You lost the love I loved the most ❥

Elle ferma la porte, c'est bon elle était dehors, pouvait souffler suite à cette journée. Non pas qu'elle fut mauvaise, disons que les jours commençaient avoir raison d'elle en ce moment, et l'abattaient de plus en plus, la laissant sans énergie pour rentrer calmement. Elle avait promis de passer voir son père avant de rentrer, faut croire que c'était la seule et réelle personne qui pouvait encore avoir besoin d'elle. Se gérer lui-même était devenu un travail trop grand à présent. Elle avait bien dû, souvent d'ailleurs, le gérer, et étant au chômage, mais pas vraiment à la recherche d'un emploi, c'est bien grâce à elle qu'il tient encore debout à l'heure actuelle. Leur situation s'était inversé, car au début, elle sollicitait bien plus son aide pour ses problèmes, mais il était quand même là, lui pouvait réussir à gérer ça, ne pas la regarder différemment, ou la prendre comme un cas à part, comme ce que tout le reste du monde pourrait faire. Des attitudes qui lui déplaisaient, mais avait-elle le choix ? Elle ne peut décider du regard qu'on va porter sur elle, maintenant qu'elle avait une certaine réputation. Elle se contentait simplement de vivre à sa manière et de profiter un maximum de ce qu'elle aime, de se donner dedans, ce qui lui permettait d'oublier le reste. Elle se dirigea d'un pas léger vers l'appartement de son père, devant faire un petit détour par rapport à son propre chez-elle, qu'il squattait souvent soit dit en passant. Elle évitait un maximum de regarder tout ce qu'il pouvait y avoir autour d'elle se concentrant sur ses simples pensées pour ne pas se faire des films sur ce qui l'entour. Elle comptait ses pas, n'étant pus très loin, elle suivait le chemin tournant au prochain coin de rue. Elle releva légèrement la tête pour voir où elle allait et les probable obstacles qu'elle pourrait rencontrer. Elle s'arrêta sur une silhouette familière elle s'avança et un sourire commençait à se dessiner sur son visage. Cela la rendait joyeuse de le voir, elle savait qu'elle pourrait lui parler, enfin ce n'était plus comme avant. Tout avait tellement changé l'ayant fait visiter un panel de sentiments et d'émotion par leur histoire. Bien que l'ayant renié un certain moment, ils avaient fini par ce reparler, comme si de rien n'était, essayant d'éviter les sujets que fâche, elle n'allait jamais lui parler de sa femme, prendre des nouvelles de sa vie maritale, elle ne le pourrait pas, elle se contentait de savoir s'il allait bien, s'il était heureux, c'est ce qui l'importait largement. Mais leurs discussions étaient toujours écourté, à partir de quelques minutes il finissait toujours par évoquer une raison pour s'en dépêtrer, souvent le boulot ou la famille. Elle s'en contentait, lui disant au revoir, ayant quand même les idées moins sombres, le simple fait de lui parler suffisait à lui contenter. Elle s'avança vers lui pour pouvoir le saluer. Arrivant derrière lui qui était quasiment immobile sur le trottoir, elle vit qu'il tenait son cellulaire contre son oreille et voyait qu'elle pourrait déranger. Rester derrière lui serait indiscret, il n'avait pas forcément envie qu'on écoute ses conversations téléphoniques. Elle se tenait donc à bonne distance, ne voulant pas paraître indiscrète. Mais même à quelques pas, elle entendit des mots qui l'intriguaient, ce n'était pas vraiment une conversation professionnelle, plutôt personnelle. Elle s'avança à contrecœur, derrière le jeune homme toujours bien apprêtait. Trop curieuse pour ne pas se tenir. « Ed les procédures pour le divorce vont de bon train je serai bientôt libre comme l'air à nouveau. Bref, prépare tout ce qu'il me faut pour le vol à Washington j'ai hâte de récolter mon dû sur ce mariage qui m'a coûté bien cher... » Elle resta bouche-bée, il divorçait ? En tout cas, ce n'était pas une blague qu'on lui faisait, pas comme ce qu'elle avait pu croire auparavant. Dans sa voix, à la manière dont il en parlait, on aurait pu croire que ce mariage n'avait pas vraiment eut d'importance pour lui, comme un simple événement de route dans son existence. Elle qui ne voulait pas vraiment s'immiscer dans sa vie privée, certainement pas depuis deux ans, elle fit demi-tour, se disant qu'il voudrait mieux pour elle de s'en éloigner et de ne pas lui parler, car elle n'étant plus vraiment prête à avoir une discussion d'échanges de banalités après cela, sachant qu'il aurait peut-être pu comprendre qu'elle l'avait entendu. Elle se retourna quand elle l'entendit soupirer et reprendre calmement. « Ne t'inquiète pas, je ne ferai pas de bêtises je me tiendrai loin de Sidney en attendant que toute cette histoire soit derrière moi. » Elle s'arrêta net et eut un pincement au cœur. Qu'entendait-il par là ? En tout cas, cela ne lui plaisait pas vraiment. Elle se retourna encore une fois, portant son regard sur le jeune homme toujours de dos qui coupait la ligne, avant de lâcher un juron de resserrer sa cravate et de se retourner, portant alors son regard sur elle toujours abasourdie par ce qu'elle avait pu entendre. Elle resta bouche entrouverte se répétant ses mots dans sa tête les yeux brillants. « Comment ça ? Comment ça te tenir loin de moi Hunter ? Je te suis si néfaste ? C'est quoi l'histoire qui doit être derrière toi ? J'aimerais bien comprendre là... » Demanda-t-elle complètement secoué par ses mots, à l'entendre on aurait pu croire qu'elle n'était plus vraiment la bienvenue, enfin pendant un certain temps du moins, que cette histoire soit finie. En tout cas, cela lui faisait mal, c'est tout ce qu'elle ressentait pour le moment, elle qui l'aimait toujours, qui avait accepté le fait qu'elle n'aurait jamais de réponse, là en en voulait, et il ne pouvait pas se défiler étant celui qui venait de gaffer.

Elle qui voulait simplement le voir, peut-être la saluer, encore aurait-il écourté leur conversation comme il le faisait si bien depuis un certain moment. Elle qui avait essayé tant bien que mal de l'oublier de passer à autre chose, développant cette dépendance affective, voulant toujours la présence d'un corps masculin à ses côtés alors que rien ne pourrait lui faire oublier ou changer d'avis sur ce qu'elle avait pu vivre avec Hunter. c'était la moitié de sa vie. Il avait toujours été présent à côté d'elle depuis son plus jeune âge. C'était le seul en qui elle avait réellement une confiance aveugle après son propre père. Avec tout ce qu'elle avait vécu, vu ou encore entendu. Cela avait été trop pour elle quand elle était jeune. Le simple fait de se retrouver seule ou dans un endroit inconnu la mettait toujours dans tous ses états, si bien qu'elle perdait confiance. Elle avait vite fait de finir ses études pour avoir une certaine part de liberté, essayant aussi de vaincre ses vices d'elle-même, bien qu'ayant un appuie paternel assez poussé, elle se sentait toujours seule depuis que ça c'était fini avec Hunter. C'était d'avoir perdu une partie de sa chair et de son esprit, dans toute cette histoire, comment pouvait-elle se sentir bien, garder espoir, et pourtant ne pas réussir à tourner cette fichue page. Alors, quand elle l'avait surpris au bout du fil, disant cela, entendant son prénom, alors qu'elle pensait tout perdu d'avance. Elle avouait ne pas comprendre, et était partagé entre plusieurs pensées qui lui parcouraient l'esprit. Il fut surpris en la voyant une fois qu'il s'était tourné et qu'il avait posé ses yeux sur elle tandis qu'elle se repassait en boucles ses mots avant de demander une explication, celle qu'elle aurait dû lui demander plutôt. Elle se répète sans cesse qu'elle aurait dû avoir le cran de lui parler, avant tout cela, avant son mariage, après la mort de son grand-père, ce qui avait tout fait basculer entre eux. Alors qu'elle avait mis ses réactions sur le coup de la tristesse dues à la perte d'un proche qu'on peut aimer, ne voulant le brusquer, le laissant alors qu'en vérité, il refaisait sa vie à côté et qu'elle se faisait berné en beauté, alors qu'elle découvrait la nouvelle en lisant le faire part. « Je suis en procédures de divorce Sid, je ne tiens pas vraiment à ce que ma belle-famille croit que j'ai quitté ma femme pour une autre. J'ai déjà bien assez d'ennemis. Et puis toi comme moi, on sait très bien que je ne suis et ne serai jamais indifférent à toi et tes charmes alors il ne vaut pas mieux tenter le diable comme on dit. Pour ce qui est de l'histoire, je ne peux rien dire... je sais qu'après m'être fait surprendre comme ça je ne peux pas me défiler, mais je ne me défile pas, je te garde toi et tous ceux qui compte pour moi en sécurité Si ça s'ébruite vous serez tous pris pour cible afin de m'atteindre moi. » Elle eut un rire nerveux face à lui, à se demander s'il lui faisait une blague. Bien que rien en sonnait faux dans ce qu'il disait. Elle n'arrivait pas à assembler toutes les pièces pour reconstruire le puzzle exact à ce même instant. Pour la première fois depuis la mort de son grand-père, après ses longues années, il lui avouait ne pas être insensible à sa personne, allant presque lui dire qu'elle était la seule à compter pour lui. Alors qu'elle s'était retrouvée sans nouvelle délaissait, jusqu'à avoir ses fesses sur un banc inconfortable, le regardant passer l'alliance au doigt d'une autre femme. Tout ce qu'il lui disait semblait si gros. « Dis-moi que c'est une mauvaise blague que tu me joues là ? Je suis perdue. Tu me dis cela comme ça, au bout de toutes ses années. Durant tout ce temps, moi je me remettais en question cherchant bien où j'avais pu foirer dans cette histoire, notre histoire. Tu m'as laissé comme cela sans me donner la moindre raison. Je pensais au début qu'il te fallait simplement du temps pour encaisser la mort de ton proche mais... Quand j'ai ouvert cette foutue enveloppe,... » Elle serra ses poings tellement fort à ses moment-là que quand elle relâcha cette flexion, elle eu la sensation de redécouvrir cette partie de son anatomie qui reprenait vie peu à peu engourdie. « Tu veux vraiment que je te dise dans quel état j'étais ? J'étais tellement mal, mais mal. Je me suis sentie brisée en deux devant cela et se fut encore plus dur quand je suis venue. Je ne sais même pas comment j'ai trouvé le courage de m'y pointer là, te voir de loin, j'étais encore plus mal en point. Parce que je réalisais réellement ce qu'il se passait. J'ai vite fait de quitter l'endroit, mais ça tu as certainement dû en entendre parler. Je ne comprends plus,... pas comment tu peux me dire cela aujourd'hui comme si de rien n'ait, comme si rien n'avait eu lieu, me demandant simplement de... patienter ? » Son jeu s'articulait entre la colère qu'elle éprouvait à ce moment même, et la douleur de ses souvenirs. « Je ne comprends pas explique moi ? » dit-elle dans sa détresse. « Explique-moi aussi ce qu'il se passe qui voudrait t'atteindre ? Dans quoi es-tu parti pour avoir ce genre de réactions ? Dans quelle merdier t'es-tu fourré ? Tu me lâches cela comme cela après tant de temps. Laisse-moi te réclamer cela. »