Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Partagez
 

  † broken strings.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Olivia Cassidy
Head down, as I watch my feet take turns hitting the ground
Olivia Cassidy

◆ messages : 1249
◆ inscription : 26/04/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 0.
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER : sunbury drive neighborhood, orange.

 † broken strings. Empty
MessageSujet: † broken strings.    † broken strings. EmptyDim 12 Mai - 10:44



❝Pain comes in all forms. The small twinge, a bit of soreness, the random pain. The normal pains we live with everyday. Then there's the kind of pain you can't ignore. A level of pain so great that it blocks out everything else... Makes the rest of your world fade away, until all we can think about is how much we hurt. How we manage our pain is up to us. Pain. We anesthetize , ride it out, embrace it, ignore it. Some of us just push right through it, some of us can't.❞


Dimanche. Qualifié de jour inutile et de terriblement déprimant, autrefois redouté par la jeune femme, il semblerait qu'elle ait soudainement changé d'avis à ce sujet, le trouvant désormais calme. Juste calme, et donc reposant, plus ou moins. Elle ouvre les yeux, après les avoir fermé à peine une, ou deux heures auparavant, et pourtant elle ne ressent aucune fatigue. En tout cas pas immédiatement. Doucement, elle fait glisser sa jambe vers le côté droit du grand lit, et constate qu'il est froid, ce qui veut dire que Tony est parti. Elle ne souvient pas qu'il lui ai dit qu'il travaillait. Ou peut-être que si en fait, et qu'elle ne l'écoutait tout simplement pas. Elle a du l'entendre, puis l'information lui a tout bonnement échappée, comme souvent ces derniers temps. Aussi étrange que cela puisse paraître, elle est soulagée. Se retrouvant seule pour la journée, elle n'aura pas, ne serait-ce qu'à ouvrir la bouche. Ce sera juste elle et son mutisme, dans lequel elle a trouvé refuge. De son bras, elle rejette la couverture et pose ses deux pieds au sol avant de se lever, un peu brusquement puisqu'elle manque de perdre l'équilibre. Elle se dirige ensuite vers la salle de bain, allume la lumière qui lui brûle les yeux, et les plisse, afin de faire face à son reflet. Elle se voit sans se regarder et effectue machinalement sa toilette. Elle brosse sa longue crinière, puis la retomber telle quelle dans son dos. Son regard croise sa trousse de maquillage, sans même que l'idée de l'ouvrir lui traverse l'esprit. Elle ne travaille pas, elle, alors pas besoin de cela. D'ailleurs, depuis un mois et demi qu'elle a réintégrée la via active, Olivia se contente du strict minimum de ce côté là, rien avoir avec la femme qui était toujours pimpante il y a plus de trois mois. De retour dans sa chambre, elle ouvre la penderie à la recherche de vêtements confortables, et alors qu'elle se met sur la pointe des pieds et tend les bras afin de saisir un haut, elle en fait tomber un autre dans la foulée. Elle se courbe pour le ramasser, avant de remarquer que c'est un débardeur xxl, le genre qu'elle mettait alors qu'elle était enceinte jusqu'au cou. Olivia se mord la joue, elle était pourtant persuadée de s'être débarrassée de la plupart de ses vêtements de grossesse. Sans réfléchir, elle lève les bras et le tend, tellement que sous la pression, les tissus du vêtements lâchent. Très vite il est réduit en un vulgaire chiffon, parfait. Elle le jette ensuite dans la corbeille qui se trouve non loin de là et continue ce qu'elle était en train de faire, comme si de rien n'était. Elle attrape finalement les premiers habits qu'elle voit et referme l'armoire. Elle s'habille et alors qu'elle tourne la tête, elle tombe sur une petite pile de dossiers qui l'attendent. Et puis, elle se souvient qu'elle les avait y avait posé elle-même la veille au soir, se promettant d'avancer ne serait-ce qu'un peu aujourd'hui. A quoi pensait-elle? Elle ne fera rien aujourd'hui, elle n'a plus envie, d'autant plus que sa capacité de concentration est sûrement proche de nulle.
**
Il est vingt-heures. Son portable se met à vibrer, et dans la foulée, son regard se dirige vers ce dernier et déchiffre avec un peu de peine les trois lettres qui forment le mot « mum ». Trois fois qu'elle appelle depuis le matin-même, trois fois qu'Olivia ne daigne pas presser le bouton vert, décrocher. Elle soupire légèrement, et repose sa tête sur l'un des coussins qui peuple le canapé, avant de porter son regard sur l'écran plat, s'attendant à ce que le téléphone fixe se mette lui aussi à sonner. Olivia n'a absolument aucune envie de répondre aux questions de sa mère. Des questions qui paraissent anodines au premier abord mais qui elle le sait, cachent une certaine inquiétude de sa part. Et puis, c'est toujours la même chose. « Tu as dormi un peu? » « Oui. » Non. « Tu as mangé? » « Oui maman. » Non plus, ou pas quelque chose qu'on pourrait appeler repas. Ses réponses sont toujours courtes et sèches. Quelques instants plus tard, elle n'entend pas le bruit de la serrure, mais directement celui de la porte d'entrée qui claque, et le trousseau de clés qui s'agite alors qu'on la ferme. Olivia passe son bras sous le coussin, et y enfonce un peu plus sa tête, entendant les pas d'Anthony se rapprocher.


Revenir en haut Aller en bas
Anthony Bishop
⊹ IT'S ALWAYS DARKEST BEFORE THE DAWN
Anthony Bishop

◆ messages : 1030
◆ inscription : 09/05/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 0
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER : Sunbury Drive, New Orange

 † broken strings. Empty
MessageSujet: Re: † broken strings.    † broken strings. EmptyLun 13 Mai - 16:13




❝'Cause you were just a small bump unborn for four months then torn from life.
Maybe you were needed up there but we're still unaware as why.❞


Dimanche, jour de repos pour beaucoup. Beaucoup mais, pas tout le monde. Anthony avait du se lever à 5h30 pour commencer une longue journée, il aurait préféré rester chez lui & essayer de faire en sorte qu’Olivia s’ouvre un peu, qu’elle communique. Seulement, le chirurgien de garde était malade & on avait demandé à Anthony de prendre la relève. Il avait prit soin de prévenir la jolie brune la vieille mais, elle n’écoutait plus qu’à moitié ce qu’il disait. Parfois il se demandait si elle n’aurait pas préféré qu’il parte, déménage, et disparaisse de sa vie. Il semblait que sa présence n’était jamais voulu, qu’elle préférée rester dans sa solitude & c’était le sans aucun doute le cas. Il la comprenait parfaitement mais, il semblait impossible qu’ils continuent ainsi. Lui laissant autant d’espace que possible, il essayait de faire de son mieux. Anthony avait l’impression qu’elle pensait qu’elle était la seule à souffrir, que lui allait relativement bien. C’était faux. Archi-faux. Il y avait en lui un vide que rien ne pouvait remplir, il lui manquait une pièce qu’il ne pensait même pas avoir, et il avait mal à chaque fois qu’il posait son regard sur Olivia. Lucas avait hérité de sa peau typée. Pourtant lui essayait tant bien que mal de se relever, de continuer à vivre & non pas simplement survivre. Il le faisait en très grande partie pour elle, parce qu’il espérait revoir un sourire sur ce visage qu’il chérissait tant, ou même entendre de nouveau son rire illuminer la pièce. Cela faisait longtemps que ces derniers étaient devenus des inconnus. Il avait l’impression qu’il en était un pour elle. Il avait juste l’espoir de retrouver la femme qu’il avait toujours connu.
Anthony venait donc de passer 13h dans le bloc, sans jamais en sortir pratiquement, les opérations s’enchainant les unes à la suite des autres. Les urgences n’avaient cessé d’être bondé. Il y avait des jours comme ça, des jours où la mort avait décidé de se déchainer & plus de la moitié de ses patients avaient été des cas désespérés qui n’avaient pu être sauvés. Il n’avait pu souffler qu’à 19h, le temps que la relève arrive. N’ayant eu le temps de grignoter que deux barres de céréales dans la journée, il rêvait d’un bon repas bien chaud après une journée aussi longue, il se doutait qu’Olivia n’avait rien fait de sa journée, comme tous les dimanches depuis 3 mois. Attrapant son téléphone il avait rapidement appelé un restaurant se trouvant sur la route pour qu’ils préparent deux repas complet. Avec un peu de chance ce soir, elle mangerait un plat complet, ou même une moitié. Il savait que ces espoirs étaient stupides, elle regarderait son assiette & mangerait peut-être deux morceaux avant de la laisser refroidir.

Imagine Dragon était au volume maximum, chantonnant par dessus Anthont n’avait pas trouvé de meilleur moyen pour se changer les idées après des journées pareils. Pendant longtemps il avait eu du mal à séparer sa vie professionnelle & personnelle, il lui avait fallu plusieurs long, très long, mois pour commencer à s’endurcir & accepter qu’il verrait tous les jours des gens mourir.
Arrivant devant chez lui, il resta le temps d’une chanson dans sa voiture, passer du silence du bloc opératoire au silence de sa maison n’avait rien d’attrayant, trouvant le premier reposant alors que le second était oppressant. Un long soupire plus tard & le voilà déjà dans sa maison, qui se trouvait d’ailleurs dans un silence absolu, comme il s'y attendait. Jetant ses clés sur le petit meuble à l’entrée après avoir fermer la porte à clé, il s’avança dans le salon où il supposait que la jeune femme serait. Les deux paquets de nourriture dans la main, il hésita pendant quelques secondes sur ce qu’il devait faire. Finalement, il déposa un rapide baiser sur le haut de la tête de la brune après un faible « Hey », & alla poser les paquets sur la table de cuisine. De retour dans le salon, il s’appuya contre un mur après avoir prit soin d’allumer la lumière. Lui lançant un petit sourire qui se voulait réconfortant, il finit par briser le silence : « Alors ta journée ? ». Il n’avait pas énormément d’espoir de recevoir une réponse se composant de plus d’un mot mais, l’espoir fait vivre pas vrai ? Alors il se raccrochait à la minuscule possibilité qu’elle puisse faire une phrase d’une dizaine de mot.
Revenir en haut Aller en bas
Olivia Cassidy
Head down, as I watch my feet take turns hitting the ground
Olivia Cassidy

◆ messages : 1249
◆ inscription : 26/04/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 0.
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER : sunbury drive neighborhood, orange.

 † broken strings. Empty
MessageSujet: Re: † broken strings.    † broken strings. EmptyLun 13 Mai - 22:58



❝Pain comes in all forms. The small twinge, a bit of soreness, the random pain. The normal pains we live with everyday. Then there's the kind of pain you can't ignore. A level of pain so great that it blocks out everything else... Makes the rest of your world fade away, until all we can think about is how much we hurt. How we manage our pain is up to us. Pain. We anesthetize , ride it out, embrace it, ignore it. Some of us just push right through it, some of us can't.❞


Si elle a soigneusement évité les appels de sa génitrice, l'idée d'appeler Aiden ou encore Juliet lui a bel et bien effleuré l'esprit. Elle savait qu'avec eux, elle n'aurait pas besoin de parler d'elle, de son soi-disant mal-être. Ils sont probablement les seules personnes qui semblent ne pas faire une fixation sur son état psychologique, et osent lui parler à peu près normalement. En même temps, ce n'est pas comme si elle leur avait laissé le choix, se renfermant dans sa coquille chaque fois que la conversation devient un peu trop sérieuse, ils ont compris qu'insister ne fait que l'irriter un peu plus. tout simplement parce qu'elle sait qu'avec eux, elle peut se laisser aller un peu plus. La pression qu'elle ressent constamment, pression qu'elle se met d'ailleurs souvent toute seule, semble être moins forte lorsqu'elle se trouve à leur côté. Ils n'attendent pas qu'elle s'exprime particulièrement, sa simple présence semble leur suffire, en tout cas en apparence. Et puis au fond, peut-être que la patience n'y est tout bonnement pas. Dans tous les cas, pendant un court instant, l'idée d'écouter Aiden se plaindre -et le mot est gentil- à propos de son ex-femme, ou encore de prêter attention aux critiques de Juliet à propos d'une certaine serveuse un peu trop incompétente lui semble être bonne. De cette façon aussi, elle aurait quelque chose à raconter à Anthony quand il rentrerait. Il serait heureux qu'elle lui parle, apercevrait sans doute, même si de très loin encore, la fin d'un tunnel dont il ne pensait pas voir la fin un jour. Si elle se contente du minimum syndical de communication avec lui, et encore, elle voit bien les réactions qu'il a face à ses courtes paroles et/ou agissements certaines fois, elle sait pertinemment qu'il souffre de la situation. Mais, trop concentrée sur sa propre peine, qu'elle a déjà du mal à gérer, faire face à celle de l'homme qu'elle aime en plus lui paraît insurmontable. Alors, elle fait semblant de ne pas voir, de ne pas comprendre, et fait l'égoïste. C'est le début d'analyse qu'a semblé faire le psychiatre, il sans doute une semaine ou deux. Elle n'en saura jamais la suite, étant donné qu'elle refuse d'y retourner. Les psys c'est pour les gens malades, or, elle n'est pas malade. Finalement, très vite, son alter égo asociale a repris le dessus et l'a découragée de faire toute démarche qui l'obligerait à parler un tant soi peu. En effet, le silence et le calme de l'appartement lui paraissent être une meilleure solution. Rectification, la meilleure des solutions. Le poste de télévision est allumé, mais aucun son ne se fait entendre. C'est étrange, mais la jeune femme peut passer plusieurs heures en observant des images, des personnages sans comprendre ce qu'ils disent sans problèmes. Et puis, ça n'est pas comme si elle suit complètement le programme, étant perdue dans ses pensées pendant les trois quarts du temps. Des pensées souvent étranges, d'ailleurs. Il lui arrive d'imaginer ce à quoi Lucas ressemblerait à trois mois et quelques jours, ce qu'il serait en train de faire, son sourire, ce qu'il aimerait ou n'aimerait pas faire plus tard. En soit, le genre de choses que n'importe quel parent ferait en temps normal. Il lui arrive parfois de sourire seule quand elle pense à ces choses là, bien que ce moment ne dure que quelques secondes à tout casser. Dehors, la nuit commence à tomber, le temps passe, et elle ne s'en rend même pas compte. La journée est passée, et Anthony est déjà de retour. Alors que n'importe qui serait ravie de voir son compagnon rentrer à la maison, Olivia redoute toujours ce moment. Il s'avance vers elle, et l'embrasse sur la tête. Elle ferme les yeux, avant de les rouvrir instantanément. Malgré tout, ses petites attentions sont toujours là et au fond, même si elle est incapable de le montrer, elle lui en est très reconnaissante. « Hey » Elle lève doucement les yeux vers lui et le regarde s'éloigner dans la cuisine avec quelque chose dans les mains. Ah, oui, de la nourriture. Cela lui fait penser qu'elle n'a rien dans le ventre depuis la veille, veille où elle n'avait en fait pas avalé grand chose. Elle grimace, puis repose son regard sur l'écran. « Alors ta journée ? » En temps normal, elle aurait déblatéré un nombre incalculable d'informations à la fois, étant de nature bavarde. Mais voilà un bon bout de temps qu'elle ne s'est pas exprimée de manière vive et enthousiaste, et malheureusement, ce moment n'est pas arrivé. Elle lève de nouveau les yeux vers lui, il a un léger sourire aux lèvres. Ce même sourire qui, l'aurait normalement fait craquer. Elle détourne cependant le regard et hausse les épaules. « Connu pire. » Rien de bien précis, comme cela, il prendrait sa réponse de la manière dont il en aurait envie.


Dernière édition par Olivia Cassidy le Mar 14 Mai - 19:28, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anthony Bishop
⊹ IT'S ALWAYS DARKEST BEFORE THE DAWN
Anthony Bishop

◆ messages : 1030
◆ inscription : 09/05/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 0
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER : Sunbury Drive, New Orange

 † broken strings. Empty
MessageSujet: Re: † broken strings.    † broken strings. EmptyMar 14 Mai - 8:08




❝'Cause you were just a small bump unborn for four months then torn from life.
Maybe you were needed up there but we're still unaware as why.❞


« Connu pire. » Waouh mais, quelle réponse, elle venait de lui faire une description tellement précise de sa journée qu’il avait l’impression qu’il l’avait passé avec elle. Hum hum. Même s’il s’était douté qu’elle allait lui répondre quelque chose dans le genre, il ne pouvait s’empêcher d’être déçu. Bien sûr Anthony n’imaginait pas un miracle, elle n’allait pas lui raconter sa journée en détail du jour au lendemain, cependant cela faisait 3 mois et elle était toujours au même point. Lui ne pouvait pas lui parler de sa journée, il ne voyait pas ce qui pouvait sortir de bien en lui disant qu’il avait perdu 5 personnes sur sa table, dont un enfant de 10 ans. Sa journée avait été particulièrement dure, il devait être de nouveau à l’hôpital à 8h demain matin pour les visites, et il allait passer sa soirée dans une ambiance relativement déprimante. Il se retint de faire une quelconque remarque sur la réponse plus qu’évasive d’Olivia & alla mettre le vinyle de Mumford & Sons en fond sonore, il se doutait que la jeune femme aurait préféré rester dans son silence mais, il ne pouvait pas, pas ce soir en tout cas. Alors il ne lui avait même pas demandé si cela la dérangeait & avait prit l’initiative de le faire. « J’ai récupéré du thaï pour ce soir, j’espère que ça te va. » Toujours son petit sourire sur le visage, il retourna dans la cuisine récupérer les paquets ainsi que deux bouteilles d’eau. Affamé il ne voyait pas l’intérêt de transférer les boites cartons dans des plats, et puis cela faisait moins de vaisselle, tout le monde était content. Assit par terre, le dos appuyait contre le canapé, il sortit les 5 plats à emporter & en donna un à Olivia avant d’en récupérer un pour lui. Seul la musique venait briser le silence. Le pédiatre ne mit pas longtemps avant d’attaquer son repas, et pas plus de cinq minutes pour finir ce dernier, il avait toujours beaucoup mangé en temps normal, or il avait particulièrement faim ce soir & se voyait parfaitement finir les 5 plats si jamais Olivia ne touchait à rien. Avant d’en attaquer un autre, il bu une petite gorgée & prit le temps de réfléchir. Il prit la décision de dire ce qu’il pensait, tant pis si elle le prenait mal, de toute façon il ne voyait pas comment les choses auraient pu être pire. « Tu sais que tu ne peux pas continuer comme ça … » Il ne s’était même pas retourné pour lui dire ça, pas besoin de croiser son regard, elle finirait pas l’éviter de toute façon. Now I'll be bold as well as strong & use my head alongside my heart so tame my flesh & fix my eyes a tethered mind freed from the lies Mumford & Sons tournait toujours en fond sonore. « Et je sais que tu continues de dire que tu vas « bien » , il avait prit soin de faire des guillemets avec ses doigts, mais c’est faux. » A peine eut-il fini de dire sa phrase qu’il se rendit compte qu’il avait peut-être été un peu trop direct, pourtant il n’arrivait pas à regretter de l’avoir dit. Pour ne pas froisser la femme qu’il aimait, il s’excusa faiblement malgré tout avant de récupérer un autre plat sur la table. Il aurait peut-être dû s’arrêter là & se taire mais, il enchaina pour terminer de dire ce qu'il pensait. « Je t’énerve à vouloir te faire parler mais, il faut que tu en parles à quelqu’un. Pas forcément à moi mais, à quelqu’un. » Anthony ne s’attendait pas à une réponse, il s’attendait à ce qu’elle ignore tout ce qu’il venait de lui dire, avale deux morceaux et l’abandonne pour aller s’enfermer dans la chambre. Ou quelque chose comme ça. Sans bouger d’un pouce, il entama son deuxième plat & se sentit tout de même mieux après avoir dit ce qu’il avait sur le cœur depuis le début de la semaine. En évoquant tout ce qu'il pensait, il espérait faire comme quand on enlève un pansement d'un coup : d'abord ça fait mal puis on se rend compte que c'est pour le mieux.
Revenir en haut Aller en bas
Olivia Cassidy
Head down, as I watch my feet take turns hitting the ground
Olivia Cassidy

◆ messages : 1249
◆ inscription : 26/04/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 0.
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER : sunbury drive neighborhood, orange.

 † broken strings. Empty
MessageSujet: Re: † broken strings.    † broken strings. EmptyMar 14 Mai - 19:27



❝Pain comes in all forms. The small twinge, a bit of soreness, the random pain. The normal pains we live with everyday. Then there's the kind of pain you can't ignore. A level of pain so great that it blocks out everything else... Makes the rest of your world fade away, until all we can think about is how much we hurt. How we manage our pain is up to us. Pain. We anesthetize , ride it out, embrace it, ignore it. Some of us just push right through it, some of us can't.❞


Elle aurait pu lui demander à son tour comment s'était passée sa journée à lui, comme elle avait, il y a quelques mois encore, l'habitude de le faire spontanément. Après tout, il aurait probablement plus de choses à dire qu'elle, bien qu'elles soient souvent tristes elles aussi. Elle ne prit pas la peine de le regarder ayant les yeux toujours rivés sur l'écran, souhaitant éviter de lire la déception sur son visage. Elle était là tout en étant dans sa bulle, cet univers où à part elle-même, personne n'était convié. Et puis, un puis plusieurs sons mélodieux la sortirent de ses pensées lointaines, de la musique. Et pour cause, elle connaît bien cette chanson qu'elle appréciait, et apprécie sans doute encore, c'est juste qu'elle n'a aucune envie de l'écouter. Ni elle, ni autre autre. De toutes manières, Olivia n'a plus envie de beaucoup de choses, se contentant la plupart du temps du strict minimum. Elle fronce alors les sourcils, ouvrant légèrement la bouche, s'apprêtant à protester. Et puis, elle la referme finalement, soupirant tout de même de manière à se faire entendre. La jeune femme se redresse doucement, se retrouvant assise, les genoux collés à sa poitrine. « J’ai récupéré du thaï pour ce soir, j’espère que ça te va. » Oui? Non? Quelle différence sa réponse pourrait-elle faire, sachant qu'elle n'a aucun appétit. Son organisme réclame de quoi tenir, son cerveau ne veut rien entendre. Elle se mordille l'intérieur de la lèvre inférieure, et à nouveau, hausse les épaules. Et alors qu'il amène la nourriture sur laquelle elle se serait ruée, elle est prise de légers hauts le coeur, et grimace à la vue des paquets. Irritée par le morceau qui continue de jouer, elle passe deux doigts sur sa tempe et pose son coude droit sur l'accoudoir du sofa. Toujours aussi silencieuse, elle regarder Anthony s'installer et s’atteler à la tâche, observant la box posée devant elle sans grande conviction. Au bout de quelques secondes cependant, soit le temps que le jeune a mis pour avaler sa portion, elle saisit sa fourchette, et s'avance afin de venir la planter au milieu du tas de riz rouge. Elle tourne l'objet en plastique dedans, avant d'en mettre une minuscule portion dans sa bouche. « Tu sais que tu ne peux pas continuer comme ça … » Elle hausse les sourcils, se disant intérieurement que c'est le moment de se boucher les oreilles, parce qu'elle sait ce qui va suivre. Elle lâche brusquement la fourchette dans la boîte. « Et je sais que tu continues de dire que tu vas « bien » mais c’est faux. » Ses nerfs sont d'ores et déjà touchés à vifs -tellement qu'elle n'en entend même pas ses excuses-, parce qu'elle sait qu'il a raison. Elle ne va pas bien, c'est évident. Mais l'admettre lui est pour le moment impossible, alors elle nie.Olivia n'a rien fait de spécial de la journée, mais elle épuisée, et l’affirmation d'Anthony ne fait que l'agacer un peu plus. « Ne commence pas. » Il a beau être dos à elle, la jeune femme le fusille déjà du regard. Elle a eu vraiment espoir qu'il la laisse tranquille en ce dimanche soir, veille de reprise de travail pour sa part. Son lieu de travail est d'ailleurs l'un des seuls endroits qui lui procurent un peu de paix, et où elle s'aère l'esprit ne serait-ce que pendant quelques heures. Elle repousse le plaid à l'aide de sa main gauche, tenant la télécommande dans sa main droite.  « Je t’énerve à vouloir te faire parler mais, il faut que tu en parles à quelqu’un. Pas forcément à moi mais, à quelqu’un. » Elle fait claquer sa langue sur son palais, se lève et traverse la pièce en direction de la platine et l'arrête, elle non plus sans prévenir. Olivia reste trois ou quatre secondes face à elle, puis se retourne et revient sur ses pas. « En effet, tu m'énerves. » Elle fait encore quelques pas, et s'arrête juste devant la table basse, qui la sépare d'Anthony. « Jusqu'à preuve du contraire, je suis une grande fille, encore capable de prendre des décisions. Et j'ai décidé que non, je n'ai pas  besoin de parler. Ni à toi, ni à "quelqu'un" » Sa voix est froide, son visage impassible, ne trahissant aucune émotion. Sous la colère montante, elle balance la télécommande qu'elle a encore dans la main, et qui frôle son visage de quelques millimètres. « Et.. Non tu sais quoi, j'ai vraiment pas envie d'avoir cette conversation maintenant. » Elle lève les bras de manière indignée et contourne le canapé avant de quitter la pièce. Elle traverse le couloir et cligne plusieurs fois des yeux, sentant les larmes monter, avant de se réfugier dans la salle de bain.
Revenir en haut Aller en bas
Anthony Bishop
⊹ IT'S ALWAYS DARKEST BEFORE THE DAWN
Anthony Bishop

◆ messages : 1030
◆ inscription : 09/05/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 0
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER : Sunbury Drive, New Orange

 † broken strings. Empty
MessageSujet: Re: † broken strings.    † broken strings. EmptyMar 14 Mai - 21:18




❝'Cause you were just a small bump unborn for four months then torn from life.
Maybe you were needed up there but we're still unaware as why.❞


« Ne commence pas. » Trop tard, il avait déjà lâché une partie de ce qu’il avait sur le coeur & il avait bien prévu de finir de le faire. Tony savait qu’il était allé trop loin mais, ne rien faire & ne rien dire n’avait pour l’instant rien apporter de bien également. La technique de l’autruche ne marchait qu’un certain temps & ce temps était largement passé à ses yeux. Il s’était cependant attendu à une réaction bien particulière : elle partant s’enfermer dans la chambre en le plantant dans le salon. Il n’avait en tout cas pas prévu qu’elle se lèverait & arrêterait la platine vinyle. La pièce redevint parfaitement silencieuse & la nuit arrivait à grand pas alors que les veilleuses illuminaient le reste de la maison. L’observant de l’autre côté de la pièce, elle resta immobile pendant quelques secondes. Il avait une soudaine envie de se lever, de l’attraper par les épaules & de la remuer pour qu’elle se réveille de sa torpeur. Il ne bougea pas d’un millimètre. « En effet, tu m'énerves. » C’était une évidence, sa simple présence suffisait à l’énerver, la moindre question qu’il posait l’énerver. Il arrivait régulièrement à Anthony de se demander si elle n’allait pas finir par lui demander de partir. Peut-être que ça aurait été mieux ainsi, ne plus se voir, disparaître de sa vie. Après la perte d’un enfant, il n’y avait que deux possibilités : un couple plus uni ou deux personnes devenues des étrangères. Peut-être devait-il se faire à l’idée qu’ils étaient le deuxième. Pourtant il avait du mal à l’accepter. Elle était la fille qui n’avait pas pleuré de rire quand il lui avait dit qu’il avait peur du noir, qui l’avait accepté pour ce qu’il était & non pour ce qu’elle aurait souhaité qu’il soit. Après cinq ans ensemble, il ne se voyait tout simplement pas jeter l’éponge aussi rapidement sur leur relation.
Elle n’était désormais qu’à quelques centimètres de lui. « Jusqu'à preuve du contraire, je suis une grande fille, encore capable de prendre des décisions. Et j'ai décidé que non, je n'ai pas besoin de parler. Ni à toi, ni à "quelqu'un" » Elle était une grande fille mais, là où elle se trompait c’était quand elle estimait qu’elle était encore capable de prendre des décisions. Elle ne dormait pas, ne mangeait pas, elle était loin d’une personne équilibrée. D’ailleurs l’idée de glisser un somnifère dans son verre lui avait déjà traversé l’esprit, juste pour qu’elle puisse dormir plus de 2h mais, ne l’avait jamais fait. Sa voix était aussi glaciale qu’un glaçon, le blessant sans qu’il ne laisse rien transparaitre, il l’avait bien mérité après tout. Il n’avait pas prévu qu’elle allait lui balancer la télécommande dans la tête & dans son état de fatigue ne prit même pas la peine de tenter de l’éviter, heureusement elle passa à quelques millimètres de son visage. « Et ... Non tu sais quoi, j'ai vraiment pas envie d'avoir cette conversation maintenant. » Sur ce elle l’abandonna dans le salon pour partir s’enfermer dans une pièce. Restant encore un peu sous le choc du lancer de télécommande, il finit par se lever au bout de deux minutes, laissant la nourriture en plan. L’idée d’aller dormir dans la salle de repos à l’hôpital lui vint en tête mais, il la rejeta, il finirait sur le canapé dans le pire des cas. De toute façon dans son état il aurait pu dormir par terre. S’appuyant contre la porte de la salle de bain où il comprit qu’elle était enfermée, il se laissa glisser pour finir par terre. Il cherchait quoi dire, quoi faire. Il resta ainsi pendant quelques minutes, l’écoutant pleurer derrière la porte, un sentiment de honte l’envahissait, il détestait cette situation. « Ollie, je voulais pas te faire pleurer, désolé. » Le jeune homme cherchait ses mots avec une grande attention, ne voulant pas aggraver la situation. Pas ce soir. Quand il aurait plus de 6h de sommeil & une journée de moins de 13h, peut-être qu’il trouverait la force d’aller jusqu’au bout & de ne pas simplement s’arrêter à sa simple pensée, pas ce soir en tout cas. « Mais il faut regarder les choses en face, on ne va pas pouvoir continuer comme ça indéfiniment. » C’était la triste réalité des choses, Anthony ne se voyait pas vivre encore trois autres mois dans cette situation. Il n’y arriverait tout simplement pas. « Je t’aime mais, on ne peut pas. » Sans rien dire de plus, il resta contre la porte, la tête appuyait sur cette dernière, fixant la veilleuse se trouvant à quelques centimètres de lui. La lumière chassant les ténèbres au loin.
Revenir en haut Aller en bas
Olivia Cassidy
Head down, as I watch my feet take turns hitting the ground
Olivia Cassidy

◆ messages : 1249
◆ inscription : 26/04/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 0.
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER : sunbury drive neighborhood, orange.

 † broken strings. Empty
MessageSujet: Re: † broken strings.    † broken strings. EmptyMer 15 Mai - 21:26



❝Pain comes in all forms. The small twinge, a bit of soreness, the random pain. The normal pains we live with everyday. Then there's the kind of pain you can't ignore. A level of pain so great that it blocks out everything else... Makes the rest of your world fade away, until all we can think about is how much we hurt. How we manage our pain is up to us. Pain. We anesthetize , ride it out, embrace it, ignore it. Some of us just push right through it, some of us can't.❞


La jeune femme sent bien qu'elle perd le contrôle, de sa vie, d'elle-même et malheureusement de son couple. La situation lui échappe et cela ne date pas de la veille, ni même d'il y a quelques jours ou semaines. En fait, le moment où le médecin est entré dans sa chambre d'hôpital, et où il leur a annoncé à Anthony et elle la pire chose que l'on puisse apprendre à des parents, leur monde s'est écroulé. Littéralement. C'est exactement là qu'à commencé la descente aux enfers, c'est à instant qu'elle a commencé à perdre pied, et qu'elle ne cesse de se noyer un peu plus depuis lors. C'est cette soudaine et rapide perte d'assurance qui provoque en elle un comportement parfois, si ce n'est quasiment tout le temps, difficile à cerner et à comprendre. Souvent, elle ne comprend pas ses propres agissements, mais s'évertue tout de même à les perpétuer sans réellement savoir pourquoi. Olivia s'est comme retrouvée contre son gré coincée dans une spirale infernale dont elle ne semble pas trouver l'issue. Bien que pour la trouver, il faudrait qu'elle cherche à en sortir, et pour le moment on ne peut pas réellement dire que ça soit le cas. Ainsi, elle réalise à peine qu'elle est passée à deux doigts de blesser physiquement Anthony, même si c'était peut-être inconsciemment son intention. Et c'est sans montrer une once de remord qu'elle quitte le salon pour rejoindre la pièce la plus éloignée, la salle d'eau. Elle y ferme la porte à clé par réflexe, et vient se positionner devant le lavabo, où elle s'appuie de ses deux mains, les bras tendus. Et là, elle se laisse aller, et les larmes coulent sans qu'elle ne cherche à les retenir. Elle n'éclate pas en sanglots, mais sa respiration se veut saccadée, voire un peu difficile. Elle repense aux mots prononcés quelques minutes plutôt par celui qu'elle considère comme l'amour de sa vie, même si en ce moment il serait plutôt catégorisé comme ennemi publique numéro un, et tout ce qu'elle en tire c'est que la vérité blesse, en particulier quand elle sort de la bouche de l'une des personnes qu'on aime le plus. « Ollie, je voulais pas te faire pleurer, désolé. » La concernée relève la tête, et regarde la porte, comme si elle pouvait l'apercevoir à travers le mur, avant de reposer son regard sur son propre reflet. Alors que ses paroles se veulent réconfortantes, elles font redoubler ses pleurs. Comme quand on prend quelqu'un dans ses bras, et qu'elle se laisse encore plus aller. « Mais il faut regarder les choses en face, on ne va pas pouvoir continuer comme ça indéfiniment. » C'est bien le problème, elle ne veut pas regarder les choses en face, ce serait comme apprendre la nouvelle une deuxième fois, et elle n'est pas certaine d'en être capable. « Je t’aime mais, on ne peut pas. » Finalement, elle se calme petit à petit, et prend une grande inspiration. Malgré la négation que comprend la phrase, les premiers mots qui la constituent l'apaisent, assez pour qu'elle finisse par déverrouiller la porte et l'ouvrir. Si elle le repousse constamment, la présence d'Anthony lui est autant irritante que nécessaire, malgré tout. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'idée qu'il puisse ne pas être à ses côtés en ce moment ne lui paraît pas envisageable. Encore un paradoxe qu'elle ne parvient pas à expliquer. Olivia porte ses deux majeurs sous ses yeux afin d'effacer les quelques larmes encore présentes. Elle baisse ensuite la tête vers Anthony, se tenant juste à côté de lui. Elle reprend la parole d'une voix plus faible, un poil moins froide. Les yeux toujours humides, elle avance au milieu du couloir, entre les veilleuses avant de se retourner. « Mais J.. » Sa voix déraille subitement, elle préfère se taire pendant environ deux secondes, avant reprendre, la voix tremblotante. « Ça, ce que tu me demandes de faire.. Parler.. C'est impossible. C'est trop. » D'une façon, elle vient à demi-mot d'avouer qu'en effet, elle ne va pas « bien », comme elle s'évertue à le dire. « Je ne veux pas « parler » lâche-t-elle dans un souffle. « Pourquoi tout le monde s'évertue à dire que c'est ce que je dois faire? Je n'en ressens pas le besoin. Et puis, pourquoi? Ça changera quoi? » Ça nous ramènera notre bébé?, mais elle se retient juste à temps, ne voulant pas franchir une ligne qu'elle regretterait d'avoir franchi aussitôt.
Revenir en haut Aller en bas
Anthony Bishop
⊹ IT'S ALWAYS DARKEST BEFORE THE DAWN
Anthony Bishop

◆ messages : 1030
◆ inscription : 09/05/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 0
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER : Sunbury Drive, New Orange

 † broken strings. Empty
MessageSujet: Re: † broken strings.    † broken strings. EmptyJeu 16 Mai - 9:35




❝'Cause you were just a small bump unborn for four months then torn from life.
Maybe you were needed up there but we're still unaware as why.❞


La situation ne s’était jamais améliorée depuis les 3 derniers mois, ils semblaient qu’ils n’avaient pas avancée d’un seul millimètre, reculant même parfois. Tony aurait été incapable de dire quel était le moment le plus horrible de ces derniers. Apprendre la mort de son fils alors qu’il aurait du le prendre dans ses bras pour la première fois ou devoir l’enterrer. L’enterrement probablement. Voir ce minuscule cercueil s’enfoncer dans la terre, se dire que Lucas n’avait même pas eu le temps de découvrir le monde. Parfois il se disait qu’il allait faire un détour du côté du cimetière, il s’imaginait rendre visite à son fils & lui dire ce qu’il aurait dû faire s’il était toujours en vie, imaginant la vie qu’ils n’auraient jamais en tant que famille. Seulement, il n’y était jamais arrivé. Se garant devant, il restait dans sa voiture pendant 10 minutes avant de se rendre compte qu’il n’avait pas assez de courage pour le faire. Il n’était pas prêt. Alors il rentrait chez lui, sans jamais évoquer le fait qu’il avait essayé de se rendre sur la tombe de leur fils, sans jamais lui dire qu’elle lui manquait & qu’il aurait aimé pouvoir y aller un jour avec elle.
Olivia venait de déverrouiller la porte de la salle de bain, il se sentit mieux durant quelques secondes, avant de se relever & de regarder la femme qu’il aimait, elle avait les yeux rouges. A cause de lui. Tony se sentait mal de l’avoir mise dans cet état mais, il ne voyait pas comment rester silencieux tous les deux dans leurs coins allait les aider. Il faut casser des œufs pour faire une omelette, pas vrai ? C’était une étape à franchir pour pouvoir commencer à avancer, pour pouvoir redevenir un semblant de ce qu’ils étaient avant. Car il fallait tout de même être réaliste, ils ne pourraient jamais redevenir les personnes qu’ils étaient avant Lucas. La jeune femme se trouvait désormais juste à côté de lui, il avait envie de la prendre dans ses bras pour la réconforter, pour lui dire que tout irait bien. Peut-être pas aujourd’hui ou la semaine prochaine mais, qu’ils pouvaient surmonter ça tous les deux. Aider l’autre à se reconstruire pour se retrouver. « Mais j.. » Son idée de la prendre dans ses bras s’évapora aussitôt, l’observant alors qu’elle tentait de trouver ses mots. « Ça, ce que tu me demandes de faire.. Parler.. C'est impossible. C'est trop. » Il savait que c’était difficile, il avait lui-même hésité pendant de longues semaines avant de se decider qu’il avait besoin de vider ce qu’il avait sur le coeur & d’en parler avec l’une des psychologues de l’hôpital. Alors qu’il avait toujours été le premier à se moquer, gentiment bien évidemment, plus taquiner qu’autre chose, de cette profession. « Je ne veux pas « parler ». Pourquoi tout le monde s'évertue à dire que c'est ce que je dois faire ? Je n'en ressens pas le besoin. Et puis, pourquoi ? Ça changera quoi ? » Ca ne changerait rien, Lucas ne reviendrait pas parmi eux. Elle était incapable de prononcer le nom de leur fils. Anthony n’était pas bien mieux, il y arrivait mais, pas sans avoir la voix étranglait par le chagrin. « Parce que tu nous manques. Parce que tu passes tes journées dans le silence. La moindre présence t’agace. Parce que tu ne dors pas. Tu ne manges pas. Tu veux vraiment d’autres raisons sur pourquoi les gens tentent de te dire quoi faire ? Parce qu’ils tiennent à toi & qu’ils s’inquiètent pour toi. » Il aurait pu continuer pendant plusieurs minutes sur les raisons qui poussaient les gens à lui dire ce qu’il devait faire. Leurs amis avaient fait la même chose pour lui, jusqu’à ce qu’il leur explique qu’il faisait vraiment de son mieux pour avancer. Il ne les envoyait pas paître à coup de silence glacial. « Ca ne changera rien. » Il parlait bien sûr de Lucas, cela ne le ramènerait pas, c’était évident. Il n’avait pas eu le courage de prononcer son prénom devant elle. « Mais, ça te permettra peut-être d’accepter le vide que tu ressent depuis. » Lui n’avait pu le faire que depuis qu’il avait commencé à en parler. Accepter la situation pour ce qu’elle est, accepter que rien ne pourra jamais changer ce qu’il s’était passé. « Et de recommencer à vivre. » Anthony avait détourné son regard lorsqu'il avait dit cette dernière phrase, il n'avait pas eu la force de la regarder dans les yeux. Pas lorsqu'il admettait qu'elle n'était plus que le zombie de la femme qu'il avait connu. Il ne pouvait pas.
Revenir en haut Aller en bas
Olivia Cassidy
Head down, as I watch my feet take turns hitting the ground
Olivia Cassidy

◆ messages : 1249
◆ inscription : 26/04/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 0.
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER : sunbury drive neighborhood, orange.

 † broken strings. Empty
MessageSujet: Re: † broken strings.    † broken strings. EmptyVen 17 Mai - 17:16



❝Pain comes in all forms. The small twinge, a bit of soreness, the random pain. The normal pains we live with everyday. Then there's the kind of pain you can't ignore. A level of pain so great that it blocks out everything else... Makes the rest of your world fade away, until all we can think about is how much we hurt. How we manage our pain is up to us. Pain. We anesthetize , ride it out, embrace it, ignore it. Some of us just push right through it, some of us can't.❞


La naissance d'un enfant est souvent décrite comme étant l'un, si ce n'est l'événement le plus heureux qui puisse arriver dans la vie d'une femme. C'est en tout cas ce que lui disait sa mère quand elle était plus jeune, que la dizaine d'heures passée en salle de travail, ainsi que tous les sacrifices nécessaires quant à une grossesse en valent totalement la peine. Elle se rappelle aussi qu'il lui arrivait de lui demander pourquoi est-ce qu'elle faisait certains choix, même si ces derniers lui paraissaient souvent insensés ou pas forcément justes. Et là, elle se contentait de soupirer légèrement et de sourire en coin, lui assurant qu'elle comprendrait lorsqu'elle deviendrait mère à son tour. Et elle avait hâte, d'enfin faire parti de ce cercle privilégié des jeunes mamans. Comment est-ce que le jour qui aurait du être le plus beau de leur vie s'est simplement transformé en un cauchemar permanent? Il y a des moments où elle se rejoue certaines scènes dans sa tête, et se demande où est-ce qu'elle a pêché. Si une chose, quelle qu'elle soit aurait fait la différence. On a beau lui assurer que non, cette impression d'être en marge de la société, cette culpabilité permanente et ce profond sentiment d'injustice et de colère, ne s'en ira pas de si tôt. Olivia regarde le chirurgien se relever, et poursuit dans sa lancée, les yeux toujours larmoyants. Sa série de questions laisse comprendre qu'elle se les pose déjà depuis un bout de temps, sans jamais trouver de réponse adéquate, persuadée qu'il n'y en a pas. Elle recule d'environ un pas, et croise les bras, comme pour se protéger d'une réponse qu'elle n'aurait pas envie d'entendre. « Parce que tu nous manques. Parce que tu passes tes journées dans le silence. La moindre présence t’agace. Parce que tu ne dors pas. Tu ne manges pas. Tu veux vraiment d’autres raisons sur pourquoi les gens tentent de te dire quoi faire ? Parce qu’ils tiennent à toi & qu’ils s’inquiètent pour toi. » Elle aurait bien aimé que le sol se dérobe sous ses pieds à cet instant là. Disparaître sous terre serait bien plus facile que d'affronter la dure réalité de la vie qu'elle mène. A défaut de pouvoir simplement s'évaporer dans la nature, elle se prive plus ou moins volontairement de tout ce qui pourrait la faire tenir, se sentir mieux. Elle n'est pas montée sur la balance depuis la fin de la grossesse, alors qu'elle était déprimée à l'idée de voir les chiffre grimper, se traitant elle même de baleine sur pattes. Elle sait pertinemment que si elle vient à le faire, le nombre de kilos perdu ferait froid dans le dos à n'importe qui, étant largement supérieur à ce qu'elle aurait du éliminer. Olivia s'est pourtant montrée assez forte face aux quelques épreuves qu'elle a eu à surmonter jusque là. Elle n'abandonne normalement jamais, jusqu'à ce qu'elle obtienne ce qu'elle veut. Le fait est qu'elle ne sait pas ce qu'elle veut, et surtout, qu'elle n'a jamais autant souffert. La jeune femme ouvre légèrement la bouche, néanmoins touchée par les mots d'Anthony. « Ca ne changera rien. Mais, ça te permettra peut-être d’accepter le vide que tu ressent depuis.  » Ça fait mal. Elle secoue la tête et grimace, ne quittant pas le jeune homme du regard, pour une fois. Il parle de cela comme quelqu'un qui connaît bien le sujet. Bien sûr qu'il parle en connaissance de cause, elle a tendance à oublier qu'elle n'est pas seule dans l'histoire. « Et de recommencer à vivre. » Cette fois-ci, c'est lui qui lâche son regard. Elle baisse les yeux à son tour, forcée de constater qu'il a encore une fois, raison. Elle survit, elle ne vit pas. Elle se contente de respirer, plutôt que de chercher à prendre des grandes bouffées d'air. « Et si je n'en ai pas envie? » Elle pince les lèvres et le fixe. On lui dit que « la vie continue », qu'il ne faut pas se laisser abattre. Mais elle a cessé de compter le nombre de fois où elle a intérieurement souhaité s’endormir un soir, pour ne jamais se réveiller. « Peu importe. » Comme plus tôt dans le salon, elle préfère fuir que de poursuivre la conversation. « Vous voulez m'aider? Lâchez-moi un peu. » Olivia recule, le laissant une nouvelle fois en plan et pénètre dans leur chambre, qui se trouve juste à sa droite. Elle s'apprête à aller fermer les volets, mais son regard se pose sur la corbeille, où elle a jeté, plus tôt dans la journée, le débardeur qu'elle a bien pris soin de détruire.

Revenir en haut Aller en bas
Anthony Bishop
⊹ IT'S ALWAYS DARKEST BEFORE THE DAWN
Anthony Bishop

◆ messages : 1030
◆ inscription : 09/05/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 0
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER : Sunbury Drive, New Orange

 † broken strings. Empty
MessageSujet: Re: † broken strings.    † broken strings. EmptyVen 17 Mai - 22:27




❝'Cause you were just a small bump unborn for four months then torn from life.
Maybe you were needed up there but we're still unaware as why.❞


Il espérait que sa petite tirade aurait un effet sur la brune. Il en était de toute façon au point où se prendre une baffe ne le dérangeait pas, la préférant au silence et au refus catégorique de cette dernière de reconnaître qu’elle n’allait pas bien. La femme dont il était tombé amoureux avait disparu, laissant place à une qui n’en avait que l’apparence. La descente avait été brutale. Il se rappelait de la fois où ils avaient évoqué pour la première fois d’avoir des enfants ensemble. Anthony n’était d’abord pas spécialement convaincu par cette idée, trouvant qu’Olivia était encore un peu jeune & qu’elle aurait pu le regretter plus tard. Puis il s’était convaincu qu’il valait mieux attendre encore un peu, juste le temps de finir sa spécialité, qu’il ne fasse plus des horaires impossibles. Même si en tant que chirurgien il aurait toujours des horaires relativement étranges. Avant de se rendre compte que pourquoi pas. Après tout, il l’aimait et ne se voyait pas avec quelqu’un d’autre. Elle était sa meilleure amie. Ils s’aimaient autant qu’ils se détestaient la première fois qu’ils s’étaient vus, sachant que lors de leur première rencontre, il n’avait pas hésité de la traiter de Satan. Ah oui, la jeune femme avait fait forte impression au près de l’étudiant de l’époque. « Et si je n'en ai pas envie ? » Restant bouche bée pendant quelques secondes, il eut le soufflé coupé par la violence de cette simple phrase. Par sa représentation. Il y avait certes pensé également, il semblait tellement plus facile de se laisser mourir que de continuer à vivre, que d’accepter la réalité. Pourtant lui l’avait fait, pour une seule raison : elle. Et il ne comprenait qu’une chose de sa réponse : il n’était pas suffisant pour elle. Elle estimait qu’il n’était pas une raison suffisante pour se lever le matin, là où lui n’en avait pas douté. Blessait dans son égo, Anthony eu soudainement envie de partir, de quitter cette maison, si elle n’avait aucune raison de se battre, si elle refusait d’en trouver une, il ne pouvait pas le faire à sa place. « Peu importe. » Non. Il avait toujours besoin de digérer ce qu’il semblait avoir comprit. Olivia quant à elle, reculait lentement vers la porte de la chambre. Le jeune homme ne bougea pas d’un millimètre pour l’en empêcher. « Vous voulez m'aider ? Lâchez-moi un peu. » Et sans dire un mot, elle était dans leur chambre. Il ne l’entendit pas fermer la porte à clé, il aurait pu rentrer, continuer cette conversation. Il aurait pu effectivement. Mais, il n’en avait pas envie, il voulait juste essayer de comprendre ce qu’elle venait de dire. Durant une fraction de seconde, il se demanda s’il n’exagérait pas, seulement il n’arrivait pas à ne pas prendre sa première phrase comme une attaque. La faim avait totalement disparu, remplacé par un sentiment de solitude extrême, sans prendre la peine de ranger les restes de repas, il éteignit la lumière du salon avant de s’allonger sur le canapé. Fixant la veilleuse, il laissait son esprit vagabonder, ne s’arrêtant qu’à une heure avancée de la nuit, où il tomba littéralement de fatigue. Tout ça pour dormir quatre heure avant de devoir se lever & recommencer une longue journée. Il était 7h lorsqu’il claqua la porte d’entrée avant de se rendre à l’hôpital, qu’elle l’entende ou non, il s’en moquait. Il avait besoin de s’éloigner pour une journée, juste pour savoir où il en était. Juste pour essayer de comprendre où tout avait foiré. Même si ça il le savait.


FIN
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




 † broken strings. Empty
MessageSujet: Re: † broken strings.    † broken strings. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

† broken strings.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
»  ∞ broken glass, broken hearts. (jordan)
» marlysse - can you fix the broken

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: HAVE YOU SEEN MY GHOST? :: RP PEACEFUL PLACE-