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 So we meet again... - PV Gabriel - Terminé

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MessageSujet: So we meet again... - PV Gabriel - Terminé   So we meet again... - PV Gabriel - Terminé EmptyDim 23 Juin - 19:46

Juliana, Alexia & Gabriel

So we meet again...



Quatre mois avaient passé depuis que Gabriel était venu à l’hôtel me supplier de ne pas le quitter, quatre mois où beaucoup de choses ont changé.  Voilà près de deux mois que le tribunal a statué sur la garde d’Alexia et me l’a accordée, que la petite vit avec moi.  Elle me connaissait déjà très bien, elle sait depuis toujours que je suis sa mère, les choses se sont merveilleusement bien passées.  J’ai trouvé une chouette petite maison en location, et comme les anciens locataires avaient aussi une petite fille, Alexia a hérité de la chambre peinte en rose où elle a vite trouvé tous ses repères.  On l’a agrémentée de quelques stickers pour qu’elle se sente bien dans son espace, et le quotidien s’est installé sans qu’on s’en rende compte.  Tous les matins je la conduisais à l’école en allant au boulot, je la récupérais dès que je sortais du bureau.  Elle devait rester une grosse demi-heure de plus à l’école, mais tout était prévu pour les parents qui bossaient, alors ça se passait bien.  Une fois à la maison, je m’occupais d’elle, lui faisait un petit goûter pour patienter pour le repas du soir, jouait avec elle, préparais à manger, l’aidait à prendre son bain, la mettait au lit...  Une routine qui n’en était finalement jamais une, on ne s’ennuie jamais avec un enfant.

Ma fille était une gamine qui était bien élevée.  Pour ça ses familles d’accueil avaient fait un boulot fantastique.  Elle était gaie, pleine de vie, obéissante, et plus le temps passait plus je me demandais comment j’avais fait pour me passer d’elle toutes ces années.  Oh je sais pourquoi... Gabriel...  Gabriel qui n’avait pas voulu d’elle, Gabriel qui m’avait demandé de l’abandonner, et moi qui avait cédé, parce que je l’aimais trop pour imaginer le perdre.  Ca n’a été que reculer pour mieux sauter, parce qu’en fin de compte, il n’a jamais changé, il n’est jamais revenu sur sa décision de ne pas vouloir entendre parler de notre fille, et il y a quatre mois et demi de ça, je l’ai quitté.

Vous voulez savoir comment je vis ça ?  Mal, très mal...  J’ai l’impression qu’on m’a arraché la moitié du coeur et que l’autre moitié ne bat plus que grâce à Alexia.  Il me manque, tous les jours, j’ai un vide énorme dans ma vie que je ne parviens pas à combler.  Au bureau des collègues bienveillantes, qui ne savent rien de mon histoire si ce n’est que je suis célibataire et sans aucun homme dans ma vie, m’encouragent à faire des rencontres.  Vous pensez vraiment que j’ai le coeur à ça ?  J’ai l’impression que je ne pourrai jamais guérir de Gabe, que je n’aurai jamais envie de retenter quoique ce soit d’autre avec un homme, que je suis perdue pour tout sentiment amoureux.  Y’a que lui dans ma tête et dans mon coeur, il a toujours été le seul, et malgré tout le mal qu’il m’a fait, je continue de l’aimer à en crever.  Alors non, j’ai pas envie de faire des rencontres.  De toute façon, même si j’en avais envie, c’est pas vraiment le moment.  On n’est séparés que depuis quatre mois et demi, y’a Alexia... Ma vie n’est pas prête de se poser pour que je puisse penser à ce genre de chose.  

Aujourd’hui, on était mercredi, et comme tous les mercredis, avant même que je ne la récupère, la petite avait son après-midi activités.  Cours de danse, puis cours de dessin, puis cours de piano.  Elle aimait ça, et ça faisait un an et demi que je payais ces cours pour qu’elle puisse les suivre. Mais comme je le lui avais promis, on était parties plus tôt pour avoir le temps de manger une glace chez Jule’s, un café-restau en face de la petite école qui dispensait les cours auxquels elle était inscrite.  Dame blanche pour elle, je me contentais d’un jus d’oranges pressées et profitais du soleil qui éclairait la terrasse de ses rayons chauds et agréables.  Alexia mangeait sa glace version enfants avec appétit, et elle était trop mignonne avec les serviettes en papier que j’avais mis sur sa robe pour éviter les taches.  Je la regardais avec tendresse pendant qu’elle léchait sa cuillère, et frottais les bords de sa bouche qui était pleine de chocolat.


Prête à y aller ?  Comme ça tu auras bien le temps de te changer pour ton cours de danse.

Prêt’ !!!


Je souris à ma fille et l’aidait à descendre de sa chaise sans encombre, puis je me levais à mon tour, cognant mon ventre anormalement rond dans la petite table en aluminium et manquant de faire tomber mon verre, dont il restait un peu de jus d’orange dans le fond.


Oups !


Heureusement, j’avais réussi à le rattraper à temps.  C’était moins une !


Fais pas tomber maman !

Non, tout est sous contrôle capitaine !  Allez, on y va.


Je fis un gros sourire à ma fille et prenais sa main, mais à peine avais-je fait un pas que je tombais nez à nez avec...


... Gabe...




made by pandora.


Dernière édition par Juliana Fields-Oxford le Mar 9 Juil - 0:22, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: So we meet again... - PV Gabriel - Terminé   So we meet again... - PV Gabriel - Terminé EmptyVen 5 Juil - 4:06



❝ When you're gone, the words I need to hear to always get me through the day and make it okay... I miss you ❞

Aujourd’hui est un nouveau jour. Aujourd’hui est un jour où je me réveille plus léger, frais, reposé et enfin moi-même, enfin, je crois. Aujourd’hui est le jour de ma sortie du centre de réhabilitation de Los Angeles. « Aurelian ? » Dr. Powell m’interpelle avant ma dernière session, sûrement pour me remettre mes effets personnels, ceux avec lesquels je suis venu, mais que j’ai pas voulu utiliser durant le dernier mois. J’ai dû couper contact avec le monde entier en venant ici, même Ronnie. Elle m’en a voulu à mort, mais elle a fini par comprendre pourquoi. J’avais réellement besoin de ça, de m’éloigner, de faire le vide, de me débarrasser de mes vieux démons, ceux qui me hantent depuis l’âge de mes 16 ans. Je sais pas pourquoi, mais j’ai plus l’impression d’être moi-même, d’être le fils que ma mère a élevé, d’être devenu l’homme que j’étais sensé être, mais qui s’est caché derrière toutes les saloperies que je préférais faire au lieu d’assumer qui j’étais vraiment. J’me suis permis de me perdre dans le tourbillon de trucs sordides que la vie a décidé de mettre sur mon chemin et de pas vouloir assimiler ce que je devais faire depuis y’a bien longtemps. Je suis clean… C’est bizarre de le dire à voix haute, même dans ma tête, je suis clean, ça sonne presque faux, mais c’est le cas. J’ai pas touché à un joint, ni à un rail de poudre blanche, ni une fiole d’alcool depuis un peu plus de trois longs mois, putain, j’pourrais pratiquement dire que j’suis fier de moi, mais c’est pas encore le cas. Pas encore parce que j’ai pas complété ma mission dans tout ça. La dernière étape est de faire la paix avec moi-même et avant tout avec Juliana. Ça doit faire quatre mois que je l’ai pas revue, ça m’a vraiment foutu un choc dans les premiers temps de réaliser qu’elle était vraiment partie, et j’pensais m’en remettre en faisant autre chose, genre prendre le temps d’effacer mes traces dans le business de deal et m’occuper autrement en attendant, mais non. Rien n’y fait, ça fonctionne pas, chaque fois que j’me dis que j’vais enfin me détacher et oublier le fait qu’une vie avec elle soit possible, y’a cet enfoiré de démon sur mon épaule qui revient enfoncer le couteau dans la plaie en me disant que malgré mes efforts, je serais jamais assez bien pour elle. Que tout ce que je vais jamais vraiment faire de bien pour elle, c’est de la laisser vivre en paix, sans moi, parce que j’en vaux pas la peine et que de toute façon, c’est une femme indépendante. Eh merde… J’dois une réponse à Dr. Powell. « Oui ? » J’ai oublié de spécifier, mais ici on m’appelle par mon second prénom. En venant ici j’ai établi ce processus pour pouvoir me dédoubler et mieux reconnecter avec ma personne – ‘tain j’commence à sonner comme eux là, et j’me suis dit que me faire passer pour Aurelian au lieu de Gabe, c’était mieux. J’ai prétexté que j’voulais pas me faire appeler par le premier prénom parce que j’aimais pas ça, bof c’est pas vrai, mais on s’en tape. « Je voulais juste te remettre ça avant que tu disparaisses à jamais… Tu sais, tu dois être l’un des patients qui a fait le plus de progrès en si peu de temps. » Si elle parle du premier mois et demi où j’envoyais chier le monde entier et que je refusais de communiquer avec qui que ce soit… « Et puis même si c’était difficile dans les débuts, tu as finalement réussi à t’en sortir. » Ouais, le reste du temps j’me suis dit que j’m’étais quand même fait enfermer moi-même pour une bonne cause, donc j’me suis décidé à faire les efforts nécessaires. Elle me tend mon portable, mes clefs de voiture et de maison et des lettres que j’ai reçu de Ronnie, qui – évidemment – me maudissait, mais qui a fini par dire qu’elle était fière de moi et que c’était la première fois que je faisais enfin quelque chose pour moi. « Merci. » Je lui souris et vais m’assoir en salle de réunion, dernière session, faut faire bonne impression.

« Vous êtes sûr que c’est celle-là que vous voulez ? » Je regarde à travers la vitrine et lui demande de la sortir pour que j’puisse la voir de plus près. Elle a été dessinée par je sais plus qui, mais en tout cas, elle en vaut la peine et j’ai vraiment envie de l’acheter. Je sais qu’elle me servira un jour, parce que je sais qu’à partir de maintenant, je serais différent. Les trois mois passés en réhabilitation m’ont fait tout remettre en perspective. Mon mode de vie, mes relations interpersonnelles, mon business, ma carrière. Putain, j’avais dit à John que j’serais parti que deux mois, lui aussi doit vouloir m’assassiner, mais j’crois donner ma lettre de démission bientôt et focaliser mon attention sur autre chose. Comme blanchir le reste de l’argent que j’avais fait avant et le donner – j’ai plus envie d’avoir affaire avec l’argent sale, et trouver d’autres moyens de distraire mon esprit, pour pas que je sois tenté de replonger. « Oui, celle-là. » Je paye et me casse, faisant attention à chacun de mes mouvements, histoire que je perde pas mon nouvel achat. J’rentre chez moi, à Orange, j’ai pas mis les pieds dans cette baraque depuis trois mois, ça me fait étrange d’y retourner. Nelly, ma gouvernante, a tout changé de place, j’lui ai demandé de refaire la décoration et de m’indiquer où tout est passé à mon retour. « Monsieur Kostas, c’est vous ? » Elle a toujours pas compris le concept de m’appeler par mon prénom, mais c’est pas grave, ça viendra… « Effectivement… Alors, tu me fais faire le tour ? » Elle hoche la tête et m’explique en détails les changements apportés à la maison. L’après-midi débute et je suis incapable de rester en place, faut que je trouve quelque chose à faire parce que j’ai pas envie de rester chez moi à me lamenter. J’suis rentré et j’ai trouvé des milliers de messages sur mon répondeur et des courriels de gens qui me menaçaient de débarquer si je répondais pas. Ils peuvent tous aller se faire foutre en long et en large, rien à foutre. J’ai réglé tout ce que j’avais à faire, j’ai prévenu Ronnie de mon retour et lui ai promis de passer la voir demain. « Nelly, j’vais en ville. » Elle répond pas, trop absorbée par son soap opéra latino… Ça fait trois mois que j’ai pas marché ici, sur ce sentier, c’est à peine si je prenais le temps de le faire, j’étais toujours pressé et j’avais toujours des rendez-vous importants. En trois mois, mon apparence a légèrement changé aussi… Mes cheveux ont un peu poussé, ma barbe a disparu, mon corps est plus défini, j’me suis crevé à me garder en forme pour pas complètement perdre le rythme… En plus, dans tout ça, j’ai enfin l’air normal. J’ai plus de cernes en-dessous des yeux et des plis de je sais pas quoi dans mon visage, de ce qu’on m’a fait remarquer… Ah… Tiens, Jules’ coffee, ça fait un bail que j’y ai pas été, même avant de partir, j’avais jamais le temps de vraiment m’y arrêter…  Je me dirige vers l’intérieur quand j’entends une voix familière à l’extérieur et me dis que j’dois probablement être en train de rêver. La coïncidence serait trop parfaite, ou presque. Je me retourne et jette un œil aux alentours, histoire de faire taire mon esprit de gamin qui se dit que… « Oh shit… » C’est Julia. C’est Julia et notre fille, Alexia. Je sens mon cœur se serrer dans ma poitrine, d’excitation, de peur, de joie ? Je sais plus comment respirer normalement, merde ! Elle m’a pas encore repéré, j’aurais le temps de me retourner et repartir, mais j’peux pas… J’ai attendu ce moment trop longtemps pour le laisser filer. Je m’approche lentement et me rends compte qu’elle s’accroche à la table et manque de faire tomber son verre. Julia est pas maladroite habituellement, au contraire, c’est la femme la plus souple que j’connaisse. Je la regarde de bas en haut, me délectant de l’image que j’me suis fait d’elle durant tout ce temps; ayant même jusqu’à remarquer son… Son ventre. Son ventre est rond. SON VENTRE EST ROND ?! Putain son ventre est… Elle est… « Julia… » Enceinte. Je la regarde, puis je regarde la petite et j’ai la chair de poule en réalisant à quel point la ressemblance entre Alexia et ma mère est frappante. Ses yeux bleus perçants pénètrent mon âme jusqu’au fond de mes entrailles. Bordel, elle est tellement belle… « Ça fait un bail. »


Dernière édition par Gabriel Kostas le Ven 5 Juil - 20:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: So we meet again... - PV Gabriel - Terminé   So we meet again... - PV Gabriel - Terminé EmptyVen 5 Juil - 15:27

Juliana, Alexia & Gabriel

So we meet again...



Le train train est une chose que vous redoutez quand vous êtes en couple.  Vous savez que c’est LE facteur qui peut tuer une relation, en ôter toute passion, y implanter l’ennui.  Mais quand vous êtes célibataire, vous vous accrochez à ça, ça fait du bien, c’est rassurant, ça rythme votre vie.  C’est facile la journée, parce qu’au travail il y a des tonnes de choses à faire et ça m’empêche de penser, pendant les pauses je retrouve mes collègues qui racontent leur vie et me permettent de ne pas songer à la mienne.  Quand je rentre à la maison, je m’occupe de ma petite fille, et même si j’y vois son père sans arrêt, je réussis à me détacher de ces visions pour me concentrer sur elle.  Mais une fois qu’elle est au lit, c’est là que l’enfer se referme sur moi.  Même faire le ménage ça ne suffit pas, regarder un film ne sert à rien, m’occuper des factures ou de tout papier administratif me pèse.  Y’a plus son nom nulle part, c’est comme si je vivais la vie d’une autre parce qu’il manque un élément essentiel.

Chaque jour qui passe est un combat, et quand j’entends que le temps guérit tout, je me demande quand il va se décider à faire son boulot avec moi !  Alexia va aller à ses cours cet après-midi, et déjà le mercredi est devenu un jour que je déteste parce qu’elle n’est pas là pour m’aider à penser à autre chose.  J’ai quelques heures devant moi avant d’aller la récupérer, et je sait très bien que si je ne veux pas tourner en rond à chialer comme une conne, je vais devoir trouver un truc à faire.  Peut être aller acheter un peu de layette pour le bébé...  Dans trois semaines j’ai rendez-vous pour l’échographie qui me dévoilera s’il s’agit d’un garçon ou d’une fille, je pourrai alors penser à à la chambre et faire une déco en conséquence, acheter des vêtements autres que des grenouillères.  Mais justement des grenouillères, je n’en ai pas encore, et on trouve pas mal de modèles qui sont à la fois pour les filles et pour les garçons.  Je peux aussi penser aux biberons, acheter ce genre de petites bricoles qui ne nécessitent pas de connaître le sexe de l’enfant.

C’est étrange, parce que pour ma première grossesse, je n’ai pas eu à penser à tout ça.  Je n’avais rien acheté, juste une peluche représentant un lapin qu’Alexia possède encore d’ailleurs.  Pour le reste, je lui faisais des cadeaux régulièrement, mais ça n’avait rien à voir avec ce qu’on prépare avant la naissance.  C’est donc totalement inédit pour moi, j’ai peur d’oublier des choses, mais je sais qu’au magasin, les vendeuses ont l’habitude et vont m’aider à constituer une liste complète.  Elle n’était pas prévue cette grossesse, pas du tout même, tout comme la première d’ailleurs.  Après la naissance d’Alexia, j’ai changé de mode de contraception, passant de la pilule, qui m’avait fait défaut, à un stérilet.  Pour moi, il était donc impossible que je tombe enceinte à nouveau alors quand j’ai ressenti les premiers symptômes, je me disais que ça devait être autre chose.  J’étais enceinte de presque trois mois quand je me suis enfin décidée à consulter.  Quand ma poitrine a commencé à prendre de l’ampleur et que mon ventre s’est arrondi, je ne pouvais plus reculer.  Imaginez ma tête quand, à l’échographie, j’ai vu ce bébé placé juste à côté du stérilet !

Le gynéco m’a dit que ça arrivait, que j’avais le choix entre avorter, enlever le stérilet au risque de provoquer une fausse couche, ou le garder, au risque pendant toute la grossesse de développer une infection qui tuera le bébé.  Je vivais un cauchemar, parce que je ne voulais pas perdre cet enfant.  Même si ce n’était pas du tout le bon moment, je ne voulais pas laisser passer cette chance d’être, cette fois, une maman à plein temps.  Je lui ai alors demandé ce qu’il conseillerais à sa femme si elle était dans cette situation, et il m’a répondu qu’il lui conseillerait de l’enlever, que c’était ce qui constituait le moins de risque.  Alors je lui ai dit de le faire.  Dieu merci, les choses se sont bien passées.  Quand le docteur a calculé le moment de la conception, mon coeur a raté un battement.  Il venait de me sortir la date exacte de ma rupture avec Gabriel, ce bébé avait donc été conçu dans son bureau, juste avant que je ne claque la porte.  Ironique, n’est-ce pas ?  Je ne l’ai pas appelé pour le prévenir.  A quoi bon ?  Il ne voulait pas de son premier enfant, ça avait fait toute une histoire à l’époque, ça l’avait foutu dans une colère noire...  Ca ne servait donc à rien de perturber sa vie de célibataire, j’allais m’en sortir seule, j’étais capable de le faire.

C’est donc décidé, je vais aller jeter un oeil à un magasin d’articles pour bébés et acheter quelques petites choses, préparer ma liste.  Mes collègues m’ont déjà demandé où je l’avais déposée, autant le faire.  Je prenais donc la main de ma fille pour l’emmener jusqu’à son école, mais je fus arrêtée dans mon élan.  Gabe se tenait devant moi, et ne m’y attendant pas du tout, je restais scotchée sur place.  Je le voyais baisser les yeux pour regarder Alexia dont le regard allait de l’un à l’autre sans trop comprendre ce qui se passait.  C’est la première fois que le père et la fille sont réunis dans la même pièce depuis qu’elle est née.  Un bail, oui... Une éternité.


Maman !  Qui c’est le Monsieur ?


Je clignais les yeux, comme si on venait de me sortir de ma torpeur.


C’est Gabriel.


C’est la première chose qui m’est venue à l’esprit, je ne me suis même pas demandée ce que je devais lui répondre, si je devais lui dire qu’il s’agissait de son père ou pas.  Je sentis alors ma fille détacher sa main de la mienne pour la tendre vers Gabe.


Bonzour Monsieur !  Moi c’est Alexia !


Je crois que je fondrais littéralement devant une scène aussi mignonne si j’étais en état de le faire, mais pour l’instant j’ai encore du mal à agir normalement.  Je le regarde et il est différent de la dernière fois que je l’ai vu... Différent tout court d’ailleurs.  Il a pris du poids, mais dans le bon sens du terme, comme quelqu’un qui a été malade et qui ne l’est plus.  Ses joues ne sont plus creusées, il n’a plus ces poches sous les yeux qui lui donnaient l’allure de quelqu’un qui sort du lit 24/24, son corps est mieux sculpté et ses cheveux sont un peu plus longs, plus brillants aussi.


Je...  Je dois emmener Alexia à ses cours, c’est juste en face.  Si tu veux m’attendre, je reviens dans cinq minutes.


Il ne peut pas ne pas avoir remarqué mon ventre, et là il vient de voir sa fille pour la première fois.  Comme ça au moins je lui donne le choix.  Soit il a envie d’en parler et il m’attend, soit il profite des quelques minutes dont j’ai besoin pour traverser la rue et emmener la petite à son école d’activités pour s’en aller.  Il sait que dans ce cas là je ne le poursuivrai pas, le choix lui appartient.


Au revoir Monsieur !


Alexia sourit et secoue la main dans un salut adorable.  Je me demande ce qui se passe dans l’esprit de Gabriel en ce moment.  La dernière fois qu’on s’est vus, ça avait été extrêmement difficile pour moi.  J’avais le moral en berne quand il est parti, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps toute la nuit.  Je me sais tellement fragile en ce qui le concerne... Mais il faut comprendre aussi qu’il est le seul homme que j’ai connu... Et aimé.  


A tout à l’heure chérie.  Tu es sage, hein ?

Oui ‘man !


Après un gros câlin, je la laisse entre les mains d’une des animatrices du centre.  C’est fou, on dirait qu’on n’a jamais été séparées toutes les deux.  C’est vrai que j’allais la voir presque tous les jours, ce qui nous a aidé à construire une relation, mais je ne pensais quand même pas que ça se passerait si naturellement une fois que j’en aurais la garde exclusive.  Une bonne surprise donc, qui me donnait encore plus envie de mener à terme cette nouvelle grossesse.  Après un soupire, je faisais donc demi-tour.  J’appréhendais, évidemment, sur ce qui allait se passer maintenant.  Je ne savais pas à quoi m’attendre, s’il serait toujours là ou pas, ce qu’il allait me dire...  Mais Gabe était toujours là, et comme promis, je le rejoignais à la table à laquelle il était assis.


Tu as l’air bien.




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Dernière édition par Juliana Fields-Oxford le Sam 6 Juil - 1:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: So we meet again... - PV Gabriel - Terminé   So we meet again... - PV Gabriel - Terminé EmptyVen 5 Juil - 22:56

Wow est le premier mot qui me vient à l’esprit, parce que je sais pas comment réagir autrement. Je sais même pas comment digérer l’information et les images que je viens à peine de commencer à procéder dans mon crâne dur comme fer. Aïe, je tombe de haut là, mais vraiment, mais alors… C’est hors de ma ligue tout ça, c’est beaucoup trop à assumer alors que j’suis frais hors de réhabilitation et que je suis encore instable. Je sais toujours pas à ce jour comment je vais faire pour exprimer mes sentiments pour Julia. J’ai même pas encore entamé la découverte des mots qu’il faut employer pour obtenir le pardon. À part « je suis désolé » je suis pas arrivé à grand-chose. D’ailleurs, c’est Dr. Powell qui m’a fait réaliser que c’était de vrais sentiments, et non de la dépendance. Elle m’a expliqué à plusieurs reprises que le mal que j’ressentais quand je pensais à Julia et le besoin qu’elle soit là pour me consoler, c’était plus profond que ce que je laissais paraître. Je le savais déjà, je voulais juste pas avouer que Julia avait raison, égo oblige. Avec le peu de temps que j’ai passé là-bas, j’me suis rendu compte que j’étais fou de Julia et que j’avais gaspillé notre relation parce que je voulais pas grandir. Je refusais de réaliser ce que je faisais vraiment, même si j’en étais conscient, même qu’une partie de moi le faisait inconsciemment pour l’éloigner et la garder loin, en attendant que je comprenne ce qui m’arrivait. Ça fait déjà bien longtemps que je sais que je l’aime, et j’crois d’autant plus que c’est pour ça que j’ai jamais pu lui dire, parce que dans le temps, tout ce que je faisais était calculé et j’avais toujours un résultat à obtenir. Vu qu’elle me connaît comme personne, elle m’aurait pas cru et aurait clairement su que c’était pour obtenir quelque chose… Et après, si je lui avais dit, elle m’aurait demandé de l’épouser et de réparer tout ce que j’avais cassé en chemin. Elle m’aurait demandé d’aller récupérer la petite, ce que j’avais aucunement le courage de faire. Elle m’aurait demandé le monde, ce que j’aurais pas pu lui donner parce que j’étais pas prêt, je comprenais pas ce que ça représentait et je voulais pas fonctionner normalement. Le sale type en moi se disait que ça allait passer et que de toute façon, j’étais pas aussi attaché à elle que ça, ce qui est drôle là-dedans c’est que presque tout ce qui était chez moi avant l’opération nouvelle déco, c’était Julia qui avait tout choisi. Dans les moindres détails, elle a changé ma maison en ce qu’elle voyait pour elle et moi et m’envoyait des signes depuis longtemps qu’elle devait emménager avec moi. J’ai pas voulu, parce que j’me disais que si je la laissais faire, elle allait accaparer absolument tous les aspects de ma vie, ce dont je me rendais pas compte, c’est qu’elle le faisait déjà et que j’étais bien comme ça. Bien mieux que comme je suis maintenant.

J’étais égoïste, je le suis encore, ça je le sais, mais je veux plus l’être autant, j’veux être capable de mettre ses besoins avant les miens, et ceux de la… ma petite. Elle est à moi aussi, Alexia, et ça… Ça c’est quelque chose. Veronica va péter un sale plomb quand elle va savoir que Julia a repris la garde et que j’me suis toujours pas manifesté. Je la vois déjà me casser les couilles – encore pire que d’habitude – pour me reprocher toutes les saloperies du monde entier. Eh merde… « Maman, c’est qui le monsieur ? » Sa petite voix d’ange me sort de ma rêverie. Julia me présente et elle me tend sa main en se présentant. Je sens mes joues rougir, comme si j’étais gêné. Non, pas comme si, je suis gêné. J’ai pas rougi depuis l’âge de 10 ans, quand les potes de ma mère me disaient que j’étais beau garçon et que j’allais devenir une sacrée vu quand j’allais atteindre la puberté. Je sais pas quoi lui dire, je sais même pas si c’est approprié pour moi de lui dire qui je suis vraiment… Non, pas maintenant, c’est pas le moment.  Je savais que pas les gamins de cet âge étaient aussi intelligents. Enfin, je connais rien aux gamins, point barre. Je sais pas comment réagir dans les premières secondes, puis je finis par prendre sa minuscule main et la caresser légèrement. Je pensais jamais me faire attendrir autant par une personne miniature, mais j’dois avouer qu’elle a un charme… Ce charme que les Kostas dégagent. Tiens, en parlant de nom de famille, j’me demande lequel Julia lui a donné, peut-être que j’vais lui demander quand on se retrouvera seuls. « Bonjour Alexia… T’es très jolie tu sais, comme ta maman. » Elle sourit, je lui souris en retour, elle est indubitablement magnifique, avec ses petites pommettes, ses joues rosées et sa chevelure brune. Ça va paraître narcissique, mais ma fille est quand même plus belle que tous les autres gosses, sans exception. Clairement, Julia et moi on l’a vraiment pas ratée… J’vais devoir commencer à surveiller les morveux de 5 ans et plus bientôt, j’le sens, ça me contrarie déjà.

Julia interrompt mon moment d’intimité avec Alexia en disant qu’elle doit l’emmener dans un cours, pas loin de là. Je réagis pas, j’ai pas le droit de lui demander d’empêcher la gamine de vaquer à ses occupations juste pour que j’puisse l’admirer plus longtemps; j’ai aucuns droits, en fait. Alexia me salue et m’envoie la main, je lui réponds en faisant la même chose, accompagné d’un sourire débile – ce sourire que j’ai quand je suis satisfait. « Je vais acheter un truc à manger et m’assoir sur la terrasse. » En résumé, j’vais attendre, parce que je peux pas me sauver, j’en ai même pas envie, pas une seule seconde, même après avoir vu son ventre et avoir compris pourquoi elle voulait rien à voir avec moi. « Un café, un chocolat chaud, deux croissants, un au fromage et un nature. » J’vais tout de même pas manger au visage de la mère de mon… Mes enfants. Je suis même pas encore habitué à dire mon enfant que j’vais devoir dire « mes ». Je me plains pas, enfin si ? Non, je me plains pas, j’assume, je digère, je comprends absolument rien à comment la vie fonctionne quand ça en vient à décider de mon sort. J’ai eu une gamine dont je voulais pas, elle est en vie et en santé et magnifique comme pas deux, je suis pas encore revenu sur terre que je vais en avoir un deuxième. Sérieux, Destinée, t’as rien trouvé de mieux à faire que m’envoyer me faire enculer par le Karma ? Merci bien, j’vais m’en souvenir. « Shit ! » J’me brûle la lèvre avec mon café et j’manque d’échauffer le chocolat chaud que j’ai acheté pour Julia. Je pose les trucs sur la table et attends patiemment. Ça doit être les cinq minutes les plus longues de toute ma vie… J’reçois un texto, Ronnie, elle veut savoir c’que j’fais, je réponds que j’attends Julia. Elle m’envoie des ondes positives – wtf ? – et me dit bonne chance – wtf ? {bis} – depuis quand Ronnie me dit pas que j’vais me planter ? Elle est bizarre, elle doit être dans ce temps spécial du mois… Julia réapparaît, elle s’assoit et prend une grande respiration avant d’entamer la conversation. J’ai déjà peur… Putain, c’est pas mon genre d’avoir peur de quoi que ce soit, j’suis tout de même pas devenu un de ces soumis qui a peur quand sa femme lui crie dessus… « Merci… Et toi t’es magnifique… Alexia aussi. » Je sais pas si j’devrais dire autre chose, j’dois avouer qu’après quatre mois, j’me suis imaginé la scène mille fois, mais maintenant que j’suis dedans, je perds les mots. « Je… Hm… J’ai… » Alors là, Gabe la tapette. « J’suis clean… Oh, et j’t’ai acheté un croissant et un chocolat chaud. » Et j'ai aussi remarqué la rondeur de ton ventre. Je lui tends mes achats, attendant sa réponse, comme si ma vie en dépendait.
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MessageSujet: Re: So we meet again... - PV Gabriel - Terminé   So we meet again... - PV Gabriel - Terminé EmptySam 6 Juil - 1:07

Juliana, Alexia & Gabriel

So we meet again...



Il a le don de me prendre par surprise... Remarquez je ne pourrais pas me préparer à ça de toute façon.  C’est un véritable poignard qui me transperce le coeur à le voir si proche et pourtant si loin.  Je sais que c’est moi qui ai mis la distance, mais parfois il faut faire des choses qui font mal si on veut survivre, et je sais que je n’avais pas d’autre choix.  Parce que les choses ne sont pas encore assez compliquées comme ça, il faut qu’on se croise alors que je suis avec Alexia.  Ca n’aide pas de le voir poser les yeux sur elle pour la première fois de sa vie, et étrangement je le sens... Emu ?  Gabriel Kostas aurait-il un coeur finalement ?  Oui, elle est belle notre fille, ravie que tu puisses enfin t’en rendre compte.  Elle est belle et on aurait pu être ses parents, tous les deux, si t’avais pas été un foutu égoïste de merde qui réduit en peau de chagrin tout ce qu’il touche !  Si tu lui avais laissé une chance de toucher ton coeur si froid, elle aurait pu le réchauffer et te sortir de cette vie de merde dans laquelle tu évolues, elle aurait pu changer ta vie en bien.  Mais ça, fallait que tu le veuilles.

On ne peut pas rester insensible à Alexia.  Depuis qu’elle est née, c’est comme ça.  Elle était un nourrisson absolument magnifique, avec ses petites fossettes et son regard bleu pétillant, elle est une petite fille qu’on a envie de croquer tant elle est mignonne.  Et puis son caractère... Bien élevée, obéissante, curieuse, pleine d’enthousiasme pour tout, intelligente.  Ma fille est parfaite, je me demande comment j’ai pu accepter d’être séparée d’elle si longtemps.  Plus jamais... Plus jamais on ne m’y reprendra.  Cette fois je dirige ma vie, je ne laisse plus personne me la bouffer.

Mais putain c’est dur.  Sur le chemin très court que je dois parcourir pour emmener Alexia à ses cours, je cogite un max, je sens que mon coeur bat très fort, je sais que je ne suis pas guérie de Gabe et c’est comme si on venait de verser un kilo de sel sur ma blessure.  Ca fait mal, ça lance, ça pique, ça tiraille...  J’ai envie de disparaître pour éviter la confrontation.  Parce que c’est bien de ça dont il s’agit non ?  Comme la dernière fois, une conversation qui ne mènera à rien, où il voudra que je revienne pour reprendre la vie avec lui telle qu’elle était avant, où il aurait le beurre, l’argent du beurre et le sourire de Juliana.  C’est parce que je suis enceinte, parce qu’il n’a pas pu ne pas le remarquer et que je pense qu’il a le droit de me poser des questions à ce sujet que j’accepte de lui parler.  Comme la dernière fois je vais devoir être forte pour ne pas craquer, essayer de garder le contrôle de moi-même un maximum.  Il connait mes faiblesses, j’ai peur qu’il en joue.  Mais cette fois il y a Alexia.  Ca y est, c’est officiel depuis un moment, j’ai sa garde alors...  Ca va peser dans la balance, il sait que cette fois je refuserai tout net de l’abandonner.  Un point pour moi je crois... J’espère.

Je le retrouve en terrasse et m’installe face à lui.  La première chose qui me vient en tête est de lui dire qu’il a l’air d’aller bien.  C’est vrai que le changement me semble assez étonnant, mais la dernière fois que je l’ai vu, il était shooté à mort et puait l’herbe.  Au moins cette fois il aura eu la décence de ne rien prendre, sûr que tout de suite, ça fait plus sérieux.  Clean ?  Je lève un sourcil.  Clean à quel point ?  Depuis ce matin ?  Depuis hier ?  Que veut-il dire par «je suis clean» ?  J’ouvre la bouche pour lui poser la question, mais voilà qu’apparaît sous mon nez un croissant et un chocolat chaud.  Là ça devient carrément suspect... Il se souvient de comment j’aime mes croissants ?  Lui ?  C’est toujours moi qui m’occupais d’en acheter alors permettez moi de trouver ça interpellant.


Merci.


Je prends le tout et les pose sur la table face à moi.  Je ne sais pas trop comment réagir à ce genre d’attention pour la simple et bonne raison que c’est inédit, il n’en a jamais eue pour moi, alors... Mais qu’est-ce qu’il trame ?  Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je devrais me méfier là, il semble avoir préparé un gros coup.  D’ailleurs je suis sûre que la rencontre ne s’est pas faite par hasard, mais pourquoi il insiste comme ça ?  Aucune de ses nouvelles conquêtes de sait repasser ses chemises comme il faut ou quoi ?  C’est quoi cet air angélique qu’il arbore ?  Ce petit regard presque timide de petit garçon qui espère que sa maman sera contente de lui ?  


Tu es clean... C’est à dire ?


Excusez-moi, mais oui, ça m’intéresse !  Evidemment que ça m’intéresse c’est quand même pas rien de me sortir ça.  Gabe clean c’est...  George W. Bush qui promeut une gay pride, ça n’a presque pas de sens quoi !  Excusez moi d’être soupçonneuse, mais je ne peux pas faire autrement.  


Au fait je...  Je tiens à te rassurer, je ne compte pas te demander quoique ce soit pour... Enfin...


Je regarde mon ventre et le caresse.


Je sais que c’est pas ton trip les bébés, même si à nous deux on les réussit plutôt bien.


Mais pourquoi je dis ça moi ?  Ca va pas Julia ?  T’as pété une durite ma grande, y’a plus la lumière à tous les étages là !  «même si à nous deux on les réussit plutôt bien»... Ca veut dire quoi ça ?  C’était obligé d’ajouter cette phrase à la con ?  Du coup je mords dans mon croissant, espérant ainsi cacher ma gêne.  Et puis ça m’évite de le regarder aussi...  Quand je le fais mon coeur s’emballe et je redeviens cette jeune fille qui se perdait dans le regard de son premier et grand amour.  J’ai l’impression que c’était il y a mille ans, pourtant rien n’a changé.


Tu me manques...


Juliana Fields-Oxford : Game over.




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Dernière édition par Juliana Fields-Oxford le Sam 6 Juil - 15:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: So we meet again... - PV Gabriel - Terminé   So we meet again... - PV Gabriel - Terminé EmptySam 6 Juil - 2:00

Juliana est… Juliana est ciel, terre, monde. Juliana est parfaite, et moi je suis quoi ? Rien, rien du tout. Je suis un moins que rien, plus bas que terre. Elle pourra jamais comprendre le bien qu’elle me faisait quand elle daignait m’accorder de l’importance. J’ai l’impression d’être entrain de mourir à petit feu parce que je peux pas la toucher, je peux pas l’embrasser et je peux pas lui dire que je suis désolé. Je peux pas non plus lui faire part de toutes les péripéties par lesquelles j’suis passé avant d’en arriver où j’suis. Je veux pas la contrarier, et je tiens absolument pas à ce qu’elle se soucie de ce qui m’a fait souffrir tout ce temps, parce que je veux pas lui imposer. J’refuse de reprendre mes vieilles habitudes et me permettre de la perdre encore. Elle porte mon enfant, elle porte mon deuxième mioche, je vais tout de même pas faire comme si elle se tenait pas devant moi, qu’elle existait pas du tout, et que je pouvais simplement tourner le dos et oublier notre histoire tumultueuse. Six ans, pendant six ans je lui ai fait ça, elle me l’a fait une fois et j’ai perdu la tête. Comment est-ce qu’elle a fait pour me supporter ? Putain si les rôles étaient inversés, j’me serais cassé après deux semaines. Pourquoi est-ce qu’elle est restée ? Ah… Ouais, parce qu’elle m’aime, c’est vrai. Elle m’aimait ? Je sais pas, je sais plus. Peut-être que tout ce que je lui ai fait a finalement attaqué ses sentiments et les a effacés. Ça se pourrait, après tout, je lui en voudrais pas, elle aurait le droit de plus m’aimer du tout, me détester même, pour avoir été ce salopard qui l’a fait pleurer tant de fois pendant beaucoup trop longtemps. J’ai envie de lui demander si elle m’aime encore, mais j’aurais l’air égocentrique et là n’est pas mon but. Je veux qu’elle sache que si je suis là aujourd’hui, c’est pour elle, c’est parce que je peux pas me caser avec d’autres quand c’est elle qui habite mon esprit. Elle s’y est logée tellement profondément que je peux plus l’enlever, de quelque manière que ce soit. Toutes les bonnes habitudes que j’ai, c’est grâce à elle. Elle m’a éduqué, comme on éduque un gosse, et elle a su me faire faire la différence entre ce qui se faisait et ce qui se faisait pas, et moi je lui faisais tout ce qui se faisait pas. Je lui infligeais ma propre peine, mes plaintes, mes problèmes. Dans plusieurs situations, si elle y avait pas mis son grain de sel, ça aurait dégénéré et j’aurais pas su comment régler le problème. « Pas de quoi… » Dis-je. Je vois la surprise dans son expression quand je lui dis que je suis clean, et il faut que je m’explique. Techniquement, je dirais pas que je sors d’un endroit comme ça, mais c’est Julia, la femme à qui je confiais mes secrets les plus sombres. « Je… Je sors de réhabilitation. J’ai plus besoin d’herbe, ni de poudre, ni d’alcool. J’m’en suis débarrassé, comme je t’avais promis. » J’ai pas l’habitude de balbutier mes mots, mais je sais tellement pas quoi lui dire que je dois réfléchir quelques instants et tourner ma langue 7 fois avant de m’apprêter à m’exprimer. Quand on s’est vus la dernière fois, j’étais à ses pieds, la suppliant de me donner une autre chance. La millionième, probablement. J’étais shooté aussi, et ça a pas aidé ma cause. J’aurais eu l’air plus sérieux si j’étais venu sobre, mais sobre, j’aurais préféré crever plutôt que de me rabaisser pour lui dire que je la voulais… Que je la voulais en tant que plus que « fille que je baise ».

Elle parle maintenant de me rassurer en me disant qu’elle me demandera rien pour le prochain bébé. Mais qu’est-ce qu’elle insinue ? Ah, non, pas besoin de me poser la question, je sais ce que ça veut dire. Elle croit que parce que j’ai abandonné Alexia, je vais abandonner le nouveau bébé. Je veux pas, et je pensais pas dire ça, mais je me sentirais m’enterrer vivant si j’osais encore lui refaire le même coup. Je perdrais le peu d’estime qu’il me reste de ma personne. Je me regarde à peine dans le miroir maintenant, parce que j’ai honte. Chaque fois que je le fais, je me demande pourquoi les femmes me trouvent attirant. J’ai le visage d’un trouduc, et avant j’avais le visage d’un trouduc shooté 24/7. Elle caresse son ventre, je ressens des pincements sévères au torse. Je pensais pas que ça me ferait tant de mal qu’elle assume que je la laisserais devenir mère une seconde fois toute seule. J’dois vraiment avoir laissé une sale impression sur elle, si au fond d’elle c’est ça qu’elle croit. Bravo Connard, way to go. « Dis pas ça… J’ai commis beaucoup trop d’erreurs pour que ce soit toi qui baisses le regard devant moi. » Je me penche et relève son menton avec ma main. Ce qu’elle sort après me glace, complètement, parce que je m’y attendais pas et que pour la dernière conversation qu’on a eue, je pensais sérieusement qu’elle était passée à autre chose, mais en même temps, maintenant que j’y pense, comment ? Surtout dans la situation où elle est en ce moment, je vois pas comment elle aurait tout simplement pu tourner la page. Moi-même qui m’étais dit pendant des années que si Julia disparaissait, ça me ferait rien. Eh bien au diable les paroles stupides, parce qu’après son départ, j’ai sombré. J’ai tellement sombré que Veronica me reconnaissait plus. Je sortais plus, je bougeais plus, je voulais rien savoir du monde extérieur, j’me suis replongé dans mes vieilles habitudes et j’en ai profité jusqu’à temps que ma sœur en ait ras le cul et me force à aller me faire soigner. On s’est disputés gravement à cause de ça, je m’en souviens comme si c’était hier. Elle me criait qu’elle savait plus qui j’étais et que si Julia était partie, c’était de ma faute parce que je la traitais comme de la merde, et elle avait raison, mais ça, j’allais pas lui dire, elle en aurait seulement profiter pour rouvrir la plaie déjà bien infectée qui était présente. Je reviens sur terre, devant Julia, rétractant ma main, me souvenant que j’ai plus le droit de faire ça. Je te manque, ah bah putain… Moi je t’ai - « Ma vie est monotone sans toi. Ce que je veux dire, c’est que tu me manques aussi, beaucoup plus que tu le penses. » Je la regarde manger, elle a toujours été mignonne quand elle mangeait. Je suis le mouvement, faisant gaffe de pas me rebrûler. Je croise les bras après avoir déposé mon croissant. Je fronce les sourcils et passe ma langue sur mes lèvres. « J’ai gaffé avec Alexia, je le sais… Mais j’veux plus faire ça, j’veux plus commettre erreur après erreur sans me soucier des conséquences. Je t’avais aussi promis de changer, et c’est le cas. Enfin, pas totalement, mais j’essaie… Tous les jours, j’essaie de devenir meilleur, pour toi, pour Alexia, pour le bébé que tu portes. » Sa main est sur la table, j’en profite pour étirer mon bras et poser ma main sur la sienne. Elle pose ses yeux dans les miens et je vois à travers elle. Je vois la peine que je lui ai faite. Je vois aussi la femme qu’elle a pu devenir loin de moi, ainsi que celle qui serait peut-être prête à me donner une dernière chance, mais je sais pas, je veux pas assumer ce qui a pas été dit à haute voix. « Je veux faire partie de ta vie, Julia. Je peux pas vivre sans toi. » Je veux passer outre les malentendus par lesquels on a dû passer. Je veux tout effacer et recommencer, je veux être une meilleure personne, parce que je suis un père, parce que je vais éventuellement devenir plus qu’un simple copain, parce que je tiens absolument à me rattraper pour les années de malheur, et celles ratées dans la vie de ma petite fille. Je peux pas croire que j’aie pas voulu d’elle, je peux pas croire que j’aie mis mes besoins au-dessus des siens. Cette petite créature innocente, qui demandait qu’à avoir deux parents qui l’aiment inconditionnellement, comme ma mère m’aimait, comme mon père m’aimait, comme Ronnie m’aime, malgré mes défauts et mes fautes. « Je sais que pour ça, je vais devoir prendre mes responsabilités et assumer ma paternité, et je… Je suis prêt. J’ai tout fait, j’me suis débarrassé de mon business, je deale plus rien, je trempe plus dans les affaires louches, j’ai perdu un tas de tune, mais j’m’en tape, parce que tu vaux beaucoup plus que des billets verts à mes yeux. » Je sais qu’à partir de maintenant, j’ferais absolument tout pour qu’elle me pardonne.
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MessageSujet: Re: So we meet again... - PV Gabriel - Terminé   So we meet again... - PV Gabriel - Terminé EmptySam 6 Juil - 15:16

Juliana, Alexia & Gabriel

So we meet again...



Est-ce que je deviens schizo ?  C’est pas moi... Ca ne peut pas être moi qui ai sorti ces conneries !  Enfin non, ce ne sont pas des conneries... Mais c’en est une de les avoir dites.  A croire que je cherche les emmerdes, à croire que...  A croire qu’il est tellement imprimé dans ma peau que tout mon corps et mon esprit tendent vers lui dès qu’il est à proximité.  Là je viens tout simplement de me vendre.  Comment faire à présent pour garder contenance, pour faire comme si j’étais passée à autre chose, comme si je n’avais pas besoin de lui ?  Ce type m’a traitée comme une merde pendant six longues années, même un peu plus, alors est-ce que quelqu’un peut m’expliquer d’où vient ce «tu me manques» ?  Parce que oui, il me manquait, tous les jours, toutes les secondes.  Ca me manquait de ne pas lui préparer ses repas, de ne pas veiller à récupérer ses affaires chez le teinturier, même de me foutre en rogne contre lui parce qu’encore une fois, il avait été trop loin.  Tout me manquait.  Son regard qui pouvait me transpercer comme une lame et me mettre à terre, sa voix tantôt douce tantôt autoritaire, ses mains qui avaient le pouvoir de me faire mal ou de me faire frissonner, ses coups de reins qui me disaient «tu es à moi» et dont j’aimais pourtant tellement la brutalité que j’en redemandais.  

Je n’avais pas prévu de lui confesser ce manque, et maintenant que c’est fait, je me sens ridicule.  Y’a de quoi se marrer et dire «c’est toi qui l’a voulu poulette !».  Et c’est vrai, c’est moi qui l’ai voulu.  Une fois loin de lui, ma dépendance devait s’étioler, comme un alcoolique qui est sevré en quelque sorte.  Mais l’envie est toujours là, vicieuse, pernicieuse, et la vérité, c’est que ce sevrage me met au supplice tous les jours, et le temps n’aide pas à m’en libérer, bien au contraire.  Ce qui m’a empêché de revenir vers lui, c’est Alexia, parce que je savais qu’il n’en voulait pas, parce que je savais que sa façon de vivre était dangereuse pour ma fille, que ce n’était pas un environnement sain pour un enfant.  Elle était sous ma responsabilité, je voulais lui offrir une autre vie que celle qui l’attendait si je me remettais avec Gabe.  Mais alors que je lui demande ce qu’il entend par «je suis clean», voilà qu’il me répond avoir été dans un centre de réhabilitation où il s’est fait soigner de ses dépendances, toutes, sans exception.  


Tu... Tu as vraiment fait ça ?


Je n’arrivais tout simplement pas à y croire.  Combien de fois ne l’ais-je pas supplié de se faire soigner pour ça ?  D’arrêter la coke, l’herbe, l’alcool...  J’avais tellement peur de le retrouver un jour mort parce qu’il aurait fait une overdose... Je le voyais se détruire à petit feu et ça me rendait folle.  Veronica aussi avait tout fait pour le convaincre, mais il avait toujours de bonnes raisons pour ne pas nous écouter, ou alors il se foutait en colère et nous disait que ça ne nous regardait pas, qu’on devait lui foutre la paix avec ça.  C’est vrai que la dernière fois que nous nous sommes vus, il m’avait promis d’arrêter, mais je ne l’avais pas cru, parce que c’est facile de promettre, et Gabe promet toujours beaucoup de choses mais ne tient jamais parole.  Alors ses paroles, elles ne valent rien pour moi, parce que je sais qu’elles servent à donner ce qu’on attend pour calmer les choses et gagner du temps.  Qu’il soit entré pour de vrai dans un centre de réhabilitation, qu’il y soit resté et ait fait le travail jusqu’au bout, juste parce qu’il me l’avait promis et alors même que je l’avais envoyé au diable sans le croire une secondes, ça me sidère, réellement.

J’ai peur.  Peur d’espérer à nouveau.  Je le rassure sur l’enfant à naître parce que je crois que j’ai besoin qu’il me déçoive à nouveau, qu’il me remercie de l’attention pour que je comprenne que dans le fond, malgré quelques sursauts de bon sens et de maturité, il est toujours le même Gabriel, égoïste, arrogant, un connard de première qui n’a aucune morale et qui ne vaut pas la peine qu’on s’y attarde.  Ca m’aiderait à ne pas espérer encore, vous voyez ?  Je tends la perche à ses démons pour qu’ils refassent surface, et aussi parce que c’est un point essentiel de ma vie qu’il ne peut pas zapper.  Mais là encore je suis prise à mon propre piège, parce que ce qu’il me répond, Gabe n’aurait jamais pu me le dire, même en se forçant, même en plaisantant, il y a quelques mois de ça.  Le Gabe que je connais m’aurait regardée de haut avec ce petit air méprisant qui sait faire si mal et m’aurait dit «Y’a intérêt, j’t’avais prévenue que j’voulais pas de ça alors tu t’en débarrasses ou t’assumes seule, j’en ai rien à foutre, mais je veux jamais plus en entendre parler, c’est clair ?».  Et ça l’aurait été...  L’ancien Gabe m’aurait aussi soutenu que ce nouveau gosse était pas le sien, que j’avais dû jouer les salopes avec le premier venu dès notre rupture.  Il était comme ça, froid, méchant, indifférent, et ce que je lisais dans ses yeux en ce moment, ça n’avait rien à voir avec ce que je connaissais de lui.  

Vous n’avez pas idée à quel point c’est déstabilisant, après toutes ces années passées avec Mr Hyde, de découvrir le Dr Jekyll.  Je ne sais vraiment pas quoi en penser, je me dis que lui faire confiance est dangereux, qu’on ne peut pas être ce qu’on n’est pas sur la longueur... Et si c’était sa vraie personnalité, Mr Hyde ?  Dans ce cas combien de temps le Dr Jekyll pourra-t-il tenir avant que le naturel ne revienne au galop ?  Est-ce bien raisonnable de le laisser s’approcher ?  Je ne pourrai jamais avoir une simple relation amicale avec Gabriel, je l’aime trop pour ça, la seule façon pour moi de le sortir de ma vie c’est de ne plus le voir, du tout, comme ces derniers mois.   Et encore, déjà comme ça c’est difficile.  Mais le laisser faire partie de ma vie à nouveau ?


C’est pas si simple...


Et pourtant je voudrais tellement que ça le soit...  Mais ça ne l’est pas parce qu’il y a Alexia, et un autre enfant qui va bientôt arriver.  Je ne suis plus seule à devoir assumer les conséquences de cet amour que j’ai pour lui et forcément ça change tout.  Je pose le croissant sur la table et soupire, totalement paumée.  Je m’en veux de l’être, je m’étais promis d’être forte, de ne pas céder quoiqu’il me dise.  Mais je ne m’attendais pas à ça, je ne m’attendais pas à ce que derrière les paroles, il y ait des actes, des actes importants, fermes, qui lui ont demandé, je le sais, un effort surhumain.  Le simple fait d’entrer en cure, d’essayer, ça veut dire beaucoup de choses.  Mais aller jusqu’au bout, ça montre une réelle envie de s’en sortir.  Et de toute évidence, c’est mon départ qui a déclenché ça.  Lui qui a toujours clamé haut et fort qu’il ne m’aimait pas et que je n’avais aucune importance à ses yeux, le voilà qui me fait de nouvelles révélations qui finissent de m’achever.

Il n’a pas fait que devenir clean...  Il a aussi arrêté son trafic, arrêté de dealer.  C’est toute sa vie qui semble avoir fait l’objet d’une révolution et il se dit prêt à assumer sa paternité.  Si tout ça est vrai, alors ça remet tout en question, parce que tout ce qui faisait que je devais m’éloigner de lui semble avoir été réglé, ou sur le point de l’être.  Est-ce que je suis naïve de vouloir y apporter du crédit ?  Ma tête me hurle de courir, d’aller chercher Alexia et de fuir le plus loin possible de ce démon qui sait se faire si irrésistible... Et mon coeur me hurle qu’il n’en peut plus d’avoir si mal, que Gabe a l’air sincère, que nous avons des enfants ensemble et que rien ne vaut une vraie famille unie, que Gabriel a fait de vrais efforts et qu’il mérite une seconde chance.  Je suis une femme de coeur, je l’ai toujours été, même si ça ne m’a pas valu que de bonnes choses.  Mais là j’avoue, je crève de peur.


Y’aura pas de troisième chance Gabe.  Je l’ai déjà fait une fois, maintenant tu sais que suis capable de partir.  Réfléchis bien parce que le changement devra être radical.  Tu devras être un vrai père avec les enfants, avec tout ce que ça implique d’amour, de temps et de protection.  Si jamais je te surprends à sentir le joint ou à être bourré une seule fois c’est fini.  Tu me trompes une seule fois et cette fois je pars à l’autre bout du pays et tu ne me revois plus jamais.  Plus de trafic, plus de dope...  Tu arrêtes ça définitivement.  Je ne suis pas ta bonne, ni ta pute, traite moi encore une fois comme ça et c’est fini entre nous pour de bon.  Je ne t’aime pas à moitié, alors je ne veux pas être à moitié avec toi.  On vit ensemble, et je ne veux pas sentir que pour toi c’est une corvée de nous avoir, les enfants et moi, sous ton toit.  J’ai longtemps espéré que tu serais capable un jour de me donner tout ça, c’est pour ça que je suis restée.  Puis j’ai perdu tout espoir et c’est pour ça que je suis partie.  Montre moi, jour après jour que j’ai eu raison raison de croire en toi et les enfants et moi on fera partie de ta vie.  Ca te semble faisable ?




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Dernière édition par Juliana Fields-Oxford le Sam 6 Juil - 19:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: So we meet again... - PV Gabriel - Terminé   So we meet again... - PV Gabriel - Terminé EmptySam 6 Juil - 16:52

Je sais que je viens comme ça, comme un cheveu sur la soupe. Parce qu’elle a réussi à écrire le début d’un nouveau chapitre de sa vie, et que j’en faisais pas partie. Elle devait sûrement être bien, enfin, c’est ce que j’me disais. Qu’elle était bien sans moi pour la faire souffrir tous les jours avec mes sottises. Avec les Danielle, les Erika, les Samantha qui venaient tout chambouler chaque fois. J’me souviens encore des matins où elle venait et que je venais d’expulser l’une de mes conquêtes, qu’elle se mettait en rogne parce qu’elle me disait qu’elle aurait pu être celle avec qui je passais la nuit. J’me foutais de sa gueule en disant que j’en avais pas envie et que t’façon, l’autre coup était meilleur. C’était faux, mais j’le disais seulement pour la blesser, pour qu’elle me foute la paix à ce moment-là, qu’elle soit fâchée, que j’puisse me la faire après et que ce soit meilleur, pour moi, parce que pour elle, ça devenait la routine. Elle s’énervait tellement souvent contre moi que j’me demande comment elle a gardé la santé, j’veux dire, à un certain moment donné, la pression artérielle monte, et… Bon j’suis pas médecin donc je sais pas, mais bref. Elle semble réellement affectée par ce que j’ai dit, c’est peut-être bon signe. Elle doit se poser des milliers de questions, et j’veux répondre à chacune des questions qu’elle a, le pourquoi du comment et la raison qui m’a poussée à faire tous ces efforts. C’est elle, c’est Alexia, et elle vient d’ajouter une raison avec un ventre rond, de probablement quatre mois. L’ancien moi l’aurait insultée, lui disant qu’elle valait rien avec son nouvel enfant, qu’elle avait probablement été faire la rue parce que c’était certainement pas de moi qu’il venait, ce gosse… Mais je connais Julia, même si j’ai l’air de pas avoir pris le temps d’apprendre à la connaître, je la connais et je sais qu’elle est pas comme moi et qu’elle aurait pas été se réfugier dans les bras d’un autre juste pour le plaisir de le faire. Depuis qu’on a commencé notre liaison, elle a jamais couché avec un autre. Je la faisais surveiller, donc je le sais… Et elle m’a jamais dit que j’étais son premier, mais je le savais, parce que quand j’ai découvert son corps frêle la première fois, il dégageait tellement de pureté qu’il fallait absolument que je change ça. J’crois que la seule fois que j’ai été doux avec elle, c’était la première fois… Le reste du temps, j’me disais que parce qu’elle avait plus sa petite fleur, j’avais plus de restrictions. Quoiqu’il en soit, c’est plus le temps pour ça, c’est plus le temps de penser au passé et à toutes les mauvaises choses que j’ai fait. Je peux toujours pas croire que j’ai gardé ce mur devant mes yeux pendant toutes ces années. C’est fou comme les gens normaux savent bien vivre quand même. Moi j’pensais qu’il fallait que j’sois stone tout le temps pour pouvoir endurer une seule journée sur cette basse terre. J’étais trop dégoûté de la société pour la voir autrement qu’avec un châle sombre par-dessus. De nos jours, les gens c’est chacun pour soi, y’a pas d’entraide, y’a rien qui dit que les gens vont pas se retourner et nous faire des mauvais coups du jour au lendemain, même après 10 ans d’amitié. Julia doit être la seule personne que je connaisse – outre ma sœur – qui m’ait pas tourné le dos. Jack s’est cassé à la première chance qu’il a eu, Pete est mort et après ça, j’ai jamais vraiment eu d’amis… Ah ouais, même Olivia. Olivia que j’ai perdu de vue y’a des années. Je sais même pas ce qu’il lui est arrivé. Va falloir que je la retrouve un beau jour, elle faisait quand même partie de la bande et elle en était une partie importante. M’enfin, là n’est pas l’important pour le moment. « Je t’ai dit que j’allais le faire… J’ai eu du mal, ça m’a pris beaucoup, mais je l’ai fait. » Parce que je peux plus me passer de toi. Parce qu’on m’a clairement fait comprendre qu’il fallait que je devienne un homme meilleur pour ma fille, et maintenant pour mon bébé en route. Je veux plus être une ombre, je veux plus être obligé de me cacher derrière cette barrière que j’ai construite, presqu’aussi grande que le mur de Chine.

Julia me fait comprendre que si je suis là aujourd’hui, c’est pour faire un 180° dans ma vie, mais je l’ai déjà commencé, donc les ajustements qui viendront ensuite seront des additions positives à mon changement. J’ai besoin de guérir de mes conflits. J’ai besoin de mettre mes démons au repos. J’ai besoin de Julia, j’ai besoin de reconnecter avec Alexia, j’ai besoin de tellement de choses. Une à la fois… J’dois d’abord apprendre à marcher avant de courir, sinon j’m’en sortirais pas. Si la pression devient trop forte, je sais que j’vais sombrer à nouveau, et j’veux pas de ça. J’veux pas la décevoir une fois de plus, j’veux pas perdre la chance d’une vie… La chance de me rattraper, la chance d’évoluer. Je dois lui expliquer d’où vient mon envie de changer. J’dois lui dire ce qui m’est vraiment arrivé pour que je remette tout en perspective, et pour ça, j’vais devoir lui dire pourquoi je suis devenu qui j’étais. « Tu sais, pendant des années j’me suis dit que si j’étais comme ça, c’est parce que la vie en avait décidé ainsi. Parce que je méritais rien d’autre que ce qui me venait et que chaque action calculée que je faisais, c’était pour arranger ou corser une situation, mais qu’en fin de compte, le résultat m’appartenait complètement… Juste avant d’avoir 16 ans, j’étais en sortie avec des potes, mes meilleurs potes à l’époque, Jackson et Peter. On a été faire un tour dans un coin paumé de la ville et une chose en menant à une autre, on s’est fait chopés par des mecs louches et Peter s’est fait tuer. Il est mort dans mes bras… » Je baisse la tête. « Jusqu’à y’a quelques mois, je cauchemardais encore de sa mère qui me maudissait à son enterrement et me disait que tout était de ma faute… Après ça, Jack a disparu et je l’ai plus jamais revu, et de là, j’ai plus été le même. Mes parents l’ont vu, ils ont tout fait pour comprendre, mais ils ont jamais pu, parce que je voulais pas en parler, jamais. » Je fronce les sourcils, ce genre de souvenirs m’a jamais plu, parce que je sais que c’est là que l’homme que j’devais être a été enterré. Gardant ma main sur la sienne, entremêlant maintenant nos doigts ensemble et resserrant légèrement mon emprise, je la regarde de nouveau dans les yeux. « En réhabilitation, ce qu’on m’a appris c’est à écouter, devenir plus réceptif et aussi ne pas traiter les autres avec méfiance, ni avec mépris. Je le faisais tout le temps, même Ronnie, je me méfiais de tout ce qu’elle faisait parce que j’voulais pas que ça me revienne au visage. J’tenais jamais sur un pied parce que j’me préparais toujours à c’que quelqu’un vienne cogner à ma porte avec un fusil et me tire. Si ça avait été toi, j’aurais pas su comment arranger ça, et quand j’ai compris que ça pouvait arriver à n’importe quel moment, c’est là que j’ai décidé de mettre les efforts nécessaires pour tout faire disparaître. Je peux pas te laisser payer pour mes erreurs… Mes parents l’ont fait, tu sais, c’est à cause de moi que… » Je dévie le regard, parce que ça, c’est la pire chose qui me soit jamais arrivée. C’est pire que Pete, c’est pire que les presque-overdoses que j’ai déjà fait, c’est pire que l’abandon d’Alexia. « C’est à cause d’un règlement de compte. Ils ont payé le prix, j’ai pas su comment gérer. C’est pour ça que je suis venu chez toi, parce que je savais que tu serais là et que tu poserais pas de questions… Et les cauchemars que j’en faisais, t’as été là pour tout ça. Et moi je… J’ai pas su être à la hauteur pour toi, mais je suis différent maintenant. J’en ai marre que ces cauchemars mènent ma vie, parce que ça a été le cas pendant trop longtemps. » Avec mon pouce, je caresse doucement le côté de sa main. Je tente pas de l’amadouer, ni de la faire sentir mal pour ce que je viens de dire. Je me suis confié à elle parce que je sais que je lui dois des explications, je lui dois aussi un millier d’excuses, mais avant tout, des explications, et j’veux aussi qu’elle comprenne que je tiens à garder ma parole. « J’ai souffert quand tu m’as quitté, plus que je le pensais, je veux plus endurer ça, même si ça a été le point tournant dans ma vie, je tiens pas particulièrement à en rajouter. Je ferais tout ce que tu me demanderas et… Pour la maison, si tu veux, je m’arrangerais pour que des camions soient prêts à vous déménager aujourd’hui-même. Ce sera pas une corvée, au contraire, ça va juste m’aider à reprendre le contrôle de ma vie. Je te promets de te traiter comme la reine que tu es et te donner tout ce dont toi et les enfants aurez besoin. » Je lève nos mains et les rapportent à ma joue, puis je dépose un baiser sur la sienne. Son parfum vanille m’enivre, celui que je lui ai acheté environ trois semaines avant notre rupture. Je ferme les yeux quelques instants, puis les rouvre et plonge de nouveau mon regard dans le sien.  « Si tu me permets, je veux qu’on passe l’après-midi ensemble et qu’on aille chercher la petite ensemble à ses cours… Et ensuite j’ai quelque chose à vous montrer. »
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MessageSujet: Re: So we meet again... - PV Gabriel - Terminé   So we meet again... - PV Gabriel - Terminé EmptySam 6 Juil - 19:03

Juliana, Alexia & Gabriel

So we meet again...



J’ai l’impression d’être dans la quatrième dimension.  C’est complètement dingue ce qui est en train de se passer, jamais ce matin je n’aurais pu imaginer qu’en début d’après-midi, j’allais envisager une réconciliation avec Gabe.  Et pourtant... Pourtant j’ai appris des choses qui me le font envisager, des choses dont je ne le pensais plus capable, comme un miracle qui serait arrivé pour tout arranger.  Il m’en a fallu du temps pour décider de le quitter... Je n’arrivais pas à m’y résoudre, c’est la dernière conversation qu’on a eu dans son bureau qui m’a convaincu que je ne devais plus rien espérer.  Il avait été si clair, si coupant dans ses paroles...  Et voilà qu’aujourd’hui, quatre mois et demi plus tard, je me retrouve face à un autre homme.  Gabe a tellement changé que j’ai du mal de croire que c’est bel et bien réel, que ça va durer.  Je suis perdue, n’importe qui le serait à ma place, et je suis bien consciente que je joue gros dans cette affaire.  Je joue gros pour moi, pour ma petite fille, pour mon futur bébé.

Mais si c’était vrai ?  S’il avait vraiment une envie profonde de changer ?  Après tout il a déjà fait cette cure et après ces mois de séparation, il est toujours là à vouloir qu’on reprenne.  Cette fois il a de bons arguments, il ne vient plus les mains dans les poches à vouloir que je revienne en me disant que oui, il a fait ça, mais c’est pour ça... Genre je sais que j’ai fait des conneries mais je suis comme ça j’y peux rien.  Non, cette fois il a travaillé sur lui-même, et sérieusement.  Alors oui, j’envisage.  Je suis peut être la dernière des connes, et si c’est le cas et bien j’assumerai.  Mais je l’envisage sérieusement.  C’est pas pour ça que je compte me laisser marcher sur les pieds.  J’ai retenu des leçons de tout ça, ça m’a rendue méfiante, je ne veux plus me faire avoir.  

J’énonce mes conditions, et elles sont sérieusement strictes.  J’en ai conscience, mais je veux que les choses soient claires depuis le départ.  Qu’il ne pense pas que je vais finir par lâcher la bride, ce ne sont pas des conditions à remplir sur un court terme, mais jusqu’au bout de notre relation.  De quoi faire peur, je sais que s’il n’est pas totalement dans l’envie de se remettre totalement en question pour de bon, ça va pas lui plaire et il va laisser tomber.  En fait, je m’attendais à ce qu’il le fasse pour tout dire.  Mais là encore, les choses ne se sont pas passées comme je le pensais.  Il n’a pas semblé déstabilisé, pas une seconde.  Ma main était toujours sous la sienne quand il a recommencé à parler, et cette fois il m’a parlé de choses intimes, de choses dont il ne m’avait jamais parlé auparavant.  L’histoire de son ami mort dans ses bras, des circonstances de la mort de ses parents...  Je sentais la douleur dans sa voix, et j’en avais la gorge nouée.  Gabe n’était pas le genre d’homme à parler de ce genre de choses, il cachait ses émotions les plus profondes comme si elles le rendaient faible, alors qu’en réalité, c’est tout le contraire, ça le rendait plus fort.  Cette période où il était venu se réfugier chez moi avait été terrible, maintenant je savais pourquoi.  

Je ne savais pas quoi lui dire.  Pourtant j’aurais voulu, mais je ne savais pas quoi dire.  «Je suis désolée» ?  Trop bateau.  «T’aurais dû m’en parler à ce moment là» ?  Il pouvait pas, je le sais bien.  Alors quoi ?  Je sais pas.  Des larmes coulaient sur mes joues et quand il a entrelacé nos doigts, je les ai serrés un peu plus l’espace de quelques secondes.  Mon monde était soudain bouleversé.  Il l’avait déjà été plusieurs fois, et à chaque fois c’était par Gabriel.  Notre rencontre, notre séparation, et aujourd’hui.  J’aurais tellement voulu connaître cet homme là avant, ne pas perdre tout ce temps qu’on ne pourra jamais rattraper.  C’est mon âme soeur, je le sais depuis toujours, et j’ai pas pu en profiter jusque là.  


T’es pas seul.  Tu l’as jamais été.


Je sais à quel point ses parents l’aimaient, je sais aussi à quel point Veronica aime son frère.  Et moi... Moi il est tout simplement toute ma vie.  Malgré son comportement épouvantable, il n’a jamais réussi à faire le vide complet autour de lui, ça veut tout dire.  En ce moment je ne pouvais plus être dans le reproche, c’est la première fois qu’on avait ce genre de conversation, celle qu’un couple peut avoir.  C’était jamais le cas avant, on ne parlait jamais de rien de bien sérieux, ça le faisait chier ou ça le foutait en rogne.  Qu’il se livre comme ça, c’était inespéré.  Il ose même me dire qu’il a souffert de mon départ, alors qu’avant, il n’arrêtait pas de me dire que si les choses ne me convenaient pas telles qu’elles étaient, j’avais qu’à foutre le camp, qu’il n’en avait rien à foutre.


Comme une reine ?  Carrément ?  C’est pas un peu... Protocolaire ?


Je souris alors qu’il portait ma main à sa joue et y posait un baiser.  Je ne pouvais m’empêcher de frissonner et de fermer les yeux à ce contact.  Mon coeur s’emballait, c’était complètement dingue.  Et quand j’ai rouvert les yeux... Putain je pouvais presque entendre les violons !  Et merde...  Je suis définitivement fichue vous pensez ?


D’accord...  Je pensais aller faire quelques courses pour le bébé, ça te dit de m’accompagner ?


Ca allait être une première pour moi aussi, je n’avais rien fait de tout ça pour Alexia.  Je trouve que c’est une bonne façon de démarrer les choses en douceur.  Je me demandais ce qu’il avait l’intention de nous montrer tout à l’heure... Quelle journée !  Riche en émotions, on ne peut pas le nier.  Comme on était en centre ville, nul besoin de reprendre la voiture.  On s’est donc retrouvés à marcher d’un pas lent, comme deux idiots qui ne savent pas quoi se dire.  C’est con hein ?  Mais faut dire que ce qui vient de se passer n’est pas quelque chose d’anodin.  


Tu sais dans trois semaines, je vais savoir si c’est une fille ou un garçon.


C’est tout ce que j’ai trouvé à dire.  On était arrivés devant la boutique et je regardais d’un air distrait la vitrine.  Je sentais encore la brûlure que ses lèvres avaient laissé sur la peau de ma main, j’avais beaucoup de mal à me concentrer sur autre chose.  C’était étrange comme ambiance, lourd tout en étant léger.  Je sentais l’électricité dans l’air, une énergie qui nous reliait et qui était presque palpable.  Doucement je tournais la tête vers Gabriel et le regardais en silence pendant de longues secondes, accrochée à ses yeux que j’avais l’impression de redécouvrir.  Je ressentais comme une urgence qui me brûlait les entrailles, y résister était physiquement douloureux.  Alors je me collais à lui, accrochait ma main à sa nuque et me hissais pour l’embrasser.  Je crois que je ne l’ai jamais embrassé comme ça... Et bon dieu que ça faisait du bien !




made by pandora.


Dernière édition par Juliana Fields-Oxford le Dim 7 Juil - 0:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: So we meet again... - PV Gabriel - Terminé   So we meet again... - PV Gabriel - Terminé EmptySam 6 Juil - 22:12

L’euphorie : sensation qu’on ressent quand on sait que tout va bien, dans le meilleur des mondes, et qu’on est finalement libéré des fardeaux qu’on porte sur notre dos pendant un très long moment avant de décider de les effacer pour de bon. J’ai même pas besoin d’être high, ça vient tout seul. Je savais pas que le corps humain était capable de dégager une telle substance, sérieusement. Si j’avais su qu’être sobre aurait pu me procurer ce bien-être, je l’aurais fait avant… Faut croire que la vie avait un autre chemin pour moi, en attendant que je retrouve ma propre voie. Ça doit probablement être ça que j’ressens en ce moment, mais c’est plus dur à expliquer que ça. Ce serait trop simple de dire que parce que Julia accepte de me donner une chance, que demain on va se marier et que tout ira bien en partant de là. Je dis pas que je suis parfait, je dis pas que j’commettrais plus jamais d’erreur, tout ce que je dis, c’est qu’en ce moment, ça va bien et que je pensais pas que ça tournerait comme ça. J’étais sûr à 1000% qu’elle allait me faire lui courir après et jouer à la dure pour me faire voir à quel point mes conneries avaient été profondes, mais j’suis content que ce soit pas le cas. De toute façon, c’est pas comme si j’avais le droit d’espérer quoi que ce soit de sa part. C’est moi qui suis en tort dans la situation, ça a beau m’avoir pris 6 ans pour le remarquer, je le sais parfaitement, alors au moins de côté-là y’a pas de confusion. Je sais que j’ai beaucoup de choses à me faire pardonner, je sais pas si je vais parvenir à toutes les surmonter, y’a pas mal de fois où je me disais que ça en valait pas la peine, que j’devais pas tenter de reprendre ce que j’avais maladroitement bâti avec Julia. Des soirs en rehab où j’me disais que dès que j’sortais de ce trou, j’disparaitrais pour de bon, prenant Ronnie avec moi. J’allais me faire la belle et juste recommencer à zéro ailleurs, mais après, à l’arrière de ma conscience, j’me disais que le seul moyen que je puisse bien vivre en sortant de là, c’était de renouer et tenter de sauver ce que j’avais de plus cher. Après avoir appris que Julia voulait reprendre la garde de notre enfant, j’me sentais presqu’insulté qu’après tout ce temps, elle avait gardé le lien que j’avais jamais pu établir avec elle. J’ai senti une pointe de jalousie de savoir qu’elle avait pu construire une relation de mère avec notre fille alors que je pouvais pas me résoudre à le faire. J’ai été dans le sombre pendant un bon moment en rehab… Le premier mois et demi, je voulais même pas changer, j’en voyais pas l’utilité, j’disais aux gens qu’ils me servaient à rien et que j’étais seulement là parce qu’on m’y avait forcé. J’leur disais que j’allais me casser et abandonner et continuer dans mes vieilles habitudes jusqu’à temps que j’crève. Dr. Powell a appelé l’ambulance une fois quand elle pensait que j’allais tenter de m’enlever la vie, mais c’était pas le cas, je voulais juste sentir un high quelconque, j’en avais besoin, j’étais prêt à n’importe quoi, même appeler un de mes contacts pour me faire emmener de la dope là-bas, pendant la nuit. J’y ai pensé souvent, j’avais même établi un plan précis de l’endroit et un horaire pour tout le monde, leurs habitudes et la manière d’entrer dans le centre sans se faire repérer. J’avais vraiment été loin, merde… Si Julia savait ça, je pense pas qu’elle me regarderait comme elle me regarde en ce moment, les yeux plein d’amour et d’appréhension, de peur et surtout de doute. Je peux pas lui en vouloir pour ça, elle peut rester sur ses gardes aussi longtemps qu’elle veut, un jour j’arriverais à lui faire comprendre que les changements qu’elle voit maintenant et qu’elle va voir à l’avenir sont ceux que je veux pour nous tous. Nous quatre… Woah, nous quatre, quelqu’un peut me pincer pour voir si je rêve ? Je prends conscience des larmes qui coulent sur ses joues et j’en fais rien parce que c’est ma place pour l’instant. « Tu serais surprise de comment on peut se sentir seul, même entouré d’un million de personnes… » Et on change de sujet pour aller à celui où je lui promets de la traiter comme une reine. Protocolaire ? Ce mot est laid, mais non, pour moi ça sonne pas comme ça. « Pas si c’est ce que tu veux, non… » Dis-je, en souriant.

Le déménagement, c’est quelque chose auquel je tiens et je connais aussi des gens qui pourraient aider à la dernière minute. C’est ça les avantages que j’avais quand je dealais, on me faisait rencontrer des gens dans toutes sortes de domaines, pour les livraisons, les business de dernière minute qui devaient être réglés rapidement, les fast-food, quelques avocats, des nettoyeurs aussi c’était utile parce que c’étaient des gens qui venaient d’ailleurs et qui avaient plus tactiques pour le blanchissage d’argent. Je crois que cet aspect va me manquer un peu, mais j’ai fait un choix et je vais tracer ma route sur la voie que j’ai décidé de prendre. « Alors plus tard dans la journée, j’vais faire quelques appels pour les camions. Tout sera fait d’ici demain, t’auras à t’inquiéter de rien, je veux pas que tu te fasses de soucis pour quoi que ce soit. T’auras qu’à leur dire ce qu’ils peuvent prendre et ce qu’ils peuvent laisser. » J’ai déjà son adresse parce que j’ai demandé à Manners de garder un œil sur elle, mais de pas me donner les détails quand je demandais des nouvelles. Seulement si elle et la petite allaient bien et qu’elles avaient de quoi manger. Manners m’a été utile pendant beaucoup d’années, il a jamais rechigné pour le business et maintenant que j’en fais plus partie, il m’a même dit qu’il préférait ça comme ça, pas de risque de me faire choper par la police, pas de risque de me faire envoyer en prison non plus. Dieu sait c’qui va arriver si j’vais là-bas, j’vais éclater la gueule du premier qui va tenter de me faire sa loi. Bon attendez c’est quoi toutes ces pensées qui ont aucun rapport ? Sobre je pense à mille trucs en même temps et mon cerveau suit plus rien, bordel… Je suis avec Julia, faut que j’me concentre sur ça, peut-être que si j’suis aussi distrait c’est parce qu’elle m’intimide un peu avec son regard et son petit ventre tout rond. Argh, ce que cette femme me fait… « Euh, ouais; mais tu sais déjà que j’y connais rien alors tu vas devoir m’aider à m’orienter… Et puis au pire y’a les gens dans le magasin, pas vrai ? » Je crois que finalement la nourriture achetée servira à rien. J’ai plus d’appétit et mon café est froid, j’en prends à peine quelques gorgées pour faire passer le malaise et desserrer ma gorge et je jette le verre et le croissant à moitié mangé. On se lève, je la suis – j’connais absolument aucune localisation en ce qui concerne les trucs pour enfants & bambins, comme c’est étonnant ! – j’ose pas encore reprendre sa main, on fait que marcher jusqu’à temps qu’on arrive devant l’endroit en question. Devant, je jette un coup d’œil à la vitrine et sens déjà mon estomac se serrer. J’connais rien à ces trucs, comment est-ce que j’suis sensé savoir ce qui va aller pour un bébé ? En plus, Julia vient de me dire qu’elle – non, pardon – qu’on a rendez-vous dans trois semaines pour connaître le sexe du bébé. Je croise les doigts mentalement pour que ce soit un petit mec, déjà une petite fille et une femme ça va être quelque chose, si en plus une autre petite fille doit venir s’ajouter à l’équation, j’vais faire une overdose de rose et de petites poupées… Oh, par pitié, faites que ce soit un mec. « Dans ce cas, on sera prêts… J’espère que c’est un garçon, y’a déjà Alexia et toi VS moi, le seul homme de la maison, alors me faut un allié ! » Dis-je, en souriant. Je serais tellement fier si c’est un petit mec… Et après, faudra se casser la tête pour trouver un nom, ou peut-être deux. D’ailleurs, Alexia a combien de prénoms ? Putain, je sais même pas combien de prénoms ma propre enfant a… Quel père je fais, vraiment. Pendant un instant, je me perds dans le regard de la mère de mes gosses et ça me fait presque flancher à quel point elle est belle. Je le savais déjà, mais on dirait que maintenant c’est juste plus clair. L’ambiance entre nous deux est électrique, le courant passe tellement que j’ai l’impression que j’vais choper un choc si je la touche, mais c’est plus fort que moi, si je pouvais, je… Oh, damn, Julia se rapproche et met sa main dans ma nuque avant d’approcher mon visage du sien et de déposer ses lèvres sur les miennes. Si elle l’avait pas fait, je l’aurais fait, alors je lui remets son baiser pleinement. Je passe un bras autour de sa taille et resserre notre étreinte, une main dans ses cheveux, je fais gaffe à ne pas trop la serrer. Je sens son ventre contre mon abdomen, des frissons passent le long de mon échine et j’attaque sa langue avec la mienne, je prolonge le baiser autant que je peux avant que… « Aaaah ! T’as senti ça ? Enfin, tu dois sûrement l’avoir senti, le bébé m’a kické ! » Je savais pas qu’à un stade aussi précoce les bébés pouvaient foutre des coups de pieds aux gens. Sympa, bébé, merci ! Julia éclate de rire, évidemment. C’est drôle parce que pendant sa grossesse d’Alexia, j’avais jamais ressenti rien de tel. En même temps, imbécile que j’étais, je me collais pas autant sur elle, j’avais le feeling de me faire étouffer avec son ventre chaque fois que j’essayais de m’approcher. Quand on était au lit, c’était la guerre pour trouver une position convenable, eh bordel, le bon vieux temps, ouais, non, le vieux temps… « C’est pas drôle ! Notre bébé vient de me foutre un coup de pied qui voulait probablement dire « dégage » ! Pff, n’importe quoi ! » Je croise les bras, prenant un air faussement insulté. Puis, je finis par sourire et prendre Julia dans mes bras, déposant un baiser sur son front et inhalant son parfum. Elle m’a manqué, vraiment… « Bon, faudrait peut-être y entrer avant qu’ils ferment. » D’un cran plus assuré, je prends sa main, entrelace nos doigts et la tire en-dedans avec moi. Voilà, ça commence, la panique me prend, j’commence à avoir des gouttes de sueur qui perlent le haut de mon front. J’ai jamais eu aussi peur de toute ma vie et pourtant le bébé est même pas encore là pour se foutre de ma gueule. Génial…
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MessageSujet: Re: So we meet again... - PV Gabriel - Terminé   So we meet again... - PV Gabriel - Terminé EmptyDim 7 Juil - 0:49

Juliana, Alexia & Gabriel

So we meet again...



Là je suis genre... J’ai été dans un putain de désert où je me suis desséchée pendant de plombes et on vient de me tendre un verre d’eau.  J’veux pas me détacher, j’y arrive pas d’ailleurs, je recharge les batteries et elles étaient complètement à plat, alors... Merde, ça prend du temps, qu’est-ce que vous croyez ?  Bon sang qu’est-ce que ça fait du bien...  Comment j’ai fait pour me passer de ça ?  Ca c’est mal passé, forcément, je ne peux pas dire que je vivais super bien notre séparation, j’étais pire qu’une junkie en état de manque à l’intérieur.  Alors là vous voyez, ben je revis.  Je suis sur un petit nuage, comme si on m’avait fait inhaler du gaz hilarant.  D’ailleurs en parlant de ça, le bébé doit sentir qu’il y a un truc qui se passe parce que le voilà qui se met à bouger sérieusement, et Gabe s’en rend compte.  Du coup, il me sort une réflexion qui me fait mourir de rire.  «Le bébé l’a kické»... Non mais d’où il sort ça encore ?


Mais non !  Il voulait participer à la fête, c’est tout !


Pour ma première grossesse, j’ai dû attendre plus longtemps avant de sentir Alexia bouger.  Il paraît que c’est normal, que ça met plus de temps à la première grossesse.  Mais ici, vers trois mois et demi, j’ai commencé à sentir des petites choses, et là depuis une bonne semaine, je sens clairement que ça remue là-dedans !  C’est bon signe, j’aime le sentir bouger, ça le rend... Concret ce bébé.  Et cette fois, je peux m’en réjouir surtout.  C’était difficile la première fois de porter un enfant qu’on savait ne pas pouvoir garder.  Je m’émerveillais et la seconde suivante, je me voyais en train de donner mon enfant à des étrangers.  Je n’avais pas envie que ma grossesse se termine, pour la garder avec moi le plus longtemps possible.  L’accouchement n’a pas été une délivrance pour moi, mais un jour déchirant.

Pas de ça cette fois.  Je sais depuis que j’ai appris son existence que je vais garder cet enfant, mais en plus de ça, je sais depuis quelques minutes que je ne vais pas l’élever seule.  C’est complètement dingue, je n’arrive pas à réaliser... En plus Alexia et moi on va emménager chez Gabe.  Ca fait si longtemps que j’ai envie de vivre avec lui... Si longtemps que je rêve qu’on forme une vraie famille, lui, Alexia et moi...  Tout est en train de se réaliser en ce moment et c’est... C’est génial.  Et tout d’un coup comme ça, je crois que je ne vais pas dormir de la nuit moi !  D’ailleurs en parlant de nuit... Raaaaah !  Pense pas à ça Julia !  Oui, c’est ça, on va aller dans le magasin, c’est mieux.

Et nous voilà au pays des merveilles.  Y’a pas à dire, y’a du choix ici, et quand on ne sait pas ce qu’on doit choisir... Ben ça met un peu les boules.  Enfin... Ca ne doit pas être si compliqué, quand je vois certaines femmes qui sont maman et qui s’en sortent bien, à quel point elles peuvent être nunuches, je me dis qu’il n’y a pas de raison que je ne m’en sorte pas.  Beaucoup de ces trucs me sont inconnus, mais je vais apprendre, petit à petit ça viendra, on commence tous un jour, personne ne vient au monde avec le manuel «comment être un parent parfait».  D’ailleurs, ça serait peut être pas une mauvaise idée d’acheter des livres sur le sujet.  Qui sait, ça peut aider !


Opération grenouillères ?


Ouais, c’est ça, on va commencer par le plus simple.  Ca, c’est facile, ça te plaît ou ça te plait pas, tu regardes l’étiquette pour la taille et hop, l’affaire est dans le sac !  Oui enfin...  Quand je vois la taille du rayon et le nombre de modèles, je manque de m’étouffer.  Ouh là !  Mais y’a de quoi habiller tous les nouveaux nés d’Amérique là !  Bon, ne nous mettons pas la pression... J’ai encore cinq mois devant moi pour acheter tout ce dont j’ai besoin, on peut le faire en plusieurs fois, concentrons nous sur la taille 0, donc nouveau né.


OK...  Euh... Bon, on sait pas si c’est une fille ou un garçon donc... On évite le rose et les petites voitures... On fait... Unisexe.


Si Veronica nous voyait, je crois qu’elle serait franchement morte de rire à nous voir comme ça, pas un plus rassuré que l’autre.  Remarquez ça lui donnerait une occasion de se marrer, y’a pas mort d’hommes.  Une fois que j’ai commencé à écarter les cintres pour  voir les modèles, ça va d’ailleurs mieux.  Au toucher je sens des matières plus rêches que je mets directement de côté pour privilégier ce qu’il y a de plus doux.  Puis je mets de côté ce qui fait trop fille ou trop garçon, ce qui élimine pas mal de modèles.  Je prends ce qui me plaît, et quand j’en ai quelques uns, je montre à Gabe qui cherche de son côté.  A nous deux, on finira bien par avoir une bonne sélection.


Click !

Click !

Click !

Click !

Click !

Click !


Voilà ce que j’ai trouvé...




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MessageSujet: Re: So we meet again... - PV Gabriel - Terminé   So we meet again... - PV Gabriel - Terminé EmptyLun 8 Juil - 4:07

« C'est ça ouais, j'en doute pas une seule seconde. » Cet univers m'est inconnu, c'est un fait. Je connais absolument que dalle quand il s'agit de bébés, donc j'ai l'air d'un grand con, debout dans une allée, qui sait pas vraiment où regarder pour trouver quoi que ce soit. Y'a tellement de choix, je sais pas où donner de la tête, je sais pas par où commencer à trier ce dont on a besoin. J'aurais dû faire une liste, mais en même temps, comment? J'en savais rien, alors j'aurais rien pu faire de toute façon. Putain, ce genre de situation, c'est exactement ça qui me stresse un max et me donne des affreux maux de tête. Même si je sais que j'dois reprendre contrôle de ma vie, c'est ce genre de truc qui me fait douter de ma capacité à faire quoi que ce soit. « Monsieur, on peut vous aider? Vous recherchez quoi en particulier? » Une vendeuse m'accoste. Euh, je dirais que pour l'instant ce que j'veux c'est qu'elle me laisse en paix. J'ai besoin d'aligner mes pensées pendant deux secondes, et puis faut pas se le cacher, Julia est dans la rangée d'à côté, si elle la voit me zieuter comme elle le fait en ce moment, elle pourrait croire des choses sordides, dans le genre : cette vendeuse fade m'intéresse. Ce serait carrément n'importe quoi, pas vrai? Enfin non, parce qu'avant j'aurais pris son numéro sans me poser la question deux fois, mais euh, pas ici. Hm, je croise les bras en la regardant, essayant de prendre un air bête. « J'sais pas, j'ai pas encore fait un choix précis sur ce que j'voulais, mais merci quand même. » Va, va retrouver ton amie qui t'attend à la caisse pour te demander si t'as réussi à avoir mon numéro, vas-y, j'te regarde, petite conne. Je me gratte la tête, hm, va falloir que j'pense à aller me refaire raser les cheveux, j'aime pas quand ça devient trop long non plus. Ah, euh, bon, des vêtements unisexe. Bon, ce qui fait unisexe d'habitude c'est le bleu, le jaune, le vert... Le mauve ça fait fille et le rose, n'en parlons pas. Le gris aussi ça fait neutre, mais plus garçon, je sais pas. Rah, ce que c'est compliqué ce truc... Je fais la rangée et trouve quelques trucs qui me plaisent bien, mon enfant sera pas du genre à porter des trucs moches, ça jamais! J'ai de l'argent, pourquoi ne pas l'utiliser pour veiller à ce qu'ils s'habillent bien et aient tous les jouets du monde entier? Han, tiens, en parlant de jouets, j'devrais peut-être en acheter un personnalisé à Alexia, comme ça, ce sera le premier truc que j'lui aurais donné, et peut-être – qui sait – qu'elle le gardera, si elle finit pas par me détester à l'adolescence. Eh putain, quand j'y pense ça me donne des frissons de peur. J'ai peur de mes propres enfants, c'est la meilleure blague de l'année... Julia revient avec quelques suggestions. « Ce que t'as me va, pour l'instant ça devrait le faire, et puis quand on saura on reviendra acheter d'autres trucs... Hm, il faudrait aussi des biberons, des bavettes et euh, des couches? » On se dirige vers la section jouets, je passe devant plusieurs trucs intéressants, mais arrête mon choix sur un nouvel ensemble de poupées et un ourson en peluche avec un collier écrit ' A ' dessus. C'est parfait, c'est à croire qu'ils savaient que j'allais venir acheter ce truc. Bon, euh, les couches sont là, Julia s'en occupe, je m'occupe des biberons, parce que ça c'est bien un truc qui change pas jusqu'à temps qu'on utilise autre chose pour nourrir le gosse, non? Enfin ouais, c'est logique, donc j'en prends une bonne dizaine, tout en essayant de garder le contrôle des jouets que j'ai sous l'autre bras. « Julia? J'pense que j'ai fini... » Je la retrouve dans la rangée d'à côté et remarque son sourire quand elle me voit avec des jouets de fillette. « Tu crois qu'elle va aimer? » Elle acquiesce, c'est tout ce dont j'ai besoin. On passe à la caisse et je paye pour le tout. Je refuse que Julia débourse un centime pour quoi que ce soit. Elle a presque l'air surprise quand j'insiste pour payer et elle dévisage clairement la vendeuse qui se montre beaucoup trop amicale à mon goût. Je suis pas intéressé, je suis là avec une jeune femme enceinte et qui a carrément l'air d'être avec moi, en tant que partenaire, alors fous-moi la paix, s'te-plait. Une fois sortis, on se rend à ma voiture et une fois de plus, j'insiste pour que tout y soit mis, comme ça, j'les emmènerais directement à la maison et les mettrais dans une des chambres qu'il y a en haut. « J'ai une question à te poser... Ça va paraître sordide, mais en fait j'me suis pas vraiment renseigné et puis je peux pas poser la question à n'importe qui, alors je te la pose... Alexia, est-ce que c'est son seul prénom? Et quel nom de famille elle porte? Je sais que ça doit probablement pas être le mien, mais c'est un truc qu'il faut que je sache... » Dis-je, nerveux. Ça me fout les boules de lui demander ça, mais j'ai pas vu son baptistère, du coup, je peux pas réellement connaître son identité. Et puis, en parlant de baptistère, quand le temps viendra, je demanderais à Julia si on peut le changer pour mettre mon nom dessus, tout comme sur celui du nouveau bébé.

Une fois que j'ai ma réponse, j'entame sur un autre sujet de conversation, dans le genre de ce que je voulais montrer à Julia et Alexia... Du coup, ça me fait rappeler qu'il faudrait regarder l'heure pour aller chercher la petite. « D'habitude, Alexia finit vers quelle heure? » Elle doit sûrement sentir l'impatience dans ma démarche. J'ai vraiment envie qu'on se dépêche de faire ces commissions, pas parce qu'elles m'intéressent pas, loin de là, mais parce que ce que j'ai à leur montrer peut pas attendre. Et puis peut-être que c'est juste moi avec mes hormones d'adolescents qui ragent parce que ça fait trop longtemps, mais j'ai envie qu'après, on puisse passer à autre chose, genre se concentrer sur nous, ou... STOP. Je prends une grande respiration, c'est pas le temps, c'est vraiment pas le temps. Les enfants avant... Putain, est-ce que ça va être comme ça à chaque fois que j'vais avoir envie d'me retrouver au lit avec Julia? Est-ce qu'ils vont venir nous réveiller en plein milieu de la nuit pour dormir dans la chambre et tout? Apparemment, Ronnie et moi on le faisait tout le temps et les parents avaient jamais un moment d'intimité réelle. J'veux pas qu'il m'arrive la même chose, j'vais devenir sénile! « Alors on va la chercher et ensuite je vous montre la surprise... Euh bon, c'est pas vraiment une surprise, mais c'est un truc que j'crois que tu vas aimer. » Je reprends sa main et on se dirige vers l'école d'Alexia. Une fois sur place, je me rends compte que y'a un autre truc important que j'ai pas demandé à Julia... « Hm, tu sais, on a pas encore établi si on allait lui dire qui je suis vraiment... Bon, non, je sais qu'on va lui dire, mais est-ce qu'on doit le faire aujourd'hui, tu crois? J'me doute qu'elle trouve pas louche le fait de juste emménager avec un parfait étranger. » En marchant dans les couloirs, je laisse Julia mener la valse – elle sait où est sa classe, contrairement à moi – et une fois stridente – qui m'irrite gravement les oreilles – interpelle Julia de loin. « Mademoiselle Oxford, je vous cherchais! » Elle s'approche et je sens Julia me serrer la main, c'est sensé vouloir dire quoi? Qu'elle est emmerdante et que Julia la supporte pas? J'en sais rien, j'reconnais pas encore ce genre de signe subtile... « Puis-je savoir qui vous êtes, monsieur? » Euh, c'est à moi qu'elle parle? Nah, sûrement au mur, évidemment, j'suis droit devant elle. « En quoi exactement ça vous concerne? » Que j'lui dis, sèchement. Déjà, avec sa voix stridente, elle fait chier, en plus elle pose des questions stupides. « Eh bien, la politique de l'école ne me permet pas de relâcher mademoiselle Oxford entre les mains de n'importe qui. » J'suis paumé, je sais pas quoi lui répondre, je vais laisser Julia parler, parce que sinon j'vais juste dire n'importe quoi et ça aidera pas la cause...
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MessageSujet: Re: So we meet again... - PV Gabriel - Terminé   So we meet again... - PV Gabriel - Terminé EmptyLun 8 Juil - 15:06

Juliana, Alexia & Gabriel

So we meet again...



Woaw...  Je ne sais pas si vous vous rendez bien compte du truc là, mais on dirait carrément un vrai couple de futurs parents qui fait des courses pour l’enfant qu’ils attendent.  Ouais, bon, en fait, c’est le cas mais... C’est carrément miraculeux que ce couple en question ça soit Gabe et moi !  Surtout Gabe quoi, il me la jouait plutôt je-veux-pas-entendre-parler-de-ces-conneries avant.  J’avoue que cette petite séance shopping, c’était en quelque sorte un test.  Oh ça va, je ne lui tends pas de piège non plus, mais je dois savoir jusqu’à quel point il a l’intention de s’impliquer et ça me semblait un bon moyen d’en avoir une idée.  Non seulement il a cherché des grenouillères avec moi, mais en plus le voilà qui me parle de biberons, de bavoirs, de couches...  Ca vous voyez, c’est un signe, et si je peux me montrer plutôt méfiante, je sais aussi reconnaître les efforts et l’implication quand ils sont là.

On part donc chacun de notre côté pour acheter ce qu’il faut.  Pour les couches, je prends la version nouveau né parce que ça sert à rien non plus de s’encombrer de choses qu’on aura le temps d’acheter plus tard.  Au passage, je prends aussi un tire lait.  Ben oui, j’ai pas encore précisé que je comptais allaiter.  J’ai pas pu le faire pour Alexia évidemment, elle est quand même en bonne santé, mais bon, tous les médecins vous le diront, rien ne vaut le lait maternel.  Les biberons, ça sera pour quand on sort ou la nuit, quand Gabriel prendra le relai et s’occupera de lui donner à manger.  Putain je viens d’imaginer la scène là... C’est totalement dingue, c’est franchement la dernière personne que j’imaginais avec un gosse dans les bras en train de lui donner le bibi.  Ca tient presque de la science fiction, Star Wars à côté c’est une dramaturgie classique !


Elle adore les peluches, ça va lui faire plaisir oui.


Et à moi aussi ça fait plaisir, vous n’imaginez pas à quel point.  Putain ça a l’air vrai tout ça, il a l’air d’avoir réellement changé et de faire de vrais efforts.  Faut pas m’en vouloir si j’ai encore du mal à y croire, même si j’ai accepté de lui donner une dernière chance, même si j’ai accepté de venir vivre avec lui...  Je m’attends au faux pas fatal, au naturel qui va revenir au triple galop...  Va falloir du temps pour que je sois sûre qu’il a réellement changé et que ça va marcher entre nous, qu’on va former une vraie famille.  C’est con mais là en ce moment je me dis que chaque petit moment est autant de pris.  Je constate avec satisfaction qu’il a bien choisi les biberons.  Il a pris ceux en verre, pas ceux en plastoc avec toutes ces saloperies dedans.  Je comprends pas qu’on les vende encore d’ailleurs.  On peut passer à la caisse, de toute façon vu comment on est chargés tous les deux, on ne pourrait pas prendre un bavoir de plus !  Après avoir tout posé sur le comptoir,  j’ouvre mon sac pour prendre mon portefeuille, mais Gabe a été plus rapide que moi.  C’est drôle parce qu’on se regarde et sans se parler, y’a une vraie conversation qui se passe, rien qu’avec les yeux.


«- T’as pas à payer tu sais.
- Je sais mais j’en ai envie, et c’est normal que je le fasse
- T’es sûr ?  Je t’ai pas emmené ici pour ça
- Je sais, et oui, je suis sûr, alors laisse moi payer.»



Je replace mon sac sur mon épaule avec un sourire...  Reconnaissant ?  Un truc du genre.  Je suis soulagée aussi, pas à cause de l’argent, mais à cause du geste, qui a toute son importance.  Le sourire par contre, la vendeuse qui encaisse nos achats n’y a pas droit.  Non mais c’est quoi ces regards et ces sourires déplacés qu’elle lance à Gabe ?  Elle a qu’à lui sauter dessus direct tant qu’elle y est !  Non mais ça c’est complètement dingue, même quand on sort à deux ça dragouille à plein pot !  Remarquez pour une fois que ce n’est pas lui... Mais ne comptez pas sur moi pour laisser cette dinde continuer son petit numéro.  Je prends les poupées et la peluche que Gabriel a choisis pour Alexia et les colle dans les bras de la vendeuse-dragueuse.


Vous pouvez faire un emballage cadeau ?  C’est pour notre fille aînée.


Voilà, c’est clair comme ça pétasse ?  Et en plus j’ai fait ça avec le sourire, avouez que je gère !  Je ne suis quand même pas mécontente de sortir de là, parce que finalement, ça ne s’est pas mal passé et que le bilan est positif.  Pour le reste, je sais que ça va se passer de la même façon, on va choisir ensemble, et pour les choses plus compliquées, les vendeurs sont là pour nous aider.  Ouais enfin...  Faudra que je repère quand vient la patronne...  Et une fois en regardant la vitrine, j’ai vu qu’un mec travaillait ici également, c’est certainement pas les deux chaudasses qui vont se prendre des commissions sur notre liste de naissance !


Faudra que je vienne récupérer ma voiture quand même, mine de rien j’en ai besoin pour aller bosser !


Elle payait pas de mine, mais elle roulait bien et c’était tout ce que je lui demandais.  Je réfléchissais pour savoir si j’avais ou non des choses importantes à récupérer dedans, mais non, je n’y avais rien laissé et Alexia non plus.  Je pouvais donc penser à ça plus tard.  Je plaçais avec Gabriel tous nos achats dans le coffre de sa voiture quand il commença à me poser une question qui, d’après lui, allait me sembler «sordide».  Evidemment j’ai froncé les sourcils, me demandant ce que ça pouvait être...  Je m’attendais presque au pire formulé comme ça vous comprenez bien !  Heureusement, c’était pas si terrible.  Je levais les yeux au ciel avec un sourire.


Elle s’appelle Alexia Harper Oxford.


Evidemment je ne lui avais pas donné son nom de famille, tout simplement parce que c’était impossible.  Pour le lui donner, il aurait fallu qu’il la reconnaisse officiellement et il ne voulait pas entendre parler de cet enfant ni avoir quoique ce soit à voir avec à cette époque.  Elle portait donc le mien, en toute logique.  Les prénoms, je les avais choisi seule aussi, forcément.  J’étais à l’écoute de tous les prénoms que je pouvais entendre, je me souviens qu’à ce moment là, à chaque fois que j’ouvrais un dossier et qu’il y avait un nom féminin dessus, je me disais «j’aime» ou «j’aime pas», et si j’aimais, je le notais.  Finalement je trouvais qu’Alexia et Harper, c’était joli.  Pas de signification particulière, je n’étais pas vraiment dans l’humeur pour ça.


Serait-ce de l’impatience que je sens poindre dans votre voix Monsieur Kostas ?


Ca m’amuse, on dirait un gosse qui est impatient de montrer sa surprise.  Remarquez, j’avoue en toute humilité que je suis aussi impatiente de voir ce que c’est.  Ca devrait me faire plaisir il paraît...  


Tu sais, rien ne pourrait me faire plus plaisir que ce qui s’est passé jusqu’ici.


C’est déjà énorme, vous pensez bien !  Rien que le fait qu’il se soit enfin soigné de ses addictions, qu’il accepte Alexia et le bébé, qu’il veuille se montrer enfin responsable vis à vis de nous, c’est un truc auquel je ne croyais plus, une cause perdue en quelque sorte.  Ce revirement de situation est à la fois effrayant et... Magique.


Alexia finit d’ici une petite vingtaine de minutes.


On était pas loin, on pouvait y aller tranquillement, et cette fois main dans la main.  Je me rends compte que finalement, y’a énormément de questions qui se posent, des plus simples, comme le simple nom de notre fille, comme des plus compliquées.  Comment lui dire qui est Gabe ?  Effectivement c’est un point délicat, c’est pas rien à annoncer à une fillette.  Heureusement elle est encore petite, et je n’ai jamais parlé de son père, ni en bien ni en mal, à Lexie.  Elle était trop petite pour comprendre tout ce qui s’était passé entre ses parents, il serait inutile d’entrer dans les détails.


Je pense qu’on devrait lui dire aujourd’hui, mais va falloir qu’on s’explique quand même un minimum.


Je soupirais.


Je sais pas ce que tu en penses, mais on devrait lui dire que tu étais malade - ce qui n’est pas faux - et que je devais te soigner.  Que ces derniers mois tu es allé à l’hôpital et que maintenant tu es tout à fait guéri, qu’on peut donc habiter tous ensemble.  Au moins ça aura du sens pour elle.


Elle aussi sa vie aura été pas mal bouleversée ces derniers mois.  Elle est venue vivre avec moi, maintenant elle va rencontrer son père pour la première fois et le jour même vivre avec lui.  Je me doute que pour une enfant de cet âge, ça va engendrer pas mal d’interrogations et on va devoir essayer d’y répondre au mieux.  Alors autant se mettre d’accord entre nous avant de se retrouver devant le fait accompli et ne pas savoir quoi dire.  Mais Alexia est une petite fille hyper sociable et gentille, ça devrait bien se passer.  Ce qui risque de ne pas bien se passer par contre, ce sont les prochaines minutes.  J’entends la voix épouvantablement stressante de Mademoiselle Higgins qui m’interpelle, et je sens que je vais devoir rassembler tout mon courage pour ne pas lui rentrer dans le lard.  En fait, ça fait des mois que je me contiens.  Cette bonne femme est une emmerdeuse par excellence, le genre de mère-maquerelle qu’on voit dans les histoires qui se passent dans le passé, au temps où les pensionnats étaient des prisons pour enfants.  Et la voilà qui commence son petit numéro.  Faut que je reste Zen, hein ?  Et Gabe aussi par la même occasion, mais si elle continue de lui parler comme ça, ça va pas vraiment le faire.


Et depuis quand suis-je n’importe qui Mademoiselle Higgins ?  J’ai encore le droit de venir accompagnée, et que ça soit par mon frère, mon amant ou le pape, ça ne vous regarde en rien !

Mad...


Si vous voulez tout savoir, c’est le père d’Alexia, Gabriel Kostas.  Comme ça les présentations sont faites et vous pouvez vous détendre.  Maintenant dites moi pourquoi vous me cherchiez.


Elle est verte.  Je sens bien que la vieille peau a été piquée au vif et que ça ne lui a pas plut, mais ça je m’en balance totalement.  Elle n’est que surveillante ici, c’est pas le général en chef des armées à qui tout le monde doit dévotion et respect.  Elle me tend un morceau de papier qui annonce un spectacle donné par les enfants dans le cadre du cours de danse le mois prochain.


Je voulais vous donner ça en main propre.  On demande une participation à tous les parents, comme ça vous ne pourrez pas vous défiler comme la dernière fois.



Seigneur donnez moi la force de ne pas lui écraser la tête contre un grill à barbecue...


La dernière fois je suis venue à six heures du matin le lendemain pour aider à ranger.  Je n’ai rien préparé parce que je n’ai pas été prévenue.  S’il y a un problème de communication et que vous ne savez pas faire votre travail, je ne suis pas responsable Mademoiselle Higgins.


Et toujours avec le sourire !  Si ça c’est pas la classe...


Je ferai du gâteau au chocolat, vous pouvez me noter.  Maintenant excusez-moi, mais je suis pressée.


Je dépasse la vieille bique sans un regard de plus pour rejoindre la classe de Lexie.  Quelques parents sont déjà là quand on pénètre dans la classe où la petite a eu son cours de piano, et dès qu’elle nous aperçoit, Alexia court vers nous, le visage radieux.


Maman !  Z’ai réussi à jouer tout un morceau sans me tromper !

Woaaaa !  Bravo chérie !  C’était quel morceau ?

Ze sais plus...  


La voilà qui se gratte la tête tout en réfléchissant, exactement comme son père le fait tout le temps.


Monsieur tu sais zouer du piano ?




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Dernière édition par Juliana Fields-Oxford le Mar 9 Juil - 0:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: So we meet again... - PV Gabriel - Terminé   So we meet again... - PV Gabriel - Terminé EmptyLun 8 Juil - 23:31

Si Veronica me voyait, elle flipperait, dans le sens où elle comprendrait même pas comment j’ai fait un tel revirement en un si peu de temps. Elle a commencé à me traiter de salopard à l’âge de 13 ans, j’en avais 16, ça coïncide, n’est-ce pas ? Treize ans de ce foutu surnom, j’commençais à en avoir marre. Chaque fois qu’elle voulait obtenir un truc, elle devait piétiner sur mes pieds avec ses talons aiguilles et me casser les couilles jusqu’à temps que j’dise oui et qu’elle dise finalement qu’elle a gagné. Petite peste, grande peste, rien à foutre, peste tout court. Peste à qui j’dois rendre visite demain. Peut-être que si elle est gentille, j’irais avec Alexia, sinon elle peut aller se faire voir ailleurs aussi. Malgré le fait que j’aime ma sœur à en crever, elle peut parfois littéralement être la femme la plus chiante sur Terre, et pourtant y’a 7 milliards de gens sur cette planète. Je crois m’en être bien sorti avec le magasinage, ça a été une session de stress, mais ça en valait la peine. Le regard que Julia me lançait et le sourire qu’elle a eu quand elle m’a vu débarquer avec les jouets pour Alexia et les biberons pour bébé. J’ai tellement hâte de connaître le sexe, afin qu’on puisse lui coller un nom, j’aime pas penser à juste « bébé » quand j’nous imagine ensemble. Trois semaines, trop longues semaines, mais après ça, on aura le reste de la grossesse de Julia pour tout bien arranger, comme ça quand il ou elle pointera son nez, bah on sera prêts, et pas qu’un peu ! J’pense que Julia va faire équiper toute la maison de trucs en plastique, genre dans les recoins pour que quand nouveau bébé rampe parterre, il/elle se heurte pas à n’importe quoi. Puis Lexie en fait partie aussi, de ce que j’ai pu constater, elle a l’air d’une petite fille éclairée et active, du coup elle serait du genre à se frapper dans tous les recoins en jouant aux poupées. Oh, et si elle invite ses potes d’école aussi, ça va être le gros bordel… Euh, maintenant que j’y pense, je vais crever si Julia me laisse avec plus d’un enfant en même temps. Ce serait son genre de le faire juste pour bien se foutre de ma gueule après, femme Satan. J’ai adoré le moment où Julia a rembarré la vendeuse vipère, j’allais éclater de rire, mais j’me suis retenu et j’me suis contenté de sourire hypocritement en retour. La scène était idyllique, ça ressemblait à ‘ Tiens salope, ferme-la et emballe ça avant que j’te fasse avaler tes dents. ‘ Elle me rend fier, et anormalement nerveux. Ça doit être ça le sentiment que j’lui fais ressentir, mais j’lui ai pas demandé si c’était vraiment ça, enfin je sais pas. J’y connais rien à ça non plus. J’ai beaucoup à apprendre, en fait. « Peut-être, mais en attendant on voyage dans la mienne, au pire j’me chargerais de venir la prendre après. » Et la vendre, ouais. J’veux être en mesure de pouvoir choisir une voiture sécuritaire pour elle, donc je vais subtilement vendre sa voiture – avec son accord, ou sans, je sais pas encore – et puis ensuite, on verra. « Elle a un beau nom, t’as bien choisi. » On continue notre route, maintenant on est dehors et on a fini de déposer l’essentiel dans ma voiture et Julia blague sur le fait que je sois impatient, ce qui est vrai, mais j’veux pas oublier ce que j’ai à dire non plus quand je vais lui montrer, du coup, le plus vite on fait, le mieux ce sera. « Non, pas du tout… J’ai juste hâte de revoir ma fille aînée, c’est tout. » Dis-je, avec un gros sourire. Faut que j’essaie de jouer la comédie aussi longtemps que possible, sinon elle va finir par déchiffrer c’que je veux vraiment dire par mes agissements et je veux absolument pas qu’elle se doute de quoi que ce soit.

« Alors si t’es contente, je le suis aussi. » Je prends sa main et dépose encore un baiser dessus.  Puis on continue le sujet sur l’explication qu’on va donner à Alexia pour justifier – en quelques sortes – ma non-présence. « Non, mais de toute façon, je vois pas d’autres explications logiques à mon absence. Être accro à quelque chose est une maladie, donc l’explication me va, j’aurais pas pu en trouver une meilleure moi-même. » Après l’altercation subtile avec – de ce que je peux comprendre – mlle Higgins-la-chieuse, on se rend à la classe d’Alexia et en regardant autour, je vois des tas de posters enfantins et des jouets éparpillés, univers complètement infantile, je veux pas paraître stupide, mais j’voudrais pas m’enfarger dans des jouets toute la journée, j’aurais plus de pieds et surtout pas d’humeur pour les ramasser. J’vais expérimenter la vie avec un enfant dans la maison, ça m’est jamais arrivé, je pensais jamais que ça m’arriverait, maintenant c’est le moment, le jour où tout change pour de vrai. On peut bien parler de changement, mais tant que ça se concrétise pas, on peut jamais vraiment savoir si ça va réellement arriver, mais là, les arrangements ont été faits – le déménagement qui va bientôt commencer d’ailleurs – et tout le reste qui va suivre. Je me fais sortir de ma rêverie par la petite qui se rue vers nous. Elle explique à Julia qu’elle a joué une pièce complète sans se tromper, mais qu’elle se souvient plus titre. Je l’observe se gratter la tête, elle fait exactement comme moi quand elle réfléchit à un truc impossible à se souvenir, woah… Un sourire s’affiche sur mon visage et un sentiment inattendu et surprenant de joie s’empare de mon conscient. Elle est intelligente et j’ose même prévoir qu’elle sera surdouée. Je lâche la main de Julia, me penchant au niveau d’Alexia et l’observant de plus près. Elle me pose une question… Le piano ? Jamais touché de ma vie. Peut-être que j’vais m’y mettre, si c’est ça qu’elle veut. « Non, malheureusement, je sais pas aligner deux notes en piano… Mais peut-être que tu pourras m’apprendre. » Piano, ajouté sur la liste de choses à acheter pour la maison… « Et tu peux m’appeler pa… Gabe, tu peux m’appeler Gabe. » Je tourne le regard vers Julia, j’ai failli gaffer. J’crois que si on doit lui dire, c’est pas ici, c’est pas l’endroit pour ça. Je m’approche encore et passe ma main dans ses cheveux, elle rougit et met sa main sur la mienne en riant. « Tu satouilles mes seveux ! » Mon rire accompagne le sien, elle est marrante. Je la prends dans mes bras et commence à sérieusement la chatouiller, puis après un moment, je la place correctement autour de ma taille et mets le bout de mon doigt sur son nez. « Allez, c’est l’heure de rentrer maintenant… J’ai quelque chose à vous montrer, à ta maman et toi, t’es d’accord pour qu’on ait le voir tous ensemble ? » Elle hoche la tête et s’accroche à moi. Je profite du moment pour l’entourer complètement de mes bras et la serrer contre moi. Ses cheveux sentent la fraise, sûrement un de ces shampooings parfumés pour gosse… On est maintenant à l’extérieur de l’édifice et on se dirige vers ma voiture. J’me souviens de l’achat que j’avais envoyé Manners faire pour moi y’a quelques semaines. Je l’ai caché sous une toile noire pour pas me faire prendre la main dans le sac avant le temps.  « T’inquiète pour le siège d’auto… » Je dépose Alexia, elle va se cacher derrière Julia et regarde la scène de loin. J’ouvre le coffre et retire la toile sur la boîte du nouveau siège d’auto mauve et gris. Je le prends, le sors et regarde les instructions, ça devrait pas être si compliqué que ça… « Euh, j’crois que tu vas devoir m’aider pour ça, parce que j’ai aucune idée de comment le placer. » J’hausse les épaules et prends un air innocent. Encore une fois, Julia sourit en hochant la tête négativement. « Quoi ? »


Dernière édition par Gabriel Kostas le Mar 9 Juil - 0:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: So we meet again... - PV Gabriel - Terminé   So we meet again... - PV Gabriel - Terminé EmptyMar 9 Juil - 0:21

Juliana, Alexia & Gabriel

So we meet again...



Je suis en train d’assister à une scène assez hallucinante. Monsieur anti-bébé par excellence est en train de craquer littéralement pour un petit bout de femme de quatre ans qu’il vient à peine de rencontrer. C’est assez incroyable, et je crois que je ne suis pas au bout de mes surprises vu que Gabe semble avoir effectué un virage à 180°. Et il l’a fait sans se casser les dents ! Incroyable... Du coup je me demande... Est-ce que Veronica a vu son frère ? J’ai presque hâte de la voir pour entendre ce qui s’est passé pendant ces quatre mois et demi où j’ai été aux abonnés absents. Ca n’a pas dû être simple, parce que si le résultat est là, le chemin a dû carrément être tortueux pour Gabriel, et donc pour Ronnie aussi. C’est pas le genre à avoir sa langue dans sa poche, elle sait balancer des trucs ma belle-soeur, alors je crois que la maison a dû être un véritable champ de bataille. Mais ça en valait la peine. Gabe semble être devenu ce que j’ai toujours rêvé qu’il soit. Je savais que sans ses addictions et avec un peu de bonne volonté il pouvait être un mec génial, le truc c’est qu’il fallait qu’il accepte de se remettre en question. Dommage qu’il a fallu que je parte pour ça, mais je me dis que ça a été une bonne chose vu ce que ça a engendré. Je suis fière de lui aujourd’hui, ça valait les quatre mois et demi de souffrance loin de lui.

Je les observe tous les deux et... Bordel je suis à deux doigts de chialer. J’ai envie de secouer Gabe et de lui dire «Tu vois que t’es fait pour ça ducon ?! Pourquoi tu m’as pas écouté quand je te disais que si tu faisais un petit effort tu pourrais devenir un père génial ?!». Ouais bon, je vais pas lui dire non plus évidemment, mais en résumé, je suis vraiment ravie d’assister à cette scène attendrissante. Visiblement Lexie est plus que partante pour apprendre à son père à jouer du piano. Vous pensez, elle va la jouer je suis la professeur hyper maligne qui sait, du haut de mes quatre ans, quelque chose que toi, l’adulte, tu ne sais pas. Elle va être fière ! Et en fait, de ce que je vois, elle l’est déjà. Ces deux là s’entendent déjà bien, je sens Gabe heureux, et je sens que ma fille aime bien ce Monsieur qu’elle vient juste de rencontrer. Je crois que ça ne sera pas trop difficile de lui annoncer qu’il est son père, elle est prête à en avoir un et à l’aimer depuis toujours après tout.


Gabe, on doit aller récupérer le siège auto dans ma voiture, Alexia est encore trop petite pour s’assoir directement sur le siège de la voiture.


Pas m’inquiéter ? Comment ça ? Ben si quand même un peu ! Les ceintures de sécurité ne sont pas faites pour des corps aussi petits et donc on ne sait pas les attacher, ça ne sert à rien. Même si le trajet est court, je n’ai pas envie de prendre le moindre risque. Est-ce que je panique ? Un peu, oui, j’avoue. Mais quand il ouvre le coffre de sa voiture et qu’il en sort un siège auto tout neuf, là il commence à m’épater sérieusement. Qui êtes vous et qu’avez-vous fait de Gabriel ? Surtout ne partez pas, je conserve l’échange... Ouais, bon... Il n’est toujours pas bricoleur... Tant pis, on s’en fout après tout, personne ne peut être parfait ! Je ne peux pas m’empêcher de rire à son petit air innocent.


Tu vois Lexie, les hommes, sans nous, ils sont perdus !




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