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 (+ mat) rendre l'âme ? d'accord, mais à qui ?

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MessageSujet: (+ mat) rendre l'âme ? d'accord, mais à qui ?    (+ mat) rendre l'âme ? d'accord, mais à qui ?  EmptyVen 3 Mai - 1:29



les deux mat'.
❝ An old man turned ninety-eight. He won the lottery and died the next day. It's a black fly in your Chardonnay, it's a death row pardon two minutes too late. Isn't it ironic... don't you think. ❞
❖ ❖ ❖

Son doigt glisse sur la troisième corde, mais ce n'est pas le bon son qui sort de sa fabuleuse Gibson. Matthew lâche un soupir : il n'a, aujourd'hui, aucun désir de jouer. Avec amertume, il se lève du canapé et traine des pieds jusqu'à son lit malgré l'heure matinale, où il s'affale comme s'il supportait toute la fatigue et la misère du monde. Il n'en est pourtant rien. De l'argent à outrance, un appartement splendide, une vie somme toute plutôt réjouissante. Si seulement il avait l'important. Il l'avait possédé, autrefois. Et, comme un idiot, il l'avait laissé filé. Aujourd’hui, il ne peut s'en prendre qu'à lui même, et ce sont finalement ces regrets imbéciles qui le clouent au lit et l'empêchent de jouer. Encore une fois, Matt se surprend à penser à Rory, comme chaque seconde de chaque minute de chaque journée depuis qu'il l'a quittée. Ses longs cheveux blonds angéliques, sa voix délicate, ses conseils pertinents, son esprit clairvoyant. Tout en elle semble l'avoir marqué, et il ne peut décemment se défaire de l'ombre qui plane dans ses pensées éveillées, comme dans ses rêves inconscients. Elle rôde dans sa vie et l'empêche de continuer à exister. Son souvenir l'obsède, le hante. C'est en pensant toujours à elle qu'il sombre peu à peu dans un sommeil factice, impatient de pouvoir être avec elle de nouveau même si, au réveil, il sait parfaitement que son souvenir s'estompera et que la vérité le torturera aussi surement qu'un bourreau le brulant à petit feu. Son cœur se consume, et il n'en restera bientôt que des cendres.

Des coups secs à la porte le tirent instantanément de cette rêverie occasionnelle. Brutalement, il se relève, et ne prend pas même la peine d'enfiler un tee-shirt pour aller ouvrir la porte. Matthew a un étrange pressentiment, de ceux qui ne mentent pas, et la vision qu'il a en ouvrant la porte prouve qu'il n'a pas menti. C'est bel et bien Mathilde qui se trouve sur le pallier, ses longs cheveux blonds tombant en cascade lumineuse sur ses épaules féminines. Le jeune homme lui offre un sourire radieux, avant de s'effacer pour la laisser entrer dans sa demeure. « Salut poupée. Combien de fois devrais-je te dire de rentrer directement sans toquer ? T'es un peu chez toi ici. » En effet, Mathilde passe beaucoup de temps chez Matthew, une présence dont il a besoin tant pour jouer que pour vivre. Elle est cette bouffée d'oxygène sans laquelle il étouffe, ce rayon de soleil qui éclaire son existence misérablement sombre et nuageuse. Elle est cette infinie lumière au bout du tunnel, pour laquelle il donnerait tout et serait capable des plus grands sacrifices. Il suffit qu'elle apparaisse pour qu'alors, tout paraisse plus simple et plus beau. Comme à cet instant précis, où regrets et souvenirs laissent la place à un ravissement qu'il ne tente même pas de cacher. Aujourd'hui, Mathilde est bien la seule à pouvoir faire naître un sourire sur le visage habituellement neutre de Matthew. « Je t'en propose toujours pas ? » lâche-t-il dans un sourire alors qu'il fouille son paquet de cigarettes, avant d'en allumer une, confortablement avachi sur son canapé. Cette fille est un ange, une sainte qui ne connait de la vie que les aspects les plus propres. Loin d'elle la déchéance dans laquelle se vautre Matthew, le monde de la nuit lui ferme ses portes. Et même si le jeune musicien ne lui veut que du bien, il sait que s'extirper un peu de son paradis hermétique ne pourrait décemment pas la corrompre. Alors, il tente. Tant bien que mal. Pour le moment sans grand succès, mais il ne perd pas espoir, ce n'est pas son genre. Mathilde mérite le meilleur. « Que me vaut l'honneur de ta visite, très chère ? » Sans doute n'y en a-t-il pas, comme bien souvent. Tous deux se voient souvent, mais parfois n'échangent pas un mot, trouvant leur compréhension mutuelle dans une mélodie, dans un coup de crayon, dans un regard. Mais n'est-ce pas ça, l'amitié ?
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MessageSujet: Re: (+ mat) rendre l'âme ? d'accord, mais à qui ?    (+ mat) rendre l'âme ? d'accord, mais à qui ?  EmptyDim 5 Mai - 17:35



les deux mat'.
❝ Heureux deux amis qui s'aiment assez pour (savoir) se taire ensemble ❞

❖ ❖ ❖


Ce matin tu t’es levée, comme à ton habitude, très tôt. Retirant le drap dans lequel tu étais enroulée pendant toute cette nuit, tu poses tes pieds nus sur la moquette de ta chambre et tu te lèves. Tu bailles, tu t’étires et tu pars immédiatement tirer les rideaux de ta chambre. Un sourire s’affiche sur ton doux visage, le soleil n’est pas encore levé. Immédiatement tu pars dans ta salle de bain, en faisant le moins de bruit possible. Tes parents sont encore en train de dormir et tu n’aimerais pas les déranger. En deux trois minutes, tu as échangé ta nuisette contre un jean, un débardeur beige et un long gilet. Enfilant tes spartiates à tes pieds, tu repasses dans ta chambre, te saisis de ton cahier à dessins, tes crayons, que tu fourres dans un sac, tu t’es empressée de sortir de chez toi. De là, tu t’es dépêchée de partir t’assoir jusqu’à un banc où tu as l’habitude d’être le matin. De là, tu as attendu, quelques instants. Puis, tu as sorti le cahier de ton sac que tu as posé sur tes genoux. Ensuite, tu as également pris tes crayons puis tu as dessiné ce que tu voyais devant toi. Tu es restée là, pendant deux heures, avant de te décider de partir. Autour de toi, la ville commence à s’éveiller. Tu vois les commerçants s’affairer dans leur magasin, les quelques élèves malchanceux qui bossent le samedi aller à l’école en trainant des pieds. Toi tu te dépêches de rentrer chez toi. Une fois fait, tu poses tes affaires, tes parents t’attendent pour petit-déjeuner, tu leur souris, et tu viens à table avec eux. Ensuite, tu vas dans ta chambre et tu bouquines, t’aimes bien, faire ça.

Le déjeuner passe, le temps aussi. Quelques instant plus tôt, tu as terminé ton livre tu ressens désormais le besoin d’en acheter un autre, cette envie compulsive contre laquelle tu n’arrives pas à lutter, c’est plus fort que toi. Alors, tu décides de sortir pour aller chercher un livre. Reprenant ton sac, tu sors, te dirigeant d’un pas pressé vers la voiture que tes parents acceptent de te prêter de temps en temps. Tu veux aller à Orange car tu connais là-bas une librairie que tu affectionnes tout particulièrement. En vingt-cinq minutes, tu y es. Les livres sont partout autour de toi, tu souris bêtement, tu es contente. Tes yeux bleus se posent sur chacun des ouvrages avant de se poser sur un livre racontant une histoire d’amour, 7 ans après, d’un auteur français dont tu collectionnes les œuvres. Ce livre là tu l’as déjà dix fois, dix livres parfaitement identiques reposent sur ton étagère. Ce n’est pas assez pour toi, il t’en faut un autre puis peut-être encore un autre et ainsi de suite. C’est à cause de ton addiction ça, la bibliomanie. Pendant que tu attends patiemment que mamie paye ses achats, tu plonges la main dans ton sac pour chercher ton porte-monnaie. Tu tombes sur ton cahier à dessins que tu sors pour pouvoir atteindre tes petits sous. Coinçant le carnet entre tes jambes, tu retires de ton porte monnaie les dollars nécessaires que tu poses sur le comptoir lorsque, dans un geste maladroit, tu fais tomber ton cahier. Tu le rattrapes immédiatement, constant alors qu’un de tes dessins n’a pas été terminé. Celui de Matthew. Réglant ton achat devant un libraire médusé de voir que tu as acheté pour la onzième fois le même bouquin, tu t’empresses de repartir vers ta voiture que tu diriges vers chez Matthew. Garant ta bagnole tu sors de chez toi, ton sac posé sur ton épaule. Avançant vers chez lui, tu toques contre la porte qui ne tarde pas à s’ouvrir. « Salut poupée. Combien de fois devrais-je te dire de rentrer directement sans toquer ? T'es un peu chez toi ici. » Tu souris face au surnom qu’il t’a attribué et tu lui embrasses ta joue avant d’entrer chez lui. T’aimes bien aller chez Matthew. T’aimes bien Matthew tout court. C’est l’un de tes seuls amis parce que tu sais que vous pouvez rester longtemps ensemble sans forcément parler. Vous vous comprenez, assez rapidement. Tu le connais depuis longtemps, très longtemps et c’est peut-être pour ça d’ailleurs, que tu l’aimes autant. En quelques regards, quelques sourires, quelques mots, il te redonne le sourire. C’est comme ça, magique. «Je t'en propose toujours pas ? » Tu secoues la tête de gauche à droite en posant tes yeux sur la cigarette qu’il glisse entre ses lèvres. Tu ne fumes pas, tu ne bois pas, tu ne te drogues pas non plus. Tu es une sainte. Sainte Mathilde. Une fille sage. Une poupée, comme il aime t’appeler. Ça te fait plaisir toi, quand il t’appelle comme ça. Des surnoms, on ne t’en donne pas tellement. Mat’, Mati et encore, ce ne sont que tes parents qui t’appellent comme ça. Sinon, c’est Mathilde. Trop long, trop français alors que tu es une américaine pure souche, trop bizarre et étrange dans ce pays. Tu es assez bizarre et étrange comme ça, tu n’as pas besoin de plus. « Que me vaut l'honneur de ta visite, très chère ? » Tu sors alors de ton sac ton cahier à dessin et tu montres celui que tu n’as pas terminé, celui où il figure, guitare à la main. C’est ta manière de prendre en photo les gens, tu les dessines, c’est tout. Chez toi, accroché sur ton mur, tu as des portraits de tes parents et ceux de tes rares amis. Tu as déjà fait plusieurs portraits de Matthew mais tu n’es jamais satisfaite. Tu les changes souvent car tu as au moins une raison de le voir, comme ça. Même si tu n’as pas vraiment besoin de raison précise pour ça. Tu le sais bien mais tu as peur de déranger, quand même. Enfin, tu poses tes affaires sur le sol là où tu as l’habitude d’être. Tu pars ensuite chercher sa guitare, tu sais très bien où il l’a range, depuis le temps. Une fois en possession de l’instrument, tu t’assois à côté de toi et tu lui tends : « Tu veux bien jouer un peu ? J’ai envie de continuer ce dessin… » Tu le regardes, le suppliant presque. Tu sais pourtant très bien qu’il va te dire oui, qu’il ne peut pas vraiment résister à tes caprices. Tu ferais pareil pour lui. Bizarrement, le contraire ne se fait pas réellement. Sans attendre sa réponse tu te presses de rejoindre ta place, sur le sol, tu l’aimes bien, cette place. Le cahier sur ton genou, les crayons posés à côté de toi, tu fixes ton ami en attendant qu’il se mette à jouer. T’aimes bien quand il joue, tu trouves qu’il joue assez bien quand il le veut… « Tu sais, je me suis achetée un nouveau livre aujourd’hui, il est tellement bien ! Tu veux le voir ? Il est dans mon sac, j’y suis allée il n’y a pas longtemps. » Oui tu parles, un peu beaucoup. C’est l’effet Matthew, ça. C’est bien le seul avec qui tu parles autant, en dehors de tes parents. Le jeune Hastings ne le sait peut-être pas mais ce que tu fais avec lui, c’est des choses uniques. Des choses que tu ne fais qu’avec tes vrais amis.
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