnement. Bientôt, il serait libre, à nouveau. Et bizarrement, il était plus terrifié qu’heureux. Certes, il voulait quitter cet endroit plus que tout mais il ne savait pas ce qui l’attendait, dehors. Il avait vendu son appartement à sa sœur, lors de son entrée en prison, et il était hors de question pour lui de lui demander s’il pouvait vivre avec elle. C’était synonyme d’un retour à la case départ. Il n’avait nulle part où aller, en fin de compte. Quant au zoo, Ezékhiel doutait que l’employeur accepte de le reprendre maintenant que son casier n’était plus blanc comme neige. Dans sa tête, Ezékhiel allait finir sous un pont. Il était devenu trop pessimiste et défaitiste pour ne serait-ce que s’imaginer un avenir heureux.

Assis face à Maisie, Ezékhiel ne parvenait pas à faire impasse sur sa si longue absence. Pourquoi avait-elle soudainement cessé de venir le voir ? Ok, il se conduisait parfois comme le premier des connards, mais l’avait-il vexée à ce point-là ? « Oh ferme-là donc un peu monsieur grognon. Tu n’es pas le centre du monde. Malheureusement pour toi, les gens à l’extérieur aussi ont une vie. Et tu n’es pas le centre proéminent de la mienne. » Réplique typique de Maisie. Si elle n’avait pas changé physiquement, son caractère était également resté le même. Elle avait raison, il le savait, au fond. Mais il avait fini par s’habituer à sa nouvelle « vie » en prison, et il lui était difficile d’imaginer qu’il y avait autre chose, à l’extérieur. Ou du moins, il avait oublié. « Et qui est le centre proéminent de ta vie, alors, hmm ? » Il avait posé cette question en prenant un air innocent, comme si la réponse lui importait peu alors qu’en vérité, il était très curieux de savoir. La jeune femme lui distribua un hamburger, les frites et la cannette de soda, à son grand bonheur. Il ressemblait à un gosse qui découvre le McDonald pour la première fois. Il mordit dans son sandwich, et leva les yeux au ciel en entendant Maisie. « Sois mignon, je sais que c’est difficile pour toi mais mange et sois content de ma venue parce que tu vas devoir me supporter une fois par semaine que tu le veuilles ou non. » Non, elle ne savait pas. Comment pouvait-elle savoir que « c’était difficile » pour lui ? S’il s’en doutait ne serait-ce qu’un peu, elle ne l’aurait pas laissé seul pendant deux mois. C’était ainsi qu’Ezékhiel voyait les choses, il avait vraiment eu l’impression d’être oublié, abandonné. Elle lui avait manqué. « Qui a dit que j’étais obligé d’accepter tes visites ? Si tu crois qu’un hamburger suffira pour te faire pardonner, t’as tort. Pourquoi tu n’es pas venue, pendant deux mois ? Même pas un coup de fil, rien. Si je suis un poids, un fléau, dans ta vie, c’est pas la peine de faire semblant d’avoir envie de me voir. » Toujours aussi rancunier, Ezékhiel ne comptait pas en rester là sur cette histoire.

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Maisie n’était malheureusement pas très prudente dans ses propos et ses actions. Il lui arrivait bien trop souvent d’oublier qu’ils affectaient les êtres qui gravitaient autour d’elle. Évidemment son ex petit-ami était vexé de ne pas l’avoir vu pendant deux mois. C’était de sa faute. Brusquement, la belle avait cessé de s’y rendre alors qu’elle le faisait toutes les semaines depuis son incarcération. Sa vie avait basculé lors de son examen de routine. La jeune femme s’était quelque peu refermée sur elle-même. Et sortir de chez elle, même le week-end lui avait semblé inutile. Pendant ces deux mois, la brune avait même envisagé presque avec optimiste ne pas tenter de se battre pour sa vie. De la laisser simplement là, latente, menaçante, inquiétante et surtout probablement mortelle. L’enlever aurait été une manière de lutter et pendant un instant, la possibilité de ne plus avoir à lutter, lui avait semblé si douce. Cependant, personne n’était au courant. La faiblesse c'était pour les autres et pas pour elle. Non, ils devaient simplement se dire qu’une fois de plus, c’était Maisie. Maisie et son caractère à deux balles. Or, cette fois-ci cela avait été bien plus qu’un simple caprice ou même un simple changement lunaire.
Pourtant, la voilà qui se tenait devant le prisonnier entrain de mordre dans son hamburger. Maisie s’était décidée à sortir de sa phase d’hibernation. Pourquoi ? La vérité était qu’il lui manquait. Mais cela, la belle ne lui avouerait sûrement pas. Donner ce genre de « pouvoir » à quelqu’un, savoir qu’il comptait toujours pour vous et qu’il pouvait vous manquer. C’était à double tranchant. L’américaine s’inquiétait aussi de la santé du jeune homme. Il fallait dire qu’il était bien loin d’effectuer une balade de santé. Cela non plus, il ne le saurait pas. La brunette répondit par une légère pique quant à sa première remarque à son égard lorsqu’il découvrit son visiteur du jour. « Et qui est le centre proéminent de ta vie, alors, hmm ? », répliqua le jeune homme. La belle fronça les sourcils. Bonne question. Probablement son chaton à l’heure actuelle. Un éclair de malice passa dans ses yeux alors qu’elle rétorquait : « Moi-même. C’est plutôt un job à plein temps. » La belle lui adressait un clin d’œil en laissait échapper un léger éclat de rire ne pouvant pas rester sérieuse bien longtemps. Ce n’était pas vraiment sa tasse de thé les conversations sérieuses. Les gens étaient toujours mal à l’aise ou blessés. Il y avait assez de tonalité dramatique dans ce monde pour en ajouter une couche avec des mots insignifiants. Oui, les mots n’avaient de grands sens à ses yeux. Ils n’étaient qu’une façon de se faire comprendre tout simplement. Une fois la nourriture départagée, la demoiselle dévorait son sandwich avec appétit. « Qui a dit que j’étais obligé d’accepter tes visites ? Si tu crois qu’un hamburger suffira pour te faire pardonner, t’as tort. Pourquoi tu n’es pas venue, pendant deux mois ? Même pas un coup de fil, rien. Si je suis un poids, un fléau, dans ta vie, c’est pas la peine de faire semblant d’avoir envie de me voir. » , répliqua le jeune homme. La jeune femme déposa son regard sur lui. Reposant son sandwich, la belle s’essuya les lèvres du bout des doigts avant de parler. Il ne fallait pas non plus, ressembler à un cochon quand même. Ses deux mains se posèrent sur genoux sous la table. « Ce n’est pas comme si tu pouvais te passer de moi. Puis, qui d’autre te tiendrait compagnie ? Je suis sûre que je suis au moins plus plaisante à entendre et regarder que certains de tes camarades ici. Tu ne devrais pas autant rechigner. Il n’y a rien qui m’oblige à être ici. », commença Maisie. Son regard se déposa sur la table. Elle se mordilla la lèvre inférieure alors que les mauvais souvenirs de ces deux derniers mois défilaient dans sa tête. La raison était bien compliquée. Son regard incertain et hésitant se déposait dans le sien. Ses deux mains se rejoignirent sous la table, s’armant de courage, un sourire se dessina sur ses lèvres. « Quant à la raison de mon absence ces deux derniers mois, ce n’était pas du tout lié à toi, Ezékhiel. Vraiment pas du tout. Il en faudrait plus que ton caractère affirmé pour me chasser, tu devrais le savoir depuis le temps que tu me coltines sur tes baskets. », répondit la demoiselle.