❝ and if you're homesick ❞

Se réveille brutal, la peur au ventre. Sursautant, tout en regardant l’heure sur ton téléphone. Tu avais dormis toute l’après-midi. Ce qui t’étonnait énormément. Il était vrai que tu avais passé toute la nuit, à préparer ce mariage. Et enfin, le matin, tu étais partie au fleuriste du coin pour la commande de fleur. C’est en arrivant chez toi, vers 14h, que tu t’étais endormi comme une masse. Besoin de sommeil. Chose que beaucoup de personne pourrait comprendre. Puis se réveiller de la sorte, il y avait un problème. Tu compris immédiatement la raison du pourquoi. Le temps s’était assombri. Soupirant quelque peu, avant de te lever de ton lit. T’espérais juste qu’il n’est pas d’orage. Parce qu’à coup sûr, tu serais tétanisé, jusqu’à que cela s’arrête. Soufflant, avant d’aller dans la salle de bain. M’étant un peu d’eau sur ton visage. Ton ventre qui commence à gargouiller. Tu te dirigeais donc dans la cuisine. Mais comme à ton habitude, tu n’avais pas fait les courses. Que pouvais-tu être tête en l’air par moment. La seule solution à faire. C’était d’aller chez Nathan. Squattant chez lui, la plupart du temps. Vous étiez devenu proche. Du moins, même si votre rencontre était assez particulière. En soit, cela t’a fait connaitre une personne superbe, même si t’aurait aimé le rencontrer dans d’autre circonstance. Enfilant un gilet, avant de mettre des bottines. Direction, à quelque minute de chez toi. N’oubliant bien évidemment pas tes clés. Cela serait bête qu’il ne soit pas là et que tu te retrouves dehors. Quoi que cela soit peut-être l’occasion d’aller voir Tara, mais votre relation était tellement compliquée, que tu préférais ne pas y penser. Quelque pas, devant le perron. Connaissant où, il cachait sa clé de secours. T’osait même rentrer de la sorte. S’il était avec une personne, tu te sentirais assez mal à l’aise, mais heureusement pour toi, il était devant la télévision. D’une voix de gamine, tu lui dis La squatteuse est de retour. avec ce sourire amusé, avant de t’approcher de chez toi. J’espère que je te dérange pas. avec une moue boudeuse. Avant de t’asseoir à ces côtés. Attendant une simple réponse de ta part.

❝ give me your hand and i'll hold it ❞

Après une garde de 48h, le chef des urgences avait ordonné à Nathan de rentrer chez lui. Pour une fois, il n'avait pas protesté. Il était trop éprouvé aussi bien physiquement que mentalement. Il y avait eu un carambolage près d'une sortie d'autoroute la veille, et pendant deux jours, les blessés avaient affluais sans interruption. Certains avaient pu être soignés. D'autres non. C'était bien sûr la seconde partie qui posait problème. Les pertes avaient été lourdes, bien trop lourdes. De tels choses ne devraient jamais arriver. C'était dans les jours comme ça qu'il détestait son métier, qu'il détestait l'hôpital et qu'il détestait tout, tout court. Son moral était donc quelque peu faible quand il passa la porte de la maison dans laquelle il vivait. Le silence l'assaillit et il comprit que Eliott n'était pas là. Semblant porter le poids du monde sur ses épaules, il se dirigea péniblement vers le salon. Il avait déjà pris une douche à l'hôpital mais cela ne l'avait pas apaisé. Il s'affala sur le canapé et alluma la télévision. Il avait encore une certaine adrénaline dans les veines et cela l'empêcherait à coup sûr de dormir. Il essayait donc de se changer l'esprit. Ce fut difficile. Au début, il fixa l'écran sans réellement le voir. Puis petit à petit, son esprit se détendit et il se prit à suivre attentivement le téléfilm quelque peu simplet qui passait sur la chaîne principale. Il ne regardait pas de sport. Car la seule discipline dont il était passionnée passait rarement à l'écran... Il fut tiré de ses pensées en demi-teinte par un bruit de clé dans la serrure de la porte d'entrée. Il ne s'en inquiéta pas, se contentant de se retourner pour accueillir le visiteur. Une masse de cheveux noirs et une silhouette familière achevèrent de lui donner les indices qui lui manquaient. « La squatteuse est de retour. J’espère que je te dérange pas. » . Elle avait dit ça dans un sourire amusé. Il le lui rendit sans complexe. Il appréciait réellement la jeune femme et elle était exactement le genre de personne qu'il avait besoin de voir après une journée pareille. « J'ai cru qu'elle ne se déciderait jamais à revenir... Et tu sais bien que tu ne me dérange jamais. Il faudra juste que tu remettes la clé à sa place. » . Ce n'était pas un reproche, il était clairement amusé. Il avait cet accord tacite, ce mode de vie particulier, qui faisait que chacun pouvait aller chez l'autre sans que cet autre se plaigne. Après une rencontre des plus particulière, ils étaient devenus assez proches pour partager cette proximité qui aurait intrigué plus d'un voisin. Elle vint s'installer à ses côtés. Ils ne pratiquaient pas non plus les codes de politesse, ne se saluaient pas... Ils étaient complètement naturels. « Tu vas bien ? Qu'est-ce qui t'amène ? . Il se leva et posa une main affectueuse sur son épaule avant de se diriger vers la cuisine, voir s'il pouvait lui offrir quelque chose à boire. « Je vais me chercher quelque chose à boire. Je te prends quelque chose au passage ? » Il avait envie d'une bière mais doutait en trouver dans le frigo. Il devait y avoir des sodas, comme le savait pertinemment Samara. Car il n'était pas inhabituel qu'elle se serve par elle même dans le frigo...

❝ and if you're homesick ❞

Cette habitude que tu avais de venir chez lui sans prévenir. Et le pire dans tout cela, c’était qu’à force, cela te semblait tellement normal. Même si ça pourrait intriguer plus d’une personne. Qui ne pourrait comprendre pour quel raison vous étiez devenu si proche. La réponse est simple, vous étiez tout simplement naturel, pas besoin d’être quelqu’un d’autre. T’était toi-même avec lui. Et c’était tout ce qui comptait, n’est-ce pas ? Alors, c’est pour cela que tu étais venue chez lui, après ta journée à dormir. Fallait que tu sortes un peu. Du moins, c’était surtout parce que tu mourrais de faim. N’ayant pas fait les courses. Et ne voulant pas commander quelque chose. Puis, peut-être est-ce une simple excuse pour venir le voir. Tu t’attaché assez rapidement au gens. Sans jamais comprendre pour toi. Malgré que tu aies du mal à accorder ta confiance, Nathan était l’exception même. Pas besoin d’en faire des tonnes. Il était vraiment quelqu’un sur qui on peut compter. Puis avoir un voisin comme lui. Tu étais très chanceuse. En y repensant, t’aurait pu aller voir Tara. Avoir une vraie conversation avec elle. Mais au fond de toi, tu pensais que ce n’était pas une bonne idée. Tu n’étais pas prête à avouer tes sentiments. C’était trop tôt, cela était trop compliqué pour toi. T’assumais ce que tu étais. Toute façon, il n’y avait pas de honte, t’aimait autant les garçons que les filles, mais comme dans toute famille, beaucoup ne comprenait pas. Comme ton père bien évidemment. Tu le supportais plus. Mais ça c’était aussi une autre histoire. Sortant de tes pensées pour lui répondre Tant fait pas, je la remets en sortant tout à l’heure. ave ton petit sourire. Avant de regarder au tour. La télévision allumée sur un téléfilm, qui semblait pas réellement intéressant. Pour tout dire, j’avais envie de voir mon voisin préféré, mais on va surtout dire que je n’ai plus rien à manger chez moi, comme d’habitude n’est-ce pas. avant de rigoler. Oui, tu avais cette habitude de venir chez lui pour manger ou surtout pour avoir du réconfort lorsqu’il y a de l’orage, il arrivait à te calmer en te faisant rire. Peu de personne y arriver. C’était pour cela, que tu étais devenue assez imposante, même si tu le laissais respirer. Tu ne squatter jamais tous les jours, chez lui. Vous aviez des vies complétement différente. A part que je n’ai pas dormi de la nuit à cause du mariage que je dois préparer, ça va bien et toi ? Organisatrice d’évènement. Tu prenais ce métier, tellement à cœur. C’était dingue, comme tout avait changé, lorsque tu avais trouvé ta voie. T’aimait cette sensation de liberté. Puis, si l’agence marchait aussi bien, c’était grâce à toi et ton application dans tout ce que tu faisais. Un verre de limonade et ça serait parfait ! en souriant. En attendant qu’il revienne, tu te mis à regarder la télévision. T’espérait que le temps couvert ne se change pas pour un violent orage.