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 + C’est dur quand les gens te manquent. Mais ça veut dire que tu étais chanceux, que tu avais quelqu’un dans ta vie, quelqu’un d’assez important pour te manquer. (r)

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Jodie Spivet
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Jodie Spivet

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IN MY SICKHEAD
TOPICS : 3/3 Erin- Juliet - Charly
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+ C’est dur quand les gens te manquent. Mais ça veut dire que tu étais chanceux, que tu avais quelqu’un dans ta vie, quelqu’un d’assez important pour te manquer. (r) Empty
MessageSujet: + C’est dur quand les gens te manquent. Mais ça veut dire que tu étais chanceux, que tu avais quelqu’un dans ta vie, quelqu’un d’assez important pour te manquer. (r)   + C’est dur quand les gens te manquent. Mais ça veut dire que tu étais chanceux, que tu avais quelqu’un dans ta vie, quelqu’un d’assez important pour te manquer. (r) EmptySam 20 Juil - 16:39



@fuckyeahunderthedomecbs

❝ C’est dur quand les gens te manquent. Mais ça veut dire que tu étais chanceux, que tu avais quelqu’un dans ta vie, quelqu’un d’assez important pour te manquer.❞


Ce soir était un soir spécial. En fait rien que cette journée avait particulière. Cela faisait maintenant « cinq mois » que Charlie avait disparu. Cinq mois qu'on était venu frapper à sa porte pour lui annoncer le décès de son frère et le retour de son mari. Mari qui n'était plus que l'ombre de lui-même. Elle y faisait face, difficilement mais elle n'avait pas le choix. En réalité, elle ne se donnait pas le choix. Car plusieurs possibilités s'offraient à elle. Comme la thérapie de couple ou encore et plus radicalement le divorce. Mais elle pensait que la première solution ne résoudrait rien car lui n'accepterait jamais d'aller dans ce genre d'endroit pour évoquer ses problèmes et en y réfléchissant bien elle non plus. La deuxième solution n'était pas envisageable pour Billie. Car même si elle était mariée à un zombie elle ne pouvait se résoudre de le quitter. Elle l'aimait et même si ce sentiment la rendait plus malheureuse qu'autre chose elle ne s'imaginait pas ne plus être à ses côtés. Alors elle tenait bon. Arrivé devant le Kelly's elle prit une bonne bouffée d'air frais. Il fallait qu'elle soit de bonne humeur ce soir, il fallait qu'elle soit courageuse comme l'avait été son frère jumeau lors de sa dernière bataille. La soirée battait son plein. Elle n'avait jamais vu autant de monde un soir de semaine. Elle n'arrêtait pas de se dire que cela était bon pour le bar, que ce soir elle allait faire un bon chiffre. Ça l'aidait aussi à garder la tête hors de l'eau. Puis les clients mettaient de l'ambiance ce qui lui permettait de discuter, de rire avec eux même si quelque fois cela était forcé, personne ne s'en rendait compte finalement. Les hommes présents dans le bar portait leur intérêt aux femmes qui rentraient, qui vagabondaient dans le Kelly's et non aux serveuses qui les servaient. Ce n'était pas plus mal d'un côté, en tout cas pour Billie qui n'avait pas envie de se faire remarquer ce soir. Si Archer avait été là peut-être que la soirée aurait été tout autre. Peut-être qu'elle aurait dévoilé ses pensées à voix haute mais étrangement il était aux abonnés absents. Les clients avaient dû, elles aussi, remarquer cette absence car Billie pouvait les apercevoir à l'affût d'un possible remplaçant qui pourrait combler le vide qu'Archer laissait. Après quelques minutes de recherches elle remarqua que la gente féminine venait de trouver leur nouvel apollon. Curieuse de savoir si elle le connaissait elle se pencha au-dessus du bar pour avoir un meilleur aperçu. Le mot qui lui vint instantanément fut gueule d'ange, bien qu'après quelques secondes de réflexion un deuxième se rajouta ; déchu. Gueule d'ange déchu.

A voir par son comportement il n'était pas au plus de sa forme, il commençait même à être bien fait. Leurs regards se croisèrent et la jeune femme surprise eu comme réaction de se relever très vite du bar (elle y était presque couché dessus), adressa un bref sourire au client à qui, elle venait de s'en apercevoir, venait d'offrir un coup d'oeil à son décolleté puis se dirigea vers Matt, serveur lui aussi pour lui demander si par hasard elle ne le connaissait. Négatif. Pourtant elle avait cette drôle d'impression de le connaître. Mais d'où ? Elle n'arrivait pas à le retrouver dans le fil de ses pensées. Elle décida d'abandonner l'affaire et de consacrer son temps physique comme son temps mental au travail. Cette journée était paradoxale, ce soir était la soirée la plus festive au Kelly's alors que cinq mois auparavant c'était la fin du monde pour Billie. Il fallait qu'elle s'enlève cette idée de la tête et prit discrètement un shoot de vodka pour la retirer. Apparemment personne ne l'avait vu, enfin à première vu car lorsqu'elle tourna la tête vers la droite elle aperçut gueule d'ange en train de l'observer. Son regard était fixé sur elle... depuis combien de temps ? Ça elle n'en avait aucune idée. Gênée, elle rougit... merde, merde, merde ! N'arrêtait-elle pas de penser. Le regard de l'homme restait fixe et la jeune femme se demanda un court instant si il la regardait ou s'il regardait à travers elle. Elle décida de ne pas s'en préoccuper mais préféra tout de même disparaître de son champ de vision.

La suite de la soirée se déroula sans encombre. C'était à elle de s'occuper de la fermeture avec l'une de ses collègues. Bien qu'elle espérait toujours que Dean vienne la chercher elle savait que personne ne l'attendait devant le bar. Après avoir fait le deuxième rappel signalant que le Kelly's allait fermer ses portes elle se décida de ranger la vaisselle propre pendant que sa collègue discutait avec les derniers clients. C'est lorsqu'elle eu le dos tourné à ranger le dernier verre de whisky qu'elle sentit une présence derrière elle. Elle décida de ne pas y faire attention, mais une fois terminé elle se retourna pour faire face à gueule d'ange. Il était juste devant elle, installé au bar. Les yeux de Billie s'agrandirent, elle ne s'attendait pas de voir une personne aussi près à cette heure-là du matin et encore moins celui-ci. Elle jeta un bref coup d'oeil sur l'horloge. Encore vingt-minutes. Bon elle pouvait lui proposer un dernier verre : « vous avez envie d'un dernier verre ? » dit-elle gentiment. « Par contre je... il va falloir bientôt partir ! » dit-elle en désignant l'horloge. Le fait qu'elle soit seule avec lui, ne comptant pas sa collègue en pleine discussion au fond de la salle avec un homme, ne la mettait pas à l'aise. Premièrement parce qu'il n'avait pas l'air dans son assiette et deuxièmement parce que ce sentiment de l'avoir déjà vu n'arrêtait pas d'accroître à chaque fois qu'elle croisait son regard.

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