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 (hot) « CAIN » we are timeless

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MessageSujet: (hot) « CAIN » we are timeless   (hot) « CAIN » we are timeless EmptyDim 14 Juil - 20:37


eilynn & cain

though we're unarmed, we fumble through the trenches.

Son souffle se fit plus court, les battements de son coeur s'accéléraient tandis que les images dévastaient son cerveau fatigué. Des sourires, des sanglots, des rires, des larmes, une extinction soudaine. Et une voix qui l'appelait au loin, un prénom murmuré, lâché dans ces limbes qu'elle explorait sans relâche. Ses paupières lourdes finirent par s'ouvrir sur un monde qu'elle ne voulait rejoindre, du moins de suite. Elle voulait restée baignée dans ces souvenirs, aussi meurtris soient-ils. Ses vermeilles se levèrent vers un visage pâle qui l'observait d'un regard noirci d'une soeur qui semblait inquiète de son état, de sa déchéance. Elle était revenue à ses vieux démons, ceux d'une adolescence tourmentée où la rébellion transparaissait dans son être. Elle observa l'aînée de ses immenses yeux de chats où le vert se mêlait légèrement au doré. « Qu'est ce que tu fous là Erin ? » marmonna t-elle en s'étirant, se mettant en position assise dans un canapé dont elle ne se souvenait avoir trouvé le sommeil. Ses mains glissèrent sur son visage tandis que la femme aux cheveux sombres laissa tomber son sac à main dans le fauteuil à côté de celui-ci. Elle était tout le contraire de sa cadette, physiquement et de façon caractérielle. Deux contraires qui s'opposaient et qui pourtant s'entendaient à merveille, sans qu'aucune disputes sévères n'aient entachée une relation de vingt-huit ans. Du moins avant. « Il faut que tu te reprennes Eilynn. Tes conneries doivent cesser maintenant. » Un sourire, presque ironique sur des lèvres grenâtes. Elle jaugea sa soeur de ses vermeilles foudroyantes avant de se relever de façon féline, lui tournant résolument le dos. « Mes conneries ? Pourtant il me semble que je n'ai pas mal réussie ma vie jusqu'à présent. » contredit-elle, se penchant pour ramasser les vestiges d'une bouteille de vin à moitié entamée la veille. Les souvenirs d'un navet devant lequel elle s'était endormie après avoir avoir noyée une solitude dans ce liquide sanguin qu'elle avait ingurgitée avant de se lover dans les bras de Morphée pour un sommeil sans rêve. Le regard inquisiteur de l'aînée était sans appel face à son attitude si détachée et son ton insolent qu'elle qu'habituellement elle ne cessait d'utiliser envers les membres de sa famille, exceptée cette femme qui avait souvent représentée une seconde mère quand la première n'était présente pour la cadette. « Peut-être as-tu réussie dans ta vie professionnelle...Bien que je n'ai jamais bien compris ce qui t'intéressais dans le fait d'être propriétaire d'un magasin qui vend des disques que plus personne n'écoute. » Un léger rire s'échappa des lèvres de la blonde alors qu'elle penchait sa tête sur le côté dévisageant sa soeur avec un amusement certain. « C'est tellement excitant d'être enfermée dans un bureau toute la journée à répondre au téléphone pour parler de cosmétiques. Non vraiment, je t'envie. » ironisa t'-elle avant de se diriger vers la cuisine, déposant la bouteille sur le comptoir, coulant un regard à son aînée qui glissa une main dans ses cheveux sombres. « Tu dois te trouver un homme Lynn. Coucher à gauche et à droite ce n'est pas...Très bien vu, tu vois ce que je veux dire ? »  Évidemment. Et cette phrase la fit éclater de rire. « Franchement Erin, cesse d'être vieux jeu, tu devrais vraiment essayer de te décoincer tu sais ? » Elle ne prenait au sérieux les inquiétudes de l'aînée, simplement parce qu'elle aimait ce train de vie qu'elle s'était imposée depuis maintenant quelques années. Libertine ne se souciant des conséquences que ses actes pouvaient engendrées sur sa vie future. Contrairement aux autres, elle ne se voyait mariée, affublée d'un tailleur grotesque et enceinte. Une vie qui l'ennuyait déjà rien que d'y songer. La voix de sa soeur la ramena à une réalité qu'elle avait longtemps rejetée tandis qu'elle vint à dévirer sur un sujet qui était particulièrement épineux. « Regarde même notre cousin que l'on pensait coureur de jupon à fini par se fiancer...Pourquoi ne tenterais-tu pas l'aventure également ? » Ses doigts se crispèrent alors qu'elle inspirait profondément, vive douleur qui vint la foudroyer en ces simples mots. Un engagement, une éternité, un mariage qu'elle ne voulait célébrer. Son regard devint plus sombre tandis qu'elle essayait de contenir ses émotions. Les années avaient passées, se ressemblant les unes et les autres, mais elle n'avait jamais réussie à oublier l'homme qui lui avait crucifié le coeur et dont le pendentif accroché à son cou lui rappelait sans cesse cette douloureuse séparation. « Tu sais Erin. » commença t'-elle d'une voix calme, contenant non sans mal cette rage qui ne cessait de l'envahir à l'évocation d'un cousin qui s'était jouée d'elle. « J'en ai rien à foutre que les gens pensent que je suis vulgaire ou même limite prostituée. J'aime coucher à gauche et à droite, j'aime mon magasin, j'aime ma vie, point barre. Je n'ai pas envie de finir comme toi, à jouer les femmes d'affaires sérieuse qui n'arrive pas à grimper aux rideaux avec son mari. » La soeur parut choquée de cette agressivité soudaine que la cadette regretta quelques secondes plus tard, mais aucune excuses ne vint passer ses lèvres. Sans un mot, l'aînée sortit, la laissant seule dans ses pensées les plus sombres.

Sa soeur lui avait rappelée avec douleur des événements passées sur lesquels elle avait tentée en vain de ne plus revenir. Mais l'amour insulté ne s'oubliait réellement jamais dans la mémoire humaine. Un départ sans explications du jour au lendemain, une indifférence qui l'avait tuée sur le moment avant qu'elle ne se mette à le haïr, à le maudire. Elle était soulagée qu'il soit loin à présent, à vivre une autre histoire avec une femme qui saurait sans doute le rendre heureux...La nausée la prit violemment rien qu'à l'idée qu'il puisse même effleurer les courbes d'une rivale. « Un autre verre. » claqua t'-elle au barman qui l'observa pendant un court instant avant de préparer un autre cocktail pour cette blonde incendiaire qui restait de marbre devant un quelconque numéro de séduction. Elle était vêtue d'une robe en bustier de couleur bleu nuit, ses longs cheveux blonds bouclés tombant en cascade sur ses épaules. Elle était maquillée de manière simple, ses yeux en amandes soulignés, ses lèvres peignées de gloss. Et il y avait cette croix dorée qui épousait sa clavicule, brillant légèrement sous les lumières artificielles du bar. Un raclement du tabouret à ses côtés, un regard jeté envers un homme habillé de façon élégante qui laissa glisser son regard pervenche sur son dos mis à nu ainsi que sa chute de reins. « Je peux vous offrir un verre ? » demanda t'-il tout en ne cessant de la dévorer du regard. Un lent sourire se dessina sur ses lèvres pulpeuses. « Je ne dis pas non... » souffla t'-elle, charmeuse, aguicheuse, jouant la carte de la séduction, une habitude qu'elle avait prise. Elle pourrait aisément oublier le pourquoi de sa venue dans ce bar en finissant la nuit dans les bras d'un parfait inconnu. Peut-être que sa soirée ne se finirait sur une note sinistre. Alors qu'elle s'apprêtait à prendre la parole, son regard croisa ce qu'il n'espérait plus voir. Son coeur s'emballa avec une violence inouïe, partagé entre l'illusion et le réel...Car cela ne pouvait-être lui. Il ne pouvait être revenu. Pas ce soir. Pas maintenant. Jamais. Un juron la ramena à la réalité et elle constata qu'elle avait renversée une partie de son verre sur le pantalon de l'homme, trop captivée par cette entrée soudaine. Elle s'excusa moyennement, reposant le verre sur le bar tandis que l'inconnu glissa son regard sur sa poitrine mise en valeur. Mais le charme avait disparue, connexion éphémère face à l'ouragan qui venait d'entrer et qui...s'approchait. Elle se tendit imperceptiblement et fit mine de ne l'avoir remarqué, levant simplement les yeux lorsque l'homme le reconnu comme étant ce célèbre photographe tout terrain. Ses émeraudes vinrent croiser les obsidiennes bleutées. Il n'avait changé, excepté la barbe plus éparse et une cicatrice sur sa joue qu'il n'abordait la dernière fois qu'elle l'avait vue. « Quel plaisir de te voir cousin. » lança t'-elle d'un ton glacial, buvant une gorgée de son cocktail, avalant difficilement sa haine, alors que l'homme le félicitait de son travail remarquable avant de s'excuser pour aller essuyer la tâche d'alcool sur son pantalon. Cela ne l'arrangeait de se retrouver seule avec lui. Elle défroissa le bas de sa robe avant de lui couler un regard indifférent. « J'ai appris pour tes fiançailles, je suppose que les félicitations sont de rigueurs. » ironisa t'-elle, levant son verre, un toast qui n'était gaieté de coeur. « Tu m'excuseras d'avance, je n'assisterais pas à ton mariage, je n'ai jamais aimé les histoires à l'eau de rose. A moins que tu ne l'abandonnes du jour au lendemain sans donner d'explication, tu as l'air d'exceller dans ce domaine. » La rancoeur ressortait, ainsi que cette vive animosité qu'elle n'avait jamais su faire disparaître.


Dernière édition par Eilynn Cartwight le Mer 4 Sep - 6:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (hot) « CAIN » we are timeless   (hot) « CAIN » we are timeless EmptyMar 16 Juil - 19:44




Et les sentiments ont évolué, se parant de haine pour ne fragiliser, avant qu'un regard ne vienne tout remettre en cause et ne vienne m'assassiner. Mais alors que la rage se déploie … n'y a t-il pas autre chose qui se développe dans un cœur battant et à l'agonie ?



Il trempait dans l'eau, ce morceau de papier brillant sur lequel se dessinait un visage pris au hasard, dans une foule à laquelle je m'étais mêlé quelques heures plus tôt. Mes prunelles luisaient d'une rage encore contenue, tandis que je crispai les mains sur le bac humide dans lequel je trempai des pellicules qui prenaient vie. L'information donnée par mes parents, tel un gage de retour, un cadeau de bienvenu, me faisait amèrement regretté d'avoir de nouveau foulé une ville que je haïssais. Elle était la seule raison de ce mépris soudain, cette femme que je n'étais jamais parvenu à chasser de ma mémoire, cette beauté fragile dont je m'étais entiché avant de me briser sévèrement la nuque sur le sol glacé d'un hôpital abandonné. Je respirai profondément, en plongeant la tête dans mes bras, délaissant mon œuvre pour mes pensées chaotiques. Cela avait été une erreur monumentale de faire plaisir à Jaycee et de lui donner l'occasion de me traîner dans une famille que je ne voulais revoir. Elle n'avait pas changé, se jouant des sentiments masculins pour des sentiments qui n'avaient pas lieu d'être, qu'il s'agisse de prétention, d'orgueil ou de remord. Mes dents vinrent caresser mes lèvres, avant que je ne recule trop soudainement. Un carton dégringola et de nombreuses pellicules vinrent choir dans l'obscurité. Intrigué, je me penchai, à la simple lueur rouge qui se déployait dans la pièce, avant d'en saisir une au hasard. Et, dans un élan de curiosité, je commençai à les développer, ma concentration de nouveau vive et mes pensées concentrées en un point unique. Lentement, l'encre s'étala, traçant, esquissant un visage qui me paraissait familier. Puis, mes traits se tendirent brusquement tandis que son sourire prenait vivre, sur un de ces multiples clichés que j'avais pris d'elle dans une jeunesse naïve et affligeante. Et je me vis le froisser, le jeter dans cette corbeille qui débordait. Pourtant, je me contentais de l'effleurer puis de la pendre, en un souvenir éteint et noirâtre d'une histoire consumée. J'inspirai profondément, les yeux dans le vague, atteint d'une douleur que je pensais éteinte et révolue. Pourquoi me touchait-elle autant, cette âme que j'avais quitté dans un passé lointain ? « Cain ? » Une voix qui me parvint, qui me poussa à relever la tête, tandis que mes prunelles myosotis se posaient sur une porte que je ne voulais ouvrir. Et pourtant, je m'en approchais, avant d'en tourner les talons et de rejoindre Jaycee dans le couloir. Ses bras s'étaient croisés sous sa poitrine, tandis qu'elle me dévisageait, sombre. « Tes parents m'ont appelé catastrophé. Tu leur as claqué la porte au nez ? » Je soupirai lentement avant de lui couler un regard noir qui la fit frémir. Elle avait, parfois, ce genre de comportement qui m'horripilait, cette manière de me surveiller, possessive et jalouse. « Je .. je m'inquiétai seulement … Cain .. pourquoi n'es tu pas rentré de suite ? Où étais-tu ? » demanda t-elle d'une petite voix. Mais ce n'était le moment, celui de jouer sur une rage qui couvait dans mes poumons, qu'une flamme suffirait à aller, à embraser. Alors, je me tournai vers elle, le visage crispé par la fureur. « J'ai accepté ton mariage de pacotille, j'ai accepté de revenir dans ce patelins de merde, j'ai accepté beaucoup de choses pour nous mais ce que je fais ne regarde que moi ! » Je n’appartenais à personne, du moins, tentai-je de m'en persuader, tandis qu'elle relevait fièrement le menton. « Dis de suite que tu ne veux pas m'épouser ! Comment oses tu me ... » Un sourire ironique glissa sur mes lèvres. « Tu tiens vraiment à ce que ... » « Cain ! » me supplia t-elle avant de se rapprocher, enroulant ses doigts autour de mes poignets. « Arrête .. je suis désolé … mon amour, pardonne moi. » Sa bouche se glissa sur ma joue, ses mains dans mes cheveux, tandis que je fixai un point sur l'horizon, happé par une vérité atroce. Je ne songeai qu'à elle, et non pas à cette brune à laquelle je comptai lié ma vie et mon destin. Et j'avais besoin de l'avoir … une envie à laquelle je n'allais jamais céder, une faiblesse que je ne me permettrais.

La soirée s'étirait tandis que la nuit tombait, parant le ciel d'une nuée d'étoiles ternies. J'avais quitté Jaycee sans état d'âme, peu désireux de l'entendre parler mariage toute la soirée. J'avais besoin de ma solitude, d'un bol d'air frais soudain. Entrevoir les bâtiments d'une ville que j'avais tant arpenté jeune me paraissait étrange, et je me sentis aussitôt mal à l'aise. Glissant les mains dans ma veste de cuir, je ralentis le pas, me dirigeant vers un bar que je connaissais pour y avoir été traîné jeune. Ma paume rejoignit la porte tandis que je pénétrais le bâtiment, cette fournaise soudaine, cette chaleur qui attaqua mon visage, contrastant avec l'air frais de l'extérieur. Il n'avait pas beaucoup changé en ces quelques années, lieu où je n'avais remis les pieds depuis mon coma. La porte se referma dans mon dos, tandis que je slalomais entre les tables pour rejoindre le bar, avide de tenir dans ma paume un verre d'alcool, si possible fort. C'est alors que je l'entrevis, cette crinière blonde et dorée, cette chevelure qui avait hanté mes fantasmes durant de nombreuses nuits. Mais ce ne pouvait être elle, ainsi moulée dans sa robe, en face d'un homme qui semblait prêt à baver sur ses genoux. Et pourtant, elle se retourna vers moi, et je rencontrai ce regard émeraude qui avait le pouvoir de me faire chavirer. Les battements de mon cœur s'accélérait tandis qu'une vague de chaleur me prenait d’assaut, m'étouffant d'une étreinte brûlante. Des griffes de l'humiliation et de l'affliction se plantèrent dans ma chaire, alors que je m'assombrissais, me renfermant, le visage de glace face à une femme que je ne voulais voir. Et pourtant, tourner les talons seraient avoués que j'étais encore touché par ses manipulations acerbes. Aussi, je continuai, rejoignant le bar en l'ignorant superbement, avant que l'homme qui l'accompagnait ne vienne à moi pour me parler de mon travail. Mais la voix chaude et aiguisée d'Eilynn me parvint, et je me crispai davantage, le regard noirâtre. Cependant, par orgueil, je me tournai vers elle, avant de lâcher d'une voix glaciale. « Ce n'est pas mon cas. » Quitte à me trahir, j'étais incapable de jouer les hypocrites avec une femme qui s'était décemment payer ma tête pour apaiser sa conscience. Puis, sur un dernier regard meurtrier, je revins sur l'homme qui me félicitait pour mes clichés qu'il admirait. Je le remerciai d'un sourire, serrant sa main tendue avant qu'il ne s'excuse et ne s'éloigne. Aussi, je fis signe au barman, mais la jeune femme n'était décidée à me laisser en paix, me crachant mon passé et mes tourments à la gueule, tandis que je luttai contre cette part de moi même, celle qui n'avait jamais cessé de l'aimer. « Je me passerais volontiers des tiennes, petite cousine. » répliquai-je acide alors que je ne pouvais m'empêcher de noter l'ironie de notre situation. Le barman posa mon verre sur le bois et j'y enroulai les doigts, prêt à lui fausser compagnie lorsqu'elle me retint. Je me tournai vers elle, atterré, stupéfait qu'elle puisse avoir le culot de me reprocher mon départ, ou même celui de dénigrer une histoire qu'elle ne connaissait. Et la colère, tapie dans mon être, rejaillit, tandis que dans un geste parfaitement impulsif, je relevai le verre avant de le verser sur sa tête. Le liquide chuta, dégoulinant sur ses mèches blondes puis sur son visage. « A présent, tu pus l'alcool comme l'hypocrisie. » sifflai-je, blême de fureur. « Tu penses que je ne suis pas au courant Eilynn ? » ajoutai-je en faisant référence à une histoire trahie par sa sœur. « Décidément je me demande comment j'ai pu éprouver des sentiments pour toi. Tu n'as jamais été qu'une petite garce superficielle et égoïste ! » crachai-je avant de reposer brutalement mon verre, l’explosant au passage. Des morceaux de verres se fichèrent dans ma main, mais la douleur ressentie était moindre par rapport à celle qui broyait mon muscle. Mes prunelles s'étaient d'autant plus durcis que son regard était également accusateur. Alors je me penchai, pressé par une envie aussi soudaine qu'incontrôlée, puis effleurais sa bouche avant de mordre violemment sa lèvre. « Pour service rendu .. quel sacrifice impressionnant ce fut être de jouer à ce point la comédie. » lâchai-je méprisant.  Je glissai la main dans ma poche, attrapant un billet que je posai abruptement sur le bar, avant de lui tourner ostensiblement le dos et de m'éloigner, éprouvant la vive envie de m'éloigner avant de sentir ma rage imploser.  
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MessageSujet: Re: (hot) « CAIN » we are timeless   (hot) « CAIN » we are timeless EmptyJeu 18 Juil - 10:04


eilynn & cain

take your time, hurry up, choice is yours, don't be late.

Et cette froideur...Glace qui coulait dans des prunelles d'un bleu électrisant. Elle s'était attendue à une réaction plus...acerbe, moqueuse, sur un amour qu'elle lui avait porté et qui n'était nullement réciproque. Au lieu de ça, il affichait un air sombre où la haine tâchait ce regard qu'elle se souvint avoir longtemps miré lorsqu'il ne faisait spécialement attention à elle. Curiosité titillée, mais la rancœur était toujours présente face à cet être qui l'avait laissée au bord de la route sans se soucier de ce qu'elle pourrait devenir par la suite. Elle avait été crédule de penser qu'il puisse l'aimer, comme elle l'avait aimé après un passé aussi tumultueux et haineux qu'était le leur. Son pantin partit, elle lui avait déversé en quelques mots une jalousie calfeutrée, une haine et une rancœur méritée ainsi que cette tristesse qui ne parait ses prunelles, tristesse cachée à son insu derrière un masque de marbre qu'elle portait face à lui. Mais en vérité, le revoir la bouleversait, alors qu'elle pensait qu'après cinq années, il ne reviendrait, porté par des occupations et une nouvelle vie dont elle n'arrivait à se réjouir. La haine amenait la douleur et la douleur amenait l'amour. Un cercle vicieux dans lequel elle était plongée depuis ce départ précipité dont elle n'avait compris la raison. Elle avait beau fouiller dans sa mémoire, analyser chaque instant passer ensemble, elle n'avait su ce qui l'avait poussé à la quitter, sans lui laisser aucun mot pour expliquer son geste. Et cette idée, celle d'une manipulation, d'une vengeance pour la punir de ces années de haine, d'un accident dont elle était en partie responsable. Elle n'avait jamais su se pardonner de ce qui lui était arrivé, même après cinq ans, les souvenirs de cette silhouette endormie posée dans un lit d'hôpital sans qu'aucun verdict de survie ne puisse être établi, la hantait encore. Les émeraudes vinrent voler dans les vagues de cet océan noirci tandis qu'il rechignait ses félicitations qui n'étaient guère sincères et elle espérait sincèrement ne jamais être amenée à croiser sa prétendue fiancée, celle qui avait su attraper son cœur plus rapidement qu'une blonde qui le pensait acquis depuis bien longtemps. La colère se décupla en elle, rivale qui n'avait de nom, ni de visage, mais qu'elle ne portait dans son cœur pour lui avoir volé celui qu'elle n'arrivait à oublier malgré la peine qu'il lui avait infligé par un départ qui n'avait de sens. Et puis, les paroles furent plus dures, revenant sur cet abandon dépeint d'écarlate où elle espérait des excuses ou même une explication valable pour qu'elle puisse...Avant qu'elle ne puisse esquisser un pas, elle sentit un liquide collant couler dans ses cheveux ainsi que sur son visage, gouttes alcoolisées allant teindre sa robe de tâches sombres, la rendant inutilisable. Un léger hoquet d'effroi s'échappa de sa gorge tandis qu'elle l'observait d'un air médusé face à ce qu'il venait de faire. « Non mais tu es un grand malade ! » s'écria t'-elle, ramenant sa chevelure dorée en arrière dont les mèches collaient à ses doigts. Certaines personnes s'étaient retournées, constatant avec amusement l'état déplorable dans lequel il l'avait sciemment plongée. Elle lui lança un regard meurtrier face à cette humiliation publique qu'il venait de lui imposer. Au courant...Au courant d'une histoire qu'elle n'arrivait à cerner. La colère quitta pendant quelques secondes son visage poupin, remplacé par le doute, l'incompréhension. « Mais de quoi tu parles ? » demanda t'-elle d'un ton incrédule alors qu'elle évitait soigneusement de poser ses mains sur sa robe qui finirait à coup sûr dans les ordures. Une phrase, un claquement, un verre réduit en morceaux, air effaré devant cette rage animale qui le possédait et dont elle ne connaissait l'origine. Mais de quoi l'accusait-elle alors que c'était tout bonnement lui qui avait tiré un trait sur une possible relation qui s'était éclatée en morceaux tel ce verre qu'il venait de briser sur le comptoir. L'inquiétude vint parer sur ses prunelles pendant quelques secondes, face aux morceaux de verres écroués dans son épiderme, mais elle ne voulait se laisser faire face à des accusations qui n'étaient justifiées, qui la transperçait plus qu'elle ne le laissait paraître. « Tu... » commença t'-elle avant d'être interrompue par un mouvement, une caresse, une soie qu'elle n'avait goûtée que deux fois dans son existence. Le jade s'agrandit face à cette soudaine douceur éphémère qui vint à la troubler pendant quelques secondes, avant qu'elle ne sente le nacre trancher sa lèvre inférieure, un gémissement de douleur venant s'échapper de cette gorge enflammée alors qu'un goût métallique vint glisser sur sa langue. Son index vint glisser sur sa lèvre et elle constata une tâche écarlate qui brillait sur son épiderme, venant d'une lèvre fendue par ses soins. Après une ultime remarque acerbe sur une comédie qu'elle ne comprenait, il se détourna d'elle, la laissant sans voix, l'alcool devenu son parfum, une fine ligne sanguine s'écoulant d'une lèvre meurtrie, blessée par ses soins. Soirée gâchée, désir et plaisir envolés, surtout qu'elle ne comprenait cette rancœur à son égard alors que c'était lui qui l'avait plongée dans cette eau noirâtre de laquelle elle n'arrivait se dépêtrer. N'était-ce pas lui qui était parti sans rien dire ? N'était-ce pas lui qui lui avait fait croire à des sentiments dangereux et interdits ? A nouveau, la colère s'empara de son être alors que la silhouette s'éloignait d'elle. Ni une, ni deux, elle se dirigea vers lui, ses talons claquant contre le sol, bousculant quelques habitués au passage avant de le contourner et de se planter devant lui, lui barrant la route, ainsi que toute possibilité de fuir cette confrontation. « Je peux savoir de quoi tu m'accuses au juste ? » lança t'-elle avec hargne, vermeilles lançant des éclairs à son égard. « Tu n'es vraiment qu'un enfoiré de m'accuser alors que tout ça est entièrement de ta faute ! » s'écria t'-elle, quelques têtes se tournant vers eux, se délectant de ce spectacle qui ressemblait plus à une crise de couple qu'une joute entre cousin et cousine. « Finalement, tu n'as pas changé, tu es toujours le type arrogant et égocentrique que tu étais avant ton... » Mais ce mot mourut sur sa langue, accident dont elle était responsable, qu'elle ne pouvait lui incomber. La culpabilité se dessina sur ses traits, accident dont elle ne s'était jamais pardonnée l'implication.
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MessageSujet: Re: (hot) « CAIN » we are timeless   (hot) « CAIN » we are timeless EmptyMar 13 Aoû - 17:05




Et les sentiments ont évolué, se parant de haine pour ne fragiliser, avant qu'un regard ne vienne tout remettre en cause et ne vienne m'assassiner. Mais alors que la rage se déploie … n'y a t-il pas autre chose qui se développe dans un cœur battant et à l'agonie ?



Je souffrais de la revoir, cœur détruit par les griffes d'une humiliation profonde et d'un cœur brisé. Car il l'avait été, martelé par l'outil de la honte et de l'hypocrisie. Je n'avais aucune envie de l'avoir sous les yeux, elle et sa trahison, elle et sa lâcheté, elle et sa pitié. Quand à ses remarques acerbes, elles m'auraient probablement fait éclater de rire en d'autre circonstances. Mais il n'y avait que l'acidité et l’amertume qui marquait mes traits sombres. Elle avait toujours eu le don de m'énerver, et ne l'avait perdu puisque la rage transcenda bientôt mes prunelles au point que j'en perdit le contrôle de mes actes. Et l'alcool ruissela dans sa chevelure, dans ses mèches couleur blé. Et elle s'exclama, accusant une maladie, une folie, qui me possédait réellement alors que mes pupilles noircies par la rage se détachait de son visage. Je n'avais jamais haït autant que je la haïssais en cet instant, pauvre petite poupée qui se muait en victime quand elle n'avait hésité à me piétiner et me fouler du pied. Et je ne répondis à sa phrase, sa demande quand à un comportement qu'elle ne pouvait ignorer. Je lui avais laissé cette photo, ce mot, qui dénonçait un pathétique rapprochement dans un intérêt qui n'était que le sien. En vérité, je ne m'étais jamais relevé d'avoir pu la croire, d'avoir pu lui courir après pour être ainsi humilié. Mes sentiments se débattaient, me déchiraient, esprit embrumé et violemment atteint. J'avais fuit mais n'avais jamais cessé de lui en vouloir pour cette délicieuse comédie que je dessinais d'un baiser. Alors je me détournais d'elle, sans me préoccuper des regards qui se posaient sur nous, de cet intérêt qui sied à l'être humain intéressé. Je tenais simplement à m'éloigner, parfaitement conscient, cependant, que vouloir la bannir de mon esprit était vain. J'avais essayé toutes ces années, sans beaucoup de succès, de l'effacer sans que son regard ne se détache de ma mémoire. Et à présent que je l'avais revu … papillonner. Volage … Ne couchait-elle pas avec tous le monde ? L'adolescente n'avait changée, ne se préoccupant que d'elle même. Et je ne parvenais toujours pas à saisir ce qu'elle avait pour me pousser à l'aimer et à la désirer. Des émotions contradictoires que j'éprouvais toujours à son encontre et dont je ne parvenais à me libérer. Je slalomais donc entre les tables, en ignorant l'appel d'un organe qui battait, autant de désir que de haine … de colère. Et mes prunelles s'étaient muées en deux amandes orageuses tandis que la porte se dessinait. Un pan de bois … Quelques secondes avant que je ne m'élance dans la rue et n'évite mon appartement, ne tenant à revoir une fiancée qui s'évertuerait, une nouvelle fois, de marquer un territoire conquis. Mais elle surgit devant moi, me forçant à stopper net, alors que mon visage s'assombrissait violemment. Elle ne manquait pas de culot, mais un tel trait allait avec sa personnalité égoïste et dépourvue d'empathie. Et la question qui franchit ses lèvres incarnates eut le don de m'énerver davantage. «  Tu te fous de ma gueule ? » grognais-je violemment devant cette innocence qu'elle ne cessait de dessiner sur mon visage. « Tu tiens vraiment à ce que je te crache à la gueule ton petit numéro ? Le mot que je t'ai laissé n'a pas suffit à allumer suffisamment ta conscience pour que tu me foutes la paix ! » Mais elle enchaîna et son accusation me heurta violemment. La colère se dissémina dans mes prunelles avant que je n'implose en un rugissement grave. « Ma faute ! Mais quelle garce peux tu être pour m'imputer cette merde que tu m'as fait vivre ! » Mes doigts vinrent à la rencontre de mes paumes, tandis que j'avais plongé dans son regard clair, dans ce vert que j'avais autrefois admiré de loin. « Mon accident. Dis le. Cet accident qui t'a poussé à jouer les petites adolescentes énamourées en ma compagnie pour me remonter le moral. » me moquais-je avec acidité et froideur. « Quelle délicate attention que de m'offrir faussement ton cœur pour m'aider à remonter la pente. Je valais mieux que ça ! » Ma voix s'était aggravée sur les dernières syllabes et mes prunelles n'étaient plus que deux obsidiennes battues par la colère … et la blessure. Une blessure à vif que je dissimulais depuis des années, que je n'avais eu le cran d'aborder avec elle à cette époque maudite où la faiblesse résonnait dans mon être. Mais ce n'était plus le cas, fragilité oubliée sur le terrain, durant ces reportages de guerre qui m'avait tenu éloigné d'une souffrance vive. « Tu savais pertinemment que j'étais amoureux de toi ! Comment as tu pu osé une demi seconde jouer ainsi simplement pour soulager ta foutue conscience de merde ! » Il n'y avait plus un bruit dans ce bar dans lequel nous avions élu domicile, plus un son. Chacun nous fixait, écoutait cette conversation qui nous réunissait et qui ne pouvait aiguillier en erreur sur une relation qui n'avait, pourtant, jamais existé autrement que dans mes fantasmes. « Tu me dégoûtes. » finis-je par lâcher froidement. « Et je me dégoûte d'avoir pu croire une demi seconde que tu étais sincère. D'ailleurs, sans ta sœur pour me faire part de ta petite comédie grotesque, comment comptais-tu me plaquer une fois que mes jambes seraient de nouveau valides ? Tu m'aurais tenu le discours de nos liens de parentés et tu aurais osé me dire la vérité sur des intentions ? » Mais en vérité … je ne voulais pas savoir. Je ne tenais pas à comprendre les limites de sa connerie ni de sa perversion. Je secouais légèrement la tête avant de la lever, effleurant le plafond de mes prunelles avant de les poser de nouveau sur son visage, avec cette haine farouche qui m'illuminait ainsi que le mépris. « Garde tes salades et ton masque innocent pour quelqu'un d'autre. Il y a longtemps que ce que tu as à dire ne m'intéresse plus. » Et je détournais les yeux, observant la porte afin de canaliser cette noirceur qu'elle avait réussit à faire naître, noirceur qui n'imbibait et me noyait. Et je l’exécrais d'avoir encore ce pouvoir sur moi, celui d'échauffer mes sens et de me rendre cinglé. Vu ce qu'elle m'avait fait … « Bien. Je pense sincèrement que nous n'avons plus rien à nous dire, alors fais moi le plaisir de dégager la route. »
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MessageSujet: Re: (hot) « CAIN » we are timeless   (hot) « CAIN » we are timeless EmptySam 17 Aoû - 11:51


eilynn & cain

maybe one day you'll understand why everything you touch surely dies.

Elle n'osait prononcer ce nom. Parler de cet accident dont elle avait la principale responsable en le poussant à bout, après une engueulade, un amour avoué, un air ébahi avant que sa silhouette ne franchisse la porte de sa chambre, la laissant là, seule, avec ses questions et ses remords. Et puis, il y avait eu cette annonce, faite par une aînée, celle d'un amour écroué dans un lit nacré. La douleur, elle la ressentait encore aujourd'hui en se rappelant qu'elle avait faillie le perdre ce jour là à cause de ses conneries. Elle plongeait son regard verdoyant dans ses prunelles enflammées alors que ses traits se tiraient, du à une colère sombre de son fait. Et les mots furent jetés, crachés avant que ses obsidiennes ne s'agrandisse devant un mot dont elle n'avait jamais eu connaissance...Un mot...Elle n'en avait vu aucun dans cette chambre qu'elle avait pénétrée, vidée de sa présence ou même une lettre envoyée pour expliquer ce départ précipité. Elle ne comprenait où il voulait en venir, tant cela était décousu et confus dans son esprit. Son assurance s'était soudainement envolée, son regard devenant plus terne, ses traits plus livides. « Je t'aimais, c'était sincère. » disait-elle dans un souffle, ne comprenant pourquoi il remettait en doute ses sentiments qu'elle avait pourtant partagée, elle s'était donnée dans une confession qui n'était tombée dans l'oreille d'un sourd. « Cain... » commençait-elle plus doucement alors que le silence se faisait autour d'eux, clients se délectant de cette scène, de cette dispute orageuse qui ressemblait à celle d'un couple qui n'avait jamais eu le temps de franchir cette étape cruciale. Et ce fût violent...Et la douleur paraît à présent ses prunelles face à un dégoût qu'elle lui inspirait. Elle n'avait compris pourquoi il parlait de sa soeur à cet instant même et d'une mascarade qu'elle lui aurait révélée...Elle était blessée. Affaiblie dans son orgueil. Elle aurait préféré ne jamais le revoir que d'entendre cette pénitence sortir d'entre ses lèvres rougeoyantes, mortelles. Elle qui était si franche, si vive sur l'instant se tût, préférant baisser la tête pour éviter de rencontrer son regard assassin. Elle était redevenue cette petite fille, cette gamine blonde et aux grands yeux verts. Il n'y avait plus rien à dire, plus rien à faire. Leur histoire avait été noyée avant de pouvoir débuter. « Il n'y a effectivement plus rien à dire. » Elle avait relevé la tête, essayant de lui tenir tête même si ses mains tremblaient, ongles qu'elle du enfoncer dans ses paumes pour ne pas montrer la douleur lancinante qui l'habitait. « Sois heureux avec ta fiancée. » Cette phrase avait écorchée sa langue avant qu'elle ne se détourne, disparaissant dans une marée de cheveux blonds. La rue, un trottoir emprunté, des pas qui furent rapides, presque une course avant qu'elle ne se tienne contre le mur d'une habitation, chancelante. Et elle vint envahir ses prunelles éteintes, cette rosée d'hiver qui s'écoulait lentement sur ses joues.

« Erin ? » Elle cherchait la silhouette féline du regard, dans cette maison familiale, berceau de leur enfance. Elle aurait aimée revenir à cette époque, tout était beaucoup plus simple, moins noir. Elle vit l'aînée se dessiner dans l'encadrement de la porte de la cuisine, arquant un sourcil devant l'air sombre de la plus jeune. Elle était cernée, ne semblant avoir dormi depuis plusieurs nuits, amaigrie, plus pâle qu'à l'ordinaire. « Eilynn ? Ca va ? » Elle s'approchait, mirant avec inquiétude les traits de la cadette, mais cette dernière ne répondit, lui tournant le dos, faisant quelques pas avant de pousser un long soupir. « J'ai vu Cain récemment. » Elle avait tournée la tête pour pouvoir suivre les réactions d'une aînée qui ne tiquait guère, se contentant de croiser les bras sous sa poitrine. « Et comment va t-il ? Cela fait un moment que je ne l'ai plus vu. » Elle restait quelques secondes à observer la brune, silencieuse, ses dents venant frôler ce morceau de chair rosé. « Bien je suppose...Il m'a parlé de toi. » Les yeux sombres s'écarquillaient, décontenancée. « De moi ? » murmurait-elle après plusieurs secondes d'un silence pesant, plongeant ses yeux dans ceux de la plus jeune qui restait de marbre, aucune émotion ne venant teindre ses traits. « Tu lui as dis quelque chose qui l'a fait partir n'est-ce pas ? » Elle ne disait rien, baissant le regard, attitude qui parlait pour elle. Elle sentit son sang se glacer, son coeur raté un battement. « Tu lui as dis quoi au juste hein ? Merde Erin réponds moi ! » Son visage s'était levé lentement, bras qui se décroisèrent, qui tombèrent le long de son corps. « Je... » commençait-elle, prise au piège par les questions d'une blonde qui n'aurait jamais du savoir l'implication de cette soeur qu'elle aimait tant dans cette histoire, jamais. « Vous ne pouviez pas être ensemble...C'est...C'est de l'inceste Eilynn, c'était une histoire qui n'a pas de commencement ni de fin. Alors j'ai décidée...D'agir pour ne pas que tu souffres par la suite... D'une relation aussi tordue et compliquée. » Elle se tût pendant quelques secondes sans oser croiser son regard, elle qui devint encore plus livide face à cette révélation des plus terribles. « Je lui ai dis...Que tu ne l'avais aidé que par pitié...Et non par amour... » Le silence. Il fut brusque, poignant. Elle n'arrivait à croire que sa soeur l'avait trahie ainsi, avait brisée ses illusions, une histoire dont elle ne voulait voir la fin. Elle avait cette étrange impression d'être seule  au monde, de ne plus avoir d'attaches quelconque. Cain, prénom qui faisait battre son coeur mais qui restait inaccessible. Lien du sang, fiancé...Et puis sa soeur, l'aînée fidèle qui l'avait poignardée dans le dos, racontant des mensonges pour que l'homme avec lequel elle voulait être, s'envole, loin d'elle, loin de ce qu'elle était. Son regard fut meurtrier, écoeuré. Un vase attrapé, jeté contre le mur, à quelques centimètres de la silhouette d'une soeur figée par son comportement brusque. « Comment as-tu simplement osé te mêler ainsi de ma vie ? J'avais confiance en toi merde ! » Elle balbutiait mais elle n'écoutait ce qu'elle pouvait dire, servir comme explications puériles. « Je pense qu'on a plus rien à se dire Erin. » terminait-elle d'un ton hargneux avant de se diriger vers la porte d'entrée qu'elle claqua bruyamment, laissant une soeur au regard douloureux et coupable derrière elle.

Il fallait qu'elle quitte pendant quelques temps l'entourage familial, l'air de cette ville commençait à l'étouffer. Elle roulait vers cette petite maison, situé aux abords de la ville, une maison qui appartenait à des grands-parents qu'elle avait toujours appréciée pour leur calme et leur sérénité. Il fallait qu'elle oublie sa soeur et surtout Cain. Elle avait eu envie de décrocher son téléphone pour lui expliquer cette histoire invraisemblable, mais il n'était plus seul désormais. Une autre femme jouait sur ce tableau qui ne leur appartenait plus. Ses doigts vinrent trouver la croix en or qui reposait contre sa clavicule, croix que son index vint effleurer avant qu'elle ne se gare devant la petite maison, qui se trouvait au bout d'un chemin rocailleux. Elle s'extirpa de l'habitacle, remontant ses lunettes de soleil sur le sommet de son crâne, mirant pendant quelques secondes les pierres anciennes de la vieille bâtisse. Elle claquait la portière, se dirigeant vers la porte, sac de voyage dans sa main, toquant à la porte. Elle observa l'entrée autour d'elle, mirant la citée dont les immeubles se voyaient au loin. La porte s'ouvrit alors et elle posait ses yeux sur le visage d'une femme ridée dont les yeux pétillèrent en reconnaissant la jeune femme devant elle. « Eilynn ! Ma chérie, cela fait si longtemps ! » Elle prit la femme dans ses bras, celle-ci tapotant légèrement son dos avant que la vieille femme ne la relâche. « Je suis désolée de débarquer sans prévenir...Mais si ça ne vous dérange pas, j'aimerais rester quelques jours... » « Oh mais non bien sûr mon trésor, tu sais que tu es toujours la bienvenue ici ! » dit la grand-mère en pinçant sa joue avec tendresse, s’effaçant de l'entrée pour la laisser passer. Elle observa autour d'elle la décoration désuète, heureuse d'être dans ce sanctuaire où elle pourrait réfléchir plus posément sur son avenir. « C'est à croire que tout le monde est décidé à nous rendre visite aujourd'hui... » dit la vieille femme en se dirigeant vers le salon. « Tout le monde ? » questionnait-elle en la suivant. Et elle se figea douloureusement. Son grand-père était assis dans un des fauteuils, fumant sa pipe et à quelques mètres de lui, il y avait cette silhouette sombre, aux cheveux en désordre et aux yeux glacés. Son sang ne fit qu'un tour alors que le sac de voyage vint embraser le sol, gêne s'installant sur ses traits alors que le grand-père se levait, venant enlacer sa petite fille. Et elle fuyait son regard, se maudissant soudainement d'avoir eu cette idée stupide de décider de séjourner chez ses grands-parents, n'ayant pensée un seul instant qu'il pouvait également leur rendre visite et ainsi donc la croiser alors qu'elle tentait désespérément de le fuir.
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MessageSujet: Re: (hot) « CAIN » we are timeless   (hot) « CAIN » we are timeless EmptyMar 20 Aoû - 12:32



Et les sentiments ont évolué, se parant de haine pour ne fragiliser, avant qu'un regard ne vienne tout remettre en cause et ne vienne m'assassiner. Mais alors que la rage se déploie … n'y a t-il pas autre chose qui se développe dans un cœur battant et à l'agonie ?



Elle était partie, envolée, disparue. Elle s'était évaporée dans le clair obscur, dans une rue, sans un mot, sans tenter même de se défendre ou de répondre à mes interrogations. Un accord tacite pour un fait commis, une erreur, une humiliation de nouveau écarlate, poignard qui s'enfonça dans ma chaire tandis que j'en tremblais légèrement de rage. Durant quelques secondes, je ne bougeais, violemment prit à partir par des sentiments contradictoires. Une part de moi … en vérité une part de moi aurait aimé qu'elle démente, qu'elle nie, que sa sœur avait interprété de travers la situation. Je n'y avais jamais véritablement cru car le doute m'aurait pousser à la confronter plutôt qu'à fuir mais en cette seconde, j'avais espéré, pour la première fois de mon existence, m'être trompé. Mais elle n'était réellement que cette petite poupée blonde superficielle et égoïste, et non la femme que j'avais appris à aimer lors de conversations irréelles qui n'avaient été qu'une des nombreuses conséquences d'un écran interposé. Le mensonge et l'illusion. Je serrais les dents, puis mes paupières se fermèrent quelques secondes avant que je ne me contraignes à quitter ce bar. La nuit était fraîche, mais j'étais victime d'une chaleur que je souffrais difficilement. Les dés avaient été jetés, et notre relation avait définitivement prit fin ce soir … mais je ne me sentais mieux. L'humiliation était plus vive et la douleur, enfermée dans un lointain inaccessible, plus intense. Mes pas résonnèrent en écho dans la pénombre, tandis que mon esprit vagabondait. Je n'avais aucune envie de rentrer. Elle m'attendrait probablement, ne cesserait de me harceler avec un mariage dont je ne voulais pas mais dans lequel je m'étais laissé embarqué sans véritablement m'en rendre compte. Je m'immobilisais, avant d'inspirer profondément pour rejoindre un immeuble dans lequel nous venions tout juste de louer. Je n'étais pas amoureux d'elle. Elle était une collègue brillante, une bonne partenaire au lit, mais je n'avais aucune envie de me confier à elle sur un passé qui la détruirait. J'étais prisonnier d'une relation qui ne m'arrangeait, pas plus qu'elle ne m'aidait à l'oublier. Une prise de conscience qu'une simple rencontre avait réussit à faire naître, dans un bar miteux. Mes doigts glissèrent dans la poche de mon blouson, avant que je ne monte, sur un coup de tête, dans ma voiture garée le long du trottoir. Je me glissais félinement sur le siège, avant de démarrer abruptement, me dirigeant vers l'unique pôle neutre de cette ville. Les lumières et les bâtiments défilèrent, sans que mes pensées ne me poursuivent. Et la maison se dessina dans l'obscurité, maison devant laquelle je me garais avant de tout simplement descendre pour rejoindre le perron. Quelques coups frappés, puis le visage ridé d'une grand mère. Ses yeux s'illuminèrent lorsqu'ils se posèrent sur moi, tandis qu'elle s’exclamait d'une voix chevrotante. « Cain ! » Et ses bras se refermèrent, larmes qui inondèrent ses prunelles face à un enfant qu'elle n'avait revu depuis des années. De retour que depuis peu, je n'avais trouvé le temps de venir la voir et n'était mécontent de pouvoir me réfugier ici pour retrouver un calme et une sérénité que je ressentis dès que la porte se referma dans mon dos.

« Lorsque j'étais moi-même en France, pour combattre les allemands, c'était très différent ! » Un sourire éclaira nettement mon visage, tandis que je glissais ma cigarette dans ma bouche, observant un grand père étreint par ses souvenirs nostalgiques. Je m'étais endormit comme une tombe, la veille, dans une chambre qu'ils avaient toujours mis à ma disposition et dans laquelle j'avais retrouvé quelques fringues. Je m'étais même laissé aller à rechercher une croix égarée, qui me manquait, sans être parvenu à mettre la main dessus. « Dis moi, tu n'aurais pas vu ma croix en or de baptème ? » Elle arrêta de plier ses nappes brodées avant de me regarder pensivement. « Tu es allé fouiner au grenier ? A propos, j'aimerais que tu ... » Mais elle s'interrompit brusquement lorsque des coups résonnèrent. « Je reviens mon petit. » « Ah ta grand mère … elle est si heureuse d'avoir ses petits de temps en temps .. Ne te fais plus désirer Cain, elle vous attend assez souvent. » J'opinais légèrement, sans toutefois faire de promesses. Je n'étais pas certain d'être véritablement apte à m'installer définitivement dans le coin, avec cette … Mes yeux se posèrent sur le visage d'Eilynn, tandis que je blêmissais violemment à sa simple vue. Mon grand-père, ignorant nos troubles respectifs, se leva aussitôt afin de la prendre dans ses bras, déblatérant sur un bonheur double. Ce n'était pourtant le sentiment qui m'animait en cet instant, tandis que la froideur se dispersait dans mes prunelles déchirées. « Cain, tu ne viens pas lui dire bonjour ? Cela doit faire longtemps que tu ne l'as pas vu. » souleva ma grand-mère, tout en tapotant l'épaule de la jeune fille. « Une éternité » ironisai-je avant de me lever, m'approchant d'elle en ignorant les battements d'un cœur furieux. Je me penchais légèrement, effleurant sa joue de mes lèvres avant de murmurer quelques paroles de bienvenue détachées. Puis, je m'éloignais légèrement, avant que ma grand-mère ne m'apostrophe de nouveau. « Je disais donc, pour ta croix, tu devrais jeter un coup d’œil dans le vieux coffre de ma mère au grenier. D'ailleurs, si tu pouvais me rapporter les nappes qui sont posées sur le meuble, à droite lorsque tu rentres, je me suis promise de les recouvre, enfin ! » Je hochais légèrement la tête, tout en ignorant superbement une cousine à laquelle je ne jetais que des regards indifférents. En apparence. Car, intérieurement, la fureur et la passion me disputait, désir mêlé de colère en raison de souvenirs explosés. « J'y vais » fis-je simplement avant de me diriger vers les escaliers. « Attends, il y en a beaucoup trop. Eilynn ,va aider ton cousin je te prie. Il ne pourra pas tout porter tout seul. » argumenta t-elle en poussant la jeune femme dans ma direction. Mon premier réflexe fut de décliner, mais mon obscurité avait attiré l’œil avisé d'une grand mère, à laquelle je me contentais donc de sourire avant de m'éloigner dans l'escalier, sans attendre une cousine haïe … méprisée. Je poussais la porte du grenier, sans faire attention à elle, avant de me diriger vers le vieux coffre afin d'y chercher un bijou que j'avais égaré des années auparavant sans parvenir à me souvenir de la dernière fois que j'avais pu la porter. Cependant, n'étant connu pour ma patience, je finis par me retourner vers elle avant de déclamer froidement. « Tu n'as qu'à prendre les premières et descendre, je me charge du reste. » La rancune luisait dans une voix ferme et glacée, de la même manière qu'elle puisse être trahit dans chacun de mes mots. C'est alors que je l'entendis, cette porte qui se referma d'un coup sec. Je me redressais aussitôt, observant la cale près du palier. « Merde, tu n'as pas bloqué la porte ! » Et je la rejoignis, tentant de l'ouvrir avant de frapper du poing. « Et merde ! Tu es stupide ou quoi ! C'est pathologique chez toi ! »
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MessageSujet: Re: (hot) « CAIN » we are timeless   (hot) « CAIN » we are timeless EmptySam 24 Aoû - 9:30


eilynn & cain

let's let the stars watch, let them stare let the wind eavesdrop, i don't care.

Elle était pâle, si pâle, ses obsidiennes brillant d'une étrange clarté alors qu'elle observait cette silhouette qui se trouvait qu'à quelques mètres d'elle...Distance qu'elle avait essayée désespérément de fuir, de mettre entre eux alors qu'il ne cessait de revenir la hanter, tel un fantôme. Elle n'osait croiser les deux perles incendiaires, baissant légèrement la tête, fixant un point sur le sol recouvert de moquettes. Une question, sur un visage que l'homme n'aurait du croiser dans ce bar miteux où la violence de ces mots résonnaient encore dans son esprit. Mais elle le comprenait à présent, sachant que cette rancoeur était dirigée à cause d'une trahison qu'il pensait venir d'elle alors qu'elle n'avait été que le triste pantin de l'histoire. Il s'était levé, s'approchant d'elle, ses pas résonnant comme le tic-tac assourdissant d'une horloge. Son eau de Cologne vint frapper ses narines, odeur envoûtante qui ne faisait qu'augmenter son trouble, coeur battant à tout rompre dans cette cage thoracique compressée. Et ses lèvres effleurèrent sa peau, textures si douces, si soyeuses qui disparurent aussi vite qu'elles furent venues. Ses paupières papillonnèrent avant qu'il n'exprimait quelques mots d'un accueil poli, mais glacial. Et elle s'éloignait de quelques pas, ramassant un sac de voyage que son grand-père murmurait de déposer dans un coin, ce qu'elle fit avec des gestes presque mécaniques, sans poser son regard sur lui, sans oser mirer ne serait-ce quelques secondes cette ombre qui lui faisait ressentir des sensations qu'une cousine ne devait ressentir pour son cousin. Elle écoutait vaguement, grand-mère qui parlait d'une croix en or, mot qui la saisit brutalement alors que ses doigts vinrent trouver son décolleté. La croix était légèrement cachée par l'encolure de sa veste, reposant contre sa clavicule nue. Une croix qu'elle n'avait cessée de porter depuis cette nuit où leurs corps s'étaient donné dans l'interdit. Croix qui représentait leur rapprochement comme leur déchirure, déchirure qui aurait pu être aisément évitée sans l'intervention d'une aîné qui pensait avoir sauvé sa soeur d'une histoire impossible. Elle ne l'avait guère sauvée, l'ayant déchirée, détruite, blonde qui donnait son corps à différents amants pour oublier celui qui l'avait émerveillée, envoyer dans ces étoiles rougeâtres qu'étaient le plaisir. Elle aurait du l'arracher, révéler le port du pendentif, le glisser dans cette paume pour ensuite ne jamais la revoir. Un geste qu'elle ne fit, ses doigts retrouvant les poches de sa veste. Soulagement lorsqu'elle su qu'il partirait, même si ce n'était que pendant une poignée de secondes. Elle aurait le temps de s'éclipser, de remettre ce sac dans sa voiture et de rouler aussi loin que possible, vers une autre ville, un autre pays. La fuite était la seule option qui se dessinait devant les émeraudes incertaines. Son sang se glaça soudainement quant à une aide qu'elle devait lui apporter. Elle ne se sentit d'humeur à répliquer, de toute façon, sa grand-mère la poussait déjà dans la direction de son cousin, cousin qui finit par fuir sur un fin sourire pour se diriger vers le dit grenier. « Il est vraiment étrange...J'espère qu'il n'a aucun soucis en ce moment. » murmura la vieille femme derrière elle alors qu'elle la rassurait d'un sourire, glissant ses doigts sur son épaule avant de partir à la suite de l'homme aux cheveux sombres. Une porte franchie, celle d'un grenier où des bibelots , meubles et accessoires d'antan s'entassaient dans différents cartons. Elle avisait du regard un lit recouvert d'un plastique blanchâtre qui se trouvait au fond du grenier. Ses vermeilles se posèrent sur sa silhouette, penchée au dessus d'un vieux coffre pour rechercher un bijou qu'elle portait. Ses dents vinrent trouver son inférieure, lèvres qui s'entrouvrirent pour lui révéler la véritable cachette de ce trésor perdu. Mais aucun mot n'eut le temps de franchir la barrière pourpre de ses lèvres alors qu'il se tournait vers elle, le regard aussi froid que l'hiver, voix tranchante, rancunière, incendiaire. Venin qui vint s'écouler dans ses veines, noircissant l'écarlate de son flux sanguin. « Très bien. » Quelques mots échappés, envolés, alors que la tension était palpable. Elle se dirigeait vers les nappes qui se trouvaient sur un meuble alors que le bruit d'une porte qui claquait subitement vint rompre ce silence macabre. Elle se saisit, le regard posé sur une porte close. Il passait devant elle, se dirigeant vers cette dernière, tentant de l'ouvrir sans grand succès. Elle serrait des dents, insulte coulée à son encontre. « Qu'est-ce que j'en sais moi qu'il faut bloquer cette fichue porte ! » s'écriait-elle en se dirigeant vers cette dernière, restant à une distance raisonnable de son être, tapant du poing contre celle-ci. Mais le panneau de bois restait clos, les rendant prisonniers de ce lieu de poussière et désuet. La peur, l'angoisse. Elles furent soudaine, la prenant à la gorge brutalement. « C'est toi qui est stupide dans l'histoire tout est de ta faute ! » Elle ne se détournait plus, ne reculait plus, lui faisant face, obsidiennes plongées dans la sienne alors que la rage luisait dans ses prunelles veloutées, enflammées. « Tu n'aurais jamais du partir comme ça ! Tu aurais du chercher la putain de vérité au lieu de fuir comme un voleur ! » Et elle ressortait, douleur d'un départ précipité, encore plus forte depuis qu'elle savait le fin mot de l'histoire. « Je ne t'aurais jamais aidée par pitié ou par dépit, jamais tu m'entends ! Je tenais à toi ! Je t'aimais merde ! » Et elle se tût, les mots se perdant dans cette gorge resserrée par l'angoisse profonde, celle d'une phobie, claustrophobie malsaine qui venait la frapper subtilement. Les tremblements. Mains qui tremblaient avec force. « Laisse tomber. » marmonnait-elle, atterrée par ses propos, prémices d'une vérité aussi noire qu'avait été son départ. Et elle s'éloignait de lui, chancelante, veste enlevée et jetée sur une vieille chaise dévoilant un haut sombre, la phobie se lisant sur chacun de ses traits. Elle se laissait tomber sur ce lit, assise au rebord de celui-ci, serrant ses bras contre elle, se balançant d'avant en arrière pour essayer de calmer ses tremblements qui devenaient plus fort, se maudissant d'être dans cet état, surtout devant lui.  
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MessageSujet: Re: (hot) « CAIN » we are timeless   (hot) « CAIN » we are timeless EmptyJeu 29 Aoû - 14:12



Et les sentiments ont évolué, se parant de haine pour ne fragiliser, avant qu'un regard ne vienne tout remettre en cause et ne vienne m'assassiner. Mais alors que la rage se déploie … n'y a t-il pas autre chose qui se développe dans un cœur battant et à l'agonie ?



La porte s'était refermée, nous scellant dans un espace lugubre et sombre. Et en cette seconde, je me surpris à maudire ma grand-mère pour avoir forcer cette tête de linotte à me suivre. N'étais-je venu dans cette maison que dans le but de lui échapper, de ne la voir, de n'être confronté à son regard qui me rappelait l'humiliation et un cœur brisé ? Les paumes sur ce panneau de bois, je me calmais rapidement, renonçant à l'idée de l'ouvrir, parfaitement conscient que cela ne servirait à rien. Quand à la défoncer … l'escalier de l'autre côté était trop raide, et sous l'assaut et l'élan, le dévaler serait la meilleure manière de flirter avec la mort. Aussi implosais-je, colère distillée à l'intention de cette blonde qui nous avait enfermé dans une même pièce. Et plus que d'être prisonnier d'un grenier poussiéreux sans aucune autre lumière que celle offerte par le soleil, c'était l'idée de l'être en sa compagnie qui me révulsait. Car je ressentais les affres du désir et mon cœur s'était remis à battre en sa présence, comme pour me cracher à la gueule une faiblesse qui ne cessait de me faire mordre la poussière. Une colère qui était nourrie par ce mensonge qui m'avait détruit plus que je ne l'admettrais jamais, quand j'avais osé croire qu'une relation était possible entre nous, celle née d'une nuit autrefois sanglante qui m'avait condamné à passer pour un abrutis. Elle s'approcha également de cette porte sur laquelle elle frappa, ses poings embrassant ce poids sous mon regard méprisant. « Qu'est-ce que tu en sais ? Tu n'es pas chez tes grands parents ? » aboyai-je, agacé à l'idée qu'elle se dérobe une nouvelle fois à ses conneries. N'était-ce pas sa plus belle spécialité que de hurler à la face du monde qu'elle n'était qu'une victime qui n'était aucunement responsable de ses actes ? Le Caliméro, plus grand que nature, qui ne parvenait cependant plus à me faire croire à ces airs angéliques. Je ne voyais plus que celle qui s'était foutu de ma gueule, dans un hôpital, simplement pour apaiser une conscience quand à un accident dont elle n'était pas même responsable. N'étais-je pas celui qui avait prit soudainement la voiture pour m'éloigner d'elle et de ce qu'elle me faisait ressentir ? Elle se tourna si soudainement vers moi que je levais un sourcil, tandis qu'une sourde colère battait ses prunelles. Et ses mots furent comme des aiguillons qui éveillèrent ma propre rage qui ne demandait qu'à s'étendre et à m'échapper. « Ma faute ? Tu as le culot de me sortir que c'est de ma faute si tu n'es pas capable de te ... » Mais je fus coupé dans mon élan par un reproche qui ne concernait ni ce grenier, ni même cette porte qui nous avait condamné à nous entendre ou à crever. Ce fut mon départ, qui fut de nouveau soulevé, le jour où j'avais quitté l'hôpital, pressé par mon orgueil blessé. Je cherchais à répliquer, quand ses mots eurent le don de me statufier. Elle arguait, hurlait que ce que sa sœur n'avait dit n'était que mensonge et que la pitié n'avait aucun rapport avec notre relation. Elle criait un amour que je n'avais cherché à croire, duquel j'avais douté, tandis que la déclaration fut bercée d'une colère qui exclurait le mensonge chez une toute autre personne. Je pâlis légèrement, soutenant son regard, sans savoir que dire à cette jeune femme dont j'apercevais d'autre trouble. Elle s'éloigna, s'appuyant contre un vieux matelas, s'y asseyant, tout en fuyant une discussion qu'elle avait commencé. « Laisse tomber ? » sifflai-je entre mes dents, sans la quitter de mes prunelles sombres. « Que je laisse tomber quoi au juste ? Que toi et ta sœur me hurliez de faits différents ? Si tu disais la vérité, admettons le, pourquoi n'as tu pas chercher également à comprendre après avoir lu le mot que je t'avais laissé ! » Pourquoi n'avait-elle pas tenté de désamorcer la bombe que sa sœur aurait allumé si, réellement, ses émotions étaient semblables aux miennes ? Alors, je me remémorais le bar, et les reproches qu'elle m'avait asséner, celui d'un départ précipité. « Tu ne l'as pas eu n'est-ce pas ? » réalisai-je soudainement, tandis que mon esprit prenait conscience d'une vérité à laquelle je n'avais jamais songé. Je n'avais jamais pensé manquer de confiance en sa sœur, affaiblit par des sentiments desquels je m'étais aussitôt protégé. Je relevais légèrement la tête, mes prunelles s'assombrissant dangereusement, avant que son attitude ne perce la carapace que j'étais en train de bâtir. Elle se balançait, d'avant en arrière, les mains pressés contre ses bras tendus. Elle semblait en proie à une angoisse que je ne pouvais comprendre ni même déterminer. Et, pour l'avoir déjà vu enfant, je sus aussitôt que sa claustrophobie la rattrapait. J'en avais entendu parler plus d'une fois, mais n'y avais assisté que rarement. Ma colère fut enfermée, cloîtrée dans un coin de mon être, tandis que je la rejoignais, me laissant tomber sur le matelas près d'elle en glissant un bras contre ses épaules fines. Puis, je l'attirais, la serrant dans mes bras pour la calmer d'une présence, même si cette derrière n'était forcément rassurante. « Oublie où nous sommes.De toute manière, ils ne vont pas tarder à monter. » murmurai-je d'une voix grave, en tentant d'apaiser les ressentis qui la minaient. Alors, je baissais la tête vers son visage, et fut happé par la beauté de ses prunelles d'un vert que je n'avais su oublier. Mon souffle se fit plus court, tandis que je mirais chacun de ses traits … et la digue céda, probablement en raison de mots qui ne cessaient de résonner en écho dans mon esprit affaiblit. J'inclinai la tête, lentement, avant d'effleurer sa bouche tendre. Ce n'était qu'une caresse, et je ne sus si elle était égoïste ou destinée à l'arracher à ses tourments intérieurs. Cependant, elle s'embrasa brutalement, violemment, tandis que ma langue rejoignait la sienne en un ballet passionné.
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MessageSujet: Re: (hot) « CAIN » we are timeless   (hot) « CAIN » we are timeless EmptyMer 4 Sep - 6:43


eilynn & cain

will you still love me when i got nothing but my aching soul ?

Elle se maudissait, maudissait d'avoir eu cette idée stupide de passer du temps chez ses grands-parents, loin d'une réalité qui avait fini par la rattraper, lui imposant des souvenirs dont elle ne voulait se remémorer, ceux d'un départ qui l'avait changée, transformée en une jeune femme instable, détestable et volage. Hommes dont elle avait effleuré les draps avant de fuir dès que l'acte était terminé, que la jouissance venait à frapper son corps frêle. Mais ses amants n'étaient jamais extraordinaires, ils n'avaient jamais les cheveux assez sombre, les yeux bleus ou encore cette animalité qu'elle ne cessait de rechercher. C'était lui qu'elle n'avait cessée de peindre dans les bras d'autres, lui dont elle voulait retrouver le goût si mielleux de ses lèvres, friandise divine dérobée à son insu. Sa soeur, l'être qu'elle aimait peut-être le plus au monde, soeur qui l'avait trahie d'un coup de poignard dans le dos en relatant des faits inexistants à un cousin dont les sentiments étaient plus que ceux que l'on pouvait ressentir pour un membre de sa famille. Mais elle était loin de cette aînée qui aurait pu la calmer dans ce moment d'angoisse qui se reflétait dans ses prunelles émeraudes alors qu'elle se balançait d'avant en arrière, en proie à cette peur si caractéristique de cette phobie qui n'avait cessée de la poursuivre depuis qu'elle était enfant. Elle ne voulait entamer une nouvelle dispute qui se terminerait comme la précédente, sur des mots blessants, sanguinaires qui résonnaient encore dans son esprit échauffé. Un dégoût. Dégoût qu'elle lui prodiguait pour une attitude dont elle n'avait été l'actrice, faits relatés et mensongers. Elle l'avait toujours aimé, même après son départ, son absence n'ayant fait que renforcer ce sentiment qu'elle avait pourtant essayée de vainement refouler et elle voulait rester avec ses souvenirs, ceux de cette nuit où ils n'étaient que des inconnus et de cet hôpital où il l'avait embrassé avant qu'elle ne s'échappe à une étreinte qu'elle avait trouvée trop dangereuse sur le moment même. Et il y avait cette croix dont l'or mordait sa peau, croix qu'elle n'avait jamais quittée, qui était toujours restée sur elle, contre elle comme pour palier une présence oubliée, envolée. Mais il était là, à seulement quelques centimètres d'elle, revenant sur un mot dont elle n'avait jamais eu connaissance. Et elle relevait légèrement la tête, prunelles effleurant ce visage incertain qui venait de comprendre qu'elle n'avait jamais eu une quelconque note l'avertissant de son départ. « Si ça avait été le cas, je t'aurais cherché. » laissait-elle échapper dans un souffle. Elle soupirait, posant son menton sur ses bras, continuant de se balancer pour calmer ses tremblements qui empiraient. Elle appuyait un peu plus ses paumes contre ses genoux, se trouvant ridicule d'agir ainsi, comme cette enfant qu'elle était jadis. Tout était beaucoup plus simple à cette époque où elle ne l'aimait, ne faisant que le détester, cousin qu'elle trouvait trop hostile, trop confiant, trop arrogant avant qu'une nuit ne vienne chambouler cette haine, la développant en un autre sentiment plus intense, celui d'un amour que les années n'avaient effacé. Le matelas s'affaissait à ses côtés, coeur broyant sa cage thoracique par son rythme infernal et désespéré. Elle lui jetait un coup d'oeil, forme sombre qui s'était installée à ses côtés, la mirant d'un regard où cette étincelle de haine s'était muée en une autre qu'elle ne pouvait décrire. Elle se reculait légèrement, mal à l'aise, son parfum enivrant ses narines. Un bras fut passé autour de ses épaules, l'incompréhension venant se peindre sur son visage par un geste soudain qu'elle n'arrivait à comprendre. Elle essayait de se dégager, mais elle se retrouvait prisonnière de ses bras, prison dorée, souffle qui glissait sur l'or de sa chevelure. « Ca va, je vais bien. » clamait-elle, panique remplacée par une autre, rapprochement qu'elle n'avait entrevu, rapprochement qui l'effrayait beaucoup plus qu'être enfermée dans cette pièce. « Lâche-moi Cain. » murmurait-elle d'un ton qui se voulait ferme, ponctué d'une faiblesse qu'elle maudissait silencieusement tout en essayant de se débattre pour sortir de l'étreinte de ses bras qui la serrait un peu plus contre ce corps bouillant qui ranimait des flammes oubliées dans son bas-ventre. Sa gorge se nouait alors qu'elle évitait l'océan de son regard, préférant regarder fixement cette porte qui était à l'origine de tout ses tourments. Elle aurait souhaitée ne plus pouvoir respirer pour ne pas humer son parfum étourdissant, souhaitée ne pas être dotée du sens du toucher pour ressentir la chaleur de ce corps que ses doigts voulaient redécouvrir. Sa respiration se fit plus lente, trouble marquant chaque traits de son pâle visage. Une phrase murmurée qui se voulait réconfortante sur une absence qui se ferait remarquée assez rapidement. Elle soupirait profondément, osant lever ses vermeilles vers son visage ombré. Et son coeur ratait plusieurs battements lorsqu'elle croisait ses yeux d'un bleu époustouflant, ceux qu'elle regrettait de ne pouvoir mirer lors d'un coma où elle pensait l'avoir perdu pour toujours. Elle cessait de respirer, tant la tension était puissante, écrasante. Aucun mots ne vint étreindre ses lèvres alors qu'elle vit son visage se rapprocher du sien, de plus en plus près, souffle glissant sur ses lèvres avant que les siennes viennent les caresser, lentement. Une caresse qui l'électrisait, la surprenant comme la fascinant. « Cain... » soufflait-elle, prénom glissé sur sa langue qui ne souhaitait que retrouver son éternelle jumelle, jumelle qui vint soudainement l'étreindre avec brutalité alors que sa bouche enflammait la sienne dans ce tango sensuel et démesuré. Et sa langue fut prisonnière de la sienne, corps rapprochés, bras qui vinrent s'enrouler autour de cette nuque délaissée, baiser devenant plus brûlant, plus animal. Elle se mouvait légèrement pour prendre une position assise sur ses genoux, doigts glissant dans la marée sombre de sa chevelure, dents venant mordiller son inférieure alors qu'elle se collait un peu plus contre lui, avide de sentir son corps contre le sien, bassin s'entrechoquant légèrement contre le sien. Et elle glissait, cette croix qui ne l'avait jamais quittée, croix qui s'échappait de la chaleur de son haut pour se presser contre le haut sombre de cet être qu'elle n'avait jamais su oublié, ne serait-ce qu'une seule seconde.  
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MessageSujet: Re: (hot) « CAIN » we are timeless   (hot) « CAIN » we are timeless EmptyLun 9 Sep - 16:34



Et les sentiments ont évolué, se parant de haine pour ne fragiliser, avant qu'un regard ne vienne tout remettre en cause et ne vienne m'assassiner. Mais alors que la rage se déploie … n'y a t-il pas autre chose qui se développe dans un cœur battant et à l'agonie ?



Un mot … il n'avait jamais été lu, étayant la thèse d'une sœur qui avait trahit par … conscience ? Des années s'étaient écoulées depuis que j'avais oublié des liens, détruit lors d'une nuit inattendue, déchirée par un acte qui n'aurait jamais été dessiné consciemment par des cousins. Je lui avais fait l'amour avec une passion qui avait détruit tout ce qui nous avait unit auparavant. Elle ne l'était plus à mes yeux. Elle ne représentait plus que cette femme dont j'étais atrocement tombé amoureux, et qui avait obtenue, la première, le pouvoir de me broyer d'un geste. Et pour me reconstruire, ce que les années n'étaient parvenues à faire, pas plus qu'une passion derrière laquelle j'avais essayé de fuir un regard qui n'avait jamais cessé de me suivre, j'étais tenté de la croire. Tenté de croire ce qu'elle déclamait, de croire qu'elle aurait entreprit ces recherches pour me retrouver et m'annoncer que je faisais fausse route. Non elle ne l'avait eu … elle avait été frivole, voir irresponsable, mais ses prunelles en amandes trahissaient sa surprise, son incompréhension face à un fait qu'elle n'avait connu. Elle ne pouvait me mentir effrontément, pas après cette confrontation de la veille, pas après notre déchirement. Je pinçais les lèvres, prenant conscience de ma propre fierté, de cet orgueil qui m'avait poussé à fuir, à réagir tel un mâle face à une blessure que je n'avais désiré reconnaître. Je n'avais voulu l'affronter, avait préféré tourner le dos que de l'entendre me briser le coeur de sa propre bouche. Était-ce un tort de ma part, celui d'avoir manqué de courage ? Ma propre lâcheté, née d'une seconde, serait-elle la vérité origine d'un couple qui ne s'était jamais dessiné malgré nos désirs ? Je ne la lâchais du regard, la méfiance teintant mes prunelles, observant son minois pâle et d'albâtre tandis que mes mains rejoignaient les poches d'une veste sur laquelle s'était accrochée une poussière éphémère. Elle m'apparaissant, en cette seconde, comme une poupée fragile, victime d'un mal qui éteignit les doutes et la colère dans mon être tendu. Je m'approchais, la rejoignis, sans avoir conscience de geste qui me conduiraient pourtant à ma perte. Mes mains glissèrent dans son dos, amenant son minois à effleurer mon torse, heureusement protéger d'une couche de vêtement qui peina pourtant à me sauvegarder de cette intense chaleur qu'un simple effleurement pouvait faire naître. Ses mots glissèrent dans mes oreilles mais n'atteignirent mon cerveau tant j'étais préoccupé par ce que je ressentais. Je désirais la protéger mais je ne voulais flancher, ne voulais céder à ce besoin primaire de la faire mienne. Je tentais de l'oublier depuis des années maintenant et un simple regard avait fait resurgir ce que j'avais cru enfin éteint. La flamme s'était intensifiée, inondant mes prunelles et les émotions d'hier furent de nouveau celles d'aujourd'hui.Mes doigts s'enfoncèrent légèrement dans son dos, tandis que son parfum m'envahissait, s'infiltrant dans mes narines et inondant ma gorge. Elle demanda, quémanda que je la lâche, et la laisse partir mais étrangement et en cette seconde, j'en fus incapable. Je ne pus la relâcher, ni même lui accorder cet ultime vœu, noyé dans mon égoïsme et ce besoin sourd et non assumé de la presser quelques secondes avant que la réalité ne nous rejoigne et ne nous étouffe de nouveau. Puis … elle leva la tête, son menton pointant vers mon visage, vers ces prunelles qui se posèrent sur cette bouche aux replis pulpeux. Et je cédais, succombais à cette tension que je combattais depuis des années. Ma bouche retrouva la sienne, en une caresse éphémère. Je ne m'accordais qu'un bref instant nostalgique dans nos vies qui, jamais plus, ne se croiseraient. Et pourtant … le baiser devint passionné, brute, violent. Une famine qui se dessinait, qui m'envahissait. Je la désirais. Depuis toujours. Depuis cette fameuse nuit où les masques nous avaient dissimulé une connerie qui n'en était une. Et elle céda. Ses bras rejoignirent ma nuque et elle se mouva contre mon torse, tandis que mes bras la retenaient et que ma langue ne quittait la sienne, l'entraînant dans la luxure. Ses jambes se pressèrent contre mes cuisses et ses doigts rejoignirent mes mèches sombres et éparses. Ils s'y enfoncèrent, naviguèrent, s'y accrochèrent, m'arrachant un soupir de plaisir et de désir, celui même qui vint s'échouer sur une langue que je redécouvrais avec un plaisir fou. L'ivoire s'y attarda, s'enfonçant légèrement dans ce muscle humide tandis que mes doigts remontaient sous son haut pour goûter la soie de sa chaire ferme. Puis, ce furent les siennes qui s'enfoncèrent dans ma lèvre, afin d'y imprimer une empreinte qui suffit à intensifier ce désir déjà fou, brûlant et écarlate qu'elle savait faire naître dans un être amoureux. Alors, je la sentis, la morsure du métal froid sur ma peau. Je m'arrachais à sa bouche, avant de voir scintiller à son cou la croix en or, perdu des années plus tôt. Un bijou qu'elle savait m'appartenir, seule connexion qui nous avait relié. Un bijou qui avait tout déclenché. Mes doigts s'y attardèrent quelques secondes, tandis que je prenais conscience de ma propre erreur, d'un mensonge que j'avais cru, d'une vérité enfin aperçue. Et je relevais la tête, plongeant mes prunelles dans les siennes. Je m'y noyais, m'y perdais. Et me laissais aller. Mes mains lâchèrent un bijou qui caressa sa poitrine et mes mains revinrent vers des flancs que je libérais d'un haut, que je fis glisser avant de le jeter dans la pénombre. Son t-shirt subit le même geste jusqu'à ce que son buste ne soit protégé que par ce soutien gorge qui me dissimulait sa poitrine laiteuse. Ma bouche revint vers la sienne, quelques secondes avant que je ne m'en détache, que je n'égare ma langue sur son cou gracile, sur sa veine battante. Sa flagrance m'embaumait, m'hypnotisait. Sa saveur me rendait fou. D'elle. Et mes dents se plantèrent dans sa chaire, délaissant des tâches de sang sur son épiderme, tandis que mes mains glissaient dans son pantalon pour que mes paumes puissent s'imprimer dans la rondeur ferme de ses fesses pleines. Mes doigts s'y enfoncèrent, amenant son bassin à goûter ma virilité gonflée et battue par un désir puissant alors que mes lèvres ne cessaient de dessiner sur sa peau une appartenance qui nous dépassait.
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MessageSujet: Re: (hot) « CAIN » we are timeless   (hot) « CAIN » we are timeless EmptyMer 25 Sep - 22:06


eilynn & cain

i know that it's true that i'd rather be anywhere but here without you.

Elle ne cessait de l'embrasser, de posséder ses lèvres sanguines qui réclamaient ces baisers inassouvis. Ses doigts s’entremêlaient dans les mèches obscurs, s'y frayant un chemin, prenant le temps de les caresser, de les redécouvrir sous ses paumes. Il avait été une absence, un manque dans une vie devenue monotone, voguant entre l'alcool et des hommes dont les visages ne lui étaient restés. Il n'y avait que lui, il n'y avait toujours eu que lui depuis cette nuit masquée où ils s'étaient possédés où l'appel de la chaire avait été violent et intense. Il n'y avait eu que lui qui avait su faire battre son coeur de cette intense mélodie qu'on définissait comme...De l'amour. Un amour qu'elle n'avait jamais cessée de ressentir pour cette être dont elle savourait le goût de cette bouche grenadine qu'elle dévorait, langue jouant avec une jumelle qui n'était oubliée alors que ses mains descendaient, frôlant l'épiderme de cette nuque découverte. La chaleur de son corps l'enveloppait, une sensation oubliée qu'elle redécouvrait avec délice, gémissement venant s'échapper dans cette caverne rosée alors que ses dents mordaient légèrement ce muscle rose qui ne cessait de batailler avec le sien. L'envie, le désir. Ils étaient violents, bouillonnant dans son flux sanguin alors qu'elle se rapprochait de lui, poitrine calfeutrée venant s'écraser contre ce torse dissimulé, sentant ses doigts se balader sous son haut, esquissant les tracés invisibles d'une peau qui ne désirait que ressentir un peu plus ce toucher électrisant. Et son coeur s'emballait, la douleur et la peine n'étant plus présente dans cet être qui désirait se faire posséder de cette façon écarlate et passionnée. Il se détachait de ses lèvres, turquoises venant se perdre sur un bijou qui ne l'avait jamais quittée, sur cette croix qui avait été sienne, qu'il avait perdu lors de cette nuit interdite, qu'elle avait gardée précieusement, croix qui n'avait jamais quittée cette nuque où battait en son antre ce coeur délaissé à nouveau aimé. Les émeraudes vinrent observer son visage, la surprise se peignant sur ses traits avant que son regard ne vienne rejoindre le sien en une vérité qui n'avait besoin de mots pour être décrite. Par le port de ce bijou, elle s'était promise de ne jamais refaire confiance à un homme, pensant qu'il l'avait trompée, dupée, utilisée alors que lui pensait que ses sentiments envers son être étaient faussés, qu'il n'y avait eu que de la pitié, déclamée par une soeur qui n'avait souhaité que les séparer, les éloigner l'un de l'autre pour un lien du sang qui n'avait d'importance dans sa vision. Ses doigts vinrent glisser sur l'or métallique, empoignant légèrement ce pendentif qui coulait sur son épiderme marbré. Le silence, des regards croisés, des souffles emmêlés, une phobie qui n'existait plus, qui s'était envolée, redevenue poussière alors que le froid vint s’abattre sur son épiderme, du à ce bijou qui liait leurs âmes par une histoire commune et disloquée. Il y eut cette interrogation, une hésitation, l'air sortant d'entre ses lèvres asséchées, réclamant ces baisers passionnés qu'il lui avait prodigués. Des mains qui vinrent frôler ses hanches avant qu'il ne commençait à lui enlever son haut, reprenant où il s'était arrêté, comme si cette interruption, ce moment de silence, de souvenirs n'avait jamais eu lieu. Elle l'aidait à se débarrasser de ses habits, qui volèrent pendant un instant dans la pièce avant de s'écraser dans un coin qu'elle ne pouvait mirer, tant elle était adsorbée par les différents tons bleutés dessinés dans son regard où le désir transparaissait nettement. Ses lèvres revinrent vers les siennes en une caresse éphémère, avant que ces framboises ne s’imprègnent de sa peau de neige, délaissant des marques écarlates dont les gémissements vinrent à se rapprocher par cette attention particulière. Ses paumes glissaient sur le tissu de son haut qui lui dissimulait ce torse qu'elle avait tant envie de goûter où ses lèvres voltigeraient, se délectant d'une soif qui la prenait à la gorge, les émeraudes se teintant de sombre alors qu'il glissait ses mains dans son pantalon, empoignant son postérieur, le recouvrant de ses paumes chaudes, la faisant se mouver, frotter cet éden qui cachait l'objet de son désir. Ses gémissements montaient d'une octave, son visage venant se fondre sur son épaule où ses dents vinrent s'enfoncer dans la chaire ferme, y laissant une marque rougeâtre, une possessivité peinte, retracée. Elle se mouvait contre lui, en cette danse ancienne, lascive qui était le début d'une longue série. Elle se détachait, l'obligeant à la lâcher, retirant son haut qu'elle vint à jeter sur le côté. Elle mirait son torse, ses prunelles chaudes glissant sur son épiderme, ses dents venant s'entrechoquer sur sa lèvre inférieure à cette vue paradisiaque.  Il était toujours comme dans ses souvenirs, dans ses fantasmes tues d'une relation qui ne pouvait être et qui pourtant se dessinait dans cette pièce où ils étaient enfermés. Elle retraçait de ses pouces le contour de ses abdominaux et pectoraux, lèvres venant dessiner l'os de sa clavicule, alors que son ventre subissait des caresses sensuelles, brûlante, ongles venant s'y enfoncer pour y laisser des lignes rouges, ses lèvres continuant à descendre alors qu'elle le poussait pour qu'il puisse s'allonger sur les draps. Sa langue flirtait avec son épiderme marbré, goûtant à la moindre parcelle de peau, arrivant à ce ventre marqué. Et sa langue tombait, s'effondrait dans ce creux sombre, ses dents mordillant le contour de celui-ci, doigts venant effleurer la partie sensible de son anatomie qui était calfeutrée, cachée à son regard enflammé. Sa langue s'attardait, dévorant sa chaire avant qu'elle ne remonte pour posséder à nouveau ses lèvres, faisant l'amour à cette bouche dont elle ne pouvait plus se passer.
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