❝ A true friend never gets in your way
unless you happen to be going down. ❞

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Assise sur son canapé, Carlene agitait son visage tenant la télécommande entre ses doigts légèrement tremblants. La musique résonnait dans la pièce. Les fenêtres étaient entrouvertes plongeant la maisonnette dans une légère pénombre. Il était tout de même possible de discerner les différents meubles qui se trouvaient dans son salon, sa petite table basse en verre, son canapé en cuir noir, l’écran de télévision accroché au mur, la stéréo contre le mur entre la petite cuisine américaine et le salon. Son lieu d’habitation n’était pas extrêmement grand mais suffisamment pour elle et surtout accessible. Certes, ce n’était pas non plus un quartier des plus beaux de Chino mais c’était celui qui l’avait vu grandir. Après tout, pour l’instant, la jeune femme y vivait seule bien qu’une chambre restait disponible pour ses invités en plus de la sienne. Il se composait également d’une salle de bain et d’une salle d’eau. Il ne lui manquait qu’un placard supplémentaire où mettre ses vêtements ahah. La jeune femme attachait ses cheveux blonds en une haute queue de cheval avant de se laisser tomber sur le canapé. Une douleur insistante la poussa à se rendre dans sa salle de bain. Elle ouvrit délicatement la porte de sa pharmacie et avala deux cachets avant de prendre une gorgée d’eau. Voilà qui était mieux. Son reflet dans le miroir la fit grimacer. Il lui semblait qu’elle n’était pas vraiment dans son avantage avec son pyjama. Bon, ce n’était pas très grave. Bon peut-être était-ce un peu triste d’être déjà en pyjama en fin d’après-midi ? Sa journée avait été épuisante pour sa défense. Puis, autant se mettre dans une tenue confortable non ? C’était la seule chose à laquelle, elle pensait dernièrement être à ses aises. La demoiselle se rapprocha de son frigo. La température était bien trop élevée. Les dernière les minimales étaient de 21 degrés. C’était déjà trop pour elle. Son visage se rapprochait du ventilateur qui était en marche en pleine puissance. Une canicule voilà ce que c’était oui ! Enfin, depuis le temps, Carlene en avait presque l’habitude. Il fallait dire qu’elle n’avait pas quitté la Californie depuis toujours si ce n’est pour passer deux ans à l’université de Dublin. Cela ne rendait pas la chaleur plus facile à supporter. La sonnerie retentissait. Ses sourcils se froncèrent d'étonnement. Finalement, la jeune femme se dirigea rapidement vers la porte pour ouvrir la porte à son invité surprise. Un large sourire se dessinait sur ses lèvres alors qu’Olivia apparaissait dans son champ de vision. La belle déposait un baiser sur sa joue en guise de bonjour. « Ne reste pas là, Ollie. » , lui dit-elle en s’effaçant pour la laisser entrer dans sa modeste demeure. Les deux jeunes femmes se connaissaient depuis toujours. C’était un peu comme sa deuxième meilleure amie, comme la sœur qu’elle n’avait jamais eu. C’était aussi l’une des personnes les plus importantes dans sa vie.  

❝ A good friend is the person who knows the song in your heart, and sings it back to you when your memory fails. ❞

Elle parcourt la page qu'affiche l'écran de l’ordinateur de haut en bas, la survolant plus qu'autre chose, geste qu'elle répète sans objectif aucun depuis plusieurs minutes. Olivia lève les yeux vers l'horloge, fixée juste au dessus de la porte et constate avec désespoir qu'elle affiche exactement la même heure que la dernière fois qu'elle y a jeté un coup d’œil -soit quelques secondes. Le menton posé sur la pomme de sa main, ses doigts viennent tapoter sa bouche et étirer le coin de son œil de temps à autres. La journée est passée relativement longtemps, la plupart de ses clients du moment ayant tous plus ou moins le même genre d'attente. Elle ne doit en aucun cas montrer ses émotions face au client mais, il y a certains cas qui ne lui inspirent rien, sinon une triste monotonie. L'une des choses qu'elle apprécie particulièrement à propos de son métier, c'est certainement le fait de découvrir et servir une large clientèle, avec des goûts totalement différents les uns des autres. Le fait de jongler entre les envies et préférences d'un couple à la retraite ou encore d'une bande de jeunes tout droit sortis de l'adolescence , de passer d'un style moderne à un autre plus vieillot en l'espace de quelques minutes. Si l'ennui se fait grandement ressentir, c'est également -surtout-, parce que son esprit est ailleurs. Cela fait deux jours qu'elle est incapable de se concentrer totalement sur ce qu'elle fait , bien qu'elle prenne grandement soin de ne rien montrer. Cela fait trois jours qu'elle n'a absolument aucune nouvelle d'Anthony, bien qu'elle se doute de l'endroit où il a pu trouver refuge, elle n'en n'a aucune certitude, elle n'est plus sûre de rien. Pas même d'eux, plus d'eux, du couple qu'ils forment. En temps normal, il serait déjà rentré, tout serait réglé. Mais malheureusement, voilà des mois que la normalité ne veut plus dire grand chose pour eux, leur quotidien est désormais fait d'incertitudes, de doutes permanents. Et même s'ils semblaient aller mieux, prêts à remonter la pente, il a suffit qu'ils pètent les plombs pour tout faire tomber à l'eau. Pour faire place à de nouvelles interrogations dans leurs esprits. Elle n'a pas essayé de le joindre, pas encore. Elle en meurt pourtant d'envie mais, elle ne saurait même pas quoi lui dire, par quoi commencer. Et puis, il lui a bien dit qu'il avait besoin de réfléchir. Elle le laisse donc réfléchir, et en profite pour faire de même. Continuer de faire défiler la souris, faisant mine de sélectionner des matériaux, Olivia se pose, véritablement la question de si oui ou non elle se rendra sur la tombe de son fils. La jeune femme se prend alors la tête dans les mains, avant de tout fermer, l'heure de s'en aller approchant, bien qu'elle ne soit ni pressée, ni attendue quelque part. Rassemblant ses affaires, elle se dit que plutôt que de rentrer chez elle, endroit vide, qui lui ferait plus broyer du noir qu'autre chose, elle ferait un tour chez Carlene, priant pour que cette dernière soit seule. Elle serait de toutes manières capable de s'imposer, peu importe la situation qu'elle trouverait. Quittant le bâtiment, elle se dirige d'abord vers le supermarché qui se trouve en face de là    , et saisit une bouteille de vin blanc dans le rayon approprié. La caissière lance un regard un peu trop inquisiteur à son goût, presque moralisateur. Le genre de regard qu'on lance à un homme lorsqu'il passe à la caisse avec pour seul article une boîte de préservatifs. Elle se revient de lever les yeux au ciel, paye, et s'engouffre dans sa voiture, direction chez la blonde. La personne avec qui elle a sauté sur son lit pendant plusieurs minutes, chantonnant comme des gamines, lorsqu'elle lui a annoncé sa grossesse. La personne qui est capable de deviner les fins de ses phrases, qui connaît son humeur rien qu'à une certaine expression de son visage, qui la comprend en un regard. Sa soeur. Elle se gare, et fait quelques pas avant d'arriver à hauteur de la maison. Olivia n'a pas prévenu de son arrivée mais, elle ne le fait en fait pas souvent, voire jamais. Débarquer à l’improviste chez Carlene, c'est son truc. « Ne reste pas là, Ollie. »Elle sourit au baiser de son amie, et pénètre chez elle. « Chardonnay pour le dîner! » Elle sort la bouteille de son sac, et la lève, telle un trophée. Connaissant l'habitation de Carlene par cœur, elle prend ses aises, comme d'habitude, et se rend vers le coin cuisine. Elle balance préalablement son sac sur le canapé, et s'aventure ensuite dans la cuisine, à la recherche de verres de vin, qu'elle ne tarde pas à trouver. « Je te sers? » N'attendant pas son feu vert, Olivia ouvre la bouteille sans difficulté, remplit le verre qui lui est destiné, et l'avale d'une traite.

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Carlene n’était pas quelqu’un qui se prenait la tête. Elle préférait bien plus éviter de réfléchir bien trop longtemps. C’était le genre de personne qui se fichait de ce que pouvaient raconter son entourage dans son dos. Du bien, du mal, cela l'importait peu. Ce qu'ils pouvaient bien penser d'elle ne la touchait pas et ne la toucherait jamais. Carlene savait qui elle était et ceux qui faisaient d'elle Carlene Dawey. Le reste n'était que superficiel. Sa famille était la chose la plus importe à ses yeux. Et Olivia c’était sa famille. Peut-être que leur sang n’était pas le même mais c’était tout comme. Elles se comprenaient et s’épaulaient depuis de nombreuses années maintenant. La jolie brune venait de débarquer chez elle, sans prévenir. Ce n’était rien d’étonnant surtout lorsqu’on se connaissait depuis aussi longtemps. La serveuse l’invitait à entrer. Elle ne lui dirait pas faire comme chez elle puisqu’à ses yeux, c’était chez Olivia aussi. « Chardonnay pour le dîner! », annonçait son amie. Un large sourire éclaira le visage de la blonde. Olivia avait décidément des bons goûts. La jeune femme sortit la bouteille de son sac avant de la brandir dans les airs, victorieuse. « Un de mes dîners préférés… Décidément, tu sais toujours comment me faire plaisir. », répondit la blondinette. Le sac de son ami rejoignait le canapé alors qu’Olivia sortait les verres de vin. Carlene ne tarda à la rejoindre d’un pas rapide. « Je te sers? » , l’interrogea la brune avant de boire son verre d’une traite. Ses sourcils se froncèrent. Cela ne lui disait rien de bon. Son regard inquiet se déposait sur son amie. Finalement, la demoiselle lui dérobait la bouteille des mains pour se servir à son tour. « Qu’est-ce qui t’ennuie, Ollie ? », lâchait la blonde sans aucun préambule. Ce n’était pas trop son genre d’enrober les choses. Elle préférait aller droit au but. Dans la vie, il n’y avait pas de temps à perdre. Peut-être pendant que Carlene chercherait à maquiller sa question, les deux jeunes femmes se feraient écraser par une météorite, la privant ainsi de toute réponse à son interrogation. Non, la vie était trop courte pour cela.  « Ou peut-être es-tu juste assoiffée. » , ajouta l’américaine avant de prendre une gorgée du délicieux nectare. Ses yeux azurs se détachaient de son verre pour croiser celui d’Olivia. Carlene la connaissait depuis assez longtemps pour savoir déceler lorsque quelque chose n’allait pas. Cependant, elle n’allait pas la forcer non plus à parler si elle ne le souhaitait pas. Carlene savait ce que c'était que d'être blessée. Nous avions tous une façon différente de réagir à face à la douleur. Certains trouvaient en parler libérateur alors que d'autres préféraient ne pas y penser, oublier. Seulement, en vérité, il était bien impossible d'oublier véritablement. Il fallait pouvoir réussir à tourner la page. La façon d'y parvenir était probablement propre à chaque individu. Cela dit, Carlene serait là pour Olivia, peu importait ce dont la demoiselle avait besoin. Les amis étaient là pour cette raison après tout.

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On dit que l'alcool ne résout en rien les problèmes, ce qui est totalement vrai. C'est pourtant ce qu'une bonne majorité de personnes se met à consommer lorsque les obstacles qui se trouvent en travers du quotidien se révèlent être particulièrement hauts, difficiles à surmonter. On a beau savoir parfaitement les effets ravageur qu'il peut avoir sur la santé, cela n'empêche en rien sa consommation qui d'après les statistiques, reste constante d'une année à l'autre. Oublier, être moins consciente de la réalité, c'est probablement ce qui l'a motivée à acheter cette bouteille de vin blanc. On pourrait cependant dire que la fois où elle s'est endormie sur le canapé de son client, quasiment un parfait inconnu au final, et qui remonte à quelques jours à peine ne lui a absolument pas servie de leçon. Quelqu'un de raisonnable se serait abstenu suite à cela mais elle, non. Trop mal pour se poser des limites à ce moment là, elle préfère remettre cela sur le tapis, recommencer. Et au pire, elle sera chez Carlene, elle n'aura donc aucune inquiétude à avoir, quant à savoir comment est-ce qu'elle ferait pour rentrer le soir-même. Avant même d'ouvrir la bouteille, elle sait pertinemment qu'il y a de grandes chances pour qu'elle couche chez son amie, le fait de se retrouver seule encore plus qu'elle ne le se sent ne la tente pas, de toutes manières. La présence de la blonde lui est bénéfique et indispensable, cela a toujours été le cas. Depuis qu'elles se connaissent, c'est à dire plus d'une vingtaine d'années, elles ont ce lien particulier qui fait qu'elle l'apaise, sans forcément utiliser des mots d'ailleurs, c'est comme ça. « Un de mes dîners préférés… Décidément, tu sais toujours comment me faire plaisir. » Olivia sourit en coin, un peu soulagée d'avoir une camarade de beuverie. Car oui, elle aurait sans aucun doute été capable de finir la bouteille seule, même si deux verres l'auraient déjà bien assommée. Le premier se répand déjà dans son organisme lorsque Carlene s'empare de la bouteille pour réponse à sa question qui, après réflexion, lui paraît stupide, elle aurait du la servir sans lui le lui demander. Son verre désormais vide, Olivia le repose de manière peu délicate sur le plan de travail qui se trouve en face d'elles.  « Qu’est-ce qui t’ennuie, Ollie ? », La jeune femme soupire, son amie ne la connaît que trop bien. Elle se passe la main sur la tempe droite, et tend la main vers la bouteille, déjà bien entamée afin de remplir son verre une nouvelle fois.  « Ou peut-être es-tu juste assoiffée. » Carlene boit, elle se prépare à faire de même, mais au lieu de cela, elle s'empare de son verre qu'elle entoure de ses doigts et fait légèrement tourner en de petits cercles. « Si seulement. » Elle hausse les sourcils et plisse les lèvres, dubitative. Elle observe le liquide doré pendant quelques secondes, avant de relever les les yeux et de croiser le regard interrogateur de celle qu'elle considère comme sa sœur. « On s'est engueulé avec Tony, ca fait.. trois jours. » Elle marque une courte pause, le temps de s'asseoir sur le le comptoir, et de doucement, faire balancer ses jambes dans le vide. « Et depuis, pas de nouvelles, rien, silence radio de sa part. » Elle baisse les yeux, avant de porter son verre à sa bouche, le sirotant cette fois-ci. « Je ne sais pas quoi faire. » Sa gorge se serre, le nœud qu'elle a eu à l'estomac toute la journée refait son apparition. Carlene est sûrement l'une des seules personnes à qui elle ose se confier sans retenue, sans avoir peur de déranger ou d'ennuyer. Poursuivant sur sa lancée, Olivia boit la deuxième moité de son deuxième verre, cul sec.

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Carlene n’était pas ce qu’on pourrait appeler une fine observatrice. Cependant cela ne voulait pas pour autant dire que la jeune femme n’était pas attentive. Il était si facile d’oublier d’être attentif à ceux qui nous entourent pour elle. Se faire passer en continu avant les autres, c’était la solution de facilité. Carlene ne la choisissait jamais. Sa vie n’avait pas été simple. Il y avait certes pire mais il y avait aussi mieux. Pourtant, jamais elle ne s’en plaindrait. Goûter à un sentiment d’échec ne lui plaisait guère. Non, très fréquemment, se voiler la face marchait pour la demoiselle. Elle en connaissait un rayon à propos des échappatoires, des fuites. Si bien qu’il lui était si facile de la déceler à présent. Ajouter cela à quelqu’un que vous avez connu pratiquement toute votre vie. L’américaine l’avait senti dès que son regard c’était posé sur son visage. Sa façon d’agir, les verres qui se succédaient. Bientôt l’inquiétude s’emparait de son être. Et si quelque chose de terrible était arrivé une nouvelle fois ? La belle finit son verre d’une traite suivant à peine le rythme de son amie de longue date, sa sœur.   « Si seulement. », lâchait finalement Olivia en haussant ses sourcils et plissant ses lèvres. Son regard ne lâchait pas la demoiselle. La serveuse déposa son verre sur le comptoir avant de reposer son corps contre ce dernier. L’air lui semblait lourd soudainement. Après une courte pause, Ollie assise sur le comptoir lâcha : « On s'est engueulé avec Tony, ça fait.. trois jours. », expliqua la jeune femme tout en faisant doucement balancer ses jambes. La blondinette pris une profonde inspiration. A croire qu’inconsciemment elle avait retenu son souffle. Pendue à ses lèvres, guettant la prochaine embuche qui se tiendrait sur leurs chemins.  Quoi que cela soit, elles s’en sortiraient. Curieusement, elles le faisaient toujours. «  Et depuis, pas de nouvelles, rien, silence radio de sa part. », continua la designer d’intérieur. Notre blondie ne pouvait pas s’en empêcher : «  craindre, guetter  la prochaine descente » puisqu’après tout, la vie n’est qu’une montagne russe. Cependant, cette fois, la jeune femme n’en était pas convaincue. Cela ne lui semblait pas être, la descente infernale. Juste Anthony étant Anthony, ne sachant pas quoi faire ou comment s’y prendre avec la femme qu’il aimait. S’il y avait quelque chose que Carlene savait avec certitude c’était probablement le fait qu’ils étaient fous amoureux l’un de l’autre. Un amour qui la prenait à espérer d’un jour rencontrer quelqu’un à son tour. « Je ne sais pas quoi faire. » , déclarait Olivia avant de terminer son deuxième verre. Sa main glissait dans sa nuque alors que ses jambes se croisaient. Se mordillant l’intérieur de la joue comme bien souvent lorsqu’elle était indécise, Carlene réfléchissait à sa réponse. Elle voulait dire quelque chose qui rassurerait son amie sans trop savoir véritablement comment. La blonde n’avait jamais ressenti ce que Olivia devait ressentir pour Anthony. Elle n’avait jamais expérimenté ce sentiment, cette peur, cette vulnérabilité. « Je suis désolée de l’apprendre, Ollie. Mais laisse-moi te dire une chose, je peux t’affirmer avec certitude qu’il est fou amoureux de toi. Et si je n’ai pas tort, eh bien, il reviendra. Si ce n’est pas le cas, eh bien, tu sais que je l’adore mais il peut être un véritable idiot quand il s’y met. » , répondit la serveuse en roulant ses yeux au ciel avec un sourire sur ses lèvres. Elle n’était pas forcément la meilleure pour réconforter les autres mais la blondie essayait de son mieux. Il lui tardait de revoir un sourire sincère sur le visage de Cassidy. La jeune femme se servit un autre verre du liquide doré. « Sérieusement, ne t’en fais pas, je suis sûre qu’il va bien. Il reviendra. Il a sûrement simplement besoin de temps pour penser.  », ajouta la belle en grimpant sur le comptoir collant son épaule contre la sienne. « Je suis contente que tu sois là, Cassidy.  », lâcha-t-elle dans un murmure avant de prendre une gorgée. Ce n’était pas quelqu’un de sentimental habituellement. Depuis la mort de ses parents, il lui était difficile de s’ouvrir aux autres. Ce n’était pas le cas avec Olivia. C'était différent, She was family.

Spoiler:

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Olivia connaît son amie, oui, elle connaît Carlene quasiment comme si elle l'avait faite. Elle ont ensemble, quasiment toujours tout partagé les joies comme les peines. Ces derniers mois, alors qu'Olivia n'a cessé de toucher le fond à plusieurs reprises, et qu'elle a souvent passé son temps à rejeter autrui, elle n'a pas pu se résoudre à faire cela avec elle. Parce qu'elle ne l'a pas obligée à extérioriser son mal-être, en clair, à parler de sa peine, simplement car elle n'en n'a pas eu besoin. Ce qui pourrait attiser la jalousie de quelqu'un en les observant, serait probablement cette capacité qu'elles ont parfois à communiquer sans les mots, ou très peu. Une intonation légèrement plus haute que l'autre, un tic nerveux qui leur est inconnu  à elles-mêmes, un simple regard qui paraîtrait anodin à un semblable, elles sont capables de déceler tout ceci et bien plus encore. C'est donc sans aucun soucis que la jeune femme se confie sur ce qui la préoccupe, sans qu'elle n'ait eu à d'abord se plaindre pour attirer l'attention de la blonde. Le verre désormais vide, la jeune femme hésite à s'emparer à nouveau de la bouteille déjà très bien entamée pendant quelques secondes, et décide de la laisser de côté, du moins pour le moment, repensant à la nuit plus ou moins étrange passée deux jours plus tôt chez l'un de ses clients l'ayant appelé, lui aussi, assez.. Particulier, bien que séduisant dans son genre. La jeune femme se contente donc de garder le pied du verre vide dans sa main, alors que Carlene reprend la parole. « Je suis désolée de l’apprendre, Ollie. Mais laisse-moi te dire une chose, je peux t’affirmer avec certitude qu’il est fou amoureux de toi. Et si je n’ai pas tort, eh bien, il reviendra. Si ce n’est pas le cas, eh bien, tu sais que je l’adore mais il peut être un véritable idiot quand il s’y met. » Elle fait une moue à l'écoute de ses premiers mots. Même si au fond elle connaît les sentiments du jeune homme, qui n'a d'ailleurs malgré tout jamais cessé de les lui faire savoir ou de le lui montrer, il y a eu des moments, comme à cet instant là, où de légers doutes ont pris place dans son esprit confus. Elle secoue légèrement la tête, non pas pour répondre négativement, simplement pour manifester son désespoir, sa fatigue. Et puis, ce qu'elle savait déjà, ses doutes se confirment, il n'y a pas grand chose, si ce n'est rien à faire. En tout cas pour le moment, il vaudrait mieux qu'elle le le laisse un peu, et peut-être même qu'elle en profite pour elle aussi, réfléchir. Prendre le temps de se remettre en question, même si elle a déjà commencé à le faire dès le lendemain même de leur dispute. « Ouais. Tu as raison,  mais, il se pourrait bien que cette fois-ci, ce soit moi l'idiote dans l'histoire. » Elle lève doucement les yeux vers le plafond, avant de prendre une grande inspiration. Elle entrouvre la bouche et repose son regard sur Carlene, qui elle ne l'a pas lâchée du regard. L'alcool ingurgité en si peu de temps commence doucement à faire son effet sur la jeune femme qui lui est très sensible, aussi bien qu'elle repose son verre juste au bord du plan de travail où elle est installée sans s'en rendre compte. « Sérieusement, ne t’en fais pas, je suis sûre qu’il va bien. Il reviendra. Il a sûrement simplement besoin de temps pour penser.  » Elle hoche la tête, ce qu'elle pense racontée par la jeune femme a tout de suite l'air moins dramatique. Elle aimerait se persuader cependant que ce n'était qu'une petite dispute, que tout rentrera dans l'ordre dans peu de temps. Mais, Olivia était là, elle a pu lire la déception dans ses yeux, elle a comme le sentiment que quelque chose a été brisé. Elle soupire à nouveau, et tend la main vers la bouteille, la sobriété ne sera pas pour ce soir non plus. Plutôt que de resservir dans le verre, elle la porte directement à ses lèvres. Elle ferme les yeux alors que le liquide lui brûle la gorge, et reprend, encore un peu plus éméchée. « Mais bon. Qu'est-ce qu'il croyait? Que j'allais dire oui juste parce que, quoi, on commençait à aller mieux? C'était juste trop pour moi. Je ne sais pas à quoi il pensait, vraiment. » Reposant la bouteille, elle commence à s'aider de ses mains pour appuyer ses propos. Et puis, elle se souvient qu'elle n'a pas mentionné le sujet de discorde à la jeune blonde. « Il me demande d'aller sur.. Au cimetière, comme ça, d'un coup, comme s'il parlait d'aller visiter n'importe quoi! Enfin, je veux dire..! » Elle reprend son souffle et se calme un peu, alors que son amie vient s'asseoir à ses côtés. « Je suis contente que tu sois là, Cassidy.  » Olivia baisse les yeux sur le bracelet de la jeune femme dont elle connaît la provenance et soupire. Elle tourne la tête vers elle, et lui sourit faiblement. « Moi aussi Blondie, moi aussi. » Alors qu'elle s'apprête à enlever sa veste sentant de plus en plus la chaleur, elle frôle le verre délaissé à ses côtés, qui manque de tomber.« Oups. » Elle émet un petit rire alcoolisé alors qu'il n'y a rien de drôle, avant de finalement enlever le vêtement qu'elle jette sur une chaise non loin de là. « Bref, il ne me reste plus qu'à attendre qu'il se décide à arrêter de faire le mort. Enfin. Et toi alors? Des nouvelles? » Elle arbore un air faussement innocent, mélangé à celui de quelqu'un qui n'est plus trop lui-même. Évidemment, elle faire référence à  Aidan.

Spoiler:

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Carlene n'avait pas pour habitude de juger ceux qui l'entouraient. Les erreurs, les faux pas se devaient d'être nombreux. Ce n'était que des humains. Ils en feraient et en avaient fait c'était peut-être après tout ce qui les différenciait des machines. Jamais à l'abris d'une erreur mais aussi capable de se corriger, de réparer leurs actions. Certes, il y avait des conséquences. Il y en aurait toujours. La blonde avait cette certitude que peu importait le nombre de ses essais, elle raterait toujours cependant cela ne l'empêchait pas d'essayer à chaque fois. Comme par exemple, des années auparavant, lorsque Carlene s'était mise en tête d'apprendre à faire du vélo. Ce ne fut pas facile mais elle n'abandonna pas pour autant. Son frère ainé l'observant par la fenêtre avait fini par la rejoindre, il avait tenu le derrière de son vélo alors qu'elle l'enfourchait à peine avait-il eut le temps de déposer ses mains, qu'elle pédalait à tout allure avant de s'écraser sur le sol encore et encore jusqu'à tenir sur les deux roues dans un équilibre parfait. Cela ne fut pas bien différent lorsque ses deux frères lui assurèrent qu'elle n'avait pas la carrure nécessaire pour conduire la moto de ses rêves. N'avaient-ils toujours pas saisi après toutes ces années qu'on ne pouvait pas dire à Carlene ce qu'elle pouvait ou ne pouvait pas faire ? C'était à croire. Carlene n'avait jamais connu une relation comme celle qui unissait ses deux amis mais cela ne l'empêchait pas de pouvoir comprendre chacun des partis prenants. Alors la jeune femme tentait de la rassurer tant bien que mal, toujours assez maladroitement comme à son habitude. L'orpheline ne savait pas vraiment quoi dire. Olivia porta la bouteille à ses lèvres reprenant une autre gorgée du liquide doré. Un sourire triste se dessinait au coin de ses lèvres. Cela la désolait de la voir aussi désemparée. « Mais bon. Qu'est-ce qu'il croyait? Que j'allais dire oui juste parce que, quoi, on commençait à aller mieux? C'était juste trop pour moi. Je ne sais pas à quoi il pensait, vraiment. » , déclarait la belle en relâchant la bouteille de son emprise. Carlene n'avait aucune idée du sujet de leur dispute mais cela semblait sérieux et non une dispute insignifiante.  « Il me demande d'aller sur.. Au cimetière, comme ça, d'un coup, comme s'il parlait d'aller visiter n'importe quoi! Enfin, je veux dire..! » , expliquait son amie. Donc, cela concernait leur enfant. Ce pauvre petit être à qui ont avait retiré la chance de vivre. Une douleur lui oppressait le coeur soudainement. La peine de sa soeur de coeur était sienne. Certes, pas à la même intensité mais lorsque la brune n'allait pas, Carlene non plus. « Je ne pense pas qu'il pensait à ce moment là... Je pense qu'il était simplement aussi désemparé que toi. » Alors, la blonde n'ajouta rien de plus que la manifestation de son contentement quand à sa présence ici. Cela la rassurait de la savoir dans cet état sous son toit et non dans la rue ou dans un bar ou chez quelqu'un d'autre. Les gens ne lui inspirait jamais quelque chose de bon. Il lui semblait qu'ils étaient rarement fiables et dotés d'intentions louables. La vulnérabilité était bien trop souvent exploitée. Olivia tournait la tête vers elle avant de lui adresser un maigre sourire « Moi aussi Blondie, moi aussi. », lui répondit-elle finalement. La brunette commençait à être saoule. Ses gestes et son esprit devenaient brouillons. Son verre manquait d'attérrir sur le sol. Carlene tenait plutôt bien l'alcool à son grand désarroi du fait de ses soirées de beuverie en Irlande au côté de son acolyte des années lumières auparavant. Ollie retirait sa veste qui échoua sur une chaise. « Bref, il ne me reste plus qu'à attendre qu'il se décide à arrêter de faire le mort. Enfin. Et toi alors? Des nouvelles? », changea-t-elle brusquement de sujet. Son regard quitta la belle un peu trop brutalement. Soudainement gênée presque embarrassée, la demoiselle replaçait une mèche de ses cheveux derrière son oreille. S'humidifiant les lèvres avant de grimacer légèrement, finalement, elle bondit du comptoir pour déposer ses deux pieds sur le sol. Elle savait tout à fait à qui Olivia faisait référence… Se plaçant devant son amie, Carlene glissait sa main dans la sienne pour la faire descendre du comptoir. « Non, je n'ai pas eu Anthony. Et si on commandait quelque chose à manger? Il parait que manger fait du bien au moral. Thaï ou Indien cela te dirait? », proposait Carlene avec un sourire innocent sur ses lèvres. Elle la conduisit sur le canapé avant d'ouvrir un peu plus les volets pour faire entrer un peu d'air frais. La blondinette disparut dans sa pharmacie pour revenir avec un doliprane et un verre d'eau fraiche qu'elle déposait sur la table basse devant la brune. « Prend cela, Ollie. Tu me connais je ne prendrais pas non pour une réponse. », lâchait-elle en plongeant son regard dans le sien.

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❝ A good friend is the person who knows the song in your heart, and sings it back to you when your memory fails. ❞

Olivia a toujours le contrôle de situations dans lesquelles elle se trouve, ou du moins, elle sait comment  ne pas le perdre totalement, et s'assurer de ne pas totalement sombrer. Dans la plupart des cas elle s'en sort seule, mais il est arrivé qu'elle n'y soit pas parvenu seule, qu'elle craque, et qu'elle se soit reposée sur Anthony, qui a toujours eu les mots ou les gestes afin de lui remonter le moral. Il n'a jamais eu de grandes difficultés à lui remonter le moral, en tout cas jusqu'à maintenant. Parce qu'Olivia a depuis plusieurs mois refusé toute aide de sa part, et ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé. Mais il a semblé que les rares fois où elle a écouté ses tentatives d'apaisement, les mots n'ont pas suffit à la faire aller mieux, ne serait-ce qu'un tant soit peu. Et le fait que lui semble commencer à aller mieux et qu'il soit même prêt à se rendre sur la tombe de leur bébé ajouté au fait qu'il lui ait demandé de l'y accompagner ne fait que lui renvoyer en pleine face qu'elle, n'avance pas. Elle pensait presque y être depuis quelques temps, mais il n'en est rien. Ou alors, les progrès ne sont pas aussi fructueux que ce qu'elle a pu penser. Parce que cela la frappe désormais, qu'il n'est pas normal que son fils soit mort et qu'elle ne soit pas retournée à l'endroit où il reposera « pour toujours », aussi douloureux cela soit-il. Maintenant, elle a peur. Juste peur de ce que la grande dispute qu'ils ont eu trois jours auparavant signifie exactement pour l'avenir, leur couple. Alors que l'alcool prend peu à peu possession de son organisme, Olivia tente de détourner un peu le sujet de conversation. Elle plisse les yeux, sentant sa tête tourner quelque peu, elle passe sa main sur sa tempe. En vérité, elle ne sait pas réellement pourquoi elle décide soudainement d'en faire autant, étant donné qu'elle n'est pas forcément capable de suivre correctement la réponse de son amie, aussi volontaire soit-elle. Le déni, probablement. On aura beau lui démontrer par a+b que l'alcool et elle ne font pas bon ménage, Olivia niera. Oui, c'est l'une des seules choses qu'elle ne parvient pas à admettre, alors elle nie ce fait incontestable qu'est celui de ne pas tenir l'alcool. « Non, je n'ai pas eu Anthony. Et si on commandait quelque chose à manger? Il parait que manger fait du bien au moral. Thaï ou Indien cela te dirait? » Main dans la main, Carlene dirige Olivia vers le canapé qui descend sans grogner, bien qu'elle marche en traînant légèrement des pieds, comme une enfant qui marcherait sous la contrainte de son responsable. Olivia lève ensuite sa main droite afin de protester, et secoue son index de manière un peu trop énergique, obligeant son poignet et très vite son bras en entier à suivre le mouvement, lui donnant l'air d'une personne qui n'a plus toute sa tête. Ignorant royalement la question de son amie, Olivia reprend la parole. « Non, pas Anthony.. L'autre là.. » Cette fois-ci, ses deux mains se retrouvent en l'air, la jeune femme cherche ses mots, ou plutôt le prénom du jeune homme auquel elle a fait référence un peu plus tôt, étant persuadée que Carlene a vraiment mal compris ce qu'elle a insinué. Non, dans son état, l'idée qu'elle puisse faire exprès d'énoncer le prénom de son petit-ami au lieu de celui d'Aidan ne lui traverse pas l'esprit. Olivia finit par lâcher un râle, laissant échapper un « Hmm, laisse tomber. », avant de se prendre la tête dans ses mains. Fermant les yeux pendant un court instant, elle entend Carlene s'éloigner de la pièce, et sent un courant d'air qui vient lui effleurer la nuque. Elle l'aurait bien remerciée, sentant la chaleur l'envahir peu à peu, si elle avait été d'aligner plusieurs mots qui forment une phrase qui fasse sens. « Prend cela, Ollie. Tu me connais je ne prendrais pas non pour une réponse. » Elle fronce les sourcils, puis se résout à baisser les yeux vers le comprimé bicolore et le verre d'eau qui lui sont destinés, le regard perçant et intransigeant de la blonde ne lui permettant pas de le soutenir. « Ouh, d'accord, maman. » Craignant de devoir supporter un autre de ces regards, Olivia porte le Doliprane à sa bouche, grimaçant lorsque ce dernier fait son entrée dans sa gorge.  Elle soupire, avant de reposer son regard sur Carlene, et de reprendre la parole. « Quand est-ce que.. Quand est-ce que la vie est devenue si compliquée? » Elle rit faussement, plus nerveusement qu'autre chose, avant de passer une main sur son front, qui continue dans ses cheveux. Soudainement, l'envie de pleurer la prend, chose qu'elle n'a toujours pas faite depuis la dispute, elle qui est si sensible et émotive depuis que Lucas a disparu. « Tu sais quoi, laisse-moi prendre mon téléphone, je, je vais l'appeler.. » Elle se relève avec un peu de difficulté, et alors que les larmes qui menacent de couler d'un instant à l'autre lui brouillent la vue, elle fait quelques pas à l'autre bout du canapé et s'empare de son sac à main, à la recherche de son téléphone.

❝ A true friend never gets in your way
unless you happen to be going down. ❞

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« Non, pas Anthony.. L'autre là.. », la contredisait Ollie. Carlene détournait le regard avant de froncer les sourcils, prétendant réfléchir un instant alors que la brune gesticule. Un râle finit par s'échapper des lèvres de son amie avant qu'elle ne lui dise : « Hmm, laisse tomber. »  Olivia se prenait la tête entre ses mains, fermant les yeux. C'est alors que la blonde disparait afin de s'emparer de ce qui soulagera le prochain maux de tête qui subviendra dans quelques heures. Parfois, il valait mieux prévenir que guérir. La petite partie d'elle-même qui peut se montrer fortement autoritaire quand cela touche au bien être de ses proches s'éveillait. Lui intimant de l'écouter sans discuter, Carlene ne la lâchait pas des yeux. « Ouh, d'accord, maman. », réplique la demoiselle. Un sourire s'étira sur le visage de la blondinette. Elle n'a pas tort, c'est une vraie maman quand elle s'y met par moment. Olivia finit par avaler le comprimé. Un air satisfait éclairait son visage. « Quand est-ce que.. Quand est-ce que la vie est devenue si compliquée? », déclare la brune en laissant échapper un rire nerveux. Carlene se laissait tomber à côté d'elle sur le canapé. « N'est-ce pas toujours compliqué ? Je dirais à la minute où nous avons poussé notre premier cris, c'est devenu déjà compliqué. », répondit l'ancienne danseuse. Son regard se perdit dans le vide. Sa respiration se ralentit. Non. Il lui était impossible de se rappeler un moment où la vie n'avait pas été autre chose que compliqué. Enfin, pas compliqué mais difficile. C'était plutôt difficile que compliqué, lui semblait-il. Il y avait tant de points d'interrogations et tant d'épreuves à venir et à surmonter. C'était comme un jeu de pistes, une chasse aux trésors dont on avait omis la carte. Soudainement, les pleurs de Olivia la tirèrent de ses pensées. Une boule se formait dans sa gorge. L'américaine déposait sa main sur son bras pour lui démontrer son soutien.  « Tu sais quoi, laisse-moi prendre mon téléphone, je, je vais l'appeler.. », déclarait Ollie avant de se relever un peu pour prendre son téléphone. « Tu es sûre que c'est une bonne idée, Ollie ? », tentait Carlene septique. Ce n'était pas une experte en la matière mais appeler son petit-ami au beau milieu de la nuit alors que nous avions bu ne lui semblait pas une excellente idée. « Laisse moi t'aider », finit-elle par dire l'aidant à trouver son téléphone dans son sac. Quelques nano-secondes plus tard, Carlene lui tendait son téléphone. « Tu veux que je te laisse tranquille pour que tu lui parles ou tu veux que je reste ? », l'interrogeait Carl' en déposant son regard hésitant sur sa soeur de coeur.  

❝ A true friend never gets in your way
unless you happen to be going down. ❞

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To do the rights things, ce n'était pas toujours si facile. Faire ce qu'il fallait, dire ce qu'il fallait, agir selon les attentes des autres. Cela demandait des efforts. Même en essayant de réduire les facteurs, de maîtriser au mieux les situations, il arrivait que cela nous échappe. Nous n'étions jamais à l'abri des faux pas. Prendre de mauvaises décisions, c'était un peu parfois, la solution de facilité. Il était pourtant toujours difficile de faire un choix. Les conséquences qui en découlaient, importaient. Son coeur se serrait devant la vision de son amie de toujours qui semblaient submerger par le doute, l'insécurité. « Qu'est-ce que.. » lâche-t-elle avant de laisser tomber le téléphone. « Mais qu'est-ce que je suis en train de faire ? » Un petit sourire se dessinait sur les lèvres de la blonde. Elle n'avait pas eut le courage de l'arrêter préférant la soutenir dans son choix plutôt que se heurter à sa volonté. Ses larmes glissent sur ses joues. La panique gagnait Olivia. Carlene déposait sa main sur le bras de la jeune femme pour caresser ce dernier dans un geste qui se voulait rassurant, apaisant. La blonde voulait lui démontrer qu'elle était là pour elle. Olivia pouvait tout lui dire. « Qu'est-ce que je vais lui dire ? Que le soir-même où on s'est disputé j'ai « accidentellement » embrassé quelqu'un, mais que je l'aime et que je suis désolée ? », déclara la brunette. L'espace de quelques instants, la surprise éclairait le visage de Carlene. Cette révélation l'étonnait fortement. Si quelqu'un d'autre lui avait déclaré la même chose, la blondinette n'aurait pas pu le croire. Cela ne lui ressemblait pas du tout. Cependant, l'erreur était humaine. « Je ne p...  Je ne pourrais même pas lui en vouloir de définitivement rompre avec moi.. », ajoutait Ollie. La brune finit par déposer sa tête sur les genoux de Carl'. La main de la serveuse se posait sur le sommet de son crâne. D'un geste lent mais assuré, sa main caressait le dessus de son crâne. Un geste qui pourrait rappeler celui d'une maman qui tentait de calmer sa petite fille. Olivia était sa famille. Carlene n'avait pas grand monde mais Olivia était toujours restée à ses côtés. « Ne t'en fais pas, Ollie. Tout ira bien. Je suis là, si tu as besoin de moi. Always. »