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 I'll be the one, if you want me to ~ jolene

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Chandler Estherby
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Chandler Estherby

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MessageSujet: I'll be the one, if you want me to ~ jolene   I'll be the one, if you want me to ~ jolene EmptySam 22 Mar - 0:18


"I think there comes a time when you meet someone and you just want to make them smile for the rest of your life."
@ unknow

C’était une bonne journée, une très bonne journée même. Chandler s’était levé de bonne humeur, ne pensant qu’à une seule chose : son rendez-vous de ce soir avec Jolene. Un moment qu’il avait attendu avec impatience depuis deux jours mais, qu’il avait eu envie d’avoir depuis plus de six mois. Seulement il n’avait pas eu le courage de lui proposer jusque-là. D’ailleurs il ne lui avait jamais réellement proposer puisque c’était elle qui avait pris les devant la dernière fois qu’il s’était vu et qui lui avait posé la question. Détaiiiiiiil selon lui. Le plus important n’était pas qui avait proposé mais, le fait qu’ils allaient pouvoir se donner une chance. Une manière d’oublier le fait qu’elle avait eu plus de courage que lui. C’est donc avec un sourire béat sur le visage, comme un parfait idiot, qu’il débuta sa journée. Et que ce dernier disparu progressivement au fur & à mesure que les heures défilaient, se rapprochant inexorablement des vingt heures. Heure à laquelle il était censé retrouver la jeune femme au restaurant qui venait de s’ouvrir. Restaurant dont il avait entendu parler par … Pour tout dire il n’avait absolument aucune idée de qui avait pu lui parler, tout ce qu’il savait c’était qu’il y avait un mois d’attente avant d’avoir une table & que ce n’était que le début du succès de ce dernier. Dans peu de temps il ne faudrait non plus un mois pour avoir une table mais six. Seulement son nom semblait lui avoir ouvert quelques portes, notamment la possibilité d’en obtenir une pour le lendemain. Il y avait aussi le fait qu’il avait eu droit à deux cafés gratuit de la part de parfaites inconnues, et on ne va pas se mentir, un café gratuit de temps en temps ça fait toujours plaisir. Mais, il était toujours bien loin d’être réellement célèbres, et ça lui allait parfaitement, il adorait sa petite vie tranquille. Passant une bonne heure dans la salle de bain pour être absolument parfaite, pire qu’une fille, et une demi-heure de plus à trouver ce qu’il allait pouvoir mettre. D’un côté, il s’agissait d’un restaurant relativement chic mais, d’un autre côté il y allait avec Jolene. Non pas que cela voulait dire que du coup il pouvait y aller en basket & jean. Non. Ce n’était pas ce qu’il voulait dire. C’était qu’elle le connaissait, mieux que la plupart des gens, elle savait qu’il n’était pas un habitué des costumes & qu’il se sentait toujours parfaitement ridicule dedans. Soupirant, il ne comprenait pas pourquoi il se prenait autant la tête. Elle était sa meilleure amie, elle ne le laissait pas indifférent & il semblait que ce sentiment était réciproque. Il n’avait aucun moyen de savoir comment se passerait cette soirée, et ce n’était pas comment il s’habillait qui changerait quoi que ce soit. Il était huit heure moins dix lorsqu’il s’assit à la table qui lui avait été réservé,  il avait toujours été ponctuel mais, stressé comme il était, il avait été obligé de partir de chez lui une fois habillé, ayant l’impression d’être un lion en cage. Et puis il préférait attendre avec un verre dans la main, histoire de calmer un peu ses nerfs. Son téléphone vibra sur la table, lui annonçant l’arrivée d’un nouveau message. Un regard rapide lui indiqua qu’il s’agissait de Jolene, se dépêchant de le lire lui fallu quelques minutes pour digérer l’information. Elle venait de lui poser un lapin. Enfin d’annuler leur rendez-vous mais, cela revenait au même pour lui. Chandler avait attendu ce moment avec un impatience, il s’en était réjouit même s’il avait relativement peur de comment allait pouvoir se dérouler la soirée, et voilà qu’elle le laissait tomber ? Il envisagea de rester ici, tant pis il avait la table, et puis il pourrait boire en paix. Parce que oui, il prenait mal la situation, avec cette impression que finalement elle avait décidé qu’il ne valait pas le coup. Terminant son verre de tonic d’une traite, il avait besoin de se changer les idées, payant son verre, il récupéra voiture & la gara devant la maison de la jeune femme. Elle ne l’aurait pas abandonné sans une raison valable, non elle n’était pas comme ça. Mais, avait-il vraiment envie de savoir pourquoi ? Il savait qu’il risquait de ne pas aimer ce qu’elle avait à dire. L’air frais sur son visage lui faisait un bien fou alors qu’il était appuyé contre son véhicule & observait le bâtiment en face de lui. Le temps de faire la liste des pour & contre. S’éloignant, il se rapprocha rapidement de la bâtisse pour arriver jusqu’à la porte d’entrée de la jeune femme & donner deux coups sur celle-ci. Il eu à peine le temps de le faire qu’il commença déjà à regretter sa décision, avait-il vraiment envie d’avoir cette conversation ce soir ? Non, mais il n’aurait jamais envie de l’avoir, surtout si cette dernière se terminait par elle réalisant que finalement ils étaient mieux amis. Mon dieu, qu’il détesterait entendre ça de sa bouche parce que sincèrement, il n’était pas certain de pouvoir. Pas certain de pouvoir continuer à la voir chaque jour sachant pertinemment qu’elle ne partageait pas ce sentiment qui l’habitait. Il ne pourrait la voir sans sentir son cœur se fendre un peu plus à chaque fois que ses yeux se posaient sur ses traits. Une soudaine envie de prendre ses jambes à son coup se fit sentir, il fallait qu’il disparaisse de là, qu’il rentre chez lui. Qu’il court. Qu’il boive. Qu’il fasse quelque chose. Et pourtant, la porte était en train de s’ouvrir.
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Jolene Jones
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MessageSujet: Re: I'll be the one, if you want me to ~ jolene   I'll be the one, if you want me to ~ jolene EmptyDim 6 Avr - 0:33


Hold me, wrap me up
Unfold me
I am small and needy
Warm me up
And breathe me

@ sia - breathe me

La journée avait parfaitement bien commencé. C’était le cœur léger que Jolene c’était levée ce matin-là, sans appréhension, juste d’excitation due à l’anticipation. Elle avait être d’être à ce soir, tout allait bien se passer, tout devait bien se passer, il ne pouvait en être autrement. Elle s’était néanmoins forcée à se concentrer sur son travail tout d’abord, il ne lui restait qu’à peaufiner cette traduction et elle serait prête à être envoyée le lendemain, comme convenu. Une fois cela fait, elle ne put résister à l’envie de plonger dans son dressing à la recherche de la tenue parfaite, quand bien même le rendez-vous était encore dans longtemps. Elle ne voulait pas prendre le risque d’être en retard, alors en sélectionnant ses habits à l’avance, elle n’aurait plus qu’à les enfiler une fois le reste fait et elle serait prête à partir ! Bon, il y avait ça et aussi le fait que maintenant sans occupation, elle ne tenait littéralement plus en place. Elle n’aimait pas attendre, pas comme ça. C’était comme en période d’examens, vous savez au moment des oraux, quand on vous demande d’arriver à l’avance de manière à ce que vous ayez de longuuues minutes devant vous à ne rien faire d’autre qu’attendre, attendre et laisser le stress vous submerger totalement. Or, s’il y avait bien une chose que la demoiselle ne voulait pas, c’était laisser l’appréhension – même minime – la gagner. Cependant, l’inimaginable se produisit et vint bouleverser tous ses plans. Reid. Il était de retour, pour de bon, et avait confronté sans le vouloir JJ a des pensées qu’elle avait longtemps peiné à écarter. C’en était fini de la tranquillité et de l’insouciance, tout lui était revenu en pleine figure. Elle essaya bien de s’en tenir à ses plans et une fois qu’il fut parti elle réussit même à se convaincre de se bouger, d’aller se préparer avant de rejoindre Chandler. Il le fallait, elle en avait besoin, elle ne pouvait pas laisser ses démons refaire surface, elle ne pouvait pas non plus lui faire ça. Pourtant, arrivée à l’étage, elle ne put quitter des yeux la porte, celle qu’elle s’interdisait d’ouvrir, la pièce dont elle se défendait se franchir le seuil. Non, elle n’était pas assez forte. Elle ne pouvait pas faire ça. Finalement, les sanglots avaient eu raison d’elle et elle s’était retrouvée à pleurer tout son saoul assise sur la première marche de l’escalier. Elle se sentait soudainement coupable, coupable envers la petite Sadie jamais née, qui n’avait jamais connu cette chambre à quelques mètres. Elle n’avait pas le droit de rejoindre Chandler et d’être simplement heureuse avec lui, ce n’était pas possible. Et puis Reid… c’était trop d’un coup. Finalement, le temps avait passé sans qu’elle ne s’en rende compte et elle n’avait toujours pas changé de place quand vingt heures sonna. Il fallait se résigner à l’évidence, elle envoya un texto à Chandler, lâchement, pour lui dire qu’elle ne viendrait pas, sans aucune forme d’explication. Pour être franche, elle ne savait pas quoi lui dire. Ce n’était pas digne d’elle, encore moins de lui, mais que pouvait-elle faire d’autre ? Le message envoyé, elle se força finalement à se lever et à marcher. Jolene gagna la salle de bain où elle observa quelques instants dans le miroir son visage dévasté par les sillons des larmes, ses yeux rouges et bouffis. Elle était pitoyable. Elle se passa néanmoins de l’eau sur le visage, attachant négligemment ses cheveux en arrière. Elle n’avait ni l’envie, ni le courage d’en faire plus, elle voulait juste s’écrouler, s’endormir et que le monde cesse d’exister pour quelques heures. Elle se paralysa en entendant deux coups frappés à sa porte. Elle aurait dû sans douter, elle le connaissait mieux que ça et pourtant qu’elle n’avait pas prévu. Elle inspira profondément, s’exhortant à descendre l’escalier – soudainement interminable – pour retourner au rez-de-chaussée et venir se planter devant la dite porte. Elle savait parfaitement qui se trouvait de l’autre côté. Elle pourrait jouer les absentes et ne pas ouvrir, faire comme si elle n’était pas là, comme si elle n’avait pas entendu, comme si elle dormait déjà. Il méritait mieux que ça. C’était Chandler, et Chandler méritait mille fois mieux que tout ça. Elle se lança un regard dans le miroir dans l’entrée, elle avait triste allure avec son visage défait et ses vêtements tout froissé, et eut une envie folle et enfantine d’aller se cacher sous sa couette pour ne plus jamais en ressortir. Sauf qu’elle était une adulte et qu’elle ne pouvait pas faire ça, elle ne pouvait pas lui faire ça. Elle n’allait pas commencer à fuir, elle en avait déjà fait assez comme ça ce soir… Jolene ouvrit donc la porte, lentement, se sentant toute petite, aussi mal-à-l’aise et coupable que possible. Elle ne voulait pas qu’il la voit comme ça, pas de nouveau. Elle ne voulait pas se replonger dans tout ça. God, cette journée était censée être parfaite, cette soirée devait être parfaite. Ils étaient supposés se trouver dans ce tout nouveau restaurant en ce moment même, prêts à dîner, un peu nerveux de leur premier rendez-vous officiel, essayant d’agir le plus naturellement possible. Ils étaient censés être heureux, sourire, passer un moment génial et surtout, se donner une chance, une vraie chance. Finalement, la porte finit de la dévoiler entièrement, elle baissa la tête honteuse. Elle ne savait même pas quoi lui dire. Désolée ? Ça aurait presque sonné comme une grossièreté face à la situation. Ce n’était pas suffisant, d’être désolée.
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Chandler Estherby
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MessageSujet: Re: I'll be the one, if you want me to ~ jolene   I'll be the one, if you want me to ~ jolene EmptyDim 6 Avr - 20:50

"The stars had aligned
I thought that I found you
And I don't wanna love somebody else."

@ a great big world - i don't wanna love somebody else
Il ne le dirait pas mais, à cet instant précis, bien sûr qu’il en voulait un peu à Jolene. Elle venait de lui poser un lapin, sans aucunes explications. Un simple sms avait fait l’affaire. Il estimait mériter au moins une bonne raison quant à sa décision d’annuler leur rendez-vous. Il voulait surtout savoir ce qui l’avait fait changé d’avis, car la Jolene qu’il avait appris à connaître, semblait réellement excitée à l’idée, d’éventuellement, passer à la vitesse supérieure vis-à-vis de leur relation. Et lui aussi aimait cette idée. Il l’adorait pour tout dire et y pensait depuis un moment. Appuyé contre le mur, attendant qu’elle ouvre la porte, il se demandait s’il ne ferait pas mieux de partir. La lumière était allumée mais, si elle lui avait envoyé ce message, c’était peut-être qu’elle n’avait pas envie de le voir ce soir. Il semblait plus judicieux de la laisser tranquille pour la soirée & de revenir, pourquoi pas, demain pour obtenir les réponses qu’il souhaitait. Non, il avait besoin de savoir, si elle avait eu une révélation au cours de sa journée, lui disant que c’était une grosse connerie, il voulait la connaitre. Parce qu’il avait besoin de savoir où elle se trouvait dans tout ça. S’il lui avait fallu un quart de secondes pour tomber amoureux d’elle, il lui avait fallu plusieurs mois pour accepter ses sentiments, et il n’était pas certain de pouvoir les enterrer, de continuer à faire comme si tout allait bien si elle venait à lui avouer qu’elle avait changé d’avis. Qu’ils étaient mieux amis. Mon dieu, il aurait besoin d’une bonne bouteille d’alcool. La porte d’entrée s’ouvrant, il se retrouva en face d’une Jolene tête baissée. Son regard posait sur cette silhouette qu’il connaissait par cœur, il avait envie de l’embrasser. C’était stupide comme idée, et totalement déplacée dans la situation où il se trouvait. Elle était vivante, pas à l’hôpital, ce qui voulait dire qu’il n’y avait pas de raison majeure qui aurait pu la pousser à annuler leur rendez-vous. C’était donc bien qu’elle avait changé d’avis. Et pourtant, l’envie était là, il s’agissait peut-être de la seule fois où il pourrait le faire, où il pourrait lui voler un baiser. Oui, il aurait définitivement mieux fait de rentrer chez lui et de faire le mort, d’attendre qu’elle le contact & pas l’inverse. Mais que voulez-vous, Chandler était stupide parfois. Ne sachant pas vraiment quoi faire, il continuait à fixer ce petit bout de femme qui arrivait à lui faire douter de tout à cet instant précis. « Hey. » Dit-il d’une petite voix. Il était totalement perdu, il avait besoin d’elle, qu’elle lui dise ce qu’elle voulait pour qu’il puisse s’adapter en conséquence. Le problème était qu’il n’était pas certain de pouvoir accepter d’être simplement amis avec elle. Comment pourrait-il l’être sachant qu’il l’aimait ? Non. Ca serait trop douloureux. Et pourtant, il fallait qu’elle prononce ces mots pour qu’il puisse accepter la situation. L’écrivain détestait cette situation, il savait parfaitement que si elle était venue au restaurant, ils auraient pu passer une soirée géniale, à rigoler, peut-être un peu nerveux au début mais dépassant rapidement ce stade. Ils se comportaient déjà comme un vieux couple la moitié du temps. Mais, voilà … Ils n’étaient pas assis derrière une table, en train de manger un délicieux repas, ils étaient à des millions de kilomètre de là, il avait suffi d’une vingtaine de minute pour changer la situation du tout au tout. Et puis cette dualité qui l’habitait, il avait envie de se foutre des baffes, elle le rendait incapable de faire un choix. Partir, rester ? L’embrasser, ne pas le faire ? La détester, l’aimer ? Il fallu qu’elle relève la tête pour qu’il fasse un choix. Chandler n’avait aucune idée de ce qui avait pu se passer mais il remarqua sans grande difficulté les yeux rouges & bouffis de celle qu’il aimait. Sans attendre, il l’embrassa sur le front & la prit dans ses bras. Bien sûr qu’il avait envie de savoir ce qui avait pu la mettre dans son état mais, c’était avant tout qu’il ne supportait pas de la voir ainsi. « Ca va allez. » Il ne savait pas s’il pensait cette dernière phrase, pour la simple & bonne raison qu’il ne savait pas pourquoi elle était ainsi. Lui même n’était pas certain d’aller bien lorsqu’il sortirait de chez elle.
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Jolene Jones
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MessageSujet: Re: I'll be the one, if you want me to ~ jolene   I'll be the one, if you want me to ~ jolene EmptyDim 6 Avr - 22:03

Hold my hand,
I hear ghost calling.
Help me stand,
Even if the sky is falling.
And I want you to know,
I can't do it alone.
Hold my hand, my hand, my hand.

@ the fray - hold my hand

La porte ouverte, Jolene restait là, stupidement immobile et muette. Elle ne savait pas quoi dire ni comment agir. C’était censé être une soirée heureuse, pas de pleurs. C’était injuste et la jeune femme était en colère contre ce destin hypocrite qui ne cessait de lui tendre des perches pour les lâcher une fois agrippées et ainsi la voir replonger. Quand est-ce que tout se terminerait enfin ? Elle était lassée de tout ça, elle voulait juste arrêter de ressortir, elle ne voulait plus de toute cette peine, toute cette culpabilité, toute cette fatigue. Et une fois encore, Chandler était là. Une fois encore il répondait présent avant même de savoir qu’il y avait quelque chose. Il était là, quand n’importe quel autre gars serait rentré chez lui ou aurait été boire tout son soûl. Sauf que Chandler n’était pas ‘n’importe quel autre gars’, il était Chandler, bien sûr et quand bien elle n’en avait pas conscience sur le coup, elle en était contente. « Hey. » La tête toujours baissée, Jolene se mordit les lèvres en l’entendant, réprimant un autre sanglot. Elle ne voulait pas se remettre à pleurer, elle ne voulait pas lui imposer ça encore une fois. Ils s’étaient rencontrés dans les larmes, les avaient connues une bonne partie de leur relation, elle ne voulait pas ramener ça encore sur le tapis. Elle ne voulait pas que leur relation – quel qu’en soit la nature – soit basée sur ses crises. Elle voulait être forte, plus forte que ça, elle voulait lui donner la chance qu’il méritait, leur donner. Oui, elle voulait beaucoup de choses en ce moment même, mais n’en demeurait pas moins hermétiquement silencieuse, pétrifiée sur place. Est-ce que ça serait toujours comme ça ? Non, elle le refusait. Finalement, elle releva la tête et posa sur regard sur lui. D'abord ses vêtements, elle savait qu’il n’aimait pas les costumes, ce n’était pas son truc et il ne se sentait pas à l’aise dedans, pourtant il en portait presque un, pour elle. Contentement et amertume, elle aurait presque pu sourire, presque. Puis son visage, passant de l’incertitude – sans doute sur la conduire à tenir au vu du mutisme de la jeune femme – à l’inquiétude, la préoccupation. D'un seul mouvement il l’embrassa sur le front et l’attira à lui. Ce n’était pas normal, elle était celle qui lui avait poser un lapin, celle qui l’avait blessé et pourtant, c’était lui qui se retrouvait à la consoler, encore. Ce n’était pas normal, elle ne le méritait pas. Néanmoins, elle ne recula pas, ne s’écarta pas, au contraire elle finit par l’entourer de ses bras, nichant sa tête dans son torse. « Ça va allez. » Murmura-t-il et elle resserra alors sa prise, s’accrochant à lui comme si sa vie en dépendait, elle devait sans doute même lui faire mal. Et elle ne bougea alors plus, non-consciente du temps qui pouvait s’écouler, elle voulait juste rester là, comme ça, dans ses bras. Juste encore un peu, un tout petit peu. Après un moment, elle finit tout de même par s’écarter, balayant d’un geste de la main les quelques larmes qui étaient parvenues à percer la barrière de ses paupières. « Entre. » Souffla-t-elle, s’effaçant déjà elle-même dans l’entrée, sans lui laisser le temps de répondre. Elle ne savait pas encore trop bien ce qu’elle allait lui dire, mais quoi que ce fut, ce serait mieux dans le salon que sur le porche. Elle ne s’assit pourtant pas, demeurant stoïquement debout près de la table basse, ce ne fut pas sans lui rappeler la scène de cette après-midi. Finalement, elle prit place sur le canapé. Il n’y avait pas de bonne façon de commencer, d’amener les choses, Jolene se lança alors tout simplement, sans aucune forme d’introduction. « Reid… est venu me voir cette après-midi. » Et BAM, c’était dit. Elle n’avait même pas conscience que jusque-là, elle retenait son souffle. Elle aurait dû se sentir soulagée, c’était tout le contraire. Chaque mot, rendait la situation encore plus réelle. Si elle le partageait alors ça n’était plus que dans sa tête, dans ses pensées, si elle le disait à voix haute alors ça existait pour de vrai. Pourtant, elle ne pouvait pas se taire et garder ça pour elle, comme si ça ne s’était pas passé alors que ça la rongeait, elle devait l’exprimer à voix haute, l’extérioriser, que ce soit douloureux ou non. « Il est de retour en ville, pour de bon. Il... voulait me voir, me parler. » Jusqu'ici, elle n’était pas parvenue à soutenir le regard de Chandler alors qu’elle lui racontait ça, la première vague de paroles passée, elle chercha alors ses yeux. Elle avait besoin de s’y raccrocher, Chandler avait été son roc depuis leur première rencontre et là tout de suite, elle avait besoin de son roc plus que tout au monde, aussi égoïste et abject fut-ce.
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Chandler Estherby
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MessageSujet: Re: I'll be the one, if you want me to ~ jolene   I'll be the one, if you want me to ~ jolene EmptyLun 7 Avr - 17:39

You know I'll fight my corner,
And that tonight I'll call ya,
After my blood is drowning in alcohol,
No, I just wanna hold ya.

@ ED SHEERAN - give me love
Un regard en direction du salon lui indiqua qu’ils étaient seuls mais, ils n’avaient toujours absolument aucune idée de ce qui avait pu la mettre dans cet état. Debout, il hésita pendant un instant à s’assoir, il connaissait cette maison par cœur, il se comportait ici comme chez lui … En temps normal. A cet instant précis, il avait l’impression d’être chez une étrangère, mal à l’aise, il n’avait aucune envie de s’asseoir. Jolene mit d’ailleurs plusieurs secondes avant de le faire. Lui préférait encore rester debout. La fixant, elle savait parfaitement pourquoi il était là, elle le connaissait et savait qu’elle pouvait lui dire ce qu’il se passait, elle pouvait avoir confiance en lui. Et pourtant, il ne s’était pas préparé à cette annonce … Chandler était capable d’imaginer mille situations différentes & celle qui lui avait semblait la plus probable était bien qu’elle avait changé d’avis. Qu’elle avait eu peur que cela puisse venir ruiner leur amitié. Si c’était ce qu’elle pensait, il était prêt à lui laisser un peu de temps pour réfléchir, tenter quand même en parallèle de la convaincre de lui donner au moins une chance. Rien qu’une. Qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ? Seulement, il était loin de la vérité. « Reid… est venu me voir cette après-midi. » Son cœur rata un battement avant de tomber de sa cage thoracique pour venir se loger dans sa cavité abdominale. « Il est de retour en ville, pour de bon. Il... voulait me voir, me parler. » L’écrivain ne savait absolument pas quoi dire. Il connaissait l’histoire entre Jolene & Reid, la jeune femme lui en avait parlé, d’abord vaguement puis plus en détail. Chandler savait ce qu’ils s’étaient passés entre eux, il avait passé un certain temps à réconforter son amie, parfois l’après-midi, parfois débarquant en plein milieu de la nuit pour la calmer dans ses crises de larmes. Son histoire l’avait touché, et il avait toujours aimé parler à la Jolene souriante, celle qui avait fini par s’imposer au fur & à mesure de leur amitié. Il n’était pas en train de dire qu’il était responsable de ce changement, il n’était pas aussi narcissique, et il ne disait pas qu’il n’aimait qu’une partie d’elle, celle qui était heureuse. Il disait seulement qu’il avait vu ses deux façades, il l’avait vu au plus bas, et il détestait la voir ainsi. Chandler détestait aussi Reid, pour avoir laissé sa femme dans cet état. Il était horrible de penser comme ça, intérieurement il savait que l’ex-mari de Jolene avait souffert lui aussi, qu’il n’était pas parti pour rien mais, il ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine animosité avec cette personne qu’il n’avait jamais rencontré en vrai. Il n’avait pas cessé de la regarder durant tout le temps où son cerveau fonctionna à mille à l’heure pour tenter de comprendre la situation. Elle aussi avait fini par le regarder. Mais, ce n’était pas possible. Ca devait être un cauchemar, c’était la seule explication qui avait un certain sens. Il était en train de rêver & de faire un mauvais cauchemar. Voilà, ça devait être ça. Il allait se réveiller, se retrouver dans son lit et se rendre compte que leur rendez-vous avait lieu ce soir. Chandler ne pouvait plus soutenir son regard, baissant les yeux au sol, il enfonça ses mains dans ses poches, les poings fermés. Il avait déjà l’impression de la perdre. « Et il voulait parler de quoi ? » sa voix était toujours calme bien qu'on pouvait sentir une certaine inquiétude, elle n'était pas froide comme elle aurait pu l'être même s'il avait soudain l'impression qu'il faisait -10°C dans la pièce. Si ce n’est pas trop indiscret aurait pu terminer sa phrase & la rendre plus poli mais, le problème c’est qu’avant même qu’elle lui réponde, il voyait déjà la possibilité qu’ils puissent se remettre ensemble. Ils avaient une histoire, ils avaient failli avoir un gamin, avoir la totale. La maison, la famille, le chien, ce que vous voulez. Ils avaient failli l’avoir. Cela semblait logique. Cette simple possibilité lui donnait envie de vomir, elle ne pouvait pas arriver. Bien sûr qu’il voulait qu’elle soit heureuse, il ne lui souhaitait que ça mais, il voulait être à ses côtés. C’était égocentrique … C’était tout simplement qu’il était incapable d’imaginer sa vie sans elle, tout comme il lui était impossible de la voir avec quelqu’un d’autre. S’asseyant sur l’un des accoudoirs d’un des sièges en face du canapé, il fixait la fenêtre, incapable de la regarder dans les yeux. Il avait peur d’y voir ce qu’il pensait, de voir qu’elle s’éloignait lentement de lui. S'il n'était pas tombé amoureux d'elle, la conversation aurait pu se passer de manière totalement différente, il n'aurait pas ressenti la moitié des choses qu'il ressentait à cet instant précis. Chandler voulait aussi lui demander, égoïstement, ce que cela voulait dire pour eux mais, se dit que la réponse à la question précédente suffirait peut-être, il économisait ses mots. Il économisait son souffle, il avait peur qu’elle le lui coupe.
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Jolene Jones
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MessageSujet: Re: I'll be the one, if you want me to ~ jolene   I'll be the one, if you want me to ~ jolene EmptyLun 7 Avr - 20:46

You swear you recall nothing at all
That could make you come back down
You made up your mind to leave it all behind
Now you're forced to fight it out
You fall away from your past
But it's following you

@ the fray - fall away

C’était une chose de parler de Reid avec Chandler quand celui-ci se trouvait loin, en dehors de la ville, que ça appartenait au passé. C’était autre chose de lui raconter quelque chose qui venait de se passer juste quelques heures auparavant, quelque chose de bien ancré dans le présent, d’inattendu, d’insoupçonnable. Ce n’était pas pareil, il n’y avait pas de comparaison possible entre des souvenirs plus ou moins lointain et… ça. « Et il voulait parler de quoi ? » Demanda soudainement l’écrivain, fuyant son regard à son tour. C’était normal, la question était tout à fait justifiée, de plus, c’est elle qui avait commencé. Ce n’était très certainement pas une bonne idée d’en parler avec Chandler et pourtant, il était la seule personne avec qui elle avait envie d’en parler pour le moment. Après tout, il était son meilleur ami, à la base. Elle se sentait horrible, tellement horrible, comment pouvait-elle lui faire ça ? Comment pouvait-elle être si abjecte ? « Globalement, il voulait m’annoncer lui-même son retour, avoir mon avis dessus aussi. » Jolene soupira, extrêmement lasse tout à coup. Le plus gros de la crise était passé… pour le moment. Elle regarda Chandler aller s’asseoir sur un accoudoir, face à elle, pesant mentalement chacun de ses mots. « Il voulait aussi savoir comment j’allais… en général. Et, et puis il a entendu parler de la tempête. Il a fait d’une pierre deux coups. » Tenta-t-elle de plaisanter, mais ça sonnait faux, totalement faux, le simulacre de rire resta coincé dans sa gorge. Pourquoi avait-il fallu qu’entre tous, Reid choisisse précisément ce jour-ci pour débarquer de nouveau en ville, dans sa vie, et faire remonter tout ça à la surface. Elle ne voulait pas repasser par tout ça, elle ne voulait pas entraîner Chandler dans tout ça non plus. Elle allait finir par devenir folle, elle était tirée dans deux directions opposées et… elle ne savait plus quoi faire. La jeune femme, les coudes sur les genoux, se prit la tête entre les mains  quelques instants. Elle avait envie de hurler. Finalement, elle reprit la parole en relevant la tête. Malgré tout la confusion qu’elle ressentait sur le moment, Jolene voulait rassurer l’écrivain, elle voulait… s’expliquer en quelque sorte. « Je suis désolée pour le dîner. Je voulais venir, vraiment ! J’avais même déjà choisi ma tenue tu sais. » Elle se passa une main sur la nuque, fixant Chandler et tentant de trouver ses mots. C’était plus compliqué que prévu, tout était emmêlé dans sa tête, pour le moment elle avait du mal à faire la part des choses, différencier, tout ça. Mais ça ne l’empêcherait pas d’aller au bout de sa pensée. « Et puis c’est arrivé, mais j’allais quand même… mais j’ai… la chambre et je… tu vois... le temps… c’est. » Sa voix mourut dans sa gorge, les larmes montèrent de nouveau à ses yeux. C’était totalement incompréhensible, bon courage si à lui pour décrypter ce qu’elle venait de dire. Elle ne voulait pas pleurer, elle ne voulait pas s’embrouiller, elle voulait juste lui expliquer, clairement. Elle voulait qu’il sache que ça n’avait rien à voir avec lui, qu’elle désirait ce rendez-vous autant que lui et qu’ils y seraient là tout de suite, s’il n’y avait pas eu… Et une fois encore, on y revenait. Intérieurement, elle pesta contre elle-même, elle ne savait plus où elle en était, c’était frustrant, fatiguant, éprouvant, torturant. La jeune femme se prit de nouveau la tête entre les mains, soupirant pour la énième fois. Pourquoi cela devait-il être si compliqué ? « Je suis désolée Chandler… Je ne veux pas t’imposer tout ça, encore. Je me sens pathétique. » Au moins, elle avait conscience de ça, un peu de recul ne faisait pas de mal. Ça risquait d’être les montagnes russes toute la soirée, c’était la spécialité de Jolene ça et l’écrivain en avait souvent fait les frais, elle aurait aimé pouvoir lui éviter cette fois-ci. Elle aurait aussi bien besoin d'un verre.
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Chandler Estherby
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MessageSujet: Re: I'll be the one, if you want me to ~ jolene   I'll be the one, if you want me to ~ jolene EmptyMar 8 Avr - 8:48

I want you to be mine, lady
and to hold your body close
take another step into the no-mans land
for the longest time, lady

@ ED SHEERAN - sing
Il était donc de retour … & voulait demander à son ex femme si elle était d’accord avec cette idée. Il ne savait pas ce qu’elle en pensait, ce n’était pas comme si cette possibilité avait déjà semblé plausible avant aujourd’hui. Si Jolene devait choisir entre Reid & lui .. Qui choisirait-elle ? Chandler savait qu’il avait été là pour elle, il ne voyait pas sa vie sans la présence de cette dernière mais, voyait-elle les choses de la même manière ? Il n’en savait rien. Après tout Reid n’était pas n’importe qui, ou simplement un ex petit-ami. Il était son ex mari. Faisait-il vraiment le poids contre ça ? Contre cet homme qui avait failli être le père de leur enfant ? Il n’en savait rien mais, il sentait le mal de tête arriver à grande vitesse. Ses neurones fonctionnaient à plein régime, les questions se bousculaient. Il avait vraiment besoin de boire un verre, quoi que un verre n’aurait pas été suffisant, il avait besoin de boire une bouteille entière. L’alcool lui permettrait de ne plus penser, de mettre son cerveau en mode pause. D’oublier cette soirée pour quelques heures. « Il voulait aussi savoir comment j’allais… en général. Et, et puis il a entendu parler de la tempête. Il a fait d’une pierre deux coups. » Un sourire se dessinait sur ses lèvres, l’écrivain ne savait pas à quoi jouer l’ex mari de la jeune femme, il ne savait pas s’il était là pour tenté de la récupérer, ou vraiment savoir comment elle allait. Mais, bon le fait qu’il ai pu utiliser la tempête comme excuse pour revenir la voir, le faisait bien rire. Elle avait eu lieu 7 mois plus tôt, Chandler avait tenté de la joindre 10 minutes après avoir appris la nouvelle. Le temps d’avoir sa mère au téléphone, il l’avait appelé directement après, avant même d’avoir eu Ryan au téléphone. 36h plus tard, il était sur place. Et lui utilisait cette excuse 7 mois après la catastrophe … Cela le faisait doucement rire. Ce simple sourire traduisait cette pensée. En vouloir à Jolene ne de pas être venu à leur rendez-vous était bas, elle venait tout de même de revoir la personne qui avait tenu une place centrale dans sa vie pendant des années. Il était normal qu’elle ai été bouleversé. Et pourtant, il eu un pincement au cœur, elle aurait tout de même venir, si elle n’avait vraiment eu aucun doute vis-à-vis de leur relation, elle serait venu … non ? Lui-même n’avait aucune idée de ce qu’il aurait fait s’il avait revu son ex fiancée. Il n’avait cependant aucun doute de ce qu’il aurait fait si c’était l’ex petit-ami avec lequel elle s’était barrée alors que Chandler attendait patiemment à l’autel de l’église. Littéralement à l’autel de l’église. Il lui aurait donné un bon coup de poing, même si c’était un véritable Mr. Musclor & qu’il aurait fini à l’hôpital suite à une bagarre avec ce dernier. Il lui aurait donné un bon coup, histoire de se défouler. « Tu en penses quoi de son retour ? » Si elle était heureuse, il aurait probablement besoin d’une bouteille supplémentaire de whisky pour ce soir. Si elle ne l’était pas, il aurait envie de l’embrasser. Elle commença alors à lui expliquer qu’elle avait vraiment eu envie de venir ce soir, qu’elle avait même choisi sa robe mais, qu’après le passage de Reid … La chambre … Chandler savait où elle venait en venir. Reid lui avait rappelé l’enfant qu’elle avait perdu, la chambre de ce dernier se trouvait en haut. Il l’avait retrouvé deux fois en position fœtale, pleurant au milieu de cette pièce. « Je suis désolée Chandler… Je ne veux pas t’imposer tout ça, encore. Je me sens pathétique. » Non, elle n’avait pas à se sentir comme ça, il ne voulait pas d’ailleurs qu’elle ressente ce sentiment. Elle n’était pas pathétique. You are enough. You are so enough, it is unbelievable how enough you are. pensa-t-il. Lui lançant un regard désolé, il ne pu le maintenir. Ce n’était pas qu’il voulait pas, c’était qu’à chaque seconde qui passait, il sentait son cœur se fissurer un peu plus. Restant ainsi, il était faible lorsqu’il s’agissait de Jolene, et ne supportait pas l’idée qu’elle puisse penser qu’elle était pathétique, se levant, il alla s’asseoir à ses côtés sur le canapé. Son bras autour de l’épaule de la jeune femme. « Arrêtes, c’est juste qu’il s’agit d’un très mauvais timing … » Mais, tu sais aussi que tu vas devoir faire un choix, éventuellement. L’écrivain n’eu pas le courage de terminer sa phrase ainsi. Il le pensait mais, le prononcer rendait la situation bien trop réaliste à son goût.
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Jolene Jones
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MessageSujet: Re: I'll be the one, if you want me to ~ jolene   I'll be the one, if you want me to ~ jolene EmptyMer 9 Avr - 14:03

This is the burden that I carry
And it goes back a hundred years
The lovely shit I did,
I am done with it
He's got every right to leave
But stay with me

@ the fray - hold my hand

Peut-être que tout ça n’était qu’un mauvais rêve ? Peut-être qu’elle dormait encore et que d’ici quelques minutes, elle se réveillerait, bien confortablement installée sous sa couette, et qu’en réalité ce ne serait pas que le matin. Oui, c’était tout à fait possible, n’est-ce pas ? Un peu d’anxiété à l’idée du rendez-vous avec Chandler et son cerveau aurait décidé de lui jouer le plus affreux des tours pendant la nuit. Ce ne serait pas la première fois. Sauf que ça n’avait pas franchement l’air d’un rêve – ou d’un cauchemar en l’occurrence – et les minutes avaient beau s’écouler, aucune sonnerie ne venait la tirer du songe. Elle aurait tellement voulu que tout ça ne soit qu’un rêve. Jolene avait des sentiments plus qu’amicaux pour Chandler, assurément, et lui également, c’était clair. Les choses ne pouvaient-elles pas être si simples que ça ? Elle ne voulait pas le faire souffrir, c’était bien la dernière chose au monde qu’elle souhaitait. Elle savait que les relations et tout ça, depuis ‘l’histoire’ avec son ex petite-amie, fiancée, presque femme, c’était compliqué pour l’écrivain. Il lui avait raconté, une fois. Alors, elle imaginait sans mal ce que ça avait pu lui demander pour qu’eux deux en arrivent là, sans mal non plus ce que par conséquent ça devait lui faire de retourner presque au point de départ. Parce que oui, c’était bien le sentiment qu’avait la brunette, qu’ils en étaient revenus au point de départ. Jolene, totalement désespérée, pathétique, pleurant pour tout et rien à la fois. Lui, toujours présent, accusant ses crises, patient, compréhensif. Sauf qu’ils n’étaient plus au point de départ, des années s’était écoulées, des choses avaient changé, évolué, comme leurs sentiments, alors ça ne devrait pas recommencer comme ça. La jeune femme était devenue plus forte que ça, non ? Et puis, maintenant, elle ne pouvait plus exiger la même chose de Chandler, pas dans ces circonstances. « Tu en penses quoi de son retour ? » C’était légitime, quelque part elle s’était même attendue à cette question. Il avait le droit de demander, il avait le droit de savoir. Mais savoir quoi au juste ? Non, bien sûr qu’elle n’était pas contente de son retour, mais elle ne l’exécrait pas pour autant. Elle ne pouvait pas lui en vouloir de revenir, avant que les événements ne l’en chassent, c’était son chez-lui à lui aussi. Malgré tout ce que Reid pouvait dire, Jolene se sentait responsable de son départ, c’était son comportement qui avait tant envenimait la situation, elle ne voulait pas être responsable une seconde fois. Ce n’était pas à elle de décider pour les autres. Mais ce qui était sûr… « Franchement ? Je ne suis pas prête. Je ne suis pas prête à le croiser par hasard et à ce que tout me revienne systématiquement à la figure. Je ne suis pas prête à me rappeler… l’accident encore et encore, parce que quand je le vois je suis incapable de ne pas y penser. » Oui, elle n’était définitivement pas prête et cette soirée en était une preuve irréfutable, mais serait-elle seulement prête un jour ? Rien n’était moins sûr. Il n’y avait rien de certain dans le fait qu’elle parvienne un jour à passer au-dessus du passé, rien. « Je ne peux pas lui en vouloir de revenir, mais quelque part, égoïstement, je pensais qu’il ne le ferait jamais et… cette pensée me soulageait. Tout comme, tout aussi égoïstement, j’étais soulagée lors de son départ, ces années auparavant. » Elle était égoïste, elle le savait, mais c’était comme ça, elle n’y pouvait rien. Etait-ce vraiment mal de souhaiter être finalement heureuse ? Peut-être, sûrement, si c’était aux dépens des autres. Puis les choses se gâtèrent pour la jeune femme quand elle tenta d’expliquer à Chandler pourquoi elle n’était pas venue au rendez-vous. Elle voulait lui dire, lui faire comprendre, que ce n’était pas Reid qui l’avait fait douter et donc annuler. Certes, Reid avait son rôle, mais c’était surtout tout ce qu’il avait fait remonter à la surface – et je ne parle pas de leurs souvenirs heureux – qui avait totalement chamboulé Jolene. Elle avait été prise au dépourvu, elle n’était pas préparée, pas prête à encaisser le retour brut de… tout. Elle aurait voulu être plus forte, elle n’avait pas su, la chambre de Sadie avait été le coup de grâce. Voilà, ce qu’elle avait voulu lui dire, sans y parvenir, rattrapée par les larmes et sa voix hachée. La jeune femme ne voulait pas perdre Chandler, elle ne pouvait pas. Elle s’excusa, encore. Elle avait l’impression d’avoir passé ces dernières années à s’excuser auprès de lui pour toutes ses crises et la vérité c’est qu’elle s’en fichait pas mal. Elle s’excuserait encore et encore, toujours, pour qu’il reste. Elle le regarda alors se lever, comme au ralenti, avant de venir s’asseoir juste à côté d’elle enserrer ses épaules de son bras. Jolene ferma les yeux, se laisser aller contre lui. Elle avait besoin de lui, trop besoin de lui. Je vous avais bien dit qu’elle était égoïste. « Arrêtes, c’est juste qu’il s’agit d’un très mauvais timing… » Il tentait de la rassurer, de la déculpabiliser. Comment pouvait-il alors qu’elle était pleinement fautive, qu’elle le faisait souffrir. Elle pourrait vivre 10 vies et toujours ne pas le mériter, il valait tellement plus que ça. Il méritait plus, mieux, mieux qu’elle en tout cas. Elle rouvrit les yeux et tourna la tête vers Chandler. Depuis le début, une succession sans fin de ‘mauvais timing’, leur rencontre elle-même en était un. Elle aurait souhaité le rencontrer autrement, dans d’autres circonstances, alors que peut-être, sans doute même, tout aurait été différent pour eux. Mais les choses étaient ce qu’elles étaient, et la jeune femme ne pouvait pas se cacher éternellement derrière le ‘mauvais timing’, c’était trop facile, elle ne le voulait pas. « Ce n’est pas la faute du timing et tu le sais. C’est ma faute à moi, une fois de plus. Ça l’a toujours été et ne dit pas le contraire. » Elle ne voulait pas qu’il nie, qu’il tente de la protéger encore. Elle ne méritait pas sa gentillesse, son attention. Il devrait être agacé, en colère, lui en vouloir, tout plutôt que ça. Ce serait sans doute plus facile à gérer. Finalement, elle se leva et commença à faire les 400 pas, avant de se stopper abruptement. Elle n’arrivait plus à le regarder dans les yeux, elle garda alors les siens rivés au sol, soudainement captivée par ses propres pieds. « M*rde Chandler, je suis la fautive, la pathétique fille brisée qui… » Elle se coupa dans sa lancée, se passant une main dans les cheveux, le regard toujours baissé. « Et pourtant tu es toujours là, toujours, à ch-a-que fois. Comme maintenant, à me réconforter quand dieu seul sait que je ne le mérite pas ! Je ne devrais pas me montrer si égoïste envers toi, j’en ai absolument pas le droit… » Sa voix déclina tout à coup, elle n’était plus qu’infime murmure. « Sauf que je ne peux pas m’en empêcher, tu vois, j’ai besoin de toi. Mais toi, toi tu ne devrais pas accepter ça… » Et sa voix mourut tout à fait.
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Chandler Estherby
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MessageSujet: Re: I'll be the one, if you want me to ~ jolene   I'll be the one, if you want me to ~ jolene EmptyMer 9 Avr - 21:47

For now you're not here and I'm not there, it's like we're on our own
To figure it out, consider how to find a place to stand
Instead of walking away and instead of nowhere to land
This is going to break me clean in two

@ THE FRAY - she is
Tout aurait été tellement plus simple si Sadie avait continué d’être de ce monde. Jolene serait restée avec Reid, ils auraient été heureux. Une famille parfaite. Lui ? Il aurait toujours été abandonné devant l’autel, aurait recommencé à écrire, sans réelle inspiration. Il n’avait aucune idée d’où il serait aujourd’hui s’il n’avait pas rencontré Jolene, une vie sûrement plus simple, avec pour ami Ryan & une bouteille d’alcool. Car il était facile de dire que Chandler avait toujours été là pour la jeune femme, oui il avait tout fait pour la faire sourire mais, elle-même avait eu une grande influence sur sa vie. L’écoutant répondre à sa question, il ne fut pas soulagé comme il aurait pensé l’être. Au contraire, son sentiment de mal-être était toujours présent. Ce n’était pas qu’elle ne l’aimait plus, ce n’était pas qu’elle reniait son passé … C’était juste qu’elle ne pouvait plus vivre dedans. Trop de douleur. Trop de pleure. Et des pleures il en avait vu. Il comprenait la situation dans laquelle elle se trouvait. Enfin il savait où elle voulait en venir & pouvait deviner ses sentiments. Il ne pourrait jamais réellement comprendre ce qu’elle ressentait, il n’était pas celui qui avait perdu un enfant avant même sa naissance. Ce n’était pas lui qui avait vu son futur anéanti en moins d’une dizaine d’heure. Pour la première fois depuis longtemps, il n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait répondre. Que pouvait-il dire ? Qu’il était désolé pour elle ? Qu’il était là pour elle ? Elle le savait. Et il ne pouvait pas lui mentir. Il n’avait aucunes idées de s’il pourrait être là pour elle dans le futur. Il n’était pas invincible. Il n’avait aucune idée de comment aller se terminer la soirée. Ni même ce qui était le pire. Avoir pu touché du bout des doigts un bonheur qu’il avait espéré si longtemps ? Ou le voir disparaître avant d’avoir pu réellement y gouter ? Fuck. Son cœur saignait et il était incapable de le panser. Sans rien dire, il finit par se lever & tenta tant bien que mal de rassurer la jeune femme. Il était faible lorsqu’elle était concernée. Pour la première fois depuis qu’ils s’étaient rencontrés, elle s’éloigna de lui. Les quelques centimètres qu’elle avait pu mettre physiquement entre eux, étaient accompagnés par des paroles qui lui donnaient l’impression qu’un no man’s land venait d’apparaître. Une muraille de Chine virtuelle. L’écrivain ne pouvait nier le fait qu’ils n’avaient pas eu beaucoup de chance, non ça il le savait. Il l’avait remarqué sans trop de problème d’ailleurs. Mais l’entendre dire que c’était de sa faute à elle … Il ne savait pas d’où elle tirait ça mais, c’était une connerie pas possible. Comme si elle pouvait attirer les malheurs par sa simple présence. Stupide. Elle n’avait en aucun cas demandé à son ex-mari de débarquer, alors comment pouvait-elle être la responsable ? La télépathie n’existait pas, et puis même si c’était le cas, il doutait fortement qu’elle ai pensé de toute ses forces à faire revenir Reid en ville. ]« M*rde Chandler, je suis la fautive, la pathétique fille brisée qui… » Qui quoi ? A autant de chance le Golden Trio dans Harry Potter ? « I don't go looking for trouble. Trouble usually finds me. » Et puis elle était loin d’être une petite fille pathétique, elle lui avait prouvé dernièrement que ce n’était pas le cas, au cours de l’année dernière il ne l’avait plus vu pleurer. Elle pouvait dire tout ce qu’elle voulait, elle n’était plus la même que lorsqu’ils s’étaient rencontrer. « Et pourtant tu es toujours là, toujours, à ch-a-que fois. Comme maintenant, à me réconforter quand dieu seul sait que je ne le mérite pas ! Je ne devrais pas me montrer si égoïste envers toi, j’en ai absolument pas le droit… Sauf que je ne peux pas m’en empêcher, tu vois, j’ai besoin de toi. Mais toi, toi tu ne devrais pas accepter ça… » Sa voix avait lentement diminué, ne laissant à la fin qu’un tout petit murmure qu’il réussit à entendre grâce à leur proximité. Un mètre plus loin & il aurait juste vu ses lèvres bouger. Elle l’énervait maintenant. Elle se comportait comme une petite poupée fragile, qui à la moindre secousse aurait pu se briser en mille morceaux. Et ce qui l’énervait le plus était qu’elle était en train de lui dire ce qu’il aurait dû faire : fuir Jolene. Prendre ses jambes à son cou & ne pas se retourner. Elle n’avait pas le droit de lui dire ce qu’il devait faire, ni ce qu’il devait ressentir. Enlevant son bras, il se releva. Il aurait dû être énervé par la situation & pourtant il était bien énervé contre elle à cet instant précis. « You know what ? Shut the fuck up. » Il avait dit ça avec une voix calme mais, froide. Si elle voulait qu’il arrête de jouer au gars parfait, elle avait réussi, elle allait se retrouver avec un Chandler hors de lui. « Tu peux continuer à faire comme si tu étais faite en porcelaine mais, tu sais très bien que c’est plus le cas. Oui, quand on s’est rencontré, le moindre mot de travers aurait pu te briser. Seulement c’est plus le cas. Je sais pas de quoi tu as besoin pour le comprendre mais, il serait temps que tu le fasses. » S’il fallait qu’il lui gueule dessus pour lui faire réaliser qu’elle n’était plus la femme prête à fondre en larme en moins d’une microseconde, il était prêt à lui gueuler dessus comme jamais. Car, il était plutôt rare de le voire en colère mais, quand il s’énervait, il s’énervait. « Et j’accepterais la situation si j’en ai envie. Devines quoi ? J’ai déjà pensé 4 ou 5 fois à partir d’ici depuis que tu as prononcé le prénom de ton ex-mari. J’aurais peut-être dû le faire mais, je t’aime. » Meeeeerde. C’était sorti tout seul. Plus énervé contre lui-même que contre Jolene, il cria un peu plus fort après avoir serré les poings face à sa connerie. « FUUUUUUCK. Oublies ça s’il te plait. » Les gens normaux le disaient après quelques mois de relation, pourquoi pas semaines s’ils étaient passionnés. Lui venait de le faire alors qu’ils n’avaient même pas eu un seul rendez-vous. Et pourquoi c’était bien ce qu’il ressentait. Il l’aimait. Pas comme une simple amie ou comme une sœur. Il l’aimait tout simplement. Ses sentiments compliquaient tout. Tout aurait été tellement plus simple s’ils étaient restés amis. Ressentant un fort besoin de boire un verre d’alcool, il se dit que de toute façon, d’ici 5 minutes il serait en dehors de chez elle & en route pour chez lui, histoire de retrouver une de ses bouteilles. Posant ses doigts sur sa tempe, il regrettait déjà ses dernières paroles. Il ne lui demandait pas de partager ses sentiments. Il détestait cette impression qu’il était en train de la perdre. Qu'elle était en train de lui glisser entre les doigts.
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Jolene Jones
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MessageSujet: Re: I'll be the one, if you want me to ~ jolene   I'll be the one, if you want me to ~ jolene EmptyMer 9 Avr - 23:35

When the winds come and they blow
When the rains turn to sleet and snow
When the waters rage at the sea
Bitter cold but you warm me
Only you, only you

@ the fray - it's for you

Je ne sais pas exactement ce qu’elle cherchait à faire en déversant tout ça à Chandler, je ne suis pas certaine qu’elle-même le savait tout à fait. Cependant, au fond d’elle, je pense qu’elle essayait de le provoquer, de le faire sortir de ses gonds. Jolene voulait qu’il arrête de la couver, qu’il arrête d’être si tolérant envers elle, qu’il arrête d’être si gentil en fait. Le voir, s’énerver, s’emporter, crier, ça aurait été plus facile à gérer, quand bien même elle n’y était pas habituée, pas avec lui. En fait, ce qu’elle voulait c’était qu’il réagisse, pour de vrai, qu’il dise ce qu’il avait sur le cœur, pas qu’il continue d’agir en fonction d’elle et de son stupide besoin de réconfort. Elle le voulait et elle l’aurait. Le « You know what ? Shut the fuck up. » dit sur un ton des plus froids eu pour effet de faire lever la tête à la jeune femme immédiatement. Elle le voulait en colère, elle l’avait en colère, maintenant elle n’avait plus qu’à écouter et assumer, que ça lui plaise ou non. « Tu peux continuer à faire comme si tu étais faite en porcelaine mais, tu sais très bien que c’est plus le cas. Oui, quand on s’est rencontré, le moindre mot de travers aurait pu te briser. Seulement c’est plus le cas. Je sais pas de quoi tu as besoin pour le comprendre mais, il serait temps que tu le fasses. » Et elle encaissa sans broncher. Oh bien sûr, elle avait envie de rétorquer qu’il ne savait pas, qu’il ne savait rien, qu’elle n’était pas si forte qu’il le pensait, mais elle sentait bien qu’il n’avait pas encore fini et elle voulait lui laisser sa chance de vider son sac aussi, c’était juste. Et puis, elle savait bien quelque part qu’il avait raison, c’était pratique de pouvoir se cacher derrière la fille en verre, c’était facile de le faire. C’était un mécanisme qu’elle avait développé, pour se protéger, pour fuir. Néanmoins, elle n’était plus cette femme-là, plus totalement en tout cas, elle s’était renforcée, grâce à lui d’ailleurs, et il le savait, elle ne pouvait pas lui mentir. Il la connaissait presque mieux qu’elle-même. Jolene se mordit donc l’intérieur de la joue, prête à recevoir la seconde vague. Elle n’aurait jamais laissé quiconque d’autre lui parler de la sorte, personne. « Et j’accepterais la situation si j’en ai envie. Devines quoi ? J’ai déjà pensé 4 ou 5 fois à partir d’ici depuis que tu as prononcé le prénom de ton ex-mari. » La jeune femme pâlit instantanément. Il n’allait pas partir, si ? Elle avait été trop loin, elle… merde qu’est-ce qu’elle était conne. C’était vrai qu’elle avait cherché à le faire partir dans ces dernières paroles, mais… elle ne voulait pas vraiment qu’il parte, elle avait besoin de lui d’une façon que personne ne pouvait imaginait ou même comprendre. Chandler était devenu une part d’elle-même, s’il l’abandonnait, elle ne savait vraiment pas ce qu’elle ferait. Elle ne pouvait pas envisager cette possibilité, il occupait une part énorme et essentielle de sa vie depuis ces dernières années, de telle sorte qu’elle avait l’impression qu’il avait toujours été là. Alors comment faire sans lui ? Elle avait peur maintenant, une peur innommable qui la prenait aux tripes et elle sentait les larmes remonter une fois encore. Sauf qu’elle ne les autorisa pas à couler, il avait raison elle était plus forte maintenant, elle devait l’être ou tout du moins le montrer. Elle savait qu’il ne pouvait pas se retenir quand elle était détresse, elle voulait lui laisser le choix, sans influence, quand bien même ça voudrait dire le voir franchir sa porte pour la dernière fois. « J’aurais peut-être dû le faire mais, je t’aime. » Et là, gros vide. Son cœur rata un battement et c’était comme si le cerveau de Jolene ne parvenait pas à assimiler l’information. Venait-il réellement de dire ce qu’elle pensait avoir entendu ? Elle était médusée, tout son corps l’était, elle avait sans doute halluciné. « FUUUUUUCK. Oublies ça s’il te plait. » Ou peut-être pas en fait, il n’empêche qu’elle était toujours sous le choc. Toute sa détresse venait de s’envoler en une fraction de seconde. Il l’aimait. Elle ne pouvait pas s’arrêter de répéter ça, encore et encore, comme une litanie sans fin, dans sa tête. Chandler l’aimait. C’était pire que ce qu’elle avait imaginé, elle pensait toujours ne pas le mériter, mais fuck Chandler l’aimait, elle, Jolene ! Certes, ils avaient convenu d’un rendez-vous, mais jamais elle n’aurait cru… jamais elle n’aurait osé imaginer qu’il pouvait l’aimer. Elle eut envie de pleurer à nouveau, mais plus pour les mêmes raisons, elle venait de comprendre. En fait, si elle avait tant besoin de lui, c’était parce qu’elle aussi, elle l’aimait. La révélation la frappa. Je l’aime. Pas comme un meilleur ami, pas comme un roc, elle l’aimait et c’était tout. Oui et maintenant ? La situation n’en n’était pas moins compliquée, elle l’était peut-être même plus à vrai dire. Alors, elle aurait pu s’énerver à son tour et se mettre à crier aussi, mais à quoi bon ? Là tout de suite, elle n’en avait pas la force, pas l’envie. Finalement, Jo fit quelques pas dans sa direction, dans la direction d’un Chandler qui semblait regretter affreusement ses dernières paroles, un Chandler dépité. Elle avait mal, parce que c’était à cause d’elle, lié à elle en tout cas, elle ne voulait pas le faire, le voir souffrir, plus jamais. « God, you don’t understand, right ? » Elle s’était figée à quelques centimètres de lui, si près, très près, trop près peut-être. Sa voix était douce, calme, elle le fixait maintenant. Il ne savait pas n’est-ce pas ? Elle voulait juste le protéger, d’elle-même, de tout ça, parce qu’elle aussi elle l’aimait justement. Parce que justement oui, si elle ne l’aimait pas, elle ne s’en voudrait pas autant de se montrer égoïste envers lui, elle ne s’en voudrait pas autant de s’appuyer systématiquement sur lui, elle ne s’en voudrait pas autant de le faire souffrir. En fait, il était aussi aveugle qu’elle, tout simplement. A un autre moment, elle aurait pu en rire, mais pas là. « Fuck Chandler, ouvre les yeux ! » Elle n’avait pas tenté de le faire fuir pour elle, elle l’avait fait pour lui. Elle était toujours aussi persuadée qu’il méritait mieux, mais comme je vous l’ai déjà dit, elle était égoïste. « Si j’ai dit ça, si je dis ça, c’est parce que je t’aime aussi… » Et voilà c’était dit. Son ton était demeuré le même tout le long, sincère. Pas d’artifices, rien. Rien qui puisse mettre en doute ses paroles, leur fondement, leur signification.
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Chandler Estherby
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IN MY SICKHEAD
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MessageSujet: Re: I'll be the one, if you want me to ~ jolene   I'll be the one, if you want me to ~ jolene EmptyVen 11 Avr - 9:33

Just a kiss on your lips in the moonlight
Just a touch of the fire burning so bright
No I don't want to mess this thing up
I don't want to push too far
Just a shot in the dark that you just might
Be the one I've been waiting for my whole life

@ LADY ANTEBELLUM - just a kiss

Non, il n’avait absolument aucune idée d’où elle voulait en venir. Il ne comprenait pas. Il se sentait juste totalement stupide de lui avoir dit qu’il l’aimait. Qu’il était con. Personne ne disait à quelqu’un qu’il l’aimait comme ça. C’était le meilleur moyen de faire fuir la personne en face de lui. Prêt à prendre ses clics & ses clacs, il savait que d’un moment à un autre, il allait passer la porte d’entrée de cette maison. Rentrer chez lui ou aller boire comme si sa vie en dépendait, voilà la prochaine décision qu’il allait devoir prendre. Même si elle ne le foutait pas dehors, il devrait continuer à lui parler, expliquer ce qu’il ressentait, et franchement, se faire percuter par un bus lui semblait plus amusant que de devoir dire pourquoi il aimait la jeune femme, sachant pertinemment qu’elle ne ressentait pas la même chose de son côté. « Si j’ai dit ça, si je dis ça, c’est parce que je t’aime aussi… » what ?! Son visage n’était qu’à quelques centimètres du visage de Jolene, il avait jusqu’à là pris grand soin de détourner son regard, incapable de le soutenir. Cependant après avoir l’entendu prononcé ces trois mots, il fut obliger de la regarder, de voir si elle se moquait de lui. Chandler savait bien qu’elle ne lui ferait jamais ça, elle ne lui mentirait pas sur ses sentiments, ça serait bien trop cruel de sa part. Et pourtant il avait besoin de vérifier ce que son ton avait indiqué : une sincérité totale. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Elle l’aimait. C’était suffisant pour lui. Cela n’allait peut-être pas tout arranger miraculeusement mais, selon lui cela simplifiait déjà beaucoup les choses. Ses mains vinrent se placer immédiatement sur des joues alors que ses lèvres étaient déjà sur celles de Jolene. Il y avait encore pas mal de chose dont il devait parler, notamment sur ce qu’elle comptait faire avec Reid de retour dans le paysage. Mais c’était une conversation qui pourrait attendre quelques heures voir quelques jours. Pour l’instant tout ce qu’il voulait faire était bien de profiter du moment. Elle l’aimait. Son cœur n’était plus en train de se fissurer & de saigner, il était en parfait état & battait fort dans sa cage thoracique. L’embrassant, il profitait de cet instant volé & fit tout pour le faire durer le plus longtemps possible. C’est donc une bonne trentaine de seconde plus tard, qu’il s’éloigna un sourire sur les lèvres. Ce n’était pas comme si elle pouvait mal prendre ce geste & qu’il aurait pu finir par se prendre une baffe. Elle l’aimait. « J’avais très très envie de faire ça depuis un moment. » Cela faisait pratiquement 6 mois qu’il avait réalisé ses sentiments pour elle, cela faisait donc tout autant de temps qu’il avait envie de goûter à ses lèvres. Chandler avait envie de lui dire qu’il était désolé de comment c’était déroulé la soirée jusqu’à ce moment mais, il était incapable de lui dire. Si elle ne l’avait pas énervé au plus haut point avec son comportement, il n’aurait jamais dit qu’il l’aimait & ils n’en seraient pas là. Limite il était prêt à remercier Reid d’être passé, sans lui il aurait sûrement fallu un certain nombre de mois avant qu’ils avouent ce qu’ils ressentaient vraiment l’un pour l’autre. Mais, il n’allait pas le faire. Il ne fallait pas pousser. Selon l’écrivain, moins il rencontrerait l’ex-mari de celle qu’il aimait, mieux il se porterait. « De quoi on parlait déjà ? » Dit-il avant de rigoler. Ils auraient pu parler du génocide de la seconde guerre mondiale, il l’aurait totalement oublié. Dès l’instant où elle avait dit qu’elle l’aimait, il avait disparu dans sa bulle. « Et a-t-on vraiment besoin d’en parler maintenant ? » Avaient-ils besoin de le faire tout de suite ? Il ne pensait pas, lui se voyait bien profiter des lèvres de la jeune femme un peu plus longtemps.
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