Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Partagez
 

 it's a new day. (r)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Ryan Grayson
× DON'T LOOK BACK
Ryan Grayson

◆ messages : 583
◆ inscription : 09/03/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 2/2
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER :

it's a new day. (r) Empty
MessageSujet: it's a new day. (r)   it's a new day. (r) EmptyDim 30 Juin - 16:14



I know, how I feel when I'm around you
I don't know, how I feel when i'm around you.

system of a down – roulette


Je me tenais sur ce plongeoir à plus de cinq mètres de l’eau. Me retrouver à cette hauteur, les doigts de pieds dans le vide était la meilleure comparaison que je pouvais faire de mon état actuel. Dans le vague, comme au bord du gouffre. Je n’avais pas le droit à l’erreur, car il me suffisait de faire le moindre faux pas pour atterrir dans ce liquide transparent, légèrement bleuté par le traitement de l’eau, de la mauvaise façon. Aujourd’hui, j’allais me jeter dans le vide, pour rattraper ce à quoi j’avais échoué il y a trois années de cela. Ce matin en me levant, j’avais pris la décision de contacter Mia, que je n’avais pas vu depuis la fois où nous nous sommes vus à l’association. Comme un adolescent, j’avais du passer plusieurs heures avant de me décider. Message, appel, ou rien du tout… Pour tout dire je ne savais pas comment mener la conversation si je l’avais appelée. De cette façon, je lui avais envoyé un sms sur les coups de dix heures, lui proposant de nous retrouver au Jules’s coffee pour déjeuner ensemble. Avais-je eu la bonne stratégie ? Je ne saurais dire, mais j’allais rapidement être fixé. Les bras en avant, je venais de me pencher pour plonger. Une métaphore pour simplement dire que voilà, j’étais prêt à tout recommencer. Nager jusqu’au large, aussi loin qu’il soit pour atteindre mon objectif, essayer de construire quelque chose avec la fille que j’aimais. L’aimais-je encore ? Je le pensais, mais les années et les erreurs passées avaient changé beaucoup de chose dans notre histoire.  Sur les coups de onze heures quarante cinq, après avoir passé le reste de ma matinée à tourner en rond, il était temps pour moi de me diriger vers le restaurant. Lui proposer un rendez-vous au Jules’s coffee n’était sûrement pas l’idée la plus brillante que je pouvais avoir. La gérante de l’endroit était une personne que j’ai rapidement rencontrée à mon retour, et plus d’une fois une sorte de charme s’était installé. C’était sûrement un jeu dans un sens, mais je ne savais pas vraiment comment le prendre. Il ne s’est jamais rien passé entre elle et moi. Et j’espérais simplement qu’elle n’allait pas mettre le nez dans cette histoire si jamais Mia venait. Chevauchant ma moto. Une BMW que j’aimais bichonner quand je n’avais pas de cours ou de présence au centre. Je m’étais rendu sur les lieux, avec une petite dizaine de minute d’avance. En poussant les portes du restaurant, mes yeux avaient balayé toute la surface, pour me rendre compte qu’elle n’était pas encore arrivée. Ou que tout simplement, elle ne viendrait pas « Une table pour deux s’il vous plaît. ». La serveuse qui n’était pas Juliet m’avait installé à ces tables banquettes, près de la fenêtre. Posant mes effets personnel sur la table, les minutes qui allaient suivre allaient être longues… Balançant mon regard entre la porte et l’extérieur sur ma droite, je scrutais inlassablement les différentes personnes qui passaient .Priant pour que l’un d’elle soit Mia.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Mia Rosendale
HEARTS ARE BREAKABLE
Mia Rosendale

◆ messages : 2386
◆ inscription : 02/03/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : (2/2) Ryan/TC
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER : CHINO, DOAKES.

it's a new day. (r) Empty
MessageSujet: Re: it's a new day. (r)   it's a new day. (r) EmptyDim 30 Juin - 18:39

it's a new day. (r) 644102crackmr
this will make you love again
and now you save, love again

@iamx

J'avais passé ma matinée à me tourmenter. Du moins, à partir de dix heures exactement. Tout ce déroula extrêmement vite à partir de là. Étonnant quand on sait que j'avais passé mon temps à regarder les secondes, les minutes, les heures défiler sur ma montre, à tourner en rond dans mon appartement comme un poisson dans son bocal. Depuis notre rencontre, Ryan et moi et cet accord que nous avions passé pour se revoir, je vivais dans l'incertitude la plus totale, à me poser toutes sortes de question, constamment, à m'en rendre malade. Et à ma grande surprise je vivais également dans l'attente d'un signe de sa part. Avais-je hâte de le revoir ? Ou était-ce seulement de l'appréhension ? Je ne serais dire. Imaginez mon état quand ce fameux signe arriva sous la forme d'un message d'invitation à un déjeuner ce midi-même. J'ai été incapable de faire quoique ce soit. J'avais prévu d'aller rejoindre Mona chez elle, j'avais finalement annulé, lui expliquant que je ne me sentais pas en forme. Elle n'avait pas posé davantage de question, je lui en étais reconnaissante pour cela. Mona, comme Eliott, étaient au courant que Ryan avait refait surface, depuis ils ne cherchaient plus d'autres raisons à mon état parfois trop lunaire. J'ai constamment perdu dans mes pensées et celle-ci ne pouvait pas être dirigées ailleurs que vers lui. J'aurais d'ailleurs donné n'importe quoi pour penser à autre chose. Je n'avais même pas osé ou pris la peine de répondre à son message. C'était cruel, je dois bien l'avouer. À quoi devait-il s'attendre ? Serait-il tout de même là-bas à l'heure convenue ? Seul le temps nous le dira. Ayant débattu avec moi-même depuis son invitation, j'avais finalement pris le temps de me préparer convenablement. Rien de trop extravaguent, comme d'habitude. J'avais attrapé dans ma penderie des vêtements en adéquation avec le temps et un peu au hasard, n'ayant pas réellement l'envie de me pencher plus sur la question qu'autre chose. Ce fut donc un short plutôt large, une petite chemise crème assez longue, toujours dans le but de couvrir toutes traces de cicatrice visible. Arrivé devant le miroir au-dessus de mon lavabo, mon reflet apposa une grimace de dégout sur mon visage. Que peut-on faire pour cela ? Pas grand-chose, malheureusement. Après m'être brossé les dents, m'être coiffé les cheveux soigneusement et avoir apposé le minimum de maquillage très discret, le résultat n'était toujours pas fameux. Mais que m'arrivait-il, pourquoi faisais-je autant d'effort pour lui ? Ressaisis toi, tu n'es plus une adolescente. La tête que j'ai importe peu. C'est juste un déjeuner, tu ne vas pas assister à un défilé de mode. Un déjeuner, rien d'autre. J'enfilai mes petites chaussures marron et agrippai mes clés et mon sac, pour enfin m'extirper délicatement sur le porche, découvrant un soleil plombeur signe d'une journée à l'image de l'été. Je n'étais pas en avance. Merde. Le trajet jusqu'au rendez-vous fixé fut rapide. Planté devant l'enseigne du café, je restai immobile un instant, examinant tout autour de moi, comme un enfant perdu cherchant ses parents dans une grande surface. Serrant des poings, ma gorge nouée, je repris lentement le contrôle de mes jambes qui enjambèrent la petite marche de l'entrée pour finalement pousser la porte, un bruit de pendule en métal résonna à mes oreilles tellement fort que j'en sursautai. Ces petites cloches n'avaient rien d'un bruit fracassant, ma tête n'avait qu'amplifier ce son. J'avais peur. Voilà pourtant tout me semblait étrange, de ces fourmis dans mes mains toujours fermées à m'en blanchir les jointures, jusqu'à mes oreilles qui sifflèrent. Un cauchemar à demi-éveillé. Ce qui me parut durer des minutes longues et lassantes ne dura en faite que quelques secondes. Personne n'avait même remarqué que j'avais sursauté comme une folle à une simple sonnette de porte qui se referme. Une serveuse se mit à me sourire, ayant alors pris conscience de ma présence. Je lui rendis celui-ci, bien que mon visage tout entier semblait crispé. Soudain, en balayant mon regard dans le bâtiment, je repérai immédiatement Ryan. Alors, sans comprendre comment et pourquoi, toutes mes peurs s'effacèrent. Je le rejoignis. Il se releva à mon arrivée pour me présenter d'un signe de main la place en face de lieu. « Bonjour. » dis-je doucement, accompagné d'un bref mais sincère sourire. Enfin installé dans la banquette, je remarquai sur la table ces affaires personnelles. J'en fis de même en déposant mon sac à main sur le côté de la table vide. « Je suis désolé, es-tu là depuis un moment ? » Sans qu'il puisse ajouter quoique ce soit. « J'aurais dû répondre ... à ton message, mais pour être tout à fait honnête, je n'étais aucunement certaine de ma présence ici ou non. » J'espérais secrètement qu'il comprendrait, si ce n'était pas le cas et bien, tant pis. Je n'allais pas m'excuser pour cela. Pour être un peu en retard, peut être, mais pour douter de toute cette histoire de fresh start, non. Ce n'est pas en ce réveillant un matin que les choses changeront subitement. Il faut s'en faire une raison.
Revenir en haut Aller en bas
https://tightrope.forumactif.org
Ryan Grayson
× DON'T LOOK BACK
Ryan Grayson

◆ messages : 583
◆ inscription : 09/03/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 2/2
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER :

it's a new day. (r) Empty
MessageSujet: Re: it's a new day. (r)   it's a new day. (r) EmptyVen 19 Juil - 15:59


Come up to meet you, tell you I'm sorry
You don't know how lovely you are
I had to find you, tell you I need you
coldplay


« Bonjour Mia. » M’asseyant de nouveau sur ce banc que j’avais réchauffé depuis quelques minutes déjà, je m’étais légèrement secoué pour retrouver la marque que mon corps avait créée sous son poids. Comme si cette place avait toujours était mienne. Mon père faisait toujours cela dans son fauteuil que seul lui avait le droit d’utiliser. Au fil des années deux marques rondes étaient présentes sur ce coussin. En écoutant Mia, présente face à moi, j’avais poussé un léger soupire, comme si des mots allaient sortir de ma bouche, alors qu’il n’en était rien. Sauf que la suite de ses paroles n’avait pas l’effet que j’aurais espéré. Une incertitude, c’était compréhensible. Mais pourquoi cela me faisait toujours aussi mal ? Je n’avais pas non plus à me plaindre pour cette explication qui ne m’était pas passée au travers de la tête, mais je voulais simplement que cette journée ait des conditions idéales. Tout comme les prochaines que je ne cessais d’espérer. « Merci d’être venue. » J’avais très bien compris que pour elle ce n’était pas un choix évident comme il avait pu être pour moi, mais elle était là. Et je ne pouvais que lui en être reconnaissante. Qu’importe son opinion, mais si nous étions tous les deux à proximité autour de cette table aujourd’hui, c’était simplement dans l’attente ou dans l’espérance de voir quelque chose se passer. Ce sourire sur mon visage, bien que sincère et plus que visible, dévoilait la perplexité de la situation. J’avais croisé mes mains comme si je me retrouvais sur la barre de jugement et qu’on mettait à plat tous les crimes que j’ai pu causer. Les mots ne me venaient pas, et je ne pouvais pas me résoudre à lui demander ce qu’elle avait pu faire pendant toute mon absence. La dernière chose que je pouvais souhaiter dans ce nouveau départ, c’était de rappeler pourquoi ce nouveau départ est nécessaire. Cette assurance et cette obéissance que j’avais obtenue sur le champ de bataille lors de mon initiation n’était plus utilisable dans cette condition. Je me retrouvais seul, livré à moi-même, dont la simple tâche était de pouvoir reconquérir de nouveau la femme avec qui j’avais partagé tant de choses. Autour de nous, l’ambiance était beaucoup plus chaleureuse. Le service commençait à se lancer petit à petit, et les discussions allaient et venaient par vagues. On pouvait entendre un père et son fils parler du match qu’il allait avoir demain, deux amis qui sous leurs lunettes de soleils rigolent en repensant à la soirée qu’ils ont vécus hier. Et moi, je me retrouvais au milieu de tout cela, incapable de quitter son regard. « Merci. » La carte venait d’arriver dans nos mains, j’allais enfin pouvoir me détacher quelques secondes pour une raison valable et ainsi trouver un moyen de lancer la conversation. Mon choix était déjà fait. Un hamburger saignant avec des frites. J’avais des habitudes alimentaires bien spéciales. J’étais accroc à la viande, et ne loupait aucun repas sans en manger. C’était mon péché mignon, mais aussi un rituel pour essayer de conserver la musculature que j’ai longuement travaillée. Baissant et repliant mon menu au bout de quelques secondes, j’essayais de capter l’attention de Mia en regardant ses doigts fins dépasser du menu qu’elle tenait dans les mains. « Une collecte de fond va être organisée par l’association, tu comptes y participer ? » L’association était la chose qui nous avait réunis. Sans elle, je n’aurais pas su trouver quoi faire à mon retour en ville. Je m’y sentais bien, je pouvais trouver un rôle qui me convenait, qui me semblait juste. Délicatement, j’avais déposé mon menu sur le bord de ces tables rectangulaires communes aux restaurants de ce genre. Attendant l’arrivée d’une serveuse et du choix de Mia. Dans ce genre de situation, j’aurais du prendre la main de celle qui se trouvait en face de moi. Sauf que ce signe d’affection de montrant qu’elle et moi avions une relation particulière n’était plus d’usage. Et cela me manquait terriblement. Je n’avais pas connu beaucoup de filles, et encore moins eu de vraies histoires autres qu’avec Mia. Et c’était ce qui aujourd’hui me poussait à me rapprocher d’elle une fois de plus. Nous avions un enfant ensemble, qui n’a pas survécu. Mais ce genre d’acte est généralement très fort, qu’il soit voulu ou non. Ce passage de ma vie m’avait fait grandir. Mais aussi prendre des décisions qui n’étaient pas forcément les meilleures. Aujourd’hui, je n’aurais en aucun cas agi de la même façon, mais il était trop tard. « Ça me fait plaisir que tu sois là, même si je sais que ça n’a pas du être facile pour toi. » Cela me faisait penser  à mon père. Lui qui avait été une véritable ordure pendant mon enfance. Ses problèmes personnels et avec l’alcool lui ont valu d’être interné dans un service de réadaptation, un peu comme une sorte de prison. Et tout comme Mia l’a vécu avec moi, le revoir n’a pas été une chose facile pour moi. Après le départ de ma mère et ses violences, il a tout de même était présent pour moi, m’aidant du mieux qu’il le pouvait. Et aujourd’hui, c’était à moi de faire en sorte qu’il aille mieux. Mais je ne pouvais pas être présent sur tous les fronts. Je devais choisir mes priorités. Et pour le moment, cette priorité s’appelait Mia Rosendale. La fille que j’ai autant aimé que détruite.
Revenir en haut Aller en bas
Mia Rosendale
HEARTS ARE BREAKABLE
Mia Rosendale

◆ messages : 2386
◆ inscription : 02/03/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : (2/2) Ryan/TC
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER : CHINO, DOAKES.

it's a new day. (r) Empty
MessageSujet: Re: it's a new day. (r)   it's a new day. (r) EmptyVen 19 Juil - 20:29

i know you have a little life in you yet
i know you have a lot of strength left
i should be crying but i just can't let it show
i should be hoping but i can't stop thinking
of all the things i should've said that i never said
all the things we should've done that we never did
all the things i should've given but i didn't

@greglaswell

Le silence entre nous semblait pesant, mais à la fois rassurant. Je ne saurais l'expliquer. J'étais plus habilité à supporter ce silence qu'à chercher quelque chose à dire. Par quoi commencer ? J'avais tellement réfléchis à ma présence là que j'en avais oublié le plus important, le contenu de nos conversations. Je l'observais, il m'observait, à tour de rôle. Nos regards se croisant de temps à autre. Mon regard était rivé sur la carte du menu, certes, mais histoire de reporter mon regard sur quelque chose. Alors, quand la serveuse s'approcha dans l'idée de prendre nos commandes, je fus comme paralysé, voir paniquer. Je ne laissais pour autant rien transparaitre, du moins c'est ce que j'espérais. J'avais été incapable de réfléchir à ce que je souhaitais mangé. Ryan semblait déjà avoir commandé, tous deux me regardèrent en chiens de faïence, dans l'attente de ma réponse. « Je prendrais la même chose. » La serveuse s'éloigna et je pris alors conscience de ma stupidité. J'avais commandé à l'aveugle, mais je savais pertinemment que les besoins qu'avait Ryan ne coïncidaient pas avec les miens. Je ne finirais surement pas mon assiette. Il avait probablement commandé de la viande, beaucoup trop pour moi, nul doute là-dessus. Une fois de plus, je perdais tous mes moyens, comme une gamine de treize ans. Reprends toi. Je pourrais toujours jouer la carte du manque d'appétit et le laisser picorer dans mon assiette, comme nous avions l'habitude de faire. De plus, c'était la terrible vérité, je n'avais pas faim. Mon estomac était pour tout dire noué. Il me serait impossible d'avaler quoique ce soit. Quelle idiote j'étais. Ainsi, le silence fit son grand retour. J'estimai qu'il était temps d'y remédier, maladroitement. « Non, je n'y participerais pas cette fois-ci. Mais toi oui, n'est-ce pas ? » Je faisais profil bas ces temps-ci à l'association. Avec tout ce qui se passait autour de moi, je prendrais du temps pour revoir mes priorités. Bien sûr le centre était une cause importante, pourtant j'avais de plus en plus de mal à rester concentré. Toujours perdue dans mes pensées. Cela en devenait un vrai handicape. La preuve encore quelques secondes auparavant. « Comment se passe ton retour ? ... Je veux dire, tu reprends tes repères, tu revois du monde ? Chino a-t-il changé ? » Avait-il reprit sa vie là où elle s'était arrêté quelques années avant cela ? Je fus surprise de ma curiosité. Qu'est-ce que cela pouvait-il bien me faire ? C'était sa vie après tout. Je n'en faisais plus partie. J'avais passé ma vie entière à Chino. Sans poser un pied en dehors d'ici. Je mourrais d'envie d'explorer le monde mais quelque chose ou quelqu'un me retenais toujours. À une époque s'était Ryan, mais il y a aussi ma mère puis maintenant Eliott. Peut être ai-je peur de l'inconnue également. Finalement, je suis une belle grosse froussarde. Ryan lui avait pu s'enfuir d'ici et pour des raisons malsaines, je lui en voulais. Pour ne pas m'avoir emmené avec lui principalement. Je fronçai des sourcils à cette idée, concentrant ma vue sur la fenêtre donnant sur l'extérieur. La serveuse revint vers nous, des plats à la main. Elle souriait, chose que je n'avais pas remarqué tout à l'heure. Elle nous regarda tour à tour. S'imaginait-elle que nous sommes un couple ? Ou au contraire se posait-elle la question dans l'idée de savoir si Ryan était libre ou non ? Je lui rendit son sourire sincère, en la remerciant. Hamburger, frites. Un rire nerveux échappa à mon contrôle. Il y avait donc des choses qui ne changeaient pas.
Revenir en haut Aller en bas
https://tightrope.forumactif.org
Ryan Grayson
× DON'T LOOK BACK
Ryan Grayson

◆ messages : 583
◆ inscription : 09/03/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 2/2
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER :

it's a new day. (r) Empty
MessageSujet: Re: it's a new day. (r)   it's a new day. (r) EmptyVen 16 Aoû - 20:05


There’s no end
There is no goodbye
Disapear
With the night
@M83


Je ne pouvais que me réjouir de sa présence aujourd’hui. Mia avait été une personne qui avait énormément compté dans ma vie. Assis sur la banquette de ce restaurant, elle en avait beaucoup moins, mais cela ne pouvait pas enlever ces sentiments encrés dans ma mémoire. Je pouvais me remémorer de nombreuses anecdotes à son sujet. Des choses que nous avions vécues ensembles. « C’est notre truc. » qu’on aimait se dire, ce qui faisait que nous partagions des choses uniques entre nous. Encore faudrait-il que ces moments aient une quelconque importance pour elle, ce que je finissais par douter. Nous ne formions plus un couple, c’était certain. Mais dans ce cas-là, que formons-nous ? Je n’avais jamais cru aux amitiés qui pouvaient se lier entre deux personnes qui avaient eu une aventure auparavant. Et même si mon souhait principal était de faire de nouveau partie de son quotidien, je ne pouvais pas croire à cette possibilité. Ses mimiques semblaient différentes. Je la trouvais plus hésitante qu’avant mon départ, et même si il y avait des raisons flagrantes, sa façon de se toucher une mèche de cheveux derrière son menu me faisait acquiescer un sourire niais. Une fois son choix déterminé, et étant identique au mien, nous avions ce petit moment de répit rien que tous les deux. Bon, ce moment n’était pas vraiment solennel, mais cela nous permettait de pouvoir se retrouver, si je pouvais le qualifier de cette façon. « Oui, j’y participe… » Je ne savais pas vraiment quoi lui répondre de plus. Dans sa voix je pouvais sentir quelque chose de différent quand elle s’adressait à moi. Il y avait toujours cette douceur habituelle qui caractérisait son timbre de voix, mais il y avait quelque chose qui m’était inconnu. Je pouvais le qualifier de reproche, ou d’agacement, mais quelque chose dérangeait. Et en a découlé un des moments les plus dérangeants dans lesquels j’allais être confronté. Bien que mon premier face à face avec Mia à mon retour ait été la chose la plus difficile que j’avais vécue jusque là, je redoutais toutes ses questions à mon égard. Comme une épée de Damoclès qui flottait au dessus de ma tête. « Et bien ce retour me ramène plus où moins à ce que j’avais laissé en partant. Les gens ont changés, beaucoup de nouvelles têtes. Et mis à part mon père, toi, et quelques autres personnes, il ne reste pas grand-chose de ce qu’il y avait avant mon départ. » Je n’étais pas vraiment favorable de parler de tout ce qui pouvait avoir un lien plus ou moins direct à la vie avant mon départ, mais c’était inévitable me semblait-il. Après un léger moment de silence, j’hésitais à continuer de parler de l’avant après. Me posait-elle la question par simple politesse ? Je n’étais pas vraiment certain de l’intérêt qu’elle pouvait avoir derrière ces quelques mots. « En trois ans, il y a eu énormément de changements… » Je ne pouvais pas vraiment le savoir. Même si cela faisait plusieurs mois que j’étais rentré au ‘bercail’, j’ignorais la plupart des choses qui m’intéressaient. Et la principale question que je me posais sans cesse concernait Mia. Elle n’avait plus notre enfant, je ne faisais plus partie de sa vie. Et je n’étais pas stupide. En trois ans il se passe énormément de choses, et elle devait sûrement avoir trouvé quelqu’un d’autre dans sa vie. Mon passage à l’armée ne m’avait pas permit de pouvoir trouver chaussure à mon pied comme on dit. Bougeant de pays en pays, où on nous apprenait à n’avoir qu’une seule maison et ne créer aucune attache. Personnellement, je n’avais plus rien qui m’attachait à un endroit particulier, pas après ce que j’avais laissé et les conséquences dans lesquelles je les avais abandonnées. Ma vie n’était plus la même depuis mon retour à Chino. Car ma vie c’était Mia. La seule chose qui avait eu un effet dont j’étais fier, était le contact avec mon père. Depuis le départ de ma mère, j’avais eu beaucoup de problèmes avec lui, et Mia pouvait en témoigner. Mais suite à son internement en établissement et domicile spécialisé, je m’étais rapproché de lui à mon retour. Le voyant changé, devenir un homme nouveau. Seul, mais nouveau. Je ne pouvais m’empêcher de l’observer face à moi, son regard vers l’extérieur, alors que j’avais caché la moitié de mon visage derrière mes deux poings liés, les coudes sur la table. La serveuse nous adressant un sourire, et heureusement que ce n’était pas Juliet, venait de mettre sur des sets de table les deux assiettes remplies d’un hamburger conséquent et de garniture mélangeant des frites et quelques sauces. « Bon appétit. » Lui lancé-je machinalement avec un grand sourire. J’étais un grand mangeur, et la vue de ce plat m’avait mis en joie avec tout ce qu’il se passait ces dernières semaines. Prenant quelques frites entre mes doigts, versant du sel machinalement et en quantité plutôt exagérée sur les frites dans mon assiette. J’avais toujours cette fâcheuse habitude de saler mes aliments de façon excessive. On m’avait souvent répété que dans quelques années cette manie allait me poser problème, mais jusqu’aujourd’hui, je n’avais jamais rencontré de problèmes. Probablement avec les pratiques sportives et l’eau que je buvais en abondance. Portant cette bouchée directement sur ma langue, je regardais Mia, prenant soin de bien mâcher avant d’avaler et de lui poser une question. « Et toi, qu’est-ce que tu fais aujourd’hui en plus de l’association ? » Question difficile, que je n’aurais sûrement jamais du poser. La réponse m’inquiétait.
Revenir en haut Aller en bas
Mia Rosendale
HEARTS ARE BREAKABLE
Mia Rosendale

◆ messages : 2386
◆ inscription : 02/03/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : (2/2) Ryan/TC
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER : CHINO, DOAKES.

it's a new day. (r) Empty
MessageSujet: Re: it's a new day. (r)   it's a new day. (r) EmptyDim 25 Aoû - 18:23

there is always the sound,
are you hearing it too
how it's weird living inside the town.
empty days without you.

@girlsinhawaii

Si quelqu'un, peu importe qui, m'avait prévenue qu'un jour je me retrouverais de nouveau en compagnie de Ryan pour un rituel si banal qu'est dégusté un repas autour d'une table, j'aurais très probablement ris au visage de cette personne, non rectification, sans hésitation, c'est ce que j'aurais fait. Si improbable. Qui l'aurait cru ? Tout ceci semblait étrange, échappant à toute logique, ma logique. Le plus étrange encore, je ne me sens pas mal à l'aise, ni en colère, ni tendue, ni ... Ceci semblerait presque si normal, que s'en est effrayant, puisque rien de tout cela n'est normal. N'est-ce pas ? « Bon appétit. » C'est cela. Continue de faire semblant Mia. Quelque chose te dérange, mais pourtant. Quoi d'autre de plus agaçant que de douter de ses propres convictions. Le doute. Un bien piètre ami. Machinalement, je réitère ces paroles. Le son de ma voix ne semble pas atteindre mes oreilles pour autant. Je suis bien trop occupé à valser ma fourchette dans mon assiette, sans rien porter à ma bouche. Peut être devrais-je ingéré quelque chose, pour ne pas paraitre totalement folle. Ou peut être pas. A vrai dire, je n'ai même pas faim. « Et toi, qu'est-ce que tu fais aujourd'hui en plus de l'association ? » Toutes répliques auraient pu me sortir de mon embarras. Sauf, celle-ci, bien entendue. Y avait-il un sens caché à cette question ? En plus de l'association, professionnellement parlant ? Ou personnellement parlant ? « Je .. je suis scénariste. C'est plutôt pratique, j'aménage moi-même mon emploi du temps selon des délais imposés bien entendue, mais, j'ai toujours aimé écrire alors, c'est agréable de pouvoir allié une passion à un milieu professionnel. Beaucoup n'en ont pas la chance. Ou ne s'en donnent pas les moyens, tout simplement. » Pourquoi aller plus loin, autant faire simple. Ma vie personnelle n'a rien de bien palpitant anyway. « Et toi ? Que compte tu faire maintenant que tu es de nouveau au point de départ de ta vie ? » répliquai-je sans réfléchir. Le sans réfléchir justifie donc ma stupidité profonde. « Désolé. À haute voix, ceci sonne vraiment mal. Je voulais dire, as-tu des projets ? » Comment s'enfoncer en dix leçons. La première, suivez mon exemple. Improvisez pour la suite. Vous serez déjà au fond de toute manière, difficile de faire pire. Etais-je un minimum intéressé par ces projets ? Pour la première fois depuis longtemps, la vérité ne semblait pas être ma meilleure option. Rabattant mon regard sur mon assiette toujours martyrisé par les allées et venue de mes couverts, je me lançai dans une tentative de changement de sujet in-extremis. « J'ai honte. Mais il semblerait que j'ai eu les yeux plus gros que le ventre ... Si ton estomac survit après cette présente assiette, libre à lui de piocher dans la mienne. » Ryan avait souvent l'habitude de faire cela autrefois, l'esprit taquin qui était le sien me tapait gentiment sur les nerfs d'ailleurs. C'est ainsi que nous nous mettions à courir l'un après l'autre, s'envoyant de la nourriture à la figure, cherchant des poux à l'autre, immobilisant l'autre en usant de tortures diverses. Enfin en ce qui concerne l'immobilisation, sans grande surprise, j'étais toujours le martyr et lui le tyran. Rare sont les fois où j'ai réussi à l'avoir par surprise. Cette pensée me fit sourire. Des gamins. Voilà ce que nous étions. Regardez nous aujourd'hui.
Revenir en haut Aller en bas
https://tightrope.forumactif.org
Ryan Grayson
× DON'T LOOK BACK
Ryan Grayson

◆ messages : 583
◆ inscription : 09/03/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 2/2
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER :

it's a new day. (r) Empty
MessageSujet: Re: it's a new day. (r)   it's a new day. (r) EmptyLun 26 Aoû - 20:46


I love this country dearly
I can feel the ladder clearly
But I never thought I'd be alone to try

@passion pit


« Je .. je suis scénariste. » Alors que je l’écoutais parler à son tour. Ces quelques mots ont créé chez moi cette image dont j’aurais pu me passer. Je voyais Mia, debout, avec des petits messages la concernant se consumer lentement. Un, puis deux, puis quatre… Sur la plupart du corps de Mia brûlaient ces papiers,  ne laissant que quelques fondamentaux comme ‘Mia’, ‘Enfant’ ou encore ‘Tu as merdé’. Puis, parmi cette liste amaigrie, apparaissait un nouveau papier, avec marqué ‘Scénariste’. Cela me faisait penser à un de ces jeux auquel on jouait quand on était gamins. Puis cette histoire de passion liée au métier… Je ne pouvais pas affirmer que de mon côté, devenir militaire n’était pas vraiment une passion. Du moins, dans ce cas-là, je ne l’ai pas trouvé. « Et toi ? Que compte tu faire maintenant que tu es de nouveau au point de départ de ta vie ? » Réagit Ryan, ne te laisse pas perturber par cette phrase. Agir de cette façon avait forcément un rapport avec l’insinuation que j’avais laissé plané sur ma dernière phrase. Un point de départ, symbole d’un recommencement. Il ne me reste plus rien du Ryan qui était ici, encore connu comme habitant de Chino, trois ans avant mon départ. Cette bouchée me semblait désagréable, et je l’avalais difficilement avec l’aide d’un peu d’eau. « As-tu des projets ? » De mieux en mieux. Contrairement à mon cerveau qui venait d’être retourné, mon visage ne laissait pas du tout paraître ce sentiment. Léger sourire aux lèvres, je paraissais commun et inintéressant, me confondant à la plupart des personnes ici. Comme un monstre. « J’ai repris mes études de droit, je dois d’ailleurs passer mon examen final cette année. » Était-ce assez intéressant pour y prêter une quelconque seconde d’attention ? Je devais m’efforcer de me mettre dans la tête que ce n’était plus comme avant. L’appétit ne semblait pas suivre ses habitudes. Généralement, et surtout pour ce genre de plats, il ne fallait pas longtemps pour que ce mélange de garnitures, de pain et de viande de finisse dans ma bouche. Mais là, je ne m’étais amusé à ne croquer ce hamburger qu’une seule fois. « Si ton estomac survit après cette présente assiette, libre à lui de piocher dans la mienne. » Humpf. Simple réflexe. Mais picorer dans l’assiette à Mia, ce n’est plus inscrit sur les papiers. Je regardais ses mains, proche de ce récipient qu’elle venait de pousser, pour me concentrer sur son assiette. J’étais prêt à m’élancer sauvagement sur ses frites, mais mon corps s’était refusé à cette idée. Je m’étais simplement contenté de hocher la tête, en rajoutant ces quelques mots de trop. « C’est gentil merci, mais j’ai assez avec le contenu de mon assiette. » A quoi pouvait-bien correspondre ce refus ? Cela donnait-il de moi une mauvaise image ? L’homme qui ne veut pas faire d’efforts, en faisant cela, je venais simplement de potentiellement démentir mon envie de progresser. Ou alors, je me faisais trop de films, ayant apprit ces derniers temps à beaucoup utiliser cette chose que l’on appelle ‘conscience’. Je me retrouvais donc simplement avec mon burger en main, ayant refusé la nourriture gentiment proposé par la fille que je voulais retrouver. Mais nous perdions trop de temps. Quand on prend le temps de se concentrer sur ce que l’on fait, et même en mâchant de la nourriture, tout semble plus évident. Si elle et moi étions là, c’était pour avoir des réponses, et en savoir plus par rapport à cette situation. Quelqu’un devait officiellement se jeter à l’eau. Et après ce que je lui avais fait subir, ce ne serait pas Mia celle qui ouvrirait la danse. « Venir ici en acceptant ma demande…était-ce vraiment ce que tu voulais ? » Crétin. «  C’est vraiment bizarre ce qu’il se passe en ce moment. Mais, j’espère vraiment que cela permettra de faire avancer les choses. » Félicitations, je venais de prendre énormément de risques là-dedans. Au moins, je ne pouvais pas être plus clair sur mes intentions. Je continuais de manger mon hamburger, le finissant rapidement, sans vraiment apprécier le produit. Pour ne plus avoir à m’en préoccuper par la suite. Je ne pouvais que me demander ce qu’il allait arriver dans les cinq prochaines minutes. Je ne devais pas la laisser partir, ce n’était plus le moment. Je devais tout donner pour arriver à recoller les quelques morceaux qu’il restait. «  Tout cela pour dire que je suis content que tu sois là avec moi aujourd'hui. »
Revenir en haut Aller en bas
Mia Rosendale
HEARTS ARE BREAKABLE
Mia Rosendale

◆ messages : 2386
◆ inscription : 02/03/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : (2/2) Ryan/TC
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER : CHINO, DOAKES.

it's a new day. (r) Empty
MessageSujet: Re: it's a new day. (r)   it's a new day. (r) EmptyMar 27 Aoû - 13:04

those material things they can't get in my way
cause i'm over it. but whatever she may be
she could be money, cars, fear of the dark
your best friends or just strangers in bars
whoever she is, whoever she may be
one thing's for sure, you don't have to worry

@themaine ♡

Ryan avait donc reprit ces études. Malgré qu'il n'ait jamais eu le physique de l'emploi quand il s'agissait des études j'ai toujours pouffé au nez des gens à ce sujet. Si quelqu'un en était bien capable, c'était lui. Seulement, ceci était une nouvelle surprenante. Autrefois j'avais souvent imaginé le genre de vie étudiante qu'on aurait pu mener à deux, mais finalement, nous avions fait chemins à part. « C'est ... c'est génial. » Le son de ma voix ne semblait pas convaincant pour autant. J'étais contente pour lui, mais une partie de mon coeur ne pouvait se sentir enthousiasmer à ce sujet. « Vraiment. Bonne chance pour tes examens dans ce cas. » Après qu'il est décliner mon assiette, j'ai donc reporté mon attention sur les frites, je déteste gaspiller, vraiment. Eliott m'appelle même la police de la bouffe. Mais hélas, mon estomac semble catégorique à cette idée. Je ne prendrais pas le risque de me rendre malade cette fois-ci. Après avoir cherché du regard la serveuse, celle-ci arriva dans notre direction quelques minutes après. « Je suis désolé, finalement, j'aimerais prendre ce plat à emporter, cela serait-il possible ? » De ce fait, il me sera toujours possible d'y réchauffer ou encore d'offrir ce repas à quelqu'un d' De ce fait, il me sera toujours possible d'y réchauffer ou encore d'offrir ce repas à quelqu'un d'autre, comme Eliott, ce ventre sur pattes. D'un simple coup de tête, la serveuse disparut avec l'assiette pour revenir quelques minutes plus tard avec un sac en carton. Sans avoir eu le temps d'ajouter un merci, elle était déjà repartie. Entre temps, Ryan avait parlé. Pendant que mes prières se reportaient sur le retour pressant de la jeune femme. Enfin, je devais me faire à l'idée que je ne pourrais pas me sortir de là cette fois-ci. Fuir ce problème ne fera que l'aggravé davantage. « Tout cela pour dire que je suis content que tu sois là avec moi aujourd'hui. » Suis-je au moins contente d'être là ? Bonne question. « Si ça n'avait pas été le cas, tu sais aussi bien que moi que je ne serais pas venue. Je n'ai pas pour habitude de me forcer à faire quoique ce soit ... certes, c'est bien ça mon véritable problème. » Malgré les histoires incluant ma mère, c'est vrai, ma mauvaise foi sera ma véritable perte. Cet élan d'honnêteté fut surgir en moi un manque de contrôle que je ne me connaissais pas. « Qu'attends-tu de moi exactement ? » Je m'étais déjà fait une petite idée sur la question, mais peut-être avais-je tout bonnement besoin de l'entendre de sa bouche. Si je lui avais laissé le temps de répondre, bien entendue. « Tu penses qu'en un claquement de doigts tout rentrera dans l'ordre. Guess what ? La vie ne fonctionne pas comme ça, je ... ne fonctionne pas comme ça. » Peut être que les mots avaient défiés mes pensées, peut être pas. Comme si une pile électrique avait éclaté à l'intérieur de moi. Une minute je suis Mia cette jeune fille calme et l'autre, je suis une jeune femme au bord de la crise de nerf. Quelque chose cloche définitivement chez moi. « Je ... je suis désolé. Peu importe. Je n'aurais pas du dire ça. » S'excuser, la manière la plus rapide de passer pour une folle. « Ecoute Ryan ... je pense que ... je te pardonne, c'est ce que j'ai de mieux à te donner pour le moment. » Si ce n'est pas suffisant, alors, soit. Peut-être avait-il juste besoin de se pardonner à lui même avant tout chose. Mia, ce n'est pas le moment de le psychanalyser, ni même de prendre cet air de chien battu pour lui. Un peu de sang froid, s'il te plait.
Revenir en haut Aller en bas
https://tightrope.forumactif.org
Ryan Grayson
× DON'T LOOK BACK
Ryan Grayson

◆ messages : 583
◆ inscription : 09/03/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 2/2
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER :

it's a new day. (r) Empty
MessageSujet: Re: it's a new day. (r)   it's a new day. (r) EmptyMar 27 Aoû - 20:45


And now all your love is wasted
And who the hell was I?
I'm breaking at the bridges
And at the end of all your lines

@bon iver

« C'est ... c'est génial. » Oui c’était génial. Je reprenais ma vie comme elle l’était avant que je ne disparaisse. Rien de bien glorieux dans ce cas. Que pouvait-elle me répondre d’autre ? Je sentais bien que dans son intonation cela ne l’importait pas plus que ce que je l’aurais espéré. Mais je ne lui en voulais pas, c’était comme si tout ce qu’il se passait ne pouvait pas m’affecter plus que ça ne l’était déjà. « Merci. » C’était la moindre des choses que de la remercier pour cet encouragement. Les examens que j’allais passer cette année étaient les derniers. J’étais évidemment stressé. Tout ceci allait déterminer si le titre d’avocat allait m’être décerné ou non. Et même si il est plus dangereux de se retrouver sur un champ de bataille entre deux balles qui fusent, cela n’avait rien à voir avec le fait de déterminer son avenir. Alors que je me voyais déjà sur les bancs de l’amphithéâtre, Mia avait demandé à la serveuse de lui débarrasser son plat dans quelque chose de déplaçable. Je n’avais pas été très malin en lui refusant son assiette. Mais je ne l’aurais pas été en l’acceptant non plus. Cruelle décision. « Qu'attends-tu de moi exactement ? » Félicitations, tu viens de toucher le fond. C’est bien. « Tu penses qu'en un claquement de doigts tout rentrera dans l'ordre. Guess what ? La vie ne fonctionne pas comme ça, je ... ne fonctionne pas comme ça. » Je ne pensais pas qu’il pouvait exister situation plus embarrassante. Mais au vu des retournements de situations qu’il pouvait y avoir depuis nos ‘retrouvailles’ avec Mia, je n’avais encore rien vu. Repoussant mon assiette presque vide, après cela, je ne pouvais plus rien avaler. Uppercut, nez fracturé, cerveau retourné. Mia, victoire par K.O. Ses excuses ne m’étaient pas arrivés jusqu’aux oreilles. Je n’avais envie que qu’une seule chose. Tout envoyer valser et aller me calmer en courant par exemple. C’était d’ailleurs ce que j’avais prévu de faire. Je ne pouvais plus supporter ceci. Je venais d’être mis dos au mur, devant ma plus grande faiblesse, face à mes actes. Très peu de fois dans ma vie j’avais eu des excès de colère. La vie, chienne qu’elle pouvait être, m’avait toujours appris à ne pas laisser place aux débordements. Cela ne pouvait qu’être néfaste. Le peu de fois où je me suis réellement énervé, j’avais cassé le nez d’un camarade d’armée, cogné sur le mur de ma chambre à cause de mon père jusqu’à m’en casser la main… Des actes pas vraiment héroïques. Mais cette chose qui voulait sortir en moi dans ces situations n’était pas ce que je contrôlais. Je n’avais même pas le souvenir de m’être emporté devant Mia. Cela avait du arriver au lycée, quand les autres se moquaient de la situation de Mia ou de la mienne, et si cela avait le cas, je n’en étais pas fier. « Écoute Ryan ... je pense que ... je te pardonne, c'est ce que j'ai de mieux à te donner pour le moment. » « Je… je n’ai plus très faim. » Malheureusement, je ne pouvais pas continuer de faire comme si, simplement pour ne pas montrer mes faiblesses. Je n’aimais pas qu’on s’attarde sur ce que je pouvais ressentir, passant mon temps à m’occuper des autres. Sauf que cette fois-ci, les autres n’avaient pas besoin de moi. Mais c’était moi qui avais besoin d’eux. « L’addition s’il vous plaît… J’avais déjà sorti suffisamment d’argent pour payer les deux repas commandés. Non pas par galanterie, mais parce que je devais en finir. Oui j’ai merdé. Oui je suis un salaud. Mais ni toi, ni moi ne méritons de continuer à vivre comme ça encore longtemps. Tu l’as dis, j’espère que tout rentrera dans l’ordre. Mais si tu n’es pas prête à vouloir le faire avec moi, alors je ne vois pas ce qui me retient ici. TU es celle dont j’ai besoin dans cette ville pour me sentir utile. Et cette connerie que j’ai faite il y a trois ans, je la regrette, énormément. » Cette colère en moi, venait de s’échapper. Avais-je eu les bons mots ? Je ne savais pas, je ne savais plus. Si dans la seconde qui suit, je me prenais une claque, ou un verre d’eau, c’est que j’avais échoué. Mais dans ma stupidité, je venais de lui déposer un baiser sur le coin de la lèvre. Je ne savais pas vraiment combien de temps j’étais resté si proche de ses lèvres, à ressentir à nouveau cette douceur, cette forme et ce parfum divin. Mais je m’étais rapidement reculé, me reposant de nouveau sur la banquette où se trouvait ma place, faisant trembler la table maladroitement après ces gestes semblables à des pulsions.
Revenir en haut Aller en bas
Mia Rosendale
HEARTS ARE BREAKABLE
Mia Rosendale

◆ messages : 2386
◆ inscription : 02/03/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : (2/2) Ryan/TC
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER : CHINO, DOAKES.

it's a new day. (r) Empty
MessageSujet: Re: it's a new day. (r)   it's a new day. (r) EmptyMer 28 Aoû - 9:43

i don't think that i knew the chaos was getting in.
but i've broken all my promises to you.
why do you do this to me ?
why do you do this so easily ?
you make it hard to smile because
you make it hard to breathe.

@secondhandserenade

Comme sorti de nulle part, Ryan exigea l'addition. Que pouvais-je bien lui reprocher, j'aurais même du m'en douter, je n'étais pas ce qu'on peut appeler la plus agréable des compagnies à cette table. Finalement, c'était presque rassurant de voir que je n'étais pas la seule à perdre le contrôle. J'aurais voulu répliquer aussitôt quelque chose sauf que rien, mise à part du bafouillage incohérent, ne semblait vouloir sortir de ma bouche. « Oui j'ai merdé. » C'est le cas de le dire. « Oui je suis un salaud. » Je n'irais pas jusque là, mais si c'est toi qui le dit. Ma seule défense fut de croiser les bras. « Mais ni toi, ni moi ne méritons de continuer à vivre comme ça encore longtemps. » Ou veux-tu en venir ? « Tu l'as dit, j'espère que tout rentrera dans l'ordre. Mais si tu n'es pas prête à vouloir le faire avec moi, alors je ne vois pas ce qui me retient ici. » Depuis le début, c'était donc à propos de cela. Monsieur avait décidé de débarquer, après trois ans sans nouvelles, pour reprendre les choses là où elles s'étaient terminées. Quel toupet. Et si j'avais reconstruis ma vie, si je vivais le parfait amour avec quelqu'un d'autre ? Bien sûr, ce ne sont que des suppositions, puisque ce n'est pas le cas. L'handicapée des relations de couple, c'est moi maintenant. Peut être que c'est ça mon autre problème. Peut être que si j'avais avancé des années à l'arrière tout ceci serait différent, moins gênant. « Tu es celle dont j'ai besoin dans cette ville pour me sentir utile. Et cette connerie que j'ai faite il y a trois ans, je la regrette, énormément. » Les regrets, paraît-il qu'ils nous accompagnent jusqu'à notre dernier souffle. Et si c'était l'occasion ou jamais de faire marche arrière, de ne plus vivre dans des regrets mais rattraper nos conneries. Ou alors, s'il était question de répéter les mêmes erreurs. J'aurais voulu crier, dieu seul le sait quoi, seulement au lieu de cela, mon souffle fut coupé par la pression de ses lèvres contre les miennes. Alors qu'instinctivement mes yeux s'étaient fermés, je les ré-ouvris brutalement, pour faire face aux siens s'éloignant tout d'un coup pendant qu'il s'installait à nouveau sur la banquette d'en face. La table tremblait, dans son élan de courage, si on peut appeler ça ainsi, il avait emporté avec les une partie des couverts, se retrouvant désormais en pagaille au milieu de cette si petite table. Tout ceci était passé si vite, pourtant, le sentiment d'espace temps stoppé planait encore au_dessus de nos têtes. Mon visage en tout cas, ne pouvait pas mieux exprimer ma surprise. Totalement déconcertée, autrement dit le doux mot pour traduire mon bouleversement interne extrême, je plaquai mes mains sur la table pour la stabiliser, reportant mon attention sur Ryan. « Mais enfin qu'est-ce qui t'as pris ?! » Sans crier gare et en me cognant le genou violemment contre le bois du meuble de restauration minable, je m'extirpai vers l'extérieur du bâtiment. « What is wrong with you people ? » La foule, les gens, cet endroit, cette ambiance m'oppressait la poitrine si bien que j'aurais cru défaillir. Dans ma sortie si dramatique qu'elle soit, je n'avais bien sûr pas pris la peine d'emporter mon sac avec moi. Il ne manquait plus que ça. Je ne pouvais pas re-rentré là dedans. Pas après cette scène. Désolé, ne va pas te faire des idées, j'ai juste oublié mon sac. Autant me décerner la palme de l'humiliation tout de suite. Mes clés. Mes clés de voiture sont à l'intérieur de mon sac. Mais Mia qu'est-ce que tu fais bon sang. Depuis quand es-tu une fuyarde ? Tu vas donc te rabaisser à ce niveau. Tu reproches si souvent aux gens, à Ryan, d'avoir pris la fuite. Et voilà que tu t'y mets aussi. Bravo, paye la crédibilité. Besoin d'air. Breathe, don't forget to breathe. Seulement cette crise de panique n'est pas dû au comportement de Ryan, contrairement à ce qu'on pourrait facilement croire. Je le sais très bien. C'est cette vérité dérangeante qui m'effraie. Je n'ai pas peur de lui, mais de moi-même. De la faiblesse dont je fais preuve encore une fois. De se sentiments qui malgré les années, ne s'estompe pas. Une main vint alors se déposer délicatement sur mon épaule, sans même mettre retourner une autre, me tendit mes affaires. Ryan. Toujours Ryan, encore Ryan. Est-ce possible d'être porteur d'une maladie malsaine, d'une forme étrange dépendance, à la limite d'aimer ceux qui nous font du mal, ceux qui on le pouvoir de nous détruire en un rien de temps ? Il me semble que cette maladie porte un nom. L'amour. Idiote. « Je suis désolé ... j'ai ... j'ai réagis de manière excessive. » ajoutai-je en me tournant face à lui. « J'ai juste ... toutes ces années ... j'ai pris pour habitude d'anticiper les moindres parcelles de ma vie. Tu comprends ? Autant dire que ta présence ici, mais aussi ce baiser, dans mon tableau des probabilités, ça n'en n'a jamais fait partie. » Je me suis faite avoir, comme une bleue. Au fond, à quoi m'attendais-je. Les choses ne se déroulent jamais comme nous les avons prévues, tout le monde en fait les frais chaque jour que fait ce monde.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
https://tightrope.forumactif.org
Ryan Grayson
× DON'T LOOK BACK
Ryan Grayson

◆ messages : 583
◆ inscription : 09/03/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 2/2
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER :

it's a new day. (r) Empty
MessageSujet: Re: it's a new day. (r)   it's a new day. (r) EmptyVen 6 Sep - 23:40


I fall asleep by the telephone
It's 2 o'clock and I'm waiting up alone
Tell me, where have you been?
I found a note with an other name
You blow a kiss
But it just don't feel the same
'Cause I can feel that you're gone

your love is a lie –  simple plan

« Je… » Mais elle était déjà partie en fury. Le désordre, voilà ce que je laissais derrière moi quand cela concernait Mia. Après tout cela, je ne serais pas étonné d’apprendre que son souhait le plus cher soit que je n’ai jamais existé. En quittant le restaurant, les autres clients avaient machinalement portés leur attention sur moi. Quoi ? Voilà ce que je voulais leur dire à toutes ces personnes qui font comme si ils n’avaient jamais eu de problèmes dans leurs vies. Entre ceux qui ont en eux ce jugement vraiment dégradant à votre égard, ou encore ceux qui prennent en pitié et vous encourage vivement à aller la chercher. Qu’auriez vous fait à ma place vous ? Qu’est-ce qui avait bien pu me passer par la tête ? Je ne savais plus. Alors que je venais de baisser les yeux vers ce qu’il pouvait rester à table, je constatais que son sac était resté sur la banquette. Délicat. En déposant les billets nécessaires pour l’addition, je prenais les devants en me levant, attrapant les affaires de Mia pour la rejoindre en dehors du bâtiment, si elle n’était pas partie en courant. Lors de mon passage dans le couloir central, entre toutes les tables et les paires d’yeux relevés, j’avais perdu toute confiance en moi. La tête rentrée dans les épaules, comme un chien battu, je continuais mon chemin vers la porte de sortie. Tirant la porte suite à son indication au niveau de la poignée, je me retrouvais à l’extérieur, voyant un peu plus loin celle à qui je tenais mauvaise compagnie. Son sac dans ma main, cela ne servirait à rien de continuer à poireauté ainsi. Sans justifier mes gestes, j’avais projeté mes deux bras machinalement en avant. Un pour lui tendre ses affaires, et le second pour exercer une pression sur son épaule, signe de ma présence. « Ne t’excuse pas, en même temps je peux me sentir chanceux de ne pas avoir pris un verre dans la figure. » De l’humour ? A quoi pouvais-je bien penser. Peut-être qu’apaiser la situation était la meilleure chose que j’avais à faire. Et peut-être qu’ainsi, nous allions éviter le pire. Ce baiser arraché n’avait pas eu lieu d’être, c’était encore trop tôt. Ou peut-être bien que cela n’était simplement pas approprié, et ne pas à faire. « J'ai juste ... toutes ces années ... j'ai pris pour habitude d'anticiper les moindres parcelles de ma vie. Tu comprends ? Autant dire que ta présence ici, mais aussi ce baiser, dans mon tableau des probabilités, ça n'en n'a jamais fait partie. »  J’avais repris le contrôle de mes membres maintenant qu’elle me faisait face, et mes mains avaient trouvées du refuge au fond de mes poches, touchant du bout des doigts les choses qui y trainaient. « Oui, je comprend, je n’aurais pas du réagir ainsi, excuse-moi. » Des excuses, encore des excuses. Alors que je me rendais compte que j’avais perdu la majorité de mes capacités intellectuelles ces dernières années, je me retrouvais devant le fait que maintenant que nous étions tous les deux à l’extérieur, plus rien ne nous retenait de jouer à ce petit jeu de rendez-vous. Mia pourrait très bien abréger tout cela et partir, me laissant comme ça, en plan, comme je l’avais fais auparavant. « Que dois-je faire Mia… ? » La question qu’il ne fallait pas posée. Les réponses allaient et venaient déjà dans ma tête. J’avais déjà regardé suffisamment de séries pour femmes ou de films pour me douter que c’était à ce moment là que la chère et tendre disait ‘Rien, il n’y a plus rien à faire.’ ou encore ‘Faire comme si nous deux ça n’avait jamais existé.’ et le règne prendrait fin. Je me retrouvais simplement à la rue, incapable de trouver les mots justes, tout comme mes actes. « Je suis totalement perdu. A chaque fois que je pensais à ce moment, je n’avais jamais pensé le rendre ainsi. Semblable au désastre. Je me doute qu’avec ce qu’il vient de se passer, je n’ai pas agi de la meilleure façon. »
Revenir en haut Aller en bas
Mia Rosendale
HEARTS ARE BREAKABLE
Mia Rosendale

◆ messages : 2386
◆ inscription : 02/03/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : (2/2) Ryan/TC
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER : CHINO, DOAKES.

it's a new day. (r) Empty
MessageSujet: Re: it's a new day. (r)   it's a new day. (r) EmptyDim 8 Sep - 21:55

cause we never really had our closure
this can't be the end
i really miss your hair in my face
and the way your innocence tastes

@hinder

Se ronger les sangs n'arrangerait strictement rien, si ce n'est bousiller l'état de mes misérables phalanges. Il me fallait cesser d'interagir comme une enfant. Fuir, trembler d'indécision. On sait ce que l'on veut où on ne le sait pas. Dans le dernier cas, on essaie de le découvrir le plus rapidement possible au lieu de tourner autour de la question, de l'ignorer. Je devais cesser de l'ignorer, lui. Ryan était belle et bien présent désormais. Faire face au problème, trouver des solutions et le traiter. Chaque étape de la vie mérite d'être tutorialisé. Afin que chacun puisse s'y retrouver dans ce joyeux merdier. « Que dois-je faire Mia ? » Est-ce que question rhétorique ? J'aurais espéré qu'elle le soit. « Je ne sais pas Ryan, qu'est-ce que je suis censé faire ? Ça semble si facile pour toi de dire ça. Mais qu'est-ce que tu attends de moi exactement ? » Ceci n'avait rien d'une reproche. J'aurais juste souhaité comprendre. What's wrong with me. Pourquoi les lois de l'attraction nous échappe ? Pourquoi, après tout ce qu'on aimerait oublier, tout effacer, nous revenons à regretter d'en avoir eu envie une seule seconde ? Puis quant est-il de ce doux sentiment de déjà-vu ? Celui, que même après tout ce temps, nos lèvres semblent être faites l'une pour l'autre, comme elles avaient tant l'habitude de l'être. Cette situation est véritablement malsaine. Pas vrai ? « Il y a un adage qui dit qu'on fait toujours du mal à ceux qu'on aime mais il oublie de dire qu'on aime ceux qui nous font du mal. » Cela vous dit quelque chose ? Qu'on me pardonne de me référer trop souvent aux citations de films pour entrevoir ma vie sous un tout autre angle. Angle qui s'avère être le plus souvent plutôt authentique. Nous aimons ceux qui nous font du mal, over and over. L'un des problèmes le plus courant. Et si tout ceci n'était que de la fierté ? En y réfléchissant bien, cela y ressemble étrangement. L'arrogance de penser qu'on est meilleur que ça, qu'on vaut mieux que ça, qu'on ne se rabaissera pas à la naïveté dont on a temps fait preuve trois ans auparavant. Mais aussi cette peur que tout ceci ne soit que reculé pour mieux sauter ? Qui nous dit que les choses seraient si différente. Parier sur un ancien duo rouillé en vaut-il la chandelle ? Tremblante, je portai mes bras en barrière contre mon torse. « Est-ce que j'ai fait quelque de mal ? » ai-je fini par ajouter, sans retenue, telle une bombe dans la jungle émotionnelle actuellement plutôt tendue. « Avant tout ça ? Avant même d'avoir claqué cette porte pour la dernière fois ? » Aussi stupide que tout ceci pouvait sonner, cette réponse m'importait plus que je ne laissais savoir. Comme si j'avais décidé de gagner face à ce petit rongeur grandissant à l'intérieur de moi. Comme si je m'étais enfin réveillé de cette léthargie dans laquelle je m'étais bercé d'illusion depuis tout ce temps.
Revenir en haut Aller en bas
https://tightrope.forumactif.org
Ryan Grayson
× DON'T LOOK BACK
Ryan Grayson

◆ messages : 583
◆ inscription : 09/03/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 2/2
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER :

it's a new day. (r) Empty
MessageSujet: Re: it's a new day. (r)   it's a new day. (r) EmptyLun 9 Sep - 10:23


Time is moving on our side
How could I miss you to another guy
Pull of the ocean and the roaring tide

where we gonna go from here –  mat kearney

Nous tournions tous les deux autour du pot, c’était une évidence. Je prenais petit à petit compte de l’importance de ce moment, un peu comme si j’émergeais d’une hibernation de trois ans. Ce qui peut être le cas si on joue sur les mots. Les inquiétudes étaient les même quand je me concentrais sur les paroles de Mia. Qu’avions-nous fait pour en arriver à ce résultat. Mais je ne voyais pas l’intérêt de chercher un fautif dans cette histoire, la seule chose que je souhaitais, c’était de tourner la page et de pouvoir aller de l’avant. Ces mots me mettaient mal à l’aise, j’enfonçais de plus en plus mes mains dans les poches de mon jean, comme si je pouvais en sortir une réponse, signe de détresse plutôt dérangeant. « Rien de tout cela n’est facile. » Je n’avais pas de réponse à lui apporter. Nous étions debout, et alors que la scène qu’il venait de se passer il y a quelques minutes au restaurant était encore dans ma tête, je ne pouvais pas lui donner des indications concrètes. « Je pourrais dire que j’attend de toi de la coopération, car nous sommes deux dans cette histoire, et l’un sans l’autre, ça ne marchera pas. » Je le voulais plus que tout ce nouveau départ, mais je ne pouvais pas être le seul à décider de la tournure des choses. Sans l’accord et le consentement de Mia, il n’y avait pas d’alternatives ou de changements par rapport à la situation. Mes pensées devenaient de plus en plus floues. C’est comme quand vous essuyez le pare brise de votre voiture quand il est embué, que vous l’essuyez et que quelques secondes après il est de nouveau impossible de voir au travers. Je la voyais tellement fébrile qu’elle avait crée cette protection avec ses bras, une défense du subconscient quand on se sent en danger, incapable de savoir ce qu’il va se passer, un mal à l’aise. « Est-ce quelque chose de mal que de donner trop d’amour à une personne ? » Arrête la poésie Ryan. Arrête tes phrases stupides qui ne font pas avancer les choses. « Je n’ai jamais douté de tes sentiments que tu ai pu avoir pour moi. De cet amour que tu me donnais, de toutes ces choses que tu étais prête à faire pour nous. » Je n’osais pas le stipuler clairement, mais je faisais allusion à cet enfant qui aurait pu faire partie de nos vies, cette concession qui m’a fait dérailler.[/i] « J’avais ce sentiment que tu me donnais plus que ce que je ne pouvais le faire. Je ne voulais pas te décevoir Mia. Bien joué, car tu a fais bien plus que ça Ryan. Sauf que dans mon élan, j’ai tout brisé. » La faiblesse nous pousse à faire énormément de choses regrettables. Vengeance, fuite, déception. Cette facette de l’être humain je la méprisais tellement pour en avoir subi les conséquences quand j’étais enfant, que je ne pouvais pas m’empêcher de le reconduire une fois que j’en avais l’occasion. Je ne voulais qu’une seule chose, la revoir, encore et encore, mais encore fallait-il qu’elle soit d’accord avec cette requête. « J’aimerais que l’on continue de se voir, comme on l’a dit la dernière fois à l’association. Je ne veux pas continuer d’avancer dans le regret, et savoir que nous passons à côté de quelque chose qui a existé et que est peut-être encore là. » Je devais tout de même faire attention à ce que je faisais. A force de trop s’approcher du soleil, je finirai par me brûler les ailes. Et la chute n’en serait que plus dangereuse. Putain d’Icare.
Revenir en haut Aller en bas
Mia Rosendale
HEARTS ARE BREAKABLE
Mia Rosendale

◆ messages : 2386
◆ inscription : 02/03/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : (2/2) Ryan/TC
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER : CHINO, DOAKES.

it's a new day. (r) Empty
MessageSujet: Re: it's a new day. (r)   it's a new day. (r) EmptyLun 9 Sep - 18:49

my mind's a loaded gun
no one can hear me screaming
another night that comes undone
you're the one that keeps me breathing

@ashesremain

Ma coopération. Étrangement, j'aurais souvent le même retour. Mia soit plus coopérative, moins froide, moins maniaque du contrôle, met y un peu du tien. J'ai pourtant la vague impression de ne faire que ça. Me plier à des règles stupides, marche comme un mouton de plus dans la société, me plier à des exigences, encore et toujours. Rester soi-même, une sacrée connerie. On est pourtant publiquement attaqué chaque jour pour le contraire. Mais peut-être m'égare-je. « Est-ce quelque chose de mal que de donner trop d'amour à une personne ? » Oui, cela peut l'être. Donner trop d'amour aux autres vous amène à vous oublier, à placer une confiance aveugle en quelqu'un d'autre que soi, donner les reines de notre vie à quelque d'autre qui souvent ne vous le rend pas. Dans le sens contraire de la relation, vous pouvez devenir trop étouffante que la personne peut en arriver à ne plus vous aimer. Dans quel cas suis-je censé me placer ? Était-je trop étouffante ? Est-ce qu'il essaie de me dire ou suis-je parano. La seconde version semble plus plausible. Je délire. Je perds pieds. Encore une fois, le sol se dérobe-il sur mon pied ? « J'ai tout brisé. » Et j'ai tué un être humain. « Quelle sacré paire ! » disais-je surprise par le son de ma voix. Moi qui pensais que cela restait entre moi et mon esprit. Il s'avère que monsieur aussi prend un malin plaisir à me jouer des tours. Ma vie toute entière n'est qu'un clown sans humour. Pourquoi donc se rire nerveux au bout des lèvres ? Parce que je suis à côté de la plaque, constamment que cela en devient lassant. « J'aimerais que l'on continue de se voir, comme on l'a dit la dernière fois à l'association. Je ne veux pas continuer d'avancer dans le regret, et savoir que nous passons à côté de quelque chose qui a existé et qui peut être encore là. » Ces sous-entendu n'arrangeait à vrai rien à mon état mental. Est-ce possible, cliniquement parlant, de n'être plus dans la capacité de penser, réfléchir clairement ? Du fait d'un trop d'informations, ou de trop peu de marge de manoeuvre. Deux états d'âmes se bataillant pour deux buts différents dans un seul et même corps, cela ne fait pas de nous des schizophrènes, pas vrai ? Au point où j'en suis de toute manière. « Je ... » Cette proximité extrême m'amener à penser à des détails, dont je n'avais pas réellement envie de penser. Comme ses lèvres par exemple. Que m'arrive-il ? Est-ce un manque profond d'attention, de rapport humain ? Mon dieu ... « D'accord. » ai-je simplement ajouté rapidement en reculant d'un pas indécis, si maladroitement que j'en faillis perdre l'équilibre. Tu n'as plus douze ans bordel ! Aux vues des soucis que je rencontrais à tenir sur mes jambes, je pus entrevoir un geste avenant de sa part, me venant en aide, alors que tout ce que je fuyais était son seul contact. « I'm ok, really, je ... moi et ma stupide maladresse. » Ou plutôt moi et mes pensées sordides, spécialement vu les circonstances. That's me.
Revenir en haut Aller en bas
https://tightrope.forumactif.org
Ryan Grayson
× DON'T LOOK BACK
Ryan Grayson

◆ messages : 583
◆ inscription : 09/03/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 2/2
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER :

it's a new day. (r) Empty
MessageSujet: Re: it's a new day. (r)   it's a new day. (r) EmptyMar 10 Sep - 20:42


Tout en haut de l'édifice,
brillant sous les lumières factices,
je n'vois plus mon chemin. Aujourd'hui j'ai tant d'amis,
où sont ceux qui m'ont vu grandir?
Je les ai vus partir. Je suis perdu à jamais dans mon avenir.
Je ne sais plus qui je suis.

qui je suis –  kyo

« Quelle sacré paire ! » Je ne pouvais pas contrôler ce rire qui venait de s’échapper de mes cordes vocales. Est-ce qu’il est judicieux de parler de ce proverbe qui nous dis que qui se ressemble s’assemble ? La blague était de mauvais goût. Cependant, je ne pouvais pas dévier ma concentration des paroles de Mia. Je venais de remettre sur le tapis la suite qu’il pouvait y avoir entre nous. Et au vu du déroulement de ces deux entrevues que nous avions eus, je n’avais pas vraiment d’espérance quant à sa réponse, mais je ne pouvais qu’espérer du positif. Je n’étais pas vraiment fier de l’état dans lequel je mettais Mia, avec toutes mes questions et mes envies. Je ne lui laissais que très peu de choix, et je devais être beaucoup plus attentif à elle au lieu de ne penser qu’à moi. A force de lui imposer les choses, je finirais par la perdre définitivement. Je n’étais pas ce genre de type avant tout cela, à quel point je pouvais bien avoir changé ? Je m’en voulais en repensant à la façon dont je faisais trainer les choses, mais cette rencontre et ce baiser volé venait de faire comme un électrochoc sur ma conscience. Mia existait encore bel et bien. Derrière son âme rongée par son histoire, elle avait encore une conscience et était bien assez grande pour agir de son propre grès. Don’t be stupid. Instinctivement, mes mains sortirent de mes poches pour se précipiter vers le corps de Mia qui était tremblotant. Mais au vue de mes mains, son corps s’était stoppé net, comme pétrifié, comme si elle voulait éviter le contact de son corps avec le mien, ce que je comprenais finalement. « D’accord. » Que pouvais-je lui dire de plus ? Je ne devais plus la traiter comme une jeune femme faible et sans défense. Je l’avais laissé dans des circonstances qui rendraient la moindre brindille solide comme du marbre. Même si elle semblait perturbée, je ne pouvais plus douter de sa force de caractère dont elle a toujours bénéficier. Je ne savais plus trop quoi dire depuis ce moment, me retrouvant face à elle, voyant dans son regard qu’elle n’était plus vraiment disposée à vouloir continuer cette entrevue. Je devais mettre un terme à tout cela, car c’était moi qui avais eu l’initiative de ce rendez-vous. « Je pense que nous ferions mieux d’en rester là pour aujourd’hui. » Je ne voulais pas qu’elle prenne ceci comme un ennui profond, si j’avais décidé d’écourté ce moment, c’était simplement pour elle. « Je vais te déposer si tu veux. » Étrange comme demande je vous l’accorde, mais je ne voulais pas la laisser rentrer seule après avoir vu comment elle se tenait. Je ne comptais pas lui tenir trop la jambe sur ce retour, alors qu’elle venait d’acquiescer d’un signe de tête. Nous nous dirigions tous les deux vers ma voiture, en silence, n’entendant que le bruit des portes et du moteur se mettre en route. Ma radio marchait à petit volume, on n’entendait pas grand-chose avec le bruit de cette voiture qui se faisait vieille maintenant. Le trajet était finalement plus rapide que ce que je n’avais pensé. Je m’étais concentré sur la route, voyant très bien le regard poussé de Mia au travers de sa vitre. Alors que je venais de remontrer le frein à main, ma tête se tourna dans sa direction, affichant un sourire presque invisible. « Passe une bonne journée Mia. Tu as mon numéro, j’attendrais ton message ou ton appel. » Lui laisser le temps. Voilà ce que je venais de comprendre au cour de cette journée. Je n’ai pas arrêté de lui parler de nous, et comme cela l’indique, ce sera à deux sinon rien. Je ne voulais pas lui imposer la prochaine date de notre rencontre, je voulais lui laisser le temps de réfléchir, de la laisser tranquille. En sortant du véhicule, nous nous adressions des salutations simples, un au revoir. Je continuais de la regarder depuis mon siège conducteur. Il ne me restait plus qu’à attendre. Attendre que Mia soit prête de son plein grès à passer à la suite de ces retrouvailles plus que mouvementées. Et la prochaine fois sera différente, espérons-le.    

- Sujet terminé. -
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




it's a new day. (r) Empty
MessageSujet: Re: it's a new day. (r)   it's a new day. (r) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

it's a new day. (r)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: HAVE YOU SEEN MY GHOST? :: RP PEACEFUL PLACE-