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 Des retrouvailles... inattendues + Matthew

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MessageSujet: Des retrouvailles... inattendues + Matthew   Des retrouvailles... inattendues + Matthew EmptyJeu 20 Juin - 8:43




Des retrouvailles... inattendues

Matthew & Christiana
Alors que je marchais tranquillement sur la grande route, mes lunettes de soleil posées sur mon nez, j’appréciais largement la chaleur retrouvée de ma Californie natale. Cela changeait radicalement de New York, c’était certain ! Quoi qu’à cette période-ci de l’année, le temps était plutôt bon et agréable mais malgré tout, rien avoir avec cet endroit de paradis. Je n’avais pas mis très longtemps à me réhabituer au soleil, aux palmiers, à la plage et à son ciel bleu azur qui fait rêver. Etrangement, je me sentais bien, comme si j’étais de retour au bercail, d’une certaine manière. Ma peau semblait être ravie de cet apport de vitamines D en puissance. Je constatais, néanmoins, alors que j’observais les gens qui circulaient, que j’étais restée relativement sage quant à certaines habituées des lieux, qui portaient des shorts plus-court-que-ça-tu-meurs et des décolletés à en donner le vertige. Ma petite robe rouge donnait presque l’impression d’être trop classique et surréaliste dans ce décor de station balnéaire. Je repérais alors l’enseigne du Chapman Coffee House, dont je n’avais entendu que du bien de la part de mes nouveaux collègues ici à Orange. Grâce à mon ancien post au NY Times, je n’avais pas eu beaucoup de mal à trouver quelque chose et j’étais heureuse d’être tombée dans une petite équipe dynamique et jeune, très investie. Je m’y sentais parfaitement à l’aise et… j’en avais presque oublié la raison de ma venue : Matthew. Je pensais le retrouver rapidement une fois arrivée à Orange. En vérité, le trouver ne fut guère facile. Je m’étais rendue à l’école où il travaillait et, sur le chemin, j’avais changé d’avis, trouvant ma venue absurde. Quant je m’étais enfin décidée, il s’était avéré qu’il n’enseignait pas ce jour-là et j’étais repartie bredouille, mettant ça sur le compte du destin. Après tout, peut être n’étions-nous jamais destiné à nous revoir, pas vrai ? Peut être était-ce juste le temps de quelques mois, quelqu’un qui m’avait redonné le sourire, l’envie de me battre et d’avancer dans ce monde couvert d’embusques. Peut être que c’était réellement ce que je devais faire à présent : avancer et, si ma route croise un jour celle de quelqu’un dans le besoin -comme je l’étais quand Matthew m’a trouvée-, de l’aider à alléger sa peine et lui redonner goût en la vie. Peut être était-ce la conclusion à apporter ? Mais, au fond de moi, je savais qu’un jour je le reverrais, je ne savais simplement pas quand. Mine de rien, j’avais abordé le sujet avec une de mes collègues, essayant de grappiller quelques infos, savoir si il était connu à Orange, mais son nom ne semblait rien évoquer-ce qui était une bonne chose, en soit, au moins, il n’était pas devenu un criminel. Les arômes de café emplirent immédiatement mes narines lorsque je poussais les portes en bois du bâtiment et un mince sourire vint éclairer mon visage lorsque je m’aperçu que l’endroit était absolument génial, dans le genre vintage avec des sièges en cuir, des tabourets, des tables basses, des sofas pour être à l’aise. Exactement le genre d’endroit dans lequel j’adorais travailler. Je me trouvais bien vite un endroit isolé et confortable. Alors que je sortais mon dossier et mon ordinateur portable, une serveuse vint s’enquérir de ma commande. N’ayant même pas encore regardé leur menu, je fis mon choix rapidement, sachant qu’ils auraient sans aucun doute des caffe latte. Elle revint aussitôt, à peine quelques minutes plus tard, tandis que je commençais déjà à taper mon reportage. Le temps fila, de je-ne-sais-combien-de-minutes, avant que je ne relève les yeux de mon ordinateur pour boire une gorgée de café. Un homme, assez classe, brun, s’était installé à une table de moi. Je tiquais un moment, son visage étrangement familier. Puis, il y eut comme un déclic, comme une évidence : Matthew. Je ne pus m’empêcher de lâcher ces quelques mots :

« Matthew ? C’est bien toi ? »
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Dernière édition par Christiana Heyring le Jeu 20 Juin - 15:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles... inattendues + Matthew   Des retrouvailles... inattendues + Matthew EmptyJeu 20 Juin - 14:09


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Matthew & Christiana  welcome into the past.
DES RETROUVAILLES... INATTENDUES



Le jeudi était une journée que Matthew affectionnait grandement. Il était né un jeudi, il avait toujours pensé qu'il était né un jeudi et il avait décidé que pour cela, ce jour de la semaine était celui qui était destiné à lui porter bonheur. Lorsqu'il commença à pratiquer au St Joseph Hospital il ne fut pas surpris d'apprendre que son jour de repos tombait justement le jeudi. Et comme chaque semaine, il décida ce jeudi de se rendre au Chapman. Il affectionnait cet endroit pour le côté un peu vintage et cosy à la fois. Et surtout il aimait se retrouver loin de sa villa à siroter son café latte tranquillement et sous le regard d'inconnus. Bon la vérité c'était que c'était aussi un chouette endroit pour draguer, notamment la petite Cindy qui venait d'être engagée. Il l'avait repérée la dernière fois mais ne réussissait pas à se convaincre d'agir. Sa morale l'en empêchait, la collègue de Cindy était déjà passée dans les bras du jeune Carpenter. Et autant il aimait les scandales pour oublier ses propres déboires, autant parfois il jugeait qu'il y avait des limites à ne pas dépasser. Il avait un roman dans les mains et le regardait sans le lire. Ses pensées le ramenait sans cesse à sa dernière patiente, elle le troublait. C'était fascinant de voir à quel point le travail pouvait piétiner sur les moments de repos qu'il avait dûment mérités. Il tentait de retrouver la page à laquelle il avait perdu le fil de sa lecture quand il réalisa que quelqu'un le fixait, avant même de pouvoir relever la tête pour le constater, il se fit interpeller par la personne en question:



Matthew ? C’est bien toi ?


Matthew entendit la voix de la jeune inconnue comme dans un rêve. Ce visage, ces traits le bouleversaient sans qu'il ne sache pourquoi. Il se sentit transcendé par un sentiment d'euphorie qu'il ne pouvait s'expliquer et la confusion s'empara de lui brutalement. Il analysa la jeune femme et n'arrivait pas à se la remémorer, pourtant elle, elle semblait le connaître. 


- Oui... oui c'est moi. Il sourit et ajouta, excusez-moi mais je ne pense pas que l'on se connaisse, si?


Il se leva de son fauteuil en cuir et sans y avoir été invité se rapprocha de la douce créature qui le rendait si perplexe. Il n'avait pas cherché à se faire demander, il ressentait le besoin de venir voir de plus près pourquoi tous ses sens étaient en ébullition. Il n'avait jamais ressenti pareille chose pour une femme auparavant. Et il ne pouvait penser à rien, il la regardait dans les yeux sans détourner son regard mais il cachait son trouble. Il le rendit invisible comme à son habitude lorsqu'il se retrouvait en position de faiblesse. Sa tête penchée, les lèvres entrouvertes, il esquissa un sourire dragueur et murmura:


- Je suis désolé, vous devez faire erreur... Il redressa son buste, la regarda avec son sourire en coin et oublia ce qu'il avait ressenti en découvrant la jeune fille. Il redevint le Matthew habituel et enchaîna, Mais c'est une coïncidence heureuse mademoiselle...? 
 

 

 


Dernière édition par Matthew Carpenter le Ven 21 Juin - 14:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles... inattendues + Matthew   Des retrouvailles... inattendues + Matthew EmptyJeu 20 Juin - 15:05




Des retrouvailles... inattendues

Matthew & Christiana
Si j’avais su, si j’avais seulement imaginé un tel retournement de scénario, je ne serais peut être jamais venue à Orange, en premier lieu. Je ne sais pas vraiment ce que je m’étais imaginé mais, une chose est sûre, mon imagination avait joyeusement gambadé ma tête tel un petit poney joyeux. Parmi toutes les situations que j’avais pu imaginer, celle-ci ne figurait décidemment pas au programme ! Matthew ne me reconnaissait pas. Après tout, pourquoi devrais-je en être étonnée… C’était il y a dix ans et, j’étais alors une adolescente parmi tant d’autres que rien n’aurait pu démarquer, encore moins ma « maladie ». Matthew lui, devait avoir quelques années de plus et, à bien y réfléchir, qu’avait-il pu me trouver pour passer un maximum de son temps à l’hôpital à mes côtés ?

« Oui... oui c'est moi.  Excusez-moi mais je ne pense pas que l'on se connaisse, si? » Sa voix, son sourire, rien n’avait changé. Pourtant, c’était bel et bien le cas. La surprise laissa place à la perplexité. J’aurais eu l’air fine maintenant de lui avouer ma venue à Orange et de le remercier pour ce qu’il avait fait pour moi. S’il ne s’en souvenait plus… Ca n’avait plus d’importance. Je tentais alors de me recomposer un visage enjoué, cachant mon trouble. Je pensais même à terminer mon café latte, fermer mon pc et repartir avec sous le bras tant le rouge menaçait de me monter aux joues. J’avais l’impression d’avoir agis tel une adolescence qui retrouvait son béguin d’antan et que celui-ci la renvoyait bien gentiment. Bref, je me sentais idiote. Matthew, cependant, ne me laissa aucunement le temps de réaliser ces desseins, puisqu’il vint s’asseoir en face de moi, nullement gêné d’envahir ainsi « mon espace ». Pour être honnête, même si cela me gênait un peu, j’en éprouvais aussi un mince plaisir. « Je suis désolé,... ». Avec un sourire, je balayais son excuse de la main, tout en déplaçant mon ordinateur pour le laisser déposer son café… latté. Tiens, coïncidence.

« Non, ne vous excusez pas. Je vous ai confondu avec quelqu’un d’autre, navrée »

C’était faux, archi-faux, mais bon, je ne me voyais pas avoir ce genre de conversations ici, au Chapman. « Tiens, tu te souviens de moi ? Tu sais, la patiente de Sorrow Hollow que tu venais voir il y a dix ans ? ». Non, ça sonnait un chouïa psychopathe, le genre de fille harceleuse qui suivait sa proie à distance. Je ne voulais pas être catégorisée, encore moins comme ça, non merci.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles... inattendues + Matthew   Des retrouvailles... inattendues + Matthew EmptyVen 21 Juin - 14:23


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DES RETROUVAILLES... INATTENDUES 



La vie offre de drôles de choses aux êtres humains. Parfois elle les gâte de moments heureux et parfois au contraire les en prive. Matthew s'était retrouvé fort jeune dans la situation où il se sentait seul et perdu. Abandonné par ce que l'on appelle le désir d'avancer il s'était confronté à un mal bien connu: l'oubli. L'oubli des autres, l'oubli de lui. Pourtant dans tout ce qu'il avait effacé afin de survivre se trouvaient aussi des moments heureux. Cependant se rappeler du bonheur est parfois un supplice auquel une âme n'est pas prête à se confronter. Se souvenir des instants heureux et réaliser qu'ils sont du domaine du passé, que dorénavant tout cela ne sera plus qu'amertume peur vous enfoncer encore plus... Et sans qu'il puisse le contrôler, Matthew avait perdu les joies qu'il avait vécues auprès de Christiana. Aujourd'hui il la retrouvait sans comprendre pourquoi il n'avait pas ce sentiment d'excitation face à l'inconnu. Ce qui l'animait c'était de l'incompréhension. Et tandis qu'elle, elle se faisait à l'idée qu'ils ne se connaissaient pas, lui se demandait pourquoi il ne pouvait se résoudre à croire à cette réponse. Elle s'excusa pour le malentendu et il secoua la tête nonchalamment, ce n'était rien. Il était très heureux d'être l'objet de pareille erreur. Il souligna qu'il trouvait la coïncidence heureuse et tenta de connaître le prénom de la demoiselle voire son nom mais il se heurta à une indifférence totale vis-à-vis de sa question. Peut-être n'avait-elle pas entendu? Il se risqua à répéter:


- Mmh, je n'ai pas pour habitude de reposer les questions que j'ai faites mais vous semblez troublée, je vais donc m'y risquer à nouveau... Vous êtes Mademoiselle...? Je vous le demande puisque vous savez déjà comment je m'appelle, il n'est que juste que l'on soit au même niveau non? Il sourit et ne put s'empêcher d'agrémenter ses mots d'un clin d'oeil. 


C'était étrange, il se retrouvait de nouveau relax. Il avait récupéré son sang froid et désirait maintenant en apprendre le plus sur la jeune femme. Il sentait le bsoin de nouer un lien et de ne pas la laisser s'envoler sans lui avoir extirpé un numéro de téléphone. Elle s'était trompé de personne et il le regrettait. Mais il réalisait que du coup, elle n'avait plus vraiment de raison certaine de vouloir s'adresser à lui, d'ailleurs elle avait déjà éludé la question de son identité une fois. Il devait, il devait et ne savait pourquoi, la retenir et découvrir qui était cette belle inconnue. Cette inconnue qui un moment auparavant lui avait fait perdre tous ses moyens sans qu'il n'y puisse rien. Il la regardait attentivement en tentant de ne pas afficher des yeux de prédateurs sournois comme à son habitude. Cependant son regard devait être tout aussi invasif que son approche, ceci dit il s'en fichait. Il trouvait quelque chose de charmant à son interlocutrice et ne cherchait pas à le cacher. Il tenta une approche différente et répondit alors à ce qu'elle avait dit plus tôt sans réaliser qu'il avait interrompu la cohérence des propos par sa demande sur le prénom de la jeune femme:


- Tiens et avec qui donc si je puis me permettre? 


Réalisant qu'il n'était pas compréhensible et que sa perplexité rendait son ton agressif comme chaque fois lorsqu'il était sur la défensive, il expliqua sa question:


- Ah pardon, avec qui donc m'avez-vous confondu? Je me demande qui peut être ce Matthew qui me ressemble à un point tel qu'il nous a permis de faire connaissance. Ses mots furent plus doux et balayèrent la froideur exprimée juste avant.


Dernière édition par Matthew Carpenter le Dim 23 Juin - 18:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles... inattendues + Matthew   Des retrouvailles... inattendues + Matthew EmptyDim 23 Juin - 17:17




Des retrouvailles... inattendues

Matthew & Christiana
« L’hôpital était froid, vide, inhospitalier. Je ne me sentais pas à ma place ici, dans cette chambre qui, sans la technologie tape-à-l’œil et une décoration sobre aurait tout autant convenu à une cellule de prison. Pourtant, je n’avais guère eut le choix, puisqu’on m’avait rejetée, éjectée du tableau, telle une paria de la société. Personne ne m’avait cru, même mes parents avaient jugé bon d’enfermer la pauvre Christiana qui avait tenté de se suicider, se sentant mal dans sa tête. Foutaises ! Evidemment, je m’étais rebellée et, qu’est-ce que ça m’avait rapporté au final, si ce n’est les commentaires mesquins de l’oncle Gary, soufflant aux médecins : voyez, elle fait une crise d’hystérie, elle perd complètement le contrôle lorsqu’elle est ainsi. J’avais bien vu mon père, néanmoins, jeté un coup d’œil circonspect à ma mère, doutant quelque peu de ses propos, mais la boucle était déjà bouclée et, une demie heure plus tard, les papiers signés. A mon arrivée à Sorrow Hollow, j’avais donc passé de nombreuses journées, seule, à ruminer de sombres pensées. Qu’allais-je devenir ? Était-ce seulement important à présent ? Je n’avais plus personne, je ne manquerais à personne… Et voilà Christiana, qui n’avait aucune pensée négative avant cet épisode qui se mettait à en avoir… Je ne me nourrissais plus, également, bien trop préoccupée par d’autres problèmes pour penser à m’alimenter. Un jour, cependant, il fit son apparition. Matthew. Sa voix résonnait dans le service, des jours avant qu’il ne vienne me voir, je l’avais entendu, sans mettre de visage sur sa voix. Puis, il était rentré, comme si de rien n’était, comme un habitué des lieux. Malgré son jeune âge, j’avais pensé qu’il était un interne à l’hôpital, et je l’avais appelé docteur, ce qu’il l’avait fait rire, justifiant sa chemise blanche pour mieux circuler incognito dans les couloirs. On avait discuté ce premier jour : des banalités, quelques réponses monosyllabiques pour ma part, je n’avais pas envie de m’accrocher. A coup sûr, j’ai dû lui faire penser à une dépressive. »

« Mmh, je n'ai pas pour habitude de reposer les questions que j'ai faites mais vous semblez troublée, je vais donc m'y risquer à nouveau... Vous êtes Mademoiselle...? » Je lui rendis son sourire. Il n’avait absolument pas changé, ce qui rendait les choses d’autant plus troublantes.

« Christiana, je m’appelle… Christiana » Répondis-je, presque avec maladresse. Ses yeux étaient envoûtants et je ne me rappelais que trop bien ce que j’avais ressentis à le voir revenir chaque jour dans ma chambre, emportant sa bonne humeur habituelle avec lui. Au fur et à mesure des jours, j’avais ressentis des picotements dans le ventre à chacune de ses visites et plus d’une fois, je m’étais surprise à le fixer avec plus d’attention que nécessaire. Je crois que je rougis sur le coup, car son sourire s’accentua de plus belle, aussi, pris je une gorgée de mon café latte, cachant au mieux mon trouble.

« Tiens et avec qui donc si je puis me permettre? » Je déposais ma tasse, levant un regard interrogateur vers lui. « Ah pardon, avec qui donc m'avez-vous confondu? Je me demande qui peut être ce Matthew qui me ressemble à un point tel qu'il nous a permis de faire connaissance. » Ah. Réfléchissant à toute allure, je me demandais quelle version lui présenter : la vérité ou non. En lui présentant la vérité, j’avais peur de passer pour une psychopathe, le genre de fille qui récolte toutes les infos qu’elle peut grappiller sur quelqu’un et après l’harceler. Non, s’il ne se souvenait pas de moi, je ne pouvais décidément pas m’afficher de la sorte. Je décidais alors de lui donner une part de vérité.

« Oh », commençais-je d’un ton décontracté, cachant magnifiquement bien mon trouble interne. « C’est une longue histoire. C’était un ami, à vrai dire. Un ami qui m’a énormément aidée lorsque j’étais à l’hôpital, il y a quelques années déjà… Vous lui ressembliez tellement que j’ai cru… Mais après tout, Matthew est un prénom courant. »

Je bus une nouvelle gorgée de mon café latte, évitant le regard que je devinais insistant de Matthew. Puis, une fois terminé, je reposais ma tasse tout en relevant les yeux vers lui. Jouer le naturel, c’était la clé.

« Et vous faites quoi dans la vie, Matthew, si je peux me permettre ? »

Le travail, un terrain parfaitement neutre.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles... inattendues + Matthew   Des retrouvailles... inattendues + Matthew EmptyDim 23 Juin - 18:44


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Rien ne peut abreuver une âme en peine. Rien ne peut la soulager. En tout cas pas tant qu'elle n'est pas prête à faire son deuil. Dix ans, il s'était passé dix ans depuis que le jeune Matthew avait rencontré Christiana. Dix ans et plus aucun souvenir de ce qui fut pour lui une idylle forte. Les sentiments de l'adolescence mêlés à l'entrée dans le monde adulte. Des journées passées dans les couloirs de l'hôpital, des heures supplémentaires sans prévenir son père. Il ne pouvait résister à la tentation de venir la revoir. Sa petite protégée, celle qu'il avait découverte tout seul. Oh il n'aurait pas dû non. Ce petit ange blond était un cas spécial, on ne traite pas les dépressifs de manière légère. Mais il avait réussi à s'intégrer dans l'existence de la jeune fille. Il s'était retrouvé sans le vouloir à sauver une âme perdue, seule... et aujourd'hui, il ne savait plus rien. Peut-être était-ce elle la clé de tous ses problèmes? Ou peut-être n'était-il pas prêt?


Elle lui dit son prénom. "Christiana..." Sa voix, les lettres qui se collaient les unes aux autres et surtout ce sentiment de choc à nouveau. Christiana. Quel joli prénom, si mélodieux, si harmonieux, si spécial... Il ne put s'empêcher de la harceler plus, de l'empêcher de s'évader. Il ressentait dans tout son corps le désir de la belle de se dérober. C'était ainsi qu'il interprétait sa timidité. Il la pensait prête à s'envoler en ne lui laissant rien d'autre qu'un prénom à murmurer. Il prolongea le moment et s'enquérit de savoir qui était cet autre Matthew qui avait la chance de la connaître. Elle répondit et il fut étonné...


C’est une longue histoire. C’était un ami, à vrai dire. Un ami qui m’a énormément aidée lorsque j’étais à l’hôpital, il y a quelques années déjà… Vous lui ressembliez tellement que j’ai cru… Mais après tout, Matthew est un prénom courant. »

Un médecin? Quelqu'un à l'hôpital? La coïncidence le laissait pantois. Il avait le temps de réagir pendant qu'elle reprenait une gorgée de son café latte. Tiens la même boisson que lui... Il sourit en le remarquant et oublia qu'il allait souligner son trouble concernant cet heureux hasard. Elle fut celle qui posa une question alors. Oui quel était son métier? Il la regarda directement dans les yeux et ne répondit pas pendant un moment. Il sentait bien qu'il avait une emprise inouïe sur la jeune inconnue mais il ne s'y faisait pas car... Il était celui qui se trouvait sous son charme. Quel était le maléfice par lequel cela était possible? Elle lui semblait si familière, si douce et si étrangère à la fois. Il répondit:


- Eh bien Mademoiselle Christiana, je suis médecin. C'est étonnant que vous m'ayez confondu avec quelqu'un qui l'était aussi. Le monde dans lequel nous vivons est vraiment spécial.


Il n'y avait aucune accusation dans ses mots, il réfléchissait à voix haute sans le vouloir. Il voulait lui demander ce que elle faisait mais à ce moment-là la petite Cindy qui les guettait depuis que Matthew s'était rapproché, passa auprès d'eux et exprès ou non, renversa deux cappucinos sur Christiana. Matthew devint écarlate et surpris regarda la jeune serveuse qui faisait ses débuts tourner au rouge, des larmes dans les yeux, elle dévisageait Christiana sans rien dire. On aurait dit qu'elle attendait sa sentence. Pendant ce moment-là, Matthew s'était précipité pour mettre des serviettes en papier sur les cuisses de la victime en tentant d'absorber un maximum la boisson chaude. 


Dernière édition par Matthew Carpenter le Lun 24 Juin - 8:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles... inattendues + Matthew   Des retrouvailles... inattendues + Matthew EmptyDim 23 Juin - 19:27




Des retrouvailles... inattendues

Matthew & Christiana

« Eh bien Mademoiselle Christiana, je suis médecin. C'est étonnant que vous m'ayez confondu avec quelqu'un qui l'était aussi. Le monde dans lequel nous vivons est vraiment spécial. »

Je lui souris, acquiesçant ses mots. « En effet, une… heureuse coïncidence, je dirais » terminais-je avec un sourire, plus assuré cette fois. Je savais parfaitement qu’il était médecin. Je m’étais pleinement renseignée au point de savoir tout de lui et de sa nouvelle vie. Ainsi, je savais dans quel hôpital il travaillait, dans quelle école il donnait parfois cours et… je savais même où il avait élu résidence : Sunbury Drive, un des quartiers les plus huppés et sécurisés d’Orange. Je savais tout cela et bien plus encore. Mais ça, je me garderais bien de le lui dire… Si je ne voulais pas qu’il s’en aille en courant. Je sentais son regard sur moi et, étrangement, je me sentis flattée. Touchée que, malgré qu’il ne se souvienne pas de moi, il me trouvait attirante. Une part de moi aurait tellement aimé, à cet instant précis, qu’il s’écrie : Christiana ? Oui, je me souviens de toi, à présent ! Et qu’il me prenne dans ses bras, me serrant fort contre son torse que je devinais musclé sous son polo. L’autre moi, aussi étrange soit-il, était néanmoins soulagée qu’il ne le réalise pas. N’était-ce pas là ma chance de recommencer à zéro avec lui ? Encore aurait-il fallu qu’il y ait eu quelque chose entre nous, ce n’était pas vraiment le cas, nous ne sortions pas ensemble à l’époque mais… Il y avait quelque chose, une sorte de… connexion. C’était l’occasion ou jamais de tout réécrire, de faire cela de la meilleure manière qui soit. De sorte qu’il ne se souvienne jamais de la faible Christiana, cette fille-même qui ne tenait à la vie qu’à un fil, telle une vulgaire poupée de chiffon. Non, je voulais lui montrer l’autre facette de moi-même : la partie assurée, confiante, qui croque la vie à pleine dents et qui est enfin prête à tout tenter pour le reconq… Un cri s’échappa alors de ma bouche, involontaire, inconscient. La serveuse, maladroite, avec renversé les deux cappuccinos qu’elle transportait sur mes jambes. Il y en avait, évidemment, sur ma robe mais, étant assise, celle-ci remontait de sorte qu’il s’agissait surtout de mes cuisses. Matthew se précipita alors aussitôt sur moi, armé de serviettes prêt à éponger le liquide brûlant. J’envoyais balader la serveuse, un peu trop durement que prévu, en lui assénant un « c’est bon » tout en la balayant de la main. Puis, je réalisais le tableau qui s’offrait à moi : Matthew, sur un genou, des serviettes dans la main, qui essuyait à la fois mes cuisses et ma robe. Tout d’un coup, le rouge me monta aux joues.

« Merci, Matthew, merci… Ça ira, vous en faites pas… » Je souris. « J’ai tendance à attirer les soucis, faites attention à vous. Vous ne savez pas à quoi vous vous exposez en restant avec moi… » Le sous-entendu était on ne peut plus clair. J’accentuais davantage mon sourire, inconsciente des regards assassins que me lançait la serveuse aux cappuccinos. Je répondis ensuite à son retour de question.

« Je suis journaliste… reporter, à vrai dire. Il m’arrive de partir régulièrement tourner des docus, des reportages… Je relate l’info, en somme. La vérité toute nue. C’est mon métier et ça me plait beaucoup d’être dans l’action du moment, de se sentir utile… J’imagine que ça doit être votre sentiment aussi, à sauver des vies ? Vous savez que vous faites quelque chose d’honorable, tant pour vous que pour la société. »

C’était étrange de recommencer à le vouvoyer, comme au tout début. Ca me rendait nostalgique, un peu.

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MessageSujet: Re: Des retrouvailles... inattendues + Matthew   Des retrouvailles... inattendues + Matthew EmptyLun 24 Juin - 8:49


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DES RETROUVAILLES... INATTENDUES 



C'était un drôle de sentiment que celui que je ressentais alors. Je me retrouve face à une inconnue, une femme qui m'aborde en quelque sorte, qui connaît mon prénom et puis s'excuse du malentendu. Il y a méprise sur la personne. J'avoue que c'est ce qui me semblait le plus normal mais au plus profond de moi, je ne sais pas pourquoi, je n'y crois pas. J'investigue un peu, je demande des renseignements et elle me dit que le Matthew dont elle parlait est médecin... Comme moi. La coïncidence est tellement bizarre. Comment pourrais-je formuler à voix haute tout ce qui me traverse en ce moment alors que je n'arrive pas à l'identifier pour moi-même? Christiana. Ce nom résonne encore en moi. Mais il me semble anormal, comme si ce ne devait pas être le prénom de la femme qui me fait face. Qu'en sais-je après tout? Rien. Mais je ne sais rien justement et c'est ce qui me tracasse. Tout comme cela me fascine à la fois... Ce sentiment que je sais quand même. Je regarde ses yeux noisettes et j'y devine une timidité que j'admire. Je ne peux m'empêcher de la contempler, comme si elle était sortie d'un rêve. Il est rare que je laisse une femme ainsi pénétrer le fond de mes pensées. Je n'aime pas montrer que j'ai de l'intérêt pour une demoiselle, je lui offre de la sorte un avantage dont elle peut abuser. De la même manière que j'abuse bien trop souvent de ce que je lis dans les regards de celles que je courtise. Comme cette pauvre petite chose qui vient de se laisser aller sur Christiana. Comment encore? Cindy. J'avais cerné son caractère jeunot et sa nature un peu puérile. Adorable cette jeune fille et il est clair que si elle n'avait pas été l'amie de ... tiens je ne sais plus comment elle se prénomme, enfin bref. Mais Christiana a interrompu mon flot de pensées et maintenant qu'elle se retrouve sous les flots de café, je la trouve rayonnante. Tant de sang froid. Oui, un peu sèche sur les bords mais il ne faut pas être trop doux avec ceux qui nous servent non plus. Si on laissait aller avec une main de velours toutes ces petites choses, ce serait leur ouvrir la porte pour qu'ils puissent mieux recommencer. L'être humain est probablement un peu calculateur, coût-bénéfice... S'il en retire plus de profit que de risques, quel serait alors l'intérêt de se retenir à faire ce qui nous mécontente? Et dans le cas présent d'inonder une cliente de boisson brûlante. Je n'ai pas vraiment réfléchi, spontanément je me suis agenouillé auprès de l'ébouillantée pour absorber le liquide à l'aide d'une serviette. Ce n'est qu'une fois dans cette position que j'ai réalisé à quel point c'était ridicule. Elle pouvait se sécher toute seule et surtout j'avais le nez au niveau de ses cuisses et mes doigts en étaient séparé par une fine couche de papier qui devenait de moins e moins étanche au fur et à mesure que le papier absorbait le café. Le sang affluait dans mes tempes et je retirais ma main. Christiana elle-même me fit remarquer que je jouais à un jeu dangereux. Je retournais m'asseoir à ma place et la regardais indifférent, cachant jusqu'à la plus petite émotion. Me protégeant comme d'habitude... Je devinais que l'avertissement qu'elle venait de proférer était une invitation masquée et je souris mentalement. Puis je réalisais que je voyais probablement ce que je souhaitais voir. La femme qui me faisait face était une dame, quelqu'un de respectable, elle me vouvoyait sérieusement et n'était certainement pas le genre à me faire de pareilles allusions. Ou si? Je lui avais demandé machinalement ce que elle faisait et j'appris qu'elle était journaliste.


Je suis journaliste… reporter, à vrai dire. Il m’arrive de partir régulièrement tourner des docus, des reportages… Je relate l’info, en somme. La vérité toute nue. C’est mon métier et ça me plait beaucoup d’être dans l’action du moment, de se sentir utile… J’imagine que ça doit être votre sentiment aussi, à sauver des vies ? Vous savez que vous faites quelque chose d’honorable, tant pour vous que pour la société


Se sentir utile. Oui, c'était une des choses qui me plaisaient le plus dans mon métier. De là à dire que c'était la raison pour laquelle je m'étais engagé dans cette voie... J'avais plutôt l'âme littéraire mais je ne pouvais écrire, je ne sais pourquoi je décidais de le lui avouer, sans même que je ne puisse contrôler ce que je lui révélais:


- A vrai dire j'ai choisi la médecine sans vraiment réfléchir. J'aime les gens, j'aime leur venir en aide oui... Mais ce n'était pas le leit motif. J'ai toujours eu l'âme littéraire, cependant je ne me serais pas vu m'enfermer dans un monde où je me retrouvais seul face à mes pensées. Je tentais de sourire pour masquer mon agacement de lui dire des choses si intimes mais je continuais quand même. La médecine me permet de sortir les âmes en peine de leur propre douleur. C'est marrant mais je n'avais jamais fait cette introspection si ouvertement avant. Vous êtes une bonne journaliste mademoiselle, vous venez d'obtenir des informations capitales. Je lui adressais un petit clin d'oeil avant de lui dire sur un ton d'avertissement semblable au sien précédemment: faites attention à comment vous en userez.
Je regardais le café sécher sur sa robe et ça me perturbait. Non seulement parce que le tissu lui collait à la peau et que devenant moins mat, je commençais à deviner trop fortement les formes qui se dessinaient dessous... Mais parce que j'avais le sentiment que cela devait être inconfortable.


- Je vais peut-être vous paraître un peu rapide mais je m'inquiète pour votre santé, le contact des fibres mouillées avec votre peau peut endommager gravement la santé. Je lui adressai un énorme sourire faux cul comme j'en avais l'art, essayant de l'appuyer un maximum pour ne pas qu'elle puisse croire que j'étais sérieux. Je pense qu'il serait peut-être plus sage de vous emmener quelque part où vous pourriez habiller une tenue plus séante. Cette fois j'étais juste gentil. Bien que d'habitude ce genre de propositions étaient tout simplement salaces, je pensais réellement qu'elle aimerait se changer. Voulez-vous que je vous raccompagne ou accompagne quelque part? Ou... voudriez-vous venir vous changer chez moi?


Cette dernière proposition m'échappa tout comme les confidences. Je voulais me gifler et je le fis dans ma tête. 


Dernière édition par Matthew Carpenter le Jeu 27 Juin - 9:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles... inattendues + Matthew   Des retrouvailles... inattendues + Matthew EmptyMer 26 Juin - 16:14




Des retrouvailles... inattendues

Matthew & Christiana

Plus je l’observais, plus je ne pouvais m’empêcher de le trouver beau. Bien entendu, il l’avait toujours été, c’est vrai, mais il avait mûri et, autant il restait très séduisant dans mon souvenir, autant je me rendais compte à présent que ma mémoire ne lui avait pas rendu hommage. Je n’étais pas le genre de femme à tomber en pâmoison devant un bel homme, ni à faire une crise d’hystérie à la vue d’un canon, non, j’étais assez modérée et, bien souvent, je ne montrais, pour ainsi dire, jamais mon attirance, même quand elle était purement mutuelle. Pourtant, je n’arrivais pas à la camoufler avec Matthew. Je savais, je sentais que, à un moment donné, ma retenue allait s’évanouir… Pourtant, je ne voulais rien précipiter. Je savais que la plus sage décision aurait été de me lever là tout de suite, de payer ma consommation et de partir. Pourtant, je me sentais comme piégée sous son regard noisette et, qu’importe ma motivation, il était vain de la combattre.

« A vrai dire j'ai choisi la médecine sans vraiment réfléchir. J'aime les gens, j'aime leur venir en aide oui... Mais ce n'était pas le leit motif. J'ai toujours eu l'âme littéraire, cependant je ne me serais pas vu m'enfermer dans un monde où je me retrouvais seul face à mes pensées. La médecine me permet de sortir les âmes en peine de leur propre douleur. C'est marrant mais je n'avais jamais fait cette introspection si ouvertement avant. Vous êtes une bonne journaliste mademoiselle, vous venez d'obtenir des informations capitales. » Sa remarque me fit sourire, tout comme ce qui suivit. «  Faites attention à comment vous en userez. »

« Ne vous inquiétez pas, il ne s’agit pas d’un rendez-vous professionnel, ni d’une interview, c’est comme si je n’avais rien entendu ». A vrai dire, ses informations n’étaient pas vraiment capitales et peu de personnes auraient souhaité connaître ce genre de détails, mis à part ces femmes au foyer curieuses et insatiables qui lisent des tabloïds à longueur de temps. Non, l’info n’était pas assez croustillante pour ce genre de personnes, ce n’est pas comme s’il menait une vie double ou avait déjà commis un meurtre, ou que sais-je… Puis, je travaillais pour un journal respectable. Je n’étais décidément pas une énième paparazzi.

« Je vais peut-être vous paraître un peu rapide mais je m'inquiète pour votre santé, le contact des fibres mouillées avec votre peau peut endommager gravement la santé. » J’ouvris de grands yeux, n’en croyant pas mes oreilles. Un sourire se dessina sur mon visage, alors que j’entendais la suite de sa pensée. «  Je pense qu'il serait peut-être plus sage de vous emmener quelque part où vous pourriez habiller une tenue plus séante. » Vraiment ? Il ne perdait rien pour attendre. Pensive, je l’observais, ne répondant pas immédiatement. Je trouvais sa remarque adorable, de penser ainsi à moi -comme au bon vieux temps. J’ouvris la bouche pour répliquer qu’il n’y avait pas à s’inquiéter, que j’étais assez résistante lorsqu’il me coupa la parole tout en me laissant pantoise. «  Voulez-vous que je vous raccompagne ou accompagne quelque part? Ou... voudriez-vous venir vous changer chez moi? » What ?! Ca, pour être entreprenant, on ne pouvait l’être davantage.  J’ouvris la bouche, la refermait, un sourire involontaire sur le bout des lèvres. Des milliers de pensées traversaient mon esprit, toutes les plus invraisemblables qui soient. Je voulais avoir du temps pour réfléchir, ne pas être impulsive et laisser mon envie me guider plutôt que ma raison, mais son regard noisette coupa court à toute pensée cohérente. Sans même que je ne m’en aperçoive, je lui répondais.

« Avec plaisir… Matthew » Puis, secouant ma tête, comme pour y remettre de l’ordre, j’ajoutais, incapable de me taire : « J’ignorais que vous gardiez des vêtements féminins chez vous… A moins qu’il s’agisse de ceux laissés à l’abandon par vos précédentes conquêtes ? » Moi, taquine ? Pas du tout, je penchais ma tête sur le côté, l’observant à la dérobée, nullement gênée à présent, tandis qu’il me répondait. La serveuse qui avait renversé sa commande revint vers nous et je lui payais mon café latte, suivie par Matthew, qui fit de même. Je me levais alors, récupérant mon sac et ne répondant pas à l’invitation de Matthew qui m’offrit son bras, je me dirigeais seule vers la sortie, le jeune homme sur mes talons. C’était étrange, cette boule au ventre qui menaçait d’exploser. J’avais envie de me retourner vers lui, de tout lui avouer… Mais je ne le fis pas. Quelque chose me poussait davantage à aller chez lui que le simple fait d’être seul à seul. Je savais qu’il avait pris une photo de nous deux à l’hôpital, il y a déjà dix ans. Je me demandais s’il l’avait toujours et s’il l’avait conservée…  La vue de cette photo pourrait lui faire prendre conscience de notre passé mutuel mais…

« Vous savez », fis-je en me retournant vers lui, « on peut tout simplement aller acheter une nouvelle robe et vous pourriez me faire découvrir un endroit sympa, ici, à Orange. Je n’y suis installée que depuis un mois et j’avoue que je n’ai pas encore beaucoup exploré la ville »

Pas de précipitation, voilà exactement ce que je voulais faire. Je vis la tête que fit Matthew et, même si je savais -ou plutôt ressentais- ce qu’il pensait, que j’aurais réellement aimé aller chez lui, nous savions tout deux que ça n’aurait pas été raisonnable.


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MessageSujet: Re: Des retrouvailles... inattendues + Matthew   Des retrouvailles... inattendues + Matthew EmptyJeu 27 Juin - 10:07


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C'est marrant comme certaines choses anodines peuvent parfois marquer l'esprit d'un homme. Je me retrouvais face à cette inconnue, à la dévisager, à analyser chaque brin de cheveu qui redescendait finement sur son visage. Et puis surtout, je m'étonnais de voir à quelle vitesse et avec quelle facilité je me laissais aller à des confidences personnelles. La vérité c'est que j'ai essayé de cacher ma faille momentanée en l'orientant vers de l'humour. Elle était journaliste, quoi de plus normal que de dissimuler le malaise que je ressentais de lui avoir ainsi livrer des détails personnels de mes réflexions internes en... le faisant passer pour une interview dissimulée. Bizarrement, elle semblait l'avoir pris au mot. Je me sentis flatté qu'elle puisse penser que mes dires pourraient se retrouver dans un journal. A vrai dire, ils l'avaient été autrefois. Et encore aujourd'hui, par moments, je recevais des journalistes, des étudiants qui faisaient des recherches sur les actes terroristes ou des psychologues qui souhaitaient observer les suites de traumatismes si profonds... rien qui ne m'ébranle vraiment. Je répondais à tout ça de manière machinale, automatique, sans vraiment sortir de ma carapace. C'est sûrement une des raisons qui fait que depuis un bon bout de temps je n'ai plus reçu de demandes de la part des psys. Ils doivent être lassé de se retrouver face à un pareil mur. En réalisant tout ça, je me demande si Christiana n'est pas une journaliste en embuscade. Elle est superbe et pourrait me faire perdre la tête, jusqu'à en perdre mon propre flair. Quelque chose sonne faux dans cette rencontre. Depuis mon prénom qu'elle connaît à cause d'un autre médecin jusqu'à sa justification sur le fait qu'elle ne divulguera pas ces infos parce que nous ne sommes pas dans un cadre professionnel. Voilà ce qui m'animait comme pensée quand finalement, oubliant ma propre paranoïa, je l'invite à se changer. Comme si c'était mon devoir de m'inquiéter de sa bienséance. Parfois j'hallucine en m'écoutant parler. Ceci dit, cela ne semble pas l'offusquer ou la déranger. Serait-ce un sourire que je décèle sur son visage. Pire... Je l'invite à venir chez moi? Mais qu'est-ce qui me prend?!!!!  


Avec plaisir… Matthew  J’ignorais que vous gardiez des vêtements féminins chez vous… A moins qu’il s’agisse de ceux laissés à l’abandon par vos précédentes conquêtes ?

Voilà, voilà pourquoi il ne faut jamais jouer avec les femmes. Encore moins avec les intellectuelles. Je suis supposé répondre quoi maintenant? Que j'ai une dizaine de conquêtes qui sont reparties avec une de mes chemises et sans la petite robe qu'elles portaient la veille? Ca ne serait pas sérieux... Ca serait vrai, certes. Mais dire pareille chose à une femme qui vous fait tourner la tête, ce serait de la pure folie. Je la regarde calmement et j'invente une petite histoire, enfin à moitié, tout en construisant ma phrase. Le résultat est parfait, je suis un très bon menteur parfois:

-Mmmh, oui Mademoiselle, j'ai de quoi vous permettre de vous changer chez moi. Ma cousine qui vient parfois chez moi lorsque son mari et elle sont disputés a dû laisser une garde-robe à moitié pleine de vêtements chez moi.

Oui je mens. Mais je le lui avoue avec un clin d'oeil. Et puis je ne mens qu'à moitié, Ellie vient en effet à la maison parfois pour ces raisons-là. Sauf que ça arrive une fois tous les trois ans, qu'elle n'a jamais laissé qu'une écharpe qu'elle avait oublié seulement, et que depuis que j'ai emménagé à Orange, je ne l'ai jamais vue. Ce n'est qu'après avoir répondu aux accusations faites et m'être défendu faiblement sans vraiment tenter d'être trop crédible que je réalise que la dame qui se lève devant moi à accepté mon invitation. C'était tout à fait improbable. Je me retiens de sourire comme un gamin que je suis. Je tente de lui offrir mon bras mais la lady l'évite, elle sait se débrouiller toute seule. Je remarque la robe qui commence à sécher et je me dis que je suis bienheureux qu'il ait s'agi de café dans ces tasses, sinon mon aide n'aurait plus été utile. Mais aussitôt pensé, aussitôt elle me fit savoir que nous pourrions aller en ville chercher une robe et profiter de l'occasion pour que je lui montre quelques endroits. Déçu et désarçonné je feins l'indifférence et lui ouvre la porte du petit café. Ensuite je lui indique une petite rue piétonne où les magasins s'entassent. Alors qu'on s'aventurait dans l'allée, je la retiens à un moment et l'entraîne dans une ruelle étroite et connue de fort peu de personnes, ruelle découverte il y a une quinzaine de jours. Elle débouche sur un minuscule quartier de boutiques anciennes. Des vêtements à vous couper le souffle mais légèrement démodé. Cependant tellement démodés qu'ils sont d'un chic extravagant et élégant. Elle ne peut prévoir cela et j'imagine sa tête tandis qu'on s'engouffre dans la ruelle obscure sans un mot.



 
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