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 Ne me torture pas, je suis déjà à l’agonie. (r)

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MessageSujet: Ne me torture pas, je suis déjà à l’agonie. (r)   Ne me torture pas, je suis déjà à l’agonie. (r) EmptyJeu 2 Mai - 17:52



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❝ Weltschmerz ; C'est le sentiment d'abattement qu'on ressent quand le monde extérieur ne correspond pas au monde tel qu'on voudrait qu'il soit. Moi, je vis dans un océan permanent de weltschmerz, tu vois ? Et toi aussi. Et tout les gens qui nous entourent. Parce que tout le monde pense qu'on devrait pouvoir se laisser tomber, encore et encore, sans jamais s'arrêter, sentir l'ivresse de la chute et le souffle de l'air sur son visage, ce vent si fort qui vous sculpte un sourire dément sur les lèvres. Et ça devrait être possible. On devrait pouvoir s'élancer dans le vide toute sa vie sans jamais, jamais s'arrêter. ❞



Ils murmurent, ils minaudent. Les gens vivent. Et Rory, Rory elle, elle attend. Elle laisse les heures s'écouler pour voir la nuit arriver. Les journées la confrontent à ses contradictions. Elle se laisse couler, mais une fois que la nuit est arrivée, elle peut se camoufler dans la noirceur. Elle peut devenir qui elle veut, parce que personne ne remarquera son sourire cassé. Personne ne se rendra compte que sa vie ne tourne plus rond. Elle peut consommer à outrance. Elle peut s’esquinter. Personne ne le remarque. Elle devient transparente. Parfois, dans cette ambiance, elle arrive à l’oublier. C’est facile, quand elle danse de l’oublier, de s’oublier tout court. Puis il suffit d’un geste, d’un mouvement pour que le trou béant qu’il a laissé dans sa poitrine en la quittant se manifeste. Et d’autres fois, comme ce soir, la douleur n’est pas là, mais elle la cherche. Elle finit par la trouver et elle s’amuse à la réveiller, pour se prouver qu’elle existe toujours, que leur histoire n’est pas le fruit de son imagination, que leur histoire a compté.

Vêtue d’une robe bustier beaucoup trop vulgaire pour son corps frêle, elle pénètre dans la boite de nuit où elle a ses habitudes. Elle n’a mis qu’un pied dans la salle que déjà son prénom enfle telle une rumeur. Elle accorde des sourires factices avant de s’installer au bar à côté d’un parfait inconnu, qui n’hésite pas à poser son regard sur ses jambes dénudés. Quand sa voix résonne dans les amplis de la boite de nuit, elle doit se rappeler qu’il faut respirer. Ca fait fichtrement mal d’entendre sa voix grave. Ca érafle son petit cœur fragile. Ca la blesse, mais c’est agréable pour la poupée de chiffon qui a cessé de ressentir quoi que ce soit depuis qu’il est parti avec son palpitant entre ses doigts de musicien. Elle se force à ne pas le regarder. Elle ne veut pas le voir. Elle porte son attention au parfait inconnu, bercé par les sentiments que le son de sa voix fait remonter à la surface. C’est malsain, mais elle se sent bien ici. Savoir qu’il est là lui suffit. Elle n’a pas besoin de plus. Attrapant la main de l'inconnu, elle avance vers la piste de danse. Elle ferme les yeux et laisse sa musique dicter sa vie, comme toujours. Parce que parfois quand elle ferme les yeux très fort et qu’elle laisse la musique l’envahir, elle a l’impression d’être encore cette personne importante, la seule qui comprenne sa musique, la seule qui ait une quelconque importance. Et pourtant, quand elle les ouvre à nouveau et qu'elle croise son regard, elle voit son indifférence sur ses traits. Elle n’a jamais compté. Elle n’était qu’une fille banale, une fille de plus. Alors elle détourne le regard et laisse un inconnu dessiner ses courbes, ravager sa bouche. Elle aussi, elle peut être indifférente. Elle a jamais été très douée à ce jeu, mais c'était avant. Avant qu'il ne la quitte et ne fasse de sa vie un truc informe et vide de sens.
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MessageSujet: Re: Ne me torture pas, je suis déjà à l’agonie. (r)   Ne me torture pas, je suis déjà à l’agonie. (r) EmptyJeu 2 Mai - 23:35



rory & matthew.
❝ Take a breath, I pull myself together. Just another step until I reach the door. You'll never know the way it tears me up inside to see you. I wish that I could tell you something to take it all away. ❞
❖ ❖ ❖

Un instant, Matthew se perd dans la contemplation de cette petite pilule qu'il fait jouer entre ses doigts agiles de musicien. Dans cette blancheur immaculée, il voit sa vie qui lui échappe sans qu'il ne tente même de la saisir. Il voit la montagne de regrets couverte d'une neige que même le temps ne peut faire fondre. Il voit toutes les erreurs qu'il commet, qu'il a commis, et qu'il continuera sans le moindre doute à commettre. L'erreur, ce serait d'avaler cette pilule. Et pourtant, il la met dans sa bouche, la sent dépasser sa gorge, s'insinuer sournoisement dans son corps pour y dégager cette chaleur artificielle sans laquelle Matthew ne peut plus vivre désormais. Il est perdu. Il l'a toujours été. Dans un haussement d'épaule, il se saisit de sa Gibson et pénètre enfin sur la scène minable de ce bar obscur, seul endroit où il est parvenu à décrocher un contrat misérable. Sa vie est loin d'être celle qu'il avait espéré, et ses rêves se sont envolés en fumée. Il n'a plus rien à quoi se raccrocher, alors il chute. Le sol est froid, noir, indifférent, comme l'est ce public qui ne lui accorde qu'une attention limitée. Néanmoins, dès que ses doigts s'activent sur les cordes de sa guitare, dès que la musique retentit, dès que sa voix surfe sur les notes qui s'enchainent, le public s'efface pour ne plus laisser qu'une sensation de bien-être intensive, une jouissance absolue. Et il ferme les yeux, goutant à l'essence de cet instant merveilleux.

Lorsqu'il les rouvre, la musique prend fin. Son temps est achevé, et il doit quitter la scène pour redevenir l'homme perdu qu'il est au quotidien. Matthew Hastings, gamin intolérable aux rêves brisés. Il parcourt la scène des yeux, admire les gens qui dansent sans lui accorder d'attention, perdus dans leur ballet endiablé. Puis ses prunelles accrochent une tignasse blonde qu'il connait bien, pour l'avoir vue, humée, adorée à d'innombrables reprises, pour l'avoir sentie caresser son torse nue, son visage en sueur. Il admire une fois de plus sa beauté angélique et divine, avant que son cœur ne manque un battement. Un homme s'est rapproché d'elle, dansant, son corps tout contre le sien, puis leur bouche se rencontrent avec désir et passion. Le visage de Matthew ne trahit aucune émotion, mais au fond de lui, il bouillonne. Sa rage se contorsionne dans ses entrailles, cette sensation qu'il connait bien s'empare de ses pensées, la jalousie annihile toute la raison démentielle qui est la sienne. Avec amertume, il quitte la scène, emmenant sa guitare avec lui, mais laissant siéger là, seule et perdue, l'infime parcelle de sagesse qu'il lui restait.

De retour dans les misérables coulisses du District Lounge, il remet sa guitare dans son fourreau, d'apparence indifférent. Il laisse couler sur elle un regard enamouré, la caresse du bout des doigts. Elle seule lui offre cette sensation de calme et de bien-être. Elle seule le comprend. Et lorsqu'il sort des coulisses pour affronter la salle obscure emplie d'êtres minables venus perdre tous leurs tourments dans quelques verres de whisky, il a tout abandonné sur son chemin. Le calme et la raison l'ont délaissé lorsqu'il s'approche de ce couple nouveau qui a croisé son regard quelques minutes plus tôt. Sa main s'accroche à l'épaule de cet homme qui ose toucher Rory, et lorsqu'il se retourne, il fait face au regard vengeur d'un Matthew hors de lui. Dans ses prunelles, on ne peut y lire qu'une incompréhension grandissante. « Ne t'avise plus de la toucher, c'est clair ? Casse toi. » L'inconnu hausse un sourcil, plus surpris que terrifié, et ouvre la bouche pour une parole. Néanmoins il se ravise, conscient que les prunelles du guitariste ne toléreront aucune négociation, et quitte la scène sans un regard en arrière pour Rory. Connard. Il ne la mérite pas. Personne ne semble la mériter. La perfection n'a nulle égale, et lorsque Matthew plonge ses prunelles dans celles de cette jolie blonde qu'il a si bien connue, c'est bien une perfection indiscutable qu'il a le plaisir de voir. Pendant quelques secondes qui lui semblent interminables, il admire son visage parfait, tant aperçu dans ses songes, avant de reprendre à nouveau la parole, celle-ci souffrant de quelques soubresauts d'une colère loin d'être apaisée. « Ça t'amuse de venir draguer des connards sous mon nez ? » Son regard est sombre, sa colère indiscutable.
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