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 And I will try to fix you + olivia

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Anthony Bishop
⊹ IT'S ALWAYS DARKEST BEFORE THE DAWN
Anthony Bishop

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MessageSujet: And I will try to fix you + olivia   And I will try to fix you + olivia EmptySam 18 Mai - 19:23




❝ I'm not calling you a liar, just don't lie to me
& I love you so much, I'm gonna let you
I'm not calling you a thief, just don't
I'm not calling you a ghost, just stop ❞


Cela faisait une semaine & demi qu’ils avaient eu leur dernière conversation ou plutôt dispute. Une semaine & demi où ils ne se parlaient pratiquement plus, si d’habitude Anthony faisait l’effort de faire la conversation avec la brune, il n’avait même pas essayé depuis. A vrai dire, il cherchait toujours à savoir s’il était suffisant pour elle. C’était peut-être pour ça qu’elle refusait de le laisser l’aider, parce qu’elle n’en voyait pas le point, parce qu’elle estimait qu’il n’était pas une raison suffisante pour essayer d’aller mieux. Alors il avait alterné ses journées entre hôpital où il restait plus que nécessaire & chez eux, où il avait continué à dormir sur le canapé. Chose qui lui avait toujours semblé inimaginable pour une durée aussi longue. Passant ses pauses à l’hôpital devant son casier, il cherchait ce qu’il allait pouvoir faire de la bague, la garder ou la jeter ? Franchement, il ne voyait pas l'intérêt de la garder, il l’avait depuis plus d’un an et n’avait jamais trouvé le bon moment, ce n’était pas maintenant qu’il allait poser la question. Mais, lorsqu’il avait décidé de la jeter, il avait finalement regardé durant une heure la poubelle pour finalement la récupérer & la remettre où elle venait de passer cette dernière année : dans son casier. Rentrant à 7h du matin ce jour-là, il s’était porté volontaire pour la garde de nuit, Anthony n’avait même pas cherché à savoir si Olivia était toujours là & était tombé comme une masse sur le canapé où il s’endormit immédiatement, il était tellement fatigué qu’il n’avait même pas prit la peine de se changer. Déjà 15h lorsqu’il ouvrit les yeux & se jeta sous l'eau chaude d'une bonne douche pour pouvoir se réveiller. C’était ça le pire dans les gardes de nuit : perturber entièrement son cycle de sommeil & donc ses horaires de vie, mais il l’avait demandé, il ne pouvait pas se plaindre. Il n’en avait pas le droit. Vêtu d’un simple caleçon, il enleva la buée sur le miroir de la salle de bain avec sa main et s’observa durant plusieurs minutes. Si ses cernes avaient un peu disparu, elles restaient présentes, ne parlons même pas de sa barbe habituelle de 3 jours qui était devenue (il fallait l’avouer) informe. Olivia ne ressemblait peut-être plus qu’à l’ombre d’elle-même mais, il avait commencé à prendre le même chemin que cette dernière. Chose qui ne lui plaisait guère. Attrapant la tondeuse qu’il n’avait pas touchée depuis 2 semaines, il reprit son rituel avec soin, jusqu’à redevenir à son apparence normale. Cela faisait des années qu’il ne s’était pas rasé totalement, trouvant qu’il ressemblait à un ado pré pubère lorsqu’il le faisait. Le chirurgien se sentait déjà mieux lorsqu’il sortit à 16h de la salle de bain et décida de profiter de cette journée de printemps. Il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid. Son vieux jogging gris & un sweat sur le dos, le jeune homme s’allongea directement sur l’herbe à l’arrière de la maison. Le soleil venait réchauffer sa peau, le plongeant dans un état de tranquillité qu'il n'avait pas connu depuis longtemps, son cerveau était en mode off & il ne cherchait même à trouver des réponses aux différentes questions qui le hantaient en temps normal. Laissant la porte de derrière ouverte, il laissait la maison s’aéré. Et alors, lui vint une envie qu’il n’avait pas connu depuis plusieurs mois … se dépêchant, il rentra dans la maison & alla récupérer la guitare qu’il avait nettoyé quelques semaines plus tôt sans pour autant y jouer. De nouveau dans le jardin, il s’appuya contre la clôture en bois au fond de ce dernier, laissant courir ses doigts sur le manche, il passa plusieurs minutes à la réaccorder avant de pouvoir en profiter pleinement. Dès cet instant là, il ne vit pas le temps passer, les deux heures et demi qu’il venait de passer ainsi lui sembla une demi-heure, il n’entendit même pas la porte d’entrée s’ouvrir, concentré sur cet instrument qu’il avait délaissé pendant trop longtemps, ni même ne remarqua qu’une autre personne se trouvait avec lui dans le jardin quelques minutes plus tard.
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Olivia Cassidy
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MessageSujet: Re: And I will try to fix you + olivia   And I will try to fix you + olivia EmptyDim 19 Mai - 13:42

Il est neuf heures lorsqu'elle quitte la maison et qu'elle s'éloigne de Chino, laissant Anthony profondément endormi sur le canapé. Encore le canapé. Elle l'a d'ailleurs entendu rentrer, ne dormant déjà plus, mais elle a préféré rester cloîtrée dans leur chambre qui est récemment comme devenue uniquement la sienne. Une vingtaine de minutes plus tard elle arrive à destination et, une fois les portes du bâtiment franchies, elle tente de mettre sa vie personnelle de côté. A partir de cet instant là, elle n'est plus qu'Olivia Cassidy, jeune architecte intérieur de vingt-six ans qui s'apprête à passer une journée des plus normales au travail. Elle se répète même le discours en tête, histoire de s'en persuader et de pourquoi pas, commencer à y croire. Elle salut brièvement quelques personnes, vient s'installer derrière l'un des bureaux et allume l'ordinateur avant de se re-familiariser avec les demandes des clients qu'elle va recevoir dans la journée. Les yeux rivés sur l'écran, elle rejette doucement sa tête en arrière et attache ses cheveux en une queue de cheval haute, avant de se passer une main dans la nuque. Très vite, l'heure du rendez-vous arrive, elle se rend donc devant la salle adéquate, dossier et ordinateur en main, où elle les y trouve.Le couple rentre, précédé par un bambin haut comme trois pommes, probablement âgé d'un, deux ans et demi à tout casser. Olivia leur serre la main chacun leur tour, et baisse ensuite lentement les yeux vers la petite fille, jolie comme un cœur. Pourtant, elle ne parvient pas à avoir cet élan d'affection naturel qu'elle a d'habitude, étant une amoureuse des enfants. Elle se contente de l'observer, elle et ses petit boucles blondes, peut-être un peu trop pour une parfaite inconnue, mais finit par les inviter à s'asseoir montrant les chaises de sa main. Elle prend place en face d'eux à son tour, et essaye de prendre un air mi-professionnel, mi-sympathique. Elle se racle la gorge et se lance. « Je me disais qu'on pourrait donner encore un peu plus de profondeur aux chambres, en jouant avec les lumières, de cette façon. » Elle fait glisser le croquis sur la table en bois, le retourne de manière à ce qu'ils puissent le comprendre, et fait glisser son stylo sur la feuille en même temps qu'elle parle. Alors que l'homme se penche vers le plan, son épouse installe leur fille qui paraît très excitée sur ses genoux, afin de la contenir un minimum. « Excusez-moi deux petites secondes, je reviens. » Elle se lève de sa chaise un peu précipitamment sous leurs regards étonnés et se dirige droit vers les toilettes où elle s'enferme pendant deux minutes. Elle s'efforce de respirer normalement, pose sa main sur le côté droit de son ventre, voulant calmer ce qui s'apparente à une petite crise d'angoisse. Elle se passe ensuite de l'eau sur le visage, et revient auprès des clients comme si de rien n'était. Soulagée lorsqu'ils partent, elle se prend la tête entre les mains, se demandant si le malaise en présence d'enfant en bas-âge finira un jour. La reste de la journée se déroule néanmoins sans encombre, l'heure de rentrer s’annonçant , bien qu'elle ne soit pas spécialement pressée de rentrer. Mais en même temps, l'envie de flâner dehors ne la convint pas non plus. Bien vite, la réalité la rattrape sur le chemin du retour, elle sait qu'Anthony sera là, une boule se forme dans son ventre. Le fait est que depuis plus d'une semaine, il a commencé à faire ce qu'elle fait depuis trois mois, c'est à dire à peine lui parler, l'ignorant parfois presque. Elle qui semblait ne vouloir que cela, qu'il la laisse sombrer dans le silence et la solitude, n'aime pas son soudain -pas si soudain que cela- changement de comportement. Et puis, elle se demande si elle n'est en fait pas allée trop loin en lui faisait clairement comprendre qu'elle n'a pas envie de retrouver un semblant d’existence, ce qui est partiellement vrai. Mais elle se rappelle que la manière dont elle l'a dit a pu le choquer, s'étant elle même surrprise. Elle se rend alors compte petit à petit qu'elle ne s'est pas forcément montrée juste avec lui cette fois-là, et toutes les autres. Elle pousse le portail, fait quelques pas avant de monter les marches du perron, et de rentrer dans la maison. Elle passe par le salon, qui est vide. Pareil pour la cuisine, et toutes les autres pièces. « Anthony? » Pas de réponse. Elle soupire, et pose son sac à main sur le bar, avant qu'un son n'attire son attention. Elle fronce les sourcils et le suit, ce qui l'amène tout au fond de la maison, où la porte est entrouverte. Elle se stoppe net, lorsqu'elle l'aperçoit , guitare en main. Elle en a presque oublié qu'avant, il avait l'habitude d'en jouer, lorsqu'il était de repos. Elle se souvient cependant que la dernière fois qu'elle a vu l'objet, elle était enceinte, et que quand il se mettait à jouer, les coups de pied de Lucas se faisaient plus rares. Elle reste un moment à le regarder en toute discrétion, remarquant qu'il s'est rasé, avant de sortir de sa cachette, avançant en sa direction. Elle resserre sa queue de cheval, et prend la parole. « Elle t'avait manqué hein? » Elle plisse les yeux, et met ses mains dans les poches arrières de son jean, et inspire profondément, ne sachant pas à quoi s'attendre de sa part.
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MessageSujet: Re: And I will try to fix you + olivia   And I will try to fix you + olivia EmptyDim 19 Mai - 16:12




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& I love you so much, I'm gonna let you
I'm not calling you a thief, just don't
I'm not calling you a ghost, just stop ❞


Anthony adorait cette guitare, il se rappelait parfaitement devoir l’enfermer dans son placard lorsqu’il devait réviser ses concours, juste pour être certain de ne pas être tenté. Parce qu’il se connaissait, s’il commençait à y jouer, il pouvait y passer une journée entière sans problème. Il se rappelait aussi en jouer avec Olivia à côté, rigolant parce qu’il inventait des paroles totalement stupide, ou racontant son cours en chanson. Il se revoyait à côté de la jolie brune, le ventre bien arrondi dû à la grossesse, jouant pour calmer Lucas qui frappait à grand coup dans le ventre de cette dernière. Il n’était pas particulièrement sentimental envers les objets matériels de manière générale, cependant il avait bien l’intention de garder cette guitare le plus longtemps possible, de même que sa voiture, il avait économisé pendant de nombreux étés pour pouvoir se l’acheter, il avait dû faire un nombre incalculable de garde dans l’espoir de pouvoir se l’offrir un jour. Parfaitement installé dans le jardin, sa guitare sur ses cuisses, il n’avait absolument aucune envie de bouger et il n’avait pas prévu de le faire avant un petit moment. Quoi que, la nuit allait commencer à tomber d’ici une heure & il devrait forcément se lever pour aller allumer la lumière extérieur. Enfin, il avait encore une heure devant lui avant de s’en inquiéter. Enchainant les accords & les chansons, il oublia pendant quelques instants les problèmes du quotidien, le fait qu’il avait été absolument horrible avec Olivia durant les derniers jours. Anthony s’en voulait un peu de se comporter ainsi mais, après les 3 mois qu’elle lui avait fait vivre, il ne se voyait pas non plus s’excuser. Seulement sa bulle de solitude s’éclata trop rapidement à son goût. « Elle t'avait manqué hein? » Sursautant, il releva la tête & observa la jeune femme en silence durant quelques secondes avant de recommencer à jouer. Jouant les premiers accords de Ho Hey de The Lumineers, il en oubliait presque pourquoi il en voulait à la femme qui se trouvait en face de lui. Presque car la réalité lui revint rapidement en mémoire. D’ailleurs cette dernière semblait assez mal à l’aise. « Trop, beaucoup trop. » Un petit sourire sur le visage, il chantonna le refrain tout en la regardant. Tony ne savait pas trop s’il devait lui demander comment c’était passé sa journée, se doutant qu’il n’aurait droit qu’à un « ça allait. » Il avait l’impression qu’il était désormais incapable de trouver les mots justes pour lui parler, la réconforter alors qu’il n’avait jamais eu ce problème trois mois avant. Le chirurgien avait failli lui dire « belle journée hein ? » avant de se rendre compte que c’était réellement ridicule. Même si c’était vrai. Remettant ses lunettes de soleil correctement sur le nez, il se dit tant pis. « Alors ta journée ? Pas trop difficile ? » Après tout il n’avait pas grand chose à lui dire d’autre, n’ayant pas spécialement envie de se retrouver encore plus hésitant vis à vis de sa relation avec Olivia. Il n’avait jusqu’à là jamais douté de sa relation avec elle, pensant qu’ils étaient capable de tout surmonter mais, peut-être qu’il s’était trompé. Comme pour se raccrocher à quelque chose, il attrapa plus vigoureusement sa guitare & ne s’arrêta pas de jouer, commençant cette fois-ci à jouer The Devil's Tears d’Angus & Julia Stone. Avec un peu de chance il trouverait les mots juste pour la réconforter. Cependant il avait de moins en moins d’espoir au fur & à mesure que le temps passait & qu’il avait l’impression qu’ils devenaient des étrangers. Alors il laisserait le temps faire son œuvre & advienne que pourra.
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Olivia Cassidy
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MessageSujet: Re: And I will try to fix you + olivia   And I will try to fix you + olivia EmptyDim 19 Mai - 23:21

Elle aurait pu rester là à le regarder jouer pendant des heures, admirative. Au début de leur relation, juste après qu'ils ne découvrent qu'en fait ils ne se haïssaient pas tant que cela, elle le faisait beaucoup. Bon, peut-être pas pendant plusieurs heures d'affilé, mais souvent. Et si ses souvenirs sont bons, c'est juste après un morceau qu'ils ont échangé leur premier baiser. Le fait qu'ils se soient mis ensemble n'avait d'ailleurs pas surpris grand monde. Plusieurs de leurs amis communs s'étaient accordés pour dire que les pics qu'ils se lançaient en permanence trahissaient l'alchimie évidente qu'il y avait entre eux. A la première évocation d'un possible rapprochement entre elle et Anthony, fière, Olivia s'était contentée de lâcher un vulgaire « n'importe quoi » se mordant l'intérieur de la lèvre inférieure afin de ne pas sourire. Debout sur le pas de la porte, elle hésite tout de même pendant quelques secondes avant d'avancer dans le jardin, se demandant ce qu'ils allaient bien pouvoir se dire. Après tout, elle doute fortement qu'il ait envie de lui parler, le lui ayant fait comprendre plus ou moins bien cette semaine. Et puis, il a l'air bien là où il est, presque heureux. Prendre le risque de le rejoindre serait aussi le risque de faire éclater son moment de tranquillité. Et puis, tant pis, elle finit par prendre son courage à deux mains, et se jette à l'eau. Le fossé qui les sépare est déjà trop énorme pour qu'ils continuent dans cette voie. « Trop, beaucoup trop. » Elle enfonce un peu plus ses mains dans ses poches, et frissonne légèrement lorsque le son de sa voix mélodieuse se fait entendre et lorsqu'elle entend les paroles qui, dans un autre contexte, lui aurait décroché sa plus belle expression rieuse. Il a un léger sourire aux lèvres, le même qu'il lui fait depuis toujours et qui en temps normal provoque quasi-instantanément le sien. Là, elle ne sourit pas, mais les traits de son visage s'adoucissent un peu. Ses yeux s'ouvrent un peu plus, sa mâchoire se desserre. Elle hoche doucement la tête, acquiesçant, et la penche légèrement. Et là, la jeune femme faillit lui demander si c'était de sa faute. S'il s'est privé de son instrument favoris par simple peur de la blesser, ou bien si il n'en avait pas envie avant. Elle espère qu'il s'agit de la deuxième hypothèse, histoire qu'au moins un de ses problèmes ne soit pas directement lié à elle. Cette question restera cependant en suspens, comme un bon nombre d'autres, ne souhaitant pas aborder un tel sujet à cet instant. Cela aurait pu la contrarier au plus haut point, qu'il décide de ressortir sa guitare et tous les souvenirs bons comme mauvais qui viennent avec, mais, étrangement le fait qu'il se soit remis à jouer semble avoir l'effet inverse. Pas tout à fait apaisant, mais c'est presque cela. « Alors ta journée ? Pas trop difficile ? » Hmm. La jeune femme vient s'asseoir juste à côté de lui, sur un tronc d'arbre coupé et se repasse sa journée dans la tête. C'est sans doute la première fois depuis un bon bout de temps qu'elle prend véritablement la peine d'y réfléchir. Et puis, elle se souvient de la petite fille aux cheveux bouclés, du malaise. Elle grimace un peu, et baisse la tête, mais décide de ne pas les mentionner. Elle se met à jouer avec ses mains, et fait craquer ses doigts, tic qu'elle a lorsqu'elle devient soudainement nerveuse. « Tu sais, la routine. » Il s'est passé tout sauf la routine, mais bien sûr, il ne le saura pas. Pas aujourd'hui. De même, elle ne lui retourne pas la question. Trop tôt. Depuis quand est-ce qu'elle sélectionne ce qu'elle lui dit ou pas? Depuis quand est-ce qu'elle doit réfléchir avant de parler devant lui? Ça ne va pas. Le fait est en plus qu'elle ne doit pas le faire, il ne demande même que cela, qu'elle lui parle. De tout et de rien, spontanément, comme avant, mais elle se met des barrières, toute seule. Et Tony a beau être là, et lui apporter tout le soutien nécessaire elle se sent quand même comme ça, seule. Elle sent sa vue se brouiller, mais elle ne pleurera pas aujourd'hui, non. Alors elle tourne légèrement la tête à sa droite et cligne plusieurs fois des yeux afin de faire disparaître tout trace de ses émotions, puis relève la tête, posant sur regard sur le ciel bleu. Elle cherche ses mots, puis finit par laisser tomber. Tant pis si ses paroles manquent de tact. « Je suis retournée voir.. Je suis retournée au cabinet, avant-hier. » Elle rebaisse la tête, regardant droit devant elle, le regard perdu dans le vide. « Pas longtemps, une quinzaine de minutes. » Elle tripote ses ongles, se sentant piégée, forcée de continuer maintenant qu'elle s'est lancée. « Et euh, elle m'a parlé du Groupe de Soutien. Comme toi. » Les yeux toujours rivés droit devant, elle se souvient de ce jour, la première fois où il a insinué qu'elle avait besoin d'aide, et où elle lui avait rendu le dépliant du centre sans même prendre la peine de le lire. La psychologue lui a également conseillé de se rendre sur la tombe de Lucas. Lui assurant que cela lui ferait du bien, à elle comme à Anthony. Mais pour le moment, le dire à haute voix et lui en faire part lui écorcherait la bouche plus qu'autre chose.
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MessageSujet: Re: And I will try to fix you + olivia   And I will try to fix you + olivia EmptyLun 20 Mai - 13:36




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Il ne savait même pas pourquoi il venait de lui chanter le refrain de Ho Hey, après tout, elle lui en avait fait bavé dernièrement, et il venait de passer la dernière semaine à se demander s’ils étaient vraiment fait l’un pour l’autre. Anthony n’était pas le genre de gars qui croyait au grand amour, enfin il ne l’avait pas été pendant très longtemps. Probablement à cause du divorce de ses parents, il avait fini par imaginer que l’amour avait une date de péremption, comme tout dans la société actuelle. Il avait déjà été amoureux avant de rencontrer Olivia, il était d’ailleurs avec une fille quand on lui avait présenté la brune, et si leurs amis avaient continués à leurs répéter qu’ils finiraient ensemble, l’interne de l’époque avait juste rigolé. D’un parce qu’il était avec une certaine Rachel à l’époque et que les choses allaient parfaitement bien entre eux à ce moment-là, même si les choses se sont rapidement dégradés lorsqu’elle comprit qu’elle ne pourrait le voir que de manière sporadique à cause des ses études très prenante. Mais c’était surtout qu’il n’arrivait pas à apprécier Olivia, préférant largement lui balancer quelques pics à la moindre occasion. Elle n’avait que vingt ans quand ils s’étaient rencontrés, lui vingt-quatre & pourtant elle lui donné l’impression qu’elle faisait comme si elle avait déjà tout vécu, vous voyez ce genre de fille qui semble blasé par tout ce qui les entoure ? Il la voyait exactement comme ça. Bon bien sûr ce n’était qu’une impression qu’il avait, il le comprit plus tard mais, il fallu de nombreuses rencontres avant qu’ils commencent à s’apprécier. Et même lorsqu’ils étaient finalement sortis ensemble, Tony n’avait jamais imaginé qu’ils dureraient aussi longtemps, ni même qu’ils essayeraient d’avoir un enfant ensemble. Elle était âgé de vingt et un ans lorsqu’ils avaient commencer à sortir ensemble et si Anthony savait parfaitement ce qu’il cherchait dans une relation, il n’avait aucun mal à se dire qu’ils tiendraient peut-être un, voir deux ans ensemble, au grand maximum. Et puis quand on a vingt ans, on cherche encore ce qu’on veut dans la vie. Pourtant, ils étaient toujours ensemble aujourd’hui, tout n’a pas été parfait, loin de là, il y a eu des hauts & des bas, bien avant Lucas. Olivia avait dû accepter le fait que Tony avait envie de devenir un chirurgien pédiatrique, cela impliquait qu’il devait passer un nombre incalculable d’heure à l’hôpital, du genre 80h par semaine, et des horaires inhumains. Lui était particulièrement jaloux & avait toujours beaucoup de mal à apprécier les camarades de classe masculin de la jeune femme, puis ses collègues. C’était plus fort que lui. Répétant toujours « c’est pas que je n’ai pas confiance en toi, mais je sais comment les mecs pensent. ». Assise quelques mètres de lui, le jeune homme observa avec attention sa compagne pendant quelques secondes, sans pour autant arrêter de jouer. Cela faisait un certain temps qu’ils ne s’étaient pas retrouvés dans ce genre de situation, l’un à côté de l’autre, sans qu’elle soit prête à se jeter à son cou s’il ouvrait la bouche. Il appréciait ce changement de situation, ils étaient certes loin d’un retour à la normal mais, c’était un léger progrès. « Tu sais, la routine. » Peut-être qu’il avait parlé trop vite finalement. Ils se connaissaient parfaitement depuis le temps, & il avait bien vu qu’elle était nerveuse. Elle se craquait les doigts quand elle l’était, et lui ne pouvait pas s’empêcher de bouger ses jambes. Pourtant, il fit comme s’il n’avait pas remarqué que quelque chose la tracasser, jouant cette fois-ci le premier morceau qui lui passait par la tête. Anthony se concentra de nouveau sur sa guitare alors que le silence s’installé de nouveau entre eux, de toute façon ils passaient plus de temps dans le silence, qu’à se parler. « Je suis retournée voir ... Je suis retournée au cabinet, avant-hier. » Il met un certain temps avant d’assimiler la phrase, il n’avait plus eu d’espoir de l’entendre elle ou tout autre phrase ayant la même signification. S’arrêtant immédiatement de jouer, il était légèrement abasourdi. « Pas longtemps, une quinzaine de minutes. Et euh, elle m'a parlé du Groupe de Soutien. Comme toi. » Il se rappelait parfaitement le jour où il lui avait amené une brochure pour le groupe de soutien, elle avait rejeté ouvertement l’idée, la qualifiant de « stupide » & avait commencé à élever la voix. Ils s’étaient toujours disputé de manière régulière avant l’arrivé de Lucas, toujours pour des broutilles puis à la fin de la journée, ils faisaient comme si rien n’avait été dit. Mais, depuis l’enterrement de leur fils, ils se disputaient ou restaient dans un long silence. Olivia venait de le prendre par surprise, il ne savait pas quoi dire, ni même quoi faire. Il était tellement heureux de la signification de ses propos qu’il était prêt à l’embrasser. Car pour lui, ces propos signifiaient une seule chose : en plus de reconnaître qu’elle n’allait pas bien, elle commençait à accepter l’idée qu’elle avait peut-être besoin d’elle. Peut-être qu’il partait trop loin dans son analyse mais, il ressentait un soulagement en l’entendant prononcer ces mots. Pourtant, il n’en fit rien, il déposa simplement sa guitare sur l’herbe & s’assit au côté de la jeune femme. Restant ainsi pendant quelques secondes de plus, il finit par passer un bras autour des épaules de la brune, sachant que cela avait dû être particulièrement difficile pour elle, et la rapprocha de lui pour la réconforter. Pour lui faire comprendre qu’elle n’était pas seule. Anthony se demanda s’il n’était pas temps qu’il lui dise la vérité également, elle venait de faire un pas en avant alors que lui en avait fait trois en arrière cette dernière semaine vis-à-vis de la jeune femme. Prenant son courage à deux mains, il remua sa jambe par automatisme. « Je ne t’avais rien dit parce que je ne savais pas comment tu le prendrais … » Bon ce n’était pas la meilleure manière de commencer ce qu’il voulait dire mais, il n’avait aucune idée de comment le dire en réalité. « Tu sais, je te disais toujours que la psychologie n’était qu’une pseudoscience, totalement ridicule. » Elle pouvait difficilement l’oublier, vu le nombre de fois qu’il s’était fait plaisir à le dire haut & fort à toutes les personnes qu’ils connaissaient. « Quand j’étais incapable d’opérer, j’ai fini par en parler avec une des psy’ de l’hôpital. C’est à partir de ce moment-là où j’ai commencé à aller un peu mieux. » Anthony n’osait pas la regarder, il ne lui avait jamais parlé du fait qu’il avait été incapable d’opérer après la mort de Lucas, il passait par la case toilette, vomissait le peu de chose qu’il avait dans l’estomac & trouvait toujours un moyen pour aider les autres chirurgiens ou laisser les opérations de bases aux internes. Mais, il avait été incapable d’opérer seul durant deux semaines. « C’est pour ça que je voulais que tu en parles à quelqu’un. Mais, ce quelqu’un n’était pas forcément un psy’, juste quelqu’un. »
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Olivia Cassidy
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MessageSujet: Re: And I will try to fix you + olivia   And I will try to fix you + olivia EmptyLun 20 Mai - 22:48

Alors qu'elle s'assoit, elle tire un peu sur son haut, et en remonte la bretelle qui a du glisser quelques secondes plus tôt sans qu'elle ne s'en rende compte. Vêtement qu'elle a acheté le trouvant passe-partout, et prévoyant de le porter au festival Deep Sunset à San Bernadino qui a lieu le week-end prochain. Il restera cependant un débardeur lambda dans sa penderie, puisqu'elle n'ira plus nulle part, le cœur n'y étant évidemment pas, elle qui comme chaque année se montrait particulièrement enthousisaste. Elle ne sort de chez elle que pour se rendre au travail, y allant d'ailleurs très souvent à reculons. Il lui arrive de parfois traîner au café de Jules qui se trouve de l'autre côté de la rue de là où se trouve son bureau, juste avant qu'elle ne ferme pour papoter autour d'un café pour elle, et souvent, eh bien, rien pour Olivia. Ou alors un verre d'eau pétillante qu'elle se force à terminer. C'est leur petit moment, qui permet à la brunette de s'évader pendant une demi heure, même si elle n'oublie jamais complètement. Lucas est omniprésent dans son esprit, elle pense à lui en permanence, même quand elle est occupée à effectuer une tâche, il est quelque part dans un coin de sa tête. Pour autant, elle ne pense pas à lui forcément de manière négative, bien que la douleur soit bel et bien là. La jeune femme se lance donc, ouvrant un peu son cœur à Anthony. Mais elle ne parvient pas à prononcer le mot « psychologue », trop fort. Mot trop technique, qui pour elle renvoie automatiquement à un certain déséquilibre mental. Dont elle est certainement atteinte, dont elle commence à prendre conscience, mais qu'elle n'est pas nécessairement prête à accepter, pas tout de suite. De sa vie, Olivia n'a jamais été confrontée à ne serait-ce qu'envisager d'en voir un. Et de son œil extérieur, elle les a toujours vu comme assez spéciaux, se demandant même ce qu'ils trouvaient à leur métier. Elle le respecte mais, il faut bien avouer que passer ses journées à écouter les problèmes des autres et les conseiller en fonction de ce qu'ils disent ou ne disent pas peut laisser sceptique. A sa grande surprise, le jeune homme se rapproche d'elle et vient se joindre à elle, avant de passer son bras autour de ses épaules, elle se détend un peu plus, comme les traits de son visage un peu plus tôt. Et pour la première fois depuis des semaines, elles se laisse faire, ne cherchant pas à se dégager, ou à trouver une excuse pour s'éloigner le plus possible de lui. Elle ne saurait expliquer pourquoi, mais depuis le jour de son accouchement, elle supporte difficilement qu'on la touche. N'étant pas forcément hyper tactile de base, il semblerait que cet aspect de sa personnalité se soit accentué avec le choc. Doucement et sans un mot, elle pose sa tête contre son épaule à lui, en soupirant. Et dire que le cadre aurait pu être idéal. « Je ne t’avais rien dit parce que je ne savais pas comment tu le prendrais … » Elle ouvre grand les yeux, et son rythme cardiaque augmente légèrement. « Tu sais, je te disais toujours que la psychologie n’était qu’une pseudoscience, totalement ridicule. » Oh que oui. Si elle ne comprenait pas tellement le métier, Anthony prenait toujours un malin plaisir à sous estimer la discipline, la comparant sans cesse à la médecine. « Quand j’étais incapable d’opérer, j’ai fini par en parler avec une des psy’ de l’hôpital. C’est à partir de ce moment-là où j’ai commencé à aller un peu mieux. » Elle relève brusquement la tête, et entrouvre la bouche, fronçant à nouveau les sourcils. « Quand tu quoi? » Beaucoup d'informations à assimiler en même temps pour la jeune femme. Elle le regarde, mais comprend bien que lui évite de la regarder dans les yeux. Un pincement au cœur se fait ressentir quand elle l'entend lui faire de telles révélations. Donc il a eu des soucis dont elle n'a pas connaissance. Donc il a souffert au point d'en devenir « incapable d'opérer », et elle n'était pas au courant. Elle continue de le regarder les yeux écarquillés, même si lui ne la regarde pas en retour, et la culpabilité qu'elle ressent ne fait que s'étendre un peu plus. « C’est pour ça que je voulais que tu en parles à quelqu’un. Mais, ce quelqu’un n’était pas forcément un psy’, juste quelqu’un. » Wow. Pendant un quart de seconde, elle songe à lui demander pourquoi il ne lui a pas fait part de tout cela plus tôt, et puis elle se retient au dernier moment, y répondant mentalement par elle-même. L'aurait-elle seulement écouté? Elle l'aurait probablement supplié de se taire, ou l'aurait entendu tout au plus, sans prêter attention au sens des mots. Tout lui revient d'un coup et en pleine face. Les horreurs qu'elle a pu lui balancer, verbales et physiques, ne se demandant pas une seule fois comment lui vivait leur situation. Elle pose sa main sur sa joue un peu piquante, et l'oblige doucement à tourner la tête vers elle, et à la regarder dans les yeux. « Regarde-moi, s'il-te-plaît. » Elle tente comme elle peut de capter son regard, même si c'est difficile pour elle aussi, ayant passé les trois derniers mois à faire l'exact opposé de ce qu'elle est en train d'essayer de faire. « Je suis désolée. » Elle baisse les yeux, avant de les relever de suite, et de poursuivre. « Pour tout. »
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Anthony Bishop
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MessageSujet: Re: And I will try to fix you + olivia   And I will try to fix you + olivia EmptyMar 21 Mai - 20:44




❝ I'm not calling you a liar, just don't lie to me
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Demandez à un interne pourquoi il devrait être un chirurgien, il sera incapable de trouver une raison. Demandez à ce même interne pourquoi il devrait abandonner, il sera alors capable d’en trouver des dizaines. La difficulté, la sélection, le fait d’avoir une vie entre les mains, de ne pas avoir droit à l’erreur. Les raisons sont multiples. Et pourtant, le nombre d’internes qui abandonnent est infime. La raison est simple : ils ont envie de se battre, de jouer, de tout tenter. Et puis, avez-vous la moindre idée de la sensation qu’un chirurgien ressent quand il tient un scalpel dans la main ? Quand il est devant sa table d’opération ? Anthony avait déjà essayé d’expliquer ce genre de chose à Olivia. Concernant Anthony, il s’agissait d’un sentiment singulier, un mélange d’excitation et de paix. Avec cette impression que vous faites trois mètres de haut, que vous portez un gilet par balle, le fait d’avoir l’impression d’être invincible, bref l’impression que vous êtes un Dieu. C’est pour ça qu’il semblera absolument impossible à tous chirurgiens de s’arrêter une fois qu’ils y ont gouté. Mieux qu’une piqure d’héroïne, plus addictif que le crack. Le jeune homme était d’ailleurs incapable de s’imaginer faire un autre métier. Avoir été incapable d’opérer avait donc été une vraie remise en question pour lui, il ne pouvait pas ne pas opérer de nouveau, c’était impossible à ses yeux. Chirurgien était le mot qu’il utiliserait le plus souvent s’il devait se décrire en un seul mot, le premier qui lui viendrait en tête. Tout simplement parce qu’après dix ans d’études, il était ce qu’il avait toujours voulu être : le mec avec un bistouri. C’est pour ça qu’il avait décidé de parler avec une psychologue de l’hôpital, d’un parce qu’elle était loin du stéréotype du mec dans la cinquantaine, avec un peu de ventre, une barbe grisâtre & des lunettes. Mona était jeune, souriante & heureusement n’avait pas de barbe ; et de deux parce qu’il était prêt à tout pour pouvoir retrouver de nouveau le sentiment de paix. Il n’en pouvait plus de paniquer dès qu’il voyait un scalpel. Aujourd’hui il était enfin capable ressentir de nouveau ce sentiment. Et à cet instant précis, il était dans son jardin, avec Olivia dans ses bras, sans qu’elle ne lui donne des petits coups pour se défaire dans son emprise. Il venait de se délivrer d’un poids qui le pesait depuis plusieurs semaines, Tony ne lui avait jamais avoué ce que la mort de Lucas lui avait fait. Bien sûr il lui avait fait comprendre que lui aussi allait mal mais, il n’avait jamais réussi à lui faire comprendre à quel point il avait souffert, cette dernière n’en avait que pour sa peine. C’était égoïste d’un certain côté mais, de l’autre parfaitement compréhensible. Comment imaginer la peine des autres quand on est incapable de supporter la sienne ? Quand on se laisse écraser par la sienne. Alors le jeune homme avait fini par abandonner l’idée de lui faire comprendre que lui aussi était au fond du trou & avait décidé de s’en sortir sans elle, se disant qu’une fois qu’il irait un peu mieux il pourrait l’aider à sortir du trou à son tour. Et pour la première fois depuis pratiquement quatre mois, il avait l’impression qu’ils pouvaient s’en sortir ensemble. Pourtant après cette révélation, Anthony était incapable de la regarder dans les yeux, ce qu’il venait de lui dire avait une signification majeure pour lui, et elle savait ce que son métier voulait dire pour lui. Elle le connaissait suffisamment pour le comprendre. Il finit par la regarder mais, uniquement quand elle le força à le faire. « Je suis désolée. » Le jeune homme ne s’était pas attendu à ça, il n’avait d’ailleurs jamais attendu d’excuse pour son comportement, il avait accepté l’idée qu’elle puisse se défouler sur lui. Qu’il soit son punching-ball humain. Il voulait juste qu’Olivia en échange remonte la pente. C’était pour ça qu’il avait craqué une semaine et demi plus tôt. Il avait été son punching ball pendant plus de trois mois mais, ne l’avait jamais vu faire le moindre effort pour tenter de retrouver un semblant de vie normale. « Pour tout. » A bout de nerf après les quatre derniers mois, il aurait pu fondre en larme dans la seconde. Cependant, il avait horreur qu’on puisse le voir dans un moment de faiblesse. Lui & son égo. Contenant ses larmes, il déposa un baiser sur le front de sa compagne. Il n’était pas stupide, il savait pertinemment que tout était encore loin d’être réglé, ils n’allaient pas retrouver une vie normale dès ce soir. Un long chemin était encore à parcourir mais, ils avaient déjà fait un pas de géant comparé à ce qu’ils avaient fait auparavant. « C’est rien. » Lui affichant un léger sourire, il la regarda pendant quelques secondes. « Tu m’as manqué Ollie. » Restant ainsi un certain temps, il finit par la lâcher, alla allumer la lumière du jardin avant de s’assoir avec sa guitare sur les genoux & de commencer à jouer She’ll Never Tell de The Daylights. Anthony avait peur de continuer cette conversation, il avait peur de la voir se braquer de nouveau s’il lui demandait ce qu’elle comptait faire. Alors il posa la question qu’il avait probablement dû poser le plus dans sa vie. « Tu veux manger quoi ce soir ? » Dit-il en rigolant.
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MessageSujet: Re: And I will try to fix you + olivia   And I will try to fix you + olivia EmptyMer 22 Mai - 22:25

S'excuser ne fait pas parti de ses habitudes, mais alors absolument pas. Olivia, même quand elle sait qu'elle a ou qu'elle est en tort préfère agir en sorte de se faire pardonner de manière plus ou moins subtile (ou même carrément rester dans le déni), que de prononcer trois mots qui pour beaucoup sont très simples à dire, et les soulagent. Certains trouvent que c'est une qualité, et elle est d'accord d'un côté. Le problème, c'est qu'elle n'agit pas de la sorte de bonté de cœur, pour « prouver plutôt que de parler sans action », c'est seulement afin d'éviter de s'excuser oralement. Elle ne saurait expliquer pourquoi, mais ces mots ne sortent pas naturellement de sa bouche, et ce depuis toujours. Cela lui donne probablement l'impression de se rabaisser à son interlocuteur, mais cette idée ne la convint pas. Ce n'est juste pas elle, elle a du le faire deux fois dans sa vie. Littéralement. Elle ne le fait donc jamais, et pourtant et bien, elle vient de le faire. Parce qu'elle l'est réellement, désolée. Il y a tellement de choses qu'elle aurait à se reprocher qu'elle aurait pu se lancer dans une tirade, elle aurait pu, mais pour cela encore, il est trop tôt. Alors qu'elle prononce ces trois mots, plusieurs événements lui reviennent en tête, des comportements qu'elle a pu avoir jusqu'à il y a encore une semaine et demi, soit le moment où Anthony a dit stop. Des attitudes qu'elle a eu, et pas forcément à son égard, mais à tous ceux qui ont essayé de l'aider à remonter la pente de près ou de loin; et puis surtout celles envers elle-même. Lorsqu'elle venait de reprendre le travail, il pouvait lui arriver de marcher un peu trop lentement dans la rue, de manière à ce que les voitures freinent brusquement et la frôlent, manquant de la renverser. Et, il y a aussi ce jour, ça devait être un mois après la mort du bébé, en fin d'après midi, elle est rentrée dans la mer, dans un coin reculé de la plage, toute habillée, en prenant tout de même soin de laisser son sac sur le sable, et s'est littéralement jetée dans la mer. Les vagues l'emportaient, et elle se laissait entraîner par elles tout en ayant bu la tasse plusieurs fois, elle se noyait clairement. Puis ce qu'on appelle l'instinct de survie, qui ne fait pas appel aux sentiments mais à la conscience, l'a tirée de l'eau in extremis. « C’est rien. » Elle ferme longuement les yeux lorsqu'il l'embrasse sur le front, avant de les rouvrir et de nouveau plonger son regard dans le sien. Elle aurait souhaité le contredire, « non, ça n'est pas rien », mais n'y parvient pas. Elle se voit mal lui raconter comment elle a failli se laisser mourir exprès à plusieurs reprises, et alors qu'il lui sourit, elle se demande si elle en sera d'ailleurs capable un jour. « Tu m’as manqué Ollie. » Ses yeux brillent désormais, mais elle se retient de laisser couler quoi que ce soit. Elle se laissera aller plus tard, dans son lit, le lendemain dans la voiture, ou même lorsqu'elle se retrouverait seule pendant un court instant au bureau. Il est réellement étrange d'entendre dire de la personne avec qui l'on partage sa vie qu'on lui a manqué, quand on la voit tous les jours. C'est une chose de prendre conscience qu'on est mal, que rien ne va après l'avoir nié pendant des semaines et des semaines. C'en est une autre de réaliser qu'on a été étrangère non seulement à soi-même, mais aussi à la personne de qui on devrait être la plus proche. Qu'on lui a tourné le dos. « Je sais. » Et puis il la lâche, et elle le regarde se relever. Elle aurait bien aimé qu'il la tienne un peu plus longtemps, c'est dans ce genre de moment là qu'elle maudit sa phobie. Quoiqu'elle ne soit pas certaine que le soleil qui se couche soit la seule raison pour laquelle il s'est éloigné, mais elle ne dit rien. Il reprend sa guitare, son petit bijoux. Si trois mois auparavant la faucheuse s'était trouvée une autre victime qu'un nourrisson, Lucas aurait pu profiter des talents de son père. La musique le calmait quand il était dans son ventre, elle l'aurait pu l'aider par exemple à s'endormir, où l'apaiser plus tard. Ça, elle l'avait lu dans un magazine féminin spécial nouvelles mamans. « Tu veux manger quoi ce soir ? »  Honnêtement, rien. Comme toujours son estomac est noué, et ne supporterait qu'un minimum de nourriture. Mais, ils venaient de faire un pas en avant, pas question de reculer maintenant. Elle entend son petit rire, qui lui fait chaud au cœur, et elle aimerait là, tout de suite, lui promettre qu'elle ferait tout pour aller mieux. Mais le fait est qu'elle ne peut rien promettre, elle n'est pas certaine que dans dix minutes elle ne changera pas d'avis et décidera de ne plus prononcer un mot, même en essayant. Elle tente de sourire en coin néanmoins, et tourne la tête vers lui. « Surprends-moi. » Et puis, elle trouve la force de faire un peu d'humour, en faisant référence aux talents culinaires du jeune homme. « Ou pas en fait. Je veux vivre. » Et puis, elle réalise la portée de ses mots. Bizarre. Mais elle fait comme si de rien n'était, il faut qu'elle arrête de penser chacun de ses mots, même si elle est mal partie pour cela. « Des sushis feront l'affaire. » Elle inspire un coup, et puis les paroles de la psychologue lui reviennent en mémoire, lui demandant si elle s'est rendue sur la tombe de son fils depuis. Non. L'idée même de s'y rendre lui donne la nausée. Et puis, elle se rappelle aussi qu'elle lui a conseillé d'en parler avec Tony. Comment? Elle n'arrive même pas à prononcer le prénom de leur enfant à haute voix, alors une conversation entière? Elle se remet à se craquer les doigts, et baisse les yeux, fixant les nœuds de ses ballerines. «  Tony j... » Et puis, elle finit par les relever. « Je sais pas si je vais y arriver. »
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MessageSujet: Re: And I will try to fix you + olivia   And I will try to fix you + olivia EmptyVen 24 Mai - 19:33




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La relation entre Olivia & Tony n’avait jamais été parfaite, et elle ne le serait jamais. Ce n’était pas plus mal. Il avait déjà été dans une relation où tout semblait parfait, où il sortait avec une fille qui était exactement comme lui, une étudiante en médecine également, & si les trois premiers mois semblaient réellement géniaux, les conversations s’étaient rapidement vues raccourcies, ne sachant juste plus quoi dire. Une routine s’était installée & l’intérêt de continuer à faire semblant de s’intéresser à l’autre avait également disparu. A l’inverse Olivia & Tony sont des opposés, bien sûr ils ont quelques points communs mais, c’est tout. Et c’est ce que le jeune homme préfère chez sa compagne, le fait qu’elle ne lui ressemble en rien. Ah et aussi le fait qu’elle adore avoir raison, sur ce point ils sont identiques. C’est une des raisons qui fait qu’ils se disputent régulièrement. Anthony se rappelait de certains soirs où il était encore un interne en chirurgie, il rentrait après des journées épuisantes, ne sachant même pas s’il aurait la force de se lever le lendemain pour recommencer, et se retrouver avec Olivia, parlant de leurs journées respectives, finissant sur un sujet de conversation quelconque & passant la moitié de la soirée à s’engueuler parce qu’ils n’étaient tout simplement pas d’accord avec l’opinion de l’autre. Il semblait alors primordial de prouver à l’autre qu’il avait tort & que son idée était totalement stupide. Étrangement, ça n’a jamais marché. Ils finissaient juste par faire l’amour, rigoler et refaire l’amour ou grignoter un bout de pizza froide, avant de recommencer le même manège une semaine ou un mois plus tard. Et à partir de ce moment-là, l’opinion de l’autre ne semblait pas avoir vraiment d’importance. Cela faisait plusieurs mois que ce n’était pas arrivé. Enfin. Les choses semblaient doucement avancer & c’était le principal. « Surprends-moi. Ou pas en fait. Je veux vivre. » De toute façon, il était incapable de faire la cuisine, il aurait pu lui proposer des nouilles déshydratés mais, n’était pas sûr que la jeune femme serait emballé par cette idée. Après trois mois à ne manger pratiquement rien, elle n’allait pas faire de repas gargantuesque maintenant. Avec un peu de chance elle augmenterait petit à petit les doses jusqu’à arriver à un repas normal. Il était heureux cependant de ce petit trait d’humour à la fin, heureux d’apercevoir la femme avec qui il était tombé amoureux et non le zombie qui l’avait remplacé ces derniers mois. Finalement elle lui proposa des sushis. Il allait sortir son téléphone pour commander le repas de ce soir lorsqu’il entendit Olivia craquer ses doigts. DAMN IT. Le jeune homme avait imaginé qu’ils allaient pouvoir passer une soirée ensemble, juste le temps de se retrouver un peu, et que le lendemain matin elle reprendrait ses distances & qu’ils tenteraient de parler un peu. Mais voilà, il la connaissait et ce bruit n’avait rien de rassurant, elle était inquiète. Attendant patiemment qu’elle s’exprime, il rangea son téléphone dans sa poche, et la regarda alors qu’elle avait son regard posé sur ses chaussures. « Tony j ... » Elle releva enfin les yeux, lui ne la lâcha pas. « Je sais pas si je vais y arriver. » Restant silencieux pendant quelques secondes, il cherchait quoi lui dire pour la réconforter. Sa guitare de nouveau sur le sol, il se dit qu’il n’allait pas en jouer dans la soirée, préférant rassurer la brune plutôt que d’enchainer les accords. Assit au même endroit que quelques minutes plus tôt, il reprit Olivia dans ses bras. « Tu peux le faire, j’ai aucun doute là-dessus. Je pense que tu as pu le remarquer aussi, je suis là et il est assez difficile de se débarrasser de moi. » Il essayait d’être aussi positif que possible. C’était soit ça, soit il allait se bourrer dans un bar pour se changer les idées. Donc il préférait rester positif. « Tu sais ce qu’on va faire ? On va faire ça jour par jour. » Souriant, il déposa de nouveau un baiser sur son front. « Mais, il va falloir qu’on parle un peu chaque jour. On peut pas passer une semaine sans se parler. »
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MessageSujet: Re: And I will try to fix you + olivia   And I will try to fix you + olivia EmptySam 25 Mai - 18:23

On a beau vouloir dire ce que l'on veut sur l'école, à quel point il est important d'y aller afin d'assurer son avenir, elle ne nous apprend au final pas grand chose. Des théories par-ci par-là que l'on applique certes, mais qu'en advient-il de la vraie vie? Celle qui se passe lorsque l'on quitte les bancs de cette même école, celle qui ne fait aucun cadeau, et qui n'épargne personne? On nous énonce des faits, et puis on nous lâche dans le vide. On apprend aux élèves comment on fait les bébés, comment ils se développent, grandissent, et puis le chemin est le même pour tout le monde. On naît, on vit, on meurt. Malheureusement, on ne nous prépare pas aux cas qui passent de la naissance à la mort en quelques minutes, on n'en parle pas, c'est tabou. Cela arrive bien plus souvent que l'on ne le dit, mais c'est la réalité, qu'on préfère étouffer afin de préserver le mythe qui tourne autour de la maternité. Les seuls désagréments que l'on ose associer à la grossesse sont les dérèglements hormonaux entraînant les sauts d'humeur -dont Olivia a été victime, n'épargnant jamais Anthony lorsqu'il se trouvait dans les parages-, et autres envies et/ou souhaits étranges. Quant à bon nombre de ceux qui se risquent à aborder le sujet, leurs discours laisse à désirer, prétendant que comme l'enfant n'a pas vécu la douleur est moins forte, que les parents se consoleront avec un autre enfant. En somme, des mots assassins qui donneraient des envies de meurtre à quiconque se trouverait dans cette situation. Autrement dit, ça n'est pas de la sorte qu'Olivia imaginait sa vie, évidemment. N'ayant jamais été réellement touchée par aucun drame au cours de sa vie, elle pensait, peut-être naïvement qu'il en serait tout le temps de même. On ne les a pas préparé à gérer une telle peine, c'est certainement pourquoi cette épreuve lui paraît insurmontable. C'est pourquoi elle se remet à faire craquer ses doigts, inconsciemment, parce qu'elle est angoissée à la fois à l'idée de ne jamais s'en sortir, mais aussi de s'en sortir. Est-ce que faire son deuil serait aussi synonyme d'oublier Lucas pour toujours? Pour la première fois depuis un moment, Olivia se confie à Anthony, bien que de manière assez évasive. « Tu peux le faire, j’ai aucun doute là-dessus. Je pense que tu as pu le remarquer aussi, je suis là et il est assez difficile de se débarrasser de moi. » Elle a presque oublié à quel point elle apprécie qu'il la prenne dans ses bras, rien que ce geste, aussi simple soit-il a réussi à la remettre en confiance bien des fois. Elle fait mine de grimacer en réponse à la fin de sa phrase, avant de sourire faiblement, enfin. Il est là, il l'a toujours été d'ailleurs. C'est elle qui était ailleurs, qui refusait le contact. « Tu sais ce qu’on va faire ? On va faire ça jour par jour. » Alors qu'ils se regardent droit dans les yeux, elle se demande si elle mérite son attention, et si elle le mérite lui. Dans le sens où il aurait pu se montrer incroyablement froid et distant comme elle s'est montrée à maintes reprises, en gros renoncer à la faire aller mieux. Il aurait pu, mais il est là, à tenter de la rassurer une nouvelle fois, à l'embrasser de nouveau sur le front de manière protectrice. Elle penche légèrement sa tête, et le remercie du regard. « Mais, il va falloir qu’on parle un peu chaque jour. On peut pas passer une semaine sans se parler. » Elle baisse les yeux, se sentant fautive. Puis elle les relève, le regardant toujours de la même façon, et inspire un peu plus profondément que la normale. « Ok. Je crois.. Je crois qu'on peut faire ça. » La jeune femme hoche doucement la tête et plisse légèrement les lèvres. Il la guide, et c'est exactement ce dont elle a besoin, qu'on la guide. « Je sais qu'on ne dirait peut-être pas en ce moment mais, je t'aime. Tu le sais ça, n'est-ce pas? » Elle fronce les sourcils, et le fixe un peu préoccupée. Elle se remémore les mots qu'il a pu avoir un peu plus tôt, quand il lui a avoué les difficultés rencontrées au moment d'opérer. Puis elle réalise que les sentiments aussi forts soient-ils qu'elle peut éprouver à son égard n'ont sans doute pas été évident à ses yeux. Alors, elle s'approche un peu plus de lui et pose ses lèvres sur les siennes. Ce n'est pas un baiser particulièrement passionné, plutôt tout doux, qui se veut rassurant, histoire qu'elle puisse aussi le rassurer sur quelque chose à son tour.
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Anthony Bishop
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MessageSujet: Re: And I will try to fix you + olivia   And I will try to fix you + olivia EmptyDim 26 Mai - 22:53




❝ I'm not calling you a liar, just don't lie to me
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« Je sais qu'on ne dirait peut-être pas en ce moment mais, je t'aime. Tu le sais ça, n'est-ce pas ? » Elle ne pouvait pas savoir combien cela lui faisait du bien de l’entendre. Anthony avait toujours été le mec qui avait confiance en lui, bien sûr il avait eu des moments de doutes dans sa vie, comme tout le monde, mais de manière générale, il savait ce qu’il voulait & se battait pour l’avoir. De même qu’il pouvait vous affirmer le truc le plus faux au monde avec un aplomb tel qu’il semble impossible d’imaginer qu’il ne sache absolument pas de quoi il parle. Et pourtant s’il n’avait pas toujours été certain de son avenir avec Olivia ces quatre derniers mois, il n’avait jamais douté autant que cette dernière semaine. Alors qu’il avait toujours été certain à propos d’elle. Ok, c’est faux. Vous connaissez l’idée selon laquelle on ne se rend compte de la valeur des choses qu’une fois qu’on les a perdu ? Parce que justement avant on les prenait pour acquises. Et bien Tony n’avait pas vraiment pris Ollie pour acquise, c’est plus qu’il avait déjà accepté l’idée que leur relation avait une date de péremption. Qu’ils n’allaient pas durer. Dès le premier mois de relation, il avait dit qu’ils resteraient ensemble, un peut-être deux ans ensemble, c’est tout. Parce que la grande majorité de ses relations ne dépassaient pas ce temps & parce qu’il bossait H24 pratiquement. Il n’aurait donc pas dû être aussi dérangé que ça lorsque ce petit bout de femme, âgée de vingt-deux ans à l’époque, l’avait quitté. Elle n’était qu’une gamine, elle venait d’avoir l’âge de boire. Voilà ce qu’il se répétait. Alors qu’elle avait dit la vérité : ils ne se voyaient jamais, il bossait tout le temps. Même pas parce qu’il passait son temps à l’hôpital mais, parce que lorsqu’ils se trouvaient ensemble, il avait la tête dans les bouquins pour prendre de l’avance sur les autres et rester premier de sa promotion. Et pourtant, ce petit bout de femme lui avait rapidement manqué. Anthony avait toujours aimé le fait qu’elle ne se laissait pas faire, il se rappelait parfaitement lui affirmer des choses alors qu’il ne savait pas de quoi il parlait & elle le remballait directement. Elle le mettait au défi & il adorait ça. Il avait eu une idée de génie, selon lui, d’aller frapper à sa porte. C’était deux mois après leur rupture & elle avait déjà commencé à voir un autre gars, cependant le futur médecin de l’époque ne s’était pas dégonflé & était resté devant le pas de sa porte jusqu’à ce qu’elle accepte de lui ouvrir & l’écoute. Il n’en avait rien à faire que l’autre puisse l’entendre. Il lui avait fait un discours durant dix minutes sur la stupidité de cette rupture, qu’elle savait pourquoi il bossait autant et qu’elle avait beau croire qu’elle avait toujours raison, elle avait tort sur ce point. Une semaine plus tard, il lui proposait d’aller manger ensemble, il était arrivé avec dix minutes de retard comme à son habitude (et encore pour une fois, ce n’était que dix minutes) et ils avaient fini par se remettre ensemble. Etrangement il avait eu un éclair de lucidité vis-à-vis de sa relation avec Olivia lorsqu’il avait 25 ans : ils n’étaient pas parfait ensemble mais, il adorait le fait qu’ils soient si différents, qu’elle lui cloue le bec en une réplique. Et aujourd’hui il avait hésité, là où 5 ans plus tôt il n’avait eu aucun doute. Déposant ses lèvres sur les siennes, Anthony fut légèrement surpris. Elle avait passé les 4 derniers mois à éviter ce geste, à éviter tout contact physique avec lui. Et aujourd’hui elle tentait de le réconforter lui. Un peu plus confiant, il déposa de nouveau un baiser sur les lèvres de sa compagne. « Comment ne pas m’aimer aussi ? » Il rigola, et rigola un peu plus lorsqu’elle le frappa suite à sa remarque.


FIN
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