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 « i'm sorry » three words that are never enough {juliana}

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MessageSujet: « i'm sorry » three words that are never enough {juliana}   « i'm sorry » three words that are never enough {juliana} EmptyMer 12 Juin - 22:03

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GABRIEL & JULIANA
I can't take back the words I never said
« Gabe bouge-toi, tu m’énerves à faire comme si tu m’entendais pas. » Ronnie râle parce que ça fait une semaine que je sors pas de chez moi. J’ai pas besoin de sortir dehors, c’est pour les nuls et ceux qui ont une vie. Moi, j’en ai pas. J’sais pas, ouais, j’en ai une, mais le business va bien, du coup j’ai pas besoin de sortir pour aller faire quoi que ce soit. Je me fais commander l’épicerie et je me fais aussi commander quelqu’un pour me faire à manger. J’ai engagé une bonne pour faire les tâches crasses que j’veux pas faire ici et à date, elle est compétente. J’trouve jamais de poussière nulle part et mes trucs sont toujours bien placés. Rien ne manque, c’qui signifie qu’elle me vole pas, sinon j’l’aurais congédiée et ruinée en plus, sans remords. « Fous-moi la paix, je dors. » Elle me tire le drap du visage et le lance quelque part dans la chambre, puis ensuite elle grimpe sur mon lit et commence à sauter comme une gamine. « Putain ! Ronnie arrête t’es foutrement chiante. » Elle m’écoute pas, elle fait qu’à sa tête et continue de sauter, en chantant gaiement, comme un enfant de cinq ans à qui on vient de donner une montagne de chocolat et de bonbons. « VERONICA TU ME CASSES LES COUILLES, BARRE-TOI ! » Elle arrête soudainement et croise les bras, en affichant une moue bizarre. Fucking shit, qu’est-ce que j’ai fait pour mériter une sœur pareille ? Ah ouais, j’ai laissé mes parents la concevoir… « J’m’en vais pas tant que tu te lèves pas. T’es un sale con de me parler de la sorte et de toute façon, tu peux pas te débarrasser de moi. » Faut croire qu’elle lit dans mes pensées… « Tu pues la merde et t’es tellement laid à regarder avec ta barbe que mes yeux me brûlent. Alors tu sais quoi ? Soit tu sors de cette putain de chambre, soit je vais chercher une grue et je détruis tout ce qui est sur mon passage pour te choper. » Je mets mon bras au-dessus de ma tête et la regarde avec un œil semi-ouvert. Veronica est au courant du fait que Julia m’ait platement largué y’a deux semaines et que j’ai fait tout ce qui était dans la mesure du possible pour la retrouver. À date, rien du tout, et ça me ronge de pas savoir si elle va bien ou pas. Pas que ça change quelque chose dans ma vie, mais après avoir côtoyé une personne pendant six ans, on se soucie un peu de cette personne en question, non ? Bref, je sais pas quoi faire, ni quoi penser, et j’comprends même pas encore ce qui s’est réellement passé. Elle m’a dit qu’elle voulait que les choses changent, j’lui ai dit que j’y pouvais rien et que dernièrement y’avait rien de spécifique qui devait avoir déclenché son changement de tempérament, mais elle a jugé bon – au lieu de rester et de m’en parler – de se tirer sans rien. Je sais même pas où elle habite, je sais pas qui elle voit, je sais pas si elle a quelqu’un d’autre. Si c’est le cas, j’vais tuer ce mec de mes propres mains et enfourcher sa tête pour la cadrer quelque part dans la maison. « C’est bon merde, va-t’en. » Elle se dirige vers le couloir et reste immobile une fois rendue, elle va me surveiller jusqu’à temps que je disparaisse dans la salle de bains. Bordel, sérieux, elle peut pas juste comprendre que j’ai pas envie de vivre ? Une fois douché et présentable – ma barbe est restée, mais je sens bon – je descends et Ronnie est en train de manger un truc… Une recette que Julia lui a donné et qu’elle a préparé hier soir. Oh… Est-ce que j’ai mentionné que j’étais aussi partie en sabbatique ?
Mon portable sonne, c’est mon investigateur privé, il dit qu’apparemment il a des nouvelles de Julia et qu’il sait où elle se trouve. J’en doute, parce que si pendant deux semaines elle s’est si bien cachée, je vois pas pourquoi elle se laisserait trouver aussi facilement, du jour au lendemain. « J’ai l’adresse, j’vais m’y rendre personnellement. Merci Lionel. » J’ai appris à dire merci maintenant… En fait non, mais il s’acharne à son travail et du coup j’ai pas le choix d’être courtois. S’il fournissait pas, là j’aurais pris d’autres moyens. Le Ayres Inn qu’il a dit, c’est proche de là où j’habite et où Ju… Ronnie veut venir avec moi, mais j’lui dis qu’il vaut mieux pas. Elle me fait jurer de me tenir correctement et pas de péter une scène en public. Je fais jamais ça, moi je fais dans le subtile en ayant la classe de tabasser les gens dans les ruelles ! Bon, alors, j’me mets en route vers ce fameux hôtel. Une fois sur place, je demande sa chambre et on m’indique qu’elle y est pas en ce moment. J’attends… J’attends, j’attends encore. Deux ou trois heures sont passées et j’ai pas encore bougé de mon siège initial dans l’entrée. J’ai été prendre un truc à manger et j’suis revenu, pour être sûr de pas la manquer. J’me suis emmené trois petits copains, mes trois joints, que j’ai descendu les uns après les autres, comme ça j’vais être calme et… un tant soit peu raisonnable. Presque 20h00, elle est toujours pas là… Peut-être que finalement elle est partie ailleurs et qu’elle a oublié de retirer son nom des réservations… Non, Julia est ordonnée, elle oublierait pas un truc pareil. Mon portable sonne. « John… Ouais… Non… Pas pour les Sheridan… Juliana avait classé le dossier. Hm-hm, bye. » Je raccroche et relève la tête… Elle est là, elle s’avance vers la porte. J’ai envie de me lever et d’aller lui dire qu’elle doit rentrer avec moi, mais j’peux pas… Et pis, je suis pas dans un bon état après tout, je peux pas conduiiiiire… Je me lève et marche subtilement derrière elle, jusqu’à temps qu’elle se retourne, sursaute et échappe ce qu’elle avait dans les mains parterre. « Oups… » Dis-je, avec un énorme sourire à 1000$ plaqué sur mon visage.
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MessageSujet: Re: « i'm sorry » three words that are never enough {juliana}   « i'm sorry » three words that are never enough {juliana} EmptyJeu 13 Juin - 17:02




"I'm sorry" three words that are never enough
Ft. Gabriel & Juliana
 
Ca fait deux semaines.  Pile aujourd’hui.  Je savais que ça serait difficile, mais j’avais cet espoir qu’une fois ma décision prise et loin de la maison, de lui, je finirais par me rendre compte que c’était la bonne décision et que je n’y trouvais que des avantages, que cette fuite finirait de m’ouvrir les yeux.  Sauf que ça ne se passe pas vraiment comme je l’avais espéré.  Evidemment je sais que j’ai bien fait.  Notre dernière conversation m’a prouvé que nous n’avions pas les mêmes attentes du couple lui et moi, et surtout que je ne comptais pas comme je le devrais pour lui.  On ne voit pas les choses de la même façon, et après six années, il est clair que je ne peux plus espérer qu’il change.  J’ai déjà été idiote de l’espérer jusqu’ici.

Mais savoir tout ça n’enlève rien à la douleur.  Elle est bien là, présente à chaque seconde, et c’est vraiment difficile à vivre.  Je n’ai plus d’appétit, je dors très mal, et je ressasse beaucoup trop.  Heureusement jusqu’ici, j’ai réussi à faire en sorte d’avoir des journées bien remplies.  Je cherche une maison à louer, j’ai trouvé un job que j’ai commencé aujourd’hui, et surtout, j’ai entamé les démarches pour récupérer Alexia. 

Ca y est, oui, je me suis décidée.  Il y a environ un mois de ça, la personne qui l’a en ce moment en famille d’accueil m’a rappelé que je n’avais plus qu’un an pour me décider, qu’après elle serait mise à l’adoption de façon définitive.  Comme les trois autres avant elle, elle a bien vu que je venais la voir presque tous les jours, que j’avais le coeur serré à chaque fois que je partais, qu’il y avait une réelle complicité entre ma fille et moi.  J’ai donc pu compter sur elle, ainsi que sur les autres familles d’accueil, pour me rédiger un courrier de recommandation pour le juge.  J’ai déjà vu l’assistante sociale deux fois.  La première fois pour parler seule à seule avec elle, la seconde dans la maison où vit Alexia avec elle et moi.  Tout est positif, d’après elle les choses devraient se régler assez vite.

C’est ça qui me fait tenir, ma fille, la perspective de la récupérer enfin...  Sans elle, je n’aurais vraiment plus aucune raison de vivre, plus la moindre motivation.  Je m’accroche à elle, et tout ce que je fais, je me dis que c’est pour elle.  Je bosse pour nous offrir un toit et tout ce dont elle a besoin, c’est aussi pour ça que je me lève le matin, pour ça qu’il faudra que je me remette à la cuisine et que je réapprenne à sourire.  Pour l’instant je n’y arrive plus vraiment sans me forcer.  J’ai un grand vide en moi, un vide qui me submerge dès que j’ai cinq minutes pour moi.

Aujourd’hui, j’ai donc commencé mon nouveau travail.  J’ai eu du bol de trouver aussi rapidement, mais il faut dire que je n’ai pas ménagé mes efforts et que j’ai cherché partout.  C’est un cabinet d’avocats, un job de secrétaire.  Ca me va très bien, tant que j’ai un salaire, je n’en demande pas plus.  Après être sortie du bureau, j’ai filé pour voir Alexia et passé deux heures avec elle.  La petite a découvert le dessin et il paraît qu’elle pique tous les bics de couleurs qu’elle trouve dans la maison.  Du coup, en rentrant, je me suis arrêtée dans un magasin d’articles pour enfants, et j’ai acheté des tas de petites choses comme des crayons de couleur, de gros marqueurs fluos, des pastels gras, et bien entendu un grand livre de pages blanches où elle pourra dessiner ses oeuvres.  Je lui donnerai demain, j’ai hâte de voir son grand sourire dévoiler ses petites fossettes qu’elle a sur les joues.  Elle est adorable.

C’est dans cette douce expectative que je rentre à l’hôtel.  C’est pas un cinq étoiles, mais c’est propre et le personnel est poli, c’est déjà ça.  J’ai pas besoin de grand chose pour l’instant, et ce n’est que temporaire.  Je vais prendre la clé qui est dans mon sac quand j’ai l’impression d’être suivie de près.  Je fronce les sourcils, fais encore quelques pas, et cette fois j’en suis sûre, quelqu’un est derrière moi.  Je me retourne et...  PATATRA !  Le sac dans lequel j’ai mis les choses achetées pour la petite tombe à terre et éparpille son contenu.  C’est Gabriel qui se tient devant moi, avec ce sourire que je déteste... Il a un sourire magnifique ce gars... Quand c’est un vrai sourire et qu’il n’est pas forcé.  Mais quand c’est celui mode «je-fais-mon-gros-malin», ça me fout la gerbe.


Qu’est-ce que tu fous là ?!


Ca se voit que je suis contente de le voir ?  Franchement, j’ai déjà assez de mal comme ça, si en plus il rapplique, je vais virer folledinguotte.  Merde il m’aide pas là !  Comme d’hab’ en quelque sorte.  Je me baisse pour ramasser ce qui est éparpillé sur le sol et tout remettre dans le sac.  Je suis nerveuse, j’aime pas ça.


J’ai pas envie de te voir, vas-t’en.

© Belzébuth


Dernière édition par Juliana Fields-Oxford le Dim 16 Juin - 17:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « i'm sorry » three words that are never enough {juliana}   « i'm sorry » three words that are never enough {juliana} EmptyDim 16 Juin - 15:50

Si on me demande pourquoi je suis là en ce moment, je vais répondre que je sais pas et que c’est le Saint Esprit qui m’a poussé à venir quémander une relation sans queue ni tête avec une femme idyllique et qui est prête à tout pour moi. On se rend pas compte de ces trucs-là avant qu’on se les fasse mettre en plein visage et qu’on finisse par tellement s’en lamenter que ça en devient pathétique. Bah… C’est pas vraiment ce que j’ai fait, mais ça y ressemble je crois, enfin je sais pas, je m’en souviens pas… J’ai passé mon temps high sur la marijuana et les quelques rails de coke que j’avais encore stocké quelque part dans la maison. Je bois aussi le soir pour amplifier le feeling que ça donne, de pas être là, de rien ressentir, de pouvoir me faire bercer doucement par ce tourbillon de conneries qu’est ma vie présentement. De la vodka, du gin, du cognac, tout passe… J’ai cessé de boire y’a bien longtemps, j’me suis dit que c’était pas une bonne habitude à prendre vers la fin, en plus je puais tout le temps parce que j’abusais à chaque fois et quand je revenais complètement bourré, Julia voulait jamais baiser et elle me faisait la morale le matin d’après avec ma gueule de bois magistrale… À croire qu’elle faisait exprès parce qu’elle savait l’effet que ça avait sur ma tête. Une tronçonneuse mentale, séparant mon cerveau en plusieurs morceaux et tapant exactement là où ça brûle… Hm, Juliaaaaaa… « Ben, je suis venu te voir, pour quelle autre raison est-ce que j’passerais presque trois heures ici ? Certainement pas pour une autre fille, contrairement à ce que tu peux penser… » Si je m’innocente maintenant, y’a de bonnes chances qu’elle me laisse monter dans sa chambre avec elle et qu’on puisse se réconcilier comme on sait si bien le faire. J’ai envie, ça fait deux semaines que j’ai rien eu parce que j’ai même pas envie de sortir pour aller draguer qui que ce soit. Partout où je me retourne je la vois, comme si elle me hantait ou quelque chose dans le genre, et pourtant avant qu’elle s’en aille c’était pas comme ça hein ! Je vivais normalement et j’avais aucun mal à faire quoi que ce soit. Sacrée Juliana, les femmes sont toutes des Satan. Avec leur visage d’ange, leur poitrine, leur paire de fesses – à croquer –, leur démarche, leurs jaaaaambes, hm-hm, comme j’aime les jambes de Julia sur mes épaules. Je pince ma lèvre inférieure entre mes dents, les deux mains dans les poches et je regarde le contenu de ce que Julia a échappé. Même si elle veut pas me voir et qu’elle m’invite gentiment à disparaître, c’est pas mon intention première et je compte pas partir d’ici jusqu’à temps que j’aie pas eu ce que je veux, soit : Julia qui me dit qu’elle va revenir habiter dans la maison que j’lui ai achetée et qu’elle va revenir travailler pour moi. Je veux pas engager une autre fille, elle sera pas comme Julia et je pourrais pas avoir les mêmes avantages que quand c’était elle qui travaillait là. Je veux pas me casser la tête à devoir être gentil ou même un tant soit peu respectueux envers quelqu’un d’autre parce que je le faisais avec Julia et elle m’a plaqué comme une chaussette sale qu’on échappe dans un putain d’égout. « Tant pis pour toi parce que moi j’ai envie de te voir. Alors je m’en irais pas tant que j’en aurais plus envie… De toute façon, j’ai deux semaines à rattraper, alors t’es coincée avec moi. » Dis-je, toujours avec un grand sourire sur mes lèvres. Je sais pas ce que j’ai, mais j’arrive pas à effacer ce sourire de con. Ahhhhhh ouaaaaaais, les effets de mes joints ont pris place. Haha, c’est presque marrant je m’en suis même pas rendu compte. Enfin oui, ou non ? Je sais pas. Je dis n’importe quoi…
« Reviens… J’ai besoin de toi. » Elle est à genoux devant moi – non, faut que j’arrête de penser comme ça, merde, ça fait pas sérieux – et elle s’affaire à ramasser le contenu de son sac. Vu que je suis super galant – ça fait partie de mes nouvelles habitudes – je me penche pour l’aider. Nos mains se frôlent, c’est comme un courant d’électricité qui passe entre nous. Mon regard reste rivé sur elle, elle est tellement belle, Juliana. Je passe ma langue sur mes lèvres, presque comme si je m’apprêtais à déguster un festin, le festin c’est elle… Je la veux. « Je suis pas capable de fonctionner quand t’es pas là. Tout est trop différent et je veux pas d’une une femme que toi pour gérer mes trucs. » Je mens pas, pour une fois, c’est vrai. Je veux pas de quelqu’un d’autre, trop compliqué pour moi. Je fais pas dans le compliqué d’habitude, je m’arrange toujours pour que ça le soit pas, parce que j’aime pas me casser la tête pour des trucs sordides. Bref, une fois qu’on est debout, je réalise que les effets qui se trouvent dans son sac sont pas ceux qu’elle achète d’habitude, et à moins d’avoir un nouveau talent inné pour le dessin, je vois pas comment elle pourrait se servir de marqueurs fluo, de pastels et d’un cahier. Hm, c’est peut-être un cadeau, tiens… « C’est quoi tout ça ? Dans ton sac-là, c’est pour qui ? » Je vois bien dans sa façon de se tenir qu’elle est nerveuse, elle a du mal à rester en place et sa respiration est irrégulière. Faut pas croire qu’après six ans je vois rien de tout ça, parce que là ça relèverait du ridicule si j’étais pas capable de voir que ma propre femme a des tics nerveux… « Julia ? C’est pour qui tous ces trucs ? »
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MessageSujet: Re: « i'm sorry » three words that are never enough {juliana}   « i'm sorry » three words that are never enough {juliana} EmptyDim 16 Juin - 17:35




"I'm sorry" three words that are never enough
Ft. Gabriel & Juliana
 
Un gosse.  C’est un gosse.  Non, pire qu’un gosse.  Un gosse shooté en plus, il empeste le joint et vu sa tête, il n’en a pas fumé qu’un !  Qu’est-ce que j’ai fait au bon dieu pour mériter ce genre de chose, vous pouvez me le dire ?  Ce qui est assez dingue, c’est qu’il y a quelques semaines encore, je crois que le simple fait de le voir là m’aurait fait craquer.  Je lui aurais sauté dans les bras et l’aurais rapidement emmené jusqu’à ma chambre pour une réconciliation à l’horizontale.  Oui, c’est certain.  Mais ça, c’était il y a quelques semaines.  En quinze jours, j’ai réussi à faire avancer ma vie comme jamais.  Tout est mis en place pour que je puisse récupérer Alexia - Dont Gabe ne veut pas entendre parler - Et ça c’est une chose qui me rend heureuse et dont j’ai terriblement besoin.

OK, je suis dingue de lui... Mais qu’est-ce qu’il peut m’offrir ?  Il est toujours dans les arnaques et risque à tout moment de se faire coffrer.  C’est un junkie qui est infidèle et qui est incapable de faire preuve de gentillesse à mon égard, sauf quand il veut quelque chose et m’amadoue pour l’obtenir.  Pas vraiment un père dont on rêve pour ses enfants.  Pourtant dieu sait que j’ai espéré qu’il change.  J’ai même espéré longtemps.  Six ans à me dire que ça allait arriver, que je devais être patiente, qu’il allait murir et en finir avec ces conneries.  Tu parles !  On en est toujours au même point, il n’a pas changé d’un pouce.  Il est là devant moi alors que je me suis barrée y’a deux semaines de ça et il joue les gamins capricieux «Je-bougerai-pas-tant-que-tu-reviens-pas-avec-moi-na-!».  Il pense vraiment que ça va marcher ?

Et il essaie pourtant, de m’amadouer... J’évite volontairement son regard et serre les dents.  Faut que je reste stoïque... Enfin du moins essayer autant que possible.  Mais c’est pas simple.  C’est pas comme si je ne l’aimais plus, forcément tout ce qu’il dit me touche.  Mais pas comme on pourrait le penser.  Ca me fait mal de l’entendre dire ce genre de chose.  Qu’il a besoin de moi, qu’il fonctionne plus sans moi et qu’il veut personne d’autre pour gérer ses trucs.  Putain... Je suis vraiment que ça pour lui... Sa pute et son intendante.  Cette fois mon regard se lève et se plante dans le sien.


Putain mais t’as toujours rien pigé, hein ?


Non, en fait, c’est même pas une question, c’est juste une constatation.  Il pige rien, ou il ne veut rien piger, ce qui est encore pire.  Là on dirait qu’il le fait exprès.  Ah ça niveau honnêteté, il est honnête !  Il ne me dit pas qu’il veut que je revienne parce qu’il a ouvert les yeux, que je lui manque... Le genre de chose qu’une femme a envie d’entendre.  Naann... C’est trop demander à Monsieur !  Il est cash : il veut que je revienne parce qu’il s’en sort pas s’il n’y a pas quelqu’un pour s’occuper de ses affaires.  Là j’ai juste envie de lui sauter dessus pour lui mettre mon poing sur la figure.  Bordel il a de la chance que nous soyons en plein milieu du hall d’entrée de l’hôtel, sinon je ne me gênerais pas.

Rester stoïque on a dit.  C’est de plus en plus difficile.  J’aime pas qu’il sache qu’il sait avoir ce pouvoir sur moi malgré que je l’aie quitté, qu’il réussit à encore me faire de la peine.  J’aimerais afficher plus d’indifférence, ça serait plus simple.  Mais mes mains tremblent pendant que je range mes achats dans le sac plastique, j’ai juste envie de chialer devant sa connerie qui ne semble pas avoir de limite.  Voilà maintenant qu’il s’intéresse à ce que j’ai acheté, il veut savoir pour qui c’est.  Il pense vraiment qu’il a le droit de me poser des questions ?  Ca ne le regarde pas, ça ne le regarde plus.


Tu sais, t’avais raison sur un point.  C’est ma faute si je suis malheureuse.  J’ai espéré ce que je n’avais pas le droit d’espérer de ta part.  Comme une conne j’ai pensé qu’avec le temps tu allais changer.  Tu m’avais prévenue pourtant, mais je suis quand même tombée amoureuse de toi... C’est con, mais c’est pas le genre de chose qu’on peut maîtriser.  En tout cas moi j’y arrive pas.  Alors d’accord, j’assume cette connerie, j’ai compris maintenant et je ne compte plus te demander ce que tu ne peux pas m’offrir.


A quoi ça sert, hein ?  Je perds mon temps, j’espère pour rien, et je reste coincée dans une existence qui ne me convient pas.  Je ne suis pas une de ces nanas qui rêve de liberté, d’ailleurs pour moi une vie de famille ce n’est pas la perdre, bien au contraire.  C’est un aboutissement, la réalisation d’une vie.  On n’est pas d’accord sur ce point essentiel.


Mais pour le reste, tu avais tort.  Je m’en sors sans toi.  J’ai retrouvé un job, je cherche en ce moment une maison à louer.  J’ai repris ma vie en main.  Je sais ce que je veux Gabe.  Je veux un homme qui me traite comme une chienne au lit et comme une princesse quand on en est sorti.  Je veux un homme qui n’a pas peur de me dire qu’il m’aime, pas parce que je le lui réclame, mais parce qu’il en a envie.  Je veux un homme stable, pas un junkie égoïste et incapable de maturité !  Un homme qui ne me prend pas pour sa bonniche ou son intendante, qui m’est fidèle, qui m’épouse, et qui ne me demande pas d’abandonner notre enfant quand je lui dis que je suis enceinte !  Je veux tout le contraire de toi Gabe.  Ca fait des années que je ne suis pas heureuse mais que je m’accroche malgré tout à notre histoire, des années que tu t’en fous.  Mais tu m’avais prévenue, c’est vrai.  Ca ne me convient pas, alors je me casse.  Maintenant fous moi la paix, prends un taxi pour rentrer parce que tu pues l’herbe, et rase toi, ça te fait une sale gueule la barbe...

© Belzébuth


Dernière édition par Juliana Fields-Oxford le Dim 16 Juin - 21:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « i'm sorry » three words that are never enough {juliana}   « i'm sorry » three words that are never enough {juliana} EmptyDim 16 Juin - 19:09

Je suis shooté, donc évidemment j’ai du mal à encaisser tout ce qu’elle dit. J’en comprends pas la moitié et l’autre, j’essaie de l’assimiler, mais là encore c’est difficile parce que j’arrive pas à me tenir debout correctement. Du moins, c’est de ça que ça a l’air vu d’ici… Je fixe Julia, me demandant comment est-ce que j’ai pu en arriver là ? Comment est-ce que j’ai pu la laisser se casser sans rien dire alors que c’est la seule personne outre Veronica qui m’intéresse vraiment. De qui je me soucie un tant soit peu et qui m’importe de manière inexplicable. S’il devait arriver quelque chose à Julia, je m’en voudrais… J’ai déjà la mort de mes parents sur la conscience, est-ce que j’ai vraiment envie d’en avoir une autre par-dessus tout ? Je crois pas, non, ce serait délibérément la chose la plus horrible que j’aurais jamais pu infliger à quelqu’un, une mort sans explications… Je peux pas rester devant elle comme ça, va falloir que je me foute une claque et que j’me reprenne un peu… Je… Non, non, vraiment pas, j’ai aucune envie de me reprendre. Si on en est là aujourd’hui, c’est parce qu’elle a décidé de rester. Elle l’a dit, non ? Donc pourquoi est-ce que j’devrais avoir des remords pour quelque chose qui était censé arriver y’a tellement longtemps que je compte même plus les jours. J’me demandais, quand on était jeunes, quand elle aurait le courage de me dire qu’elle avait plus envie de voir ma gueule de con parce que je la faisais toujours rager pour rien et j’attendais avec impatience la minute où elle me dirait que c’était fini et qu’elle comptait passer à autre chose… Nah, c’est jamais arrivé, au lieu de ça elle m’a annoncé une grossesse que j’ai jamais voulu, ni même planifié, et des sentiments incompréhensibles sur lesquels j’arrive toujours pas à mettre le doigt. Je comprends pas pourquoi elle a développé quoi que ce soit en matière de sentiments pour moi, je suis pourri jusqu’à l’os, je lui ai dit et répété, alors qu’est-ce qu’elle m’a trouvé ?! Putain, elle est tellement parfaite, et je suis le contraire, justement, donc pourquoi rester ? Elle espérait que je change, c’est tellement beau l’espoir, c’est pour les gens qui se fient trop sur les médias aussi. Quand on dit qu’une situation est réparable, c’est pas toujours le cas, je crois pas que ma situation soit réparable de quelque manière que ce soit. J’ai 29 ans et y’a 13 ans j’ai fait le choix de plus être ce petit con qui espérait que la vie lui emmènerait des citrons qu’il pourrait serrer jusqu’à temps qu’il y ait plus de jus du tout. Fuck off, ce Gabriel est parti ça fait trop longtemps pour qu’elle « espère » le ramener. Je pige rien, qu’elle dit, et c’est vrai, je pige pas. Je pigerais probablement jamais, mais en attendant, faut quand même que je réponde un truc qui fasse du sens, parce que sinon elle va me faire virer et disparaître de nouveau et perso, je sais pas si je pourrais la retrouver après ça. La connaissant, elle a sûrement commencé à penser à un plan B quand elle m’a vu débarquer ici. Elle prendra pas le risque de rester… Même je comprends pas son amour pour moi, je comprends pas non plus comment elle a pu employer tous ces moyens pour se cacher de moi. Si elle m’aime, elle doit rester, elle doit m’aider. Je sais que j’ai un problème et je sais aussi que ça lui pourrit la vie, que ça pourrit la mienne et que si je change pas, j’vais jamais pouvoir voir autre chose de ce que cette chienne de vie a à m’offrir. Ça, c’est si on m’accorde une deuxième chance. Avec les saloperies que j’ai accumulées au cours des années, je doute très fortement qu’on me donne quoi que ce soit sur un plateau d’or. J’vais devoir bosser doublement plus fort rien que pour une parcelle de pardon. « J’ai jamais voulu te rendre malheureuse, okay ? C’est juste que je suis pas le genre de personne à se soucier de ce que les autres pensent et ça c’est le cas depuis longtemps. J’ai jamais pris le temps de t’expliquer pourquoi j’suis comme ça parce que sérieux… À quoi bon ? Ça changera rien de ce qui s’est passé entre nous, ni ce qui s’est passé quand tu m’as annoncé ta grossesse. Peu importe ce que je dis ou fais, je serais éternellement cet enfoiré qui t’a demandé de donner notre petite fille en adoption parce qu’il en voulait pas… Je suis incapable de ressentir ce que tu ressens, donc explique-moi comment est-ce que j’aurais pu le faire pour un bébé innocent qui n’a absolument rien demandé ? » Bien joué, Kostas ! Un pas de fait, maintenant on recule de trois pas en continuant d’agir comme un con.
Je gesticule mal, je manque de m’enfarger dans mes pieds parce que j’essaie de me placer droit et Julia me dévisage. Elle a trouvé un job, elle reprend sa vie en main… Non, je peux lui offrir le triple de ce qu’elle fait maintenant et une promesse de… De quoi ? Je promets pas ce que je peux pas donner, c’est un fait, c’est quelque chose qu’elle sait et qu’elle a retenu parmi toutes les conneries que j’ai pu lui dire. J’commence à être un peu étourdi, mon crâne me brûle et ma vision est floue, mais je tiens posture. Je suis trop pété, L.O.L., je viens voir Julia pour lui demander de revenir et j’arrive même pas à comprendre ce qu’elle dit… Euh, merde, je peux pas rester muet non plus. Bon, je me lance, faut que ce soit cohérent… « Tout d’abord, je te prends pas pour ma bonniche ni mon intendante, c’est toi qui penses comme ça. Je te l’ai dit en plus et tu me crois pas. Après tout ce temps, tu devrais savoir quand je mens ou pas, donc est-ce que j’suis entrain de te mentir en ce moment en te disant que je te respecte et que je te prends pas pour une conne ? » Ouais je pue l’herbe et je suis pas beau à voir en disant ça, mais je suis sincère, je dis la vérité, c’est ça qui compte, non ? Apparemment pas pour mademoiselle Juliana ! « T’aurais dû me quitter y’a des années si je faisais pas ton affaire… Tu m’as laissé le temps de m’attacher à toi et tu m’as plaqué comme si je représentais rien. J’suis content de savoir que tu reprends ta vie en mains… Mais j’ai quand même besoin de toi, je suis sérieux quand je dis ça. » Elle tourne les talons et se dirige vers l’ascenseur. Pourquoi faut-il qu’elle s’en aille encore ? On a pas fini de discuter de notre futur ! « Julia ! » Elle accélère le pas et je la rattrape juste avant, j’accroche son bras, qu’elle tente de débattre du mieux qu’elle peut et je la tire vers moi, pour la coincer dans mes bras et l’empêcher de bouger. « J’suis désolé, c’est ça que tu veux entendre ? J’suis désolé ! J’suis désolé de t’avoir fait abandonner notre bébé, j’suis désolé de t’avoir fait autant de mal et de t’avoir rendue misérable, j’suis désolé de t’avoir trompé à chaque occasion que j’avais. J’suis désolé okay ? » Oh, faut croire que je fais dans les excuses maintenant. La drogue me fait définitivement dire n’importe quoi… Je ferme les yeux un moment, je vois flou et j’ai encore l’impression d’être entrain de perdre équilibre. Quand je reprends mes esprits, Julia s’est défaite de mon étreinte, suffisait seulement de quelques secondes de distraction… Merde. Je la regarde et de la manière qu’elle me voit maintenant, j’pense que j’donnerais tout pour qu’elle me regarde comme y’a quelques semaines. Elle doit sûrement penser que je vois pas le changement dans ses yeux, mais c’est faux, je le vois et ça me tape sur le système de prendre connaissance du fait que je sois sa source de malheur. Dans un élan de stupidité et d’immaturité finie, je la prends dans mes bras et l’embrasse, aussi doucement que je peux, profitant de chaque seconde où elle remarque pas que j’ai une main dans ses cheveux et l’autre autour de sa taille et que je la serre contre moi, pour qu’elle me quitte plus…
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MessageSujet: Re: « i'm sorry » three words that are never enough {juliana}   « i'm sorry » three words that are never enough {juliana} EmptyDim 16 Juin - 21:40




"I'm sorry" three words that are never enough
Ft. Gabriel & Juliana
 
Il a ce regard vide que je ne connais que trop bien, qu’il a trop souvent à mon goût.  Combien de fois je ne lui ai pas demandé d’arrêter de prendre ces saloperies ?  Trop de fois pour les compter.  Mais voilà, il ne fait que ce qu’il veut, il se fout de l’impact que ça a sur les autres, et je parie qu’il ne m’a jamais crue quand je lui disais que j’étais inquiète pour les conséquences que ça pouvait avoir sur sa santé.  C’était une pensée raisonnable et altruiste, deux mots dont il ne connait pas la définition.  Gabe est l’homme des extrêmes, une tête brulée, quelqu’un qui aime le danger et qui le défie sans arrêt.  Mais quand vous êtes en couple avec ce genre de personne, c’est quelque chose qui vous bouffe quotidiennement.  Vous vous attendez à tout, tout le temps, vous savez que le pire peut arriver à tout moment et vous n’êtes jamais tranquille.  Faut faire avec, mais il arrive un moment où le vase déborde.

Je ne veux plus de ça.  J’ai plus 19 ans, il est temps pour moi d’avancer dans la vie de façon adulte, je ne peux plus être la seule personne raisonnable du couple.  Maintenant je dois savoir ce que je veux pour ne pas subir une situation qui va me rendre malheureuse toute ma vie.  J’ai décidé de reprendre Alexia, et même s’il était d’accord avec ça, il est hors de question qu’elle vive dans cet environnement, avec de l’héroïne et de l’herbe rangées dans n’importe quel recoin de la maison, avec des flics qui peuvent débarquer à tout moment pour arrêter son père parce qu’un de ses plans tordus aura foiré.  Je ne suis plus toute seule maintenant, même si la garde ne m’a pas encore été accordée, je sais que c’est une question de semaines, voir de jours, et je dois penser aussi à ma fille, je ne peux pas agir avec égoïsme, faire ce que moi j’ai envie de faire en me foutant des conséquences.  Je ne peux pas craquer, il doit comprendre que c’est fini, que je ne peux plus supporter ce que j’ai supporté pendant six ans, que j’ai besoin d’autre chose dans ma vie, même si je l’aime, même si je l’aimerai certainement jusqu’à mon dernier souffle, je dois avancer, sans lui pour m’en empêcher.


T’as même pas essayé !  Tu ne lui as même pas donné une chance de toucher ton coeur, tu n’es même pas venu à l’accouchement !  Ce qui est fait est fait, et je sais que je suis fautive à avoir accepté de me séparer de notre fille pour toi.  Je veux bien croire que tu aies eu des raisons, mais tu l’as dit, ça ne change rien au fait que même si tu n’es pas responsable d’être ce que tu es, tu es comme ça, et que ce qui me suffisait avant ne me suffit plus.


Putain c’est si difficile que ça à comprendre ?  Je sais, il est pas vraiment en état de comprendre tout simplement parce que son cerveau est ravagé par les effets de l’herbe.  C’est pas non plus malin de s’être mis dans cet état avant de me parler, si c’est pour ne pas imprimer ce que je lui dis, ça sert à rien.


J’aurais pu te pardonner ça, si tu avais essayé de changer...  Mais t’as même jamais voulu essayer.


J’ai parlé presque tout bas.  C’est fou jusqu’où on peut aller par amour, on peut faire les pires conneries, aller envers et contre ce qu’on est, accepter des choses qu’on aurait jamais imaginé pouvoir accepter.  Cette fille que je suis depuis six ans, c’est pas vraiment moi.  J’ai pas été élevée comme ça, ce ne sont pas mes valeurs.  Pourtant j’ai adopté un style de vie qui n’était pas le mien, tout simplement parce que c’était ce qu’il fallait faire pour que la seule chose essentielle à ma vie en fasse partie.  C’était pas malin, mais c’était plus fort que moi.  Gabriel est vite devenu une obsession, et il l’est toujours, malgré tout ce qui peut se passer en ce moment.  Je ne sais pas comment, après tout ce qu’il m’a fait, je peux encore l’aimer à ce point.  Je suis en train de me faire violence en ce moment, et à chaque fois que je prends la parole, je pense à Alexia, au fait que je fais ça pour elle.


Tu rigoles ou quoi ? «je veux pas d’une une femme que toi pour gérer mes trucs.»  C’est pas me prendre pour ta bonne ça ?


C’est fou, il ne se rend même pas compte de ce qu’il dit.  Ca lui sort tellement naturellement qu’il ne capte pas.  De toute façon peu importe qu’il comprenne ou pas, je veux qu’il s’en aille, je veux qu’il me laisse tranquille, qu’il arrête de remuer le couteau dans la plaie.  C’était pas évident de partir, la dernière conversation que nous avons eue m’a fait comprendre que rien ne changerait jamais, et il me fallait ça pour prendre cette terrible décision, ne plus avoir le moindre espoir sur notre avenir, arrêter de me faire des illusions.


J’aurais dû oui... Tu sais Gabe, on aime une femme, on s’attache à un chien.


C’était bien là le noeud du problème.  «Tu m’as laissé m’attacher à toi»... Ca ne veut rien dire, c’est pas ce qu’on dit à une femme qu’on aime.  Ah mais j’oubliais !  Il est incapable d’avoir ce genre de sentiments, il l’a encore dit aujourd’hui.  Cette fois c’est assez, je tourne les talons, bien décidée à rejoindre ma chambre.  Il m’appelle mais je ne réponds pas, je ne dois pas, je ne peux pas.  J’accélère donc le pas, mais c’était sans compter sur le côté buté borné de Gabriel !  Il m’attrape le bras que je tente de dégager tant bien que mal - plus mal que bien en fait - et me voilà prisonnière de ses bras.  Merde, c’est pas du jeu ça !


Lâche moi !  Arrête ça Gabe !


Je ne veux pas rester comme ça, coincée dans ses bras, si proche de lui.  C’est carrément de la torture, de l’entendre me dire qu’il est désolé avec tant d’insistance.  Désolé pour Alexia, pour le mal qu’il m’a fait subir, pour son infidélité compulsive... Désolé.  Et alors quoi ?  Qu’est-ce que ça change qu’il soit désolé ?  Rien du tout, et c’est bien là le problème.


J’ai pas...


Mais le reste de ma phrase ne sort pas, parce qu’il écrase mes lèvres d’un baiser.  Plan foireux... Vraiment foireux... Sadique, coup bas...  Pourquoi faut-il que ça soit si bon ?  Pourquoi faut-il que j’aime cet homme à ce point ?  Pourquoi faut-il que ça me fasse tant d’effet ?


Pourquoi tu me fais ça Gabe ?


Fallait bien que je chiale à un moment ou à un autre non ?  Foutu coeur trop fragile, foutu sentimentalisme, foutue sensibilité.


Même si t’es désolé, si je revenais tu continuerais de me tromper avec toutes les pétasses de la ville.  Tu continuerais de prendre cette saloperie de drogue, de baigner dans tes arnaques...  Rien ne changerait.  


Je le pousse et réussit à me défaire de son étreinte.  Mais je ne pars pas, parce que j’ai encore une chose importante à lui dire, pour qu’il puisse bien mesurer la situation et comprendre où j’en suis.


Elle s’appelle Alexia.  Elle a les yeux bleus, ça doit venir de ton côté, personne n’en a chez moi et Veronica les a de cette couleur.  Elle a aussi ton nez et la forme de ton visage.  Elle a mes cheveux et ma bouche...  C’est une petite fille magnifique, j’ai jamais pu la laisser.


Je sais que ce que je lui annonce est assez bouleversant, et j’aurais préféré qu’il soit sobre de toute substance illicite pour l’entendre.


J’ai fait une demande pour la récupérer, et d’après l’assistante sociale, ça ne devrait être qu’une question de semaines pour qu’un jugement en ma faveur tombe.  Je sais que tu n’en veux pas, je ne t’ai jamais rien demandé pour elle et je ne te demanderai jamais rien.  Mais si un homme doit entrer dans ma vie à présent, il devra aussi accepter d’être un père.

© Belzébuth


Dernière édition par Juliana Fields-Oxford le Dim 23 Juin - 16:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « i'm sorry » three words that are never enough {juliana}   « i'm sorry » three words that are never enough {juliana} EmptyDim 23 Juin - 3:52

J’suis dans une situation où je suis clairement perdant, quoi que je dise, quoi que je fasse, ça changera rien. Julia veut en faire qu’à sa tête et m’accorde même pas le bénéfice du doute… Si elle y tenait tant, elle aurait pu au moins me le faire comprendre avant. Fallait qu’elle prenne une décision drastique et qu’elle disparaisse… Y’avait des milliers de moyens de procéder, mais j’imagine que dans l’état où j’suis, y’en a pas plus qu’un. Je sais pas quoi faire ni quoi dire pour lui faire changer d’avis. Je peux pas soudainement me plier à toutes ses volontés, c’est pas facile pour moi de focaliser toute mon attention sur quelque chose en particulier, faut que mon esprit soit actif et qu’il tourne dans ma tête parce que sinon j’deviens sénile. Les palpitations que ça m’apporte de savoir que j’ai plusieurs projets en cours et que j’attends plusieurs aboutissements, c’est ça qui me permet de vivre et de pas me dire que ma vie est foutrement monotone. J’peux pas rester en place, malgré le fait que je sache que parfois, rester en place est le seul de moyen de garder ce que je veux. Quand ça vient à Julia, je sais que c’est elle que je veux, je sais juste pas comment m’exprimer clairement et lui dire ce qu’elle veut entendre. Pourtant, en grandissant, c’est ça qu’on apprend, pas vrai ? À plaire aux femmes, à savoir comment leur parler, à savoir leur sortir les meilleures conneries qu’on a sous la manche, histoire qu’elles succombent tellement facilement que ça en devient une blague. No wonder qu’il y ait autant d’enfoirés qui obtiennent ce qu’ils veulent des femmes et s’en débarrassent ensuite. Je parle, mais je fais la même chose, ce qui fait de moi un cas extrême. J’dois dire qu’au cours de mes années d’expérience sexuelle, j’ai presque jamais esquiver une chance de pouvoir me faire la fille que je voulais, et même celles que je voulais pas s’offraient à moi, Maman m’a toujours appris à être généreux, donc je pouvais tout simplement pas me résoudre à dire non. Je sais ce que Julia veut, je sais qu’en temps normal, je lui donne la moitié de ce qu’elle veut, ou même le tiers, je sais pas, mais elle s’en contente, mais là ça a pas l’air d’être assez. Je peux pas m’en tirer aussi facilement que toutes les autres fois et ça me fait ramer les neurones. Elle me reproche des trucs qui sont trop vieux pour avoir de l’importance à mes yeux aujourd’hui, je sais pas ce qu’il va falloir que je fasse pour qu’elle se décide à me voir d’un autre œil, de celui qu’elle avait avant, mais en mieux. Je sais pas comment me repentir, j’ai fait beaucoup trop de saloperies pour pouvoir toutes me les faire pardonner en même temps. «  Je pouvais pas… Je pouvais pas me présenter là en sachant que j’avais fait le choix de pas la garder. Tu penses quoi ? Que du jour au lendemain j’allais changer d’avis juste parce que c’était arrivé comme ça ? On était bien toi et moi, seuls, et c’est venu tout bouleverser. J’ai pas su m’adapter au changement, j’ai pas pu faire le deuil de ma vie telle que je la vivais pour accueillir un bébé ! Tu comprends pas ce que c’est de vivre comme je vis, tu comprends pas que c’est pas facile de décider de tout simplement se sortir de là pour établir une vie normale, tu comprends pas ce que ça fait d’être responsable de la mort de gens qui te sont chers et qui étaient pas censés écoper de tes conneries ! Tu penses que c’est ça que j’veux pour elle ? Un connard fini comme moi qui a la mort de ses parents sur la conscience à cause de gens encore plus sales que moi ? » Julia sait que mes parents sont décédés, elle connaît pas les circonstances dans lesquelles c’est arrivé, par contre. Quand les meurtres ont été perpétrés, j’me suis rué chez elle et j’y suis resté pendant un bon mois. Elle a dû m’endurer chez elle pendant tout ce temps, je crois que dans ce temps-là ça faisait son bonheur, parce que j’avais rien fait avant qui démontrait que j’avais le moindre intérêt réel envers elle, dans le sens où même si on passait le plus clair de notre temps ensemble, elle savait pas ce que je ressentais, ni comment tel ou tel truc m’affectait, ni mes habitudes. Après ça, elle a appris à me calculer et à prévoir mes mouvements, ce qui a permis un approfondissement de notre relation bizarre. J’ai jamais compris – jusqu’au jour d’aujourd’hui – comment elle a pu accepter tout ce que je lui ai infligé sans rechigna. Elle m’aime, elle m’aime vraiment, et ça me prend encore de l’adaptation, parce que je conçois pas encore le tréfonds de ses sentiments. Peut-être que j’assimilerais jamais le concept… Peut-être que ça vaut pas la peine qu’elle reste, peut-être que ce sera mieux pour nous deux si je la laisse partir… Mais Alexia ?  
« Ce que je voulais sous-entendre, c’est que tu m’es indispensable, que personne peut te remplacer. Putain de merde Julia arrête de déformer mes mots et prends-les comme ils viennent et avec la vraie teneur que je veux leur donner, pas celle que tu étiquettes dessus ! » Voilà, son don de prendre mes mots et de les traficoter pour me faire paraître encore plus mauvais que je le suis déjà, j’autorise pas la disgrâce de mes mots, comme s’ils voulaient rien dire du tout, c’est injuste qu’elle arrive à intégrer mes paroles comme elle le désire et que j’aie niet à redire. Va falloir qu’elle appréhende la réelle portée de mes gestes et mes propos. « Est-ce que ça changerait quelque chose si je te disais que je t’aimais ? Est-ce que tu considèrerais revenir ? » J’dois même pas espérer ça en mille ans, avec l’air qu’elle me donne et les regards qu’elle tente d’esquiver depuis tout à l’heure, je doute que mon heure de gloire soit intacte, ni même revenue. « Parce que c’est toi que je veux, en quelle langue va falloir que j’te le dise ? » Si avec ça je gagnais quelques points, je serais content. Ça ferait de moi un homme approximativement comblé. « T’en voudrais pas plus, d’un père comme moi, alors pourquoi l’imposer à Alexia ? » Ce qui est déconcertant dans tout ça, c’est que son père a pas été un modèle non plus. Quoiqu’il avait d’hautes attentes pour Juliana et qu’elle a pas su y parvenir à cause de moi, mais la foutre dehors était loin d’être la solution à la source de leurs problèmes. Julia a plus l’air de consentir à m’écouter, va falloir que je fasse quelque chose pour remédier à l’issue. Je peux pas la perdre, elle représente tout ce que je recherche – si j’avais le droit de m’imposer des critères concernant une femme de rêve, ou un truc dans le genre. Elle est ce qu’il me faut, l’essence de ma motivation, de la raison pour laquelle j’ai constamment besoin de trouver quelque pour impressionner. La cause de la fausse vie sociale que j’ai quand je vais dans les événements sociaux. Elle a les bras croisés, elle s’apprête probablement à me tourner le dos et à courir vers l’ascenseur, afin de ramasser ses trucs et disparaître pour de bon… En cogitant tout ça dans mon crâne dur comme fer, je me mets à genoux et m’accroche à elle en entourant ses jambes de mes bras. Je relève ma tête et prends un air de chien battu, celui que j’ai quand je sais que j’suis arrivé au dernier recours et que j’ai vraiment pas d’autres choix. « Me quitte pas… Julia, me quitte pas, j’t’en supplie, me laisse pas tomber, t’es la seule femme qui ait jamais représenté quoi que ce soit pour moi outre Veronica. Je ferais c’que tu veux, j’changerais, mais me quitte pas, j’aurais pas envie de faire tout ça si t’es pas là… J’te promets que j’vais changer. » Je reste de longues secondes immobile, à ses pieds, attendant qu’elle réagisse à quoi que ce soit, même si c’est pour me dire qu’elle va y réfléchir et qu’elle me laisse une seconde chance. Faut pas trop espérer non plus, mais j’peux pas m’affirmer que c’est vraisemblablement la dernière fois qu’elle accepte de me voir. 
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MessageSujet: Re: « i'm sorry » three words that are never enough {juliana}   « i'm sorry » three words that are never enough {juliana} EmptyDim 23 Juin - 16:34




"I'm sorry" three words that are never enough
Ft. Gabriel & Juliana

Je veux qu’il parte. Putain c’est carrément infernal de devoir lui expliquer en long en large et en travers les évidences, pourquoi ça ne peut pas marcher, pourquoi ça ne peut plus marcher entre nous. Ca m’en a pris du temps pour me réveiller, pour réussir à sortir de cette torpeur amoureuse et obsessionnelle qui m’enchaînait à lui comme un petit chien docile et obéissant. Ma fille était mon renouveau, mon avenir, c’est à elle que je devais m’accrocher à présent. C’est pas comme si je ne lui avais jamais donné aucune chance... Depuis toujours je lui fais savoir que je n’aime pas qu’il me trompe, quand il a acheté cette maison dans laquelle il m’a placée comme une maîtresse honteuse dont on achète le silence, je lui ai demandé pourquoi je ne pourrais pas plutôt emménager chez lui... Depuis toujours je lui envoie des signaux on ne peut plus clairs sur ce que je désire réellement, et c’est pour lui donner la possibilité de changer, de se faire à l’idée, de réfléchir et de prendre d’autres décisions que je lui ai donné tout ce temps.

Je n’accepte pas ses excuses. Elles n’en sont pas. Alexia était justement l’événement inopiné qui pouvait lui permettre de s’accrocher à quelque chose pour sortir de cette vie merdique, pour grandir, évoluer, se remettre en question. Tout ce qui comptait, c’était son confort, et il avait osé me menacer pour que j’abandonne notre fille, il n’a même pas pris la peine de réfléchir à la possibilité d’accepter d’être père et de tenter de bien jouer son rôle. Il préférait rester dans ses manigances, ça avait visiblement plus de valeur et de crédit à ses yeux que son propre enfant. Comment j’ai pu accepter ça ? Je n’ai pas d’excuses, pas plus que lui, je m’en veux autant que je lui en veux de ces années perdues à espérer, loin de ma fille, que les choses s’arrangent, qu’il devienne adulte, raisonnable, qu’il devienne quelqu’un de bien. Mais j’étais tellement persuadée à l’époque qu’au fond de lui, il était quelqu’un de bien justement... Qu’il n’avait besoin que de temps et d’amour pour révéler cette partie de lui.

Mes sourcils se froncent quand il me parle de gens qui lui sont chers et qui sont morts par sa faute. Est-ce qu’il parle de ses parents ? Je me souviens de l’époque où ils sont morts, il était venu chez moi et s’y était installé pendant un mois. Par moment, je ne sais même pas s’il s’en souvient aujourd’hui, il buvait tellement qu’il ne savait plus ce qu’il disait ni ce qu’il faisait, et il pleurait dans mes bras pendant des heures entières, il s’accrochait à moi comme si j’étais une bouée de sauvetage, sa seule façon de ne pas se noyer dans le chagrin. Ca avait été une période très dure, ça me brisait le coeur de le voir comme ça, mais je n’ai jamais su ce qui s’était passé exactement, il ne m’en avait jamais rien dit, même quand il était complètement à l’Ouest. Mais avec ce qu’il me révèle aujourd’hui, je crois comprendre qu’ils sont morts dans le cadre d’un règlement de compte. Justement, ça montre à quel point j’ai raison de camper sur mes positions. Il n’y a pas que moi qui suis impliquée, maintenant il y a Alexia.


Ca en vaut la peine ? Tout ce pognon que tu gagnes avec tes arnaques, ton trafic... Ca vaut la peine d’être seul ? De perdre les tiens ? Je ne pourrai jamais accepter que ma fille soit en danger parce que tu es incapable de t’arrêter de dealer et d’arnaquer les gens, j’ai pas envie qu’elle finisse une balle dans la tête à cause d’un règlement de comptes. Tu peux pas avoir le beurre et l’argent du beurre, Gabe.


Il va se réveiller un jour vous pensez ? Est-ce que son esprit est tellement perverti qu’il est incapable de voir les choses avec clarté ? Remarquez là, vu comment il est shooté, je ne vois pas comment il pourrait faire pour voir les choses clairement... Moi j’en pouvais simplement plus de sa façon de me traiter, de son mépris qu’il affichait la plupart du temps, sauf quand il avait envie de baiser. Est-ce qu’au moins il se rend compte de ça ? A l’entendre il n’y a aucune raison que je me plaigne, il a passé son temps à faire des efforts, à faire ce qu’il pouvait, et moi je suis la méchante fille sans coeur qui ne voit pas les efforts.


Non ! Bien sûr que non ! Tu ne dois pas le dire parce que tu sens obligé, ça doit venir naturellement, c’est le genre de chose qui se montre tous les jours, tout le temps, pas parce qu’on doit le faire mais parce que c’est naturel, parce que c’est ce qu’on ressent ! Pourquoi t’arrives pas à comprendre ça ?!


C’en était désespérant. Je crois que s’il avait voulu participer aux championnats du monde des boulets, il n’avait pas besoin d’entraînement et il gagnait haut la main. Je secouais la tête avec dépit. Je ne savais plus quoi faire, quoi dire... Ca devenait difficile de gérer tout ça, sa présence ici m’avait foutu un sacré choc, le revoir après ces deux semaines n’était pas facile, pas plus que me battre contre des moulins à vent. J’avais mal au coeur, j’avais envie de prendre un bain et d’oublier d’en sortir, j’étais fourbue, je me sentais totalement désespérée.


C’est toi qui ne veut pas qu’on t’impose Alexia, ne renverse pas la situation à ton avantage en te faisant passer pour celui qui pense au bien être de son gosse.


Plus le temps passait et plus je me sentais en colère. Il voit bien que ça ne peut pas fonctionner, non ? Il me demande de revenir avec lui, tout en continuant d’affirmer qu’il ne peut pas être un père pour Alexia. Est-ce qu’il pense vraiment qu’il peut me faire abandonner ma fille ? Encore ? Je lui en veux de ne pas comprendre, de s’acharner à me prendre par les sentiments. C’est lâche, c’est injuste, j’en ai marre d’être celle qui fait tous les sacrifices, je lui ai déjà trop donné pour en faire encore. Mais alors que je vais me détourner, le voilà qui se jette à mes pieds et qui se met à me supplier. Là je reste comme une idiote, les yeux écarquillés... Il a craqué son slip ou quoi ?


T’as trop fumé Gabe... J’te jure c’est pas beau à voir. J’crois plus tes promesses, tu les fais que quand t’es au pied du mur pour gagner du temps. T’as jamais eu l’intention d’arrêter de te shooter, t’as jamais eu l’intention d’arrêter ton trafic et ta vie de délinquant, t’as jamais eu l’intention de devenir fidèle et de prendre tes responsabilités envers la famille que tu as déjà fondée. Alors continue ta vie, moi j’ai la mienne et tu n’en fais plus partie.

© Belzébuth
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MessageSujet: Re: « i'm sorry » three words that are never enough {juliana}   « i'm sorry » three words that are never enough {juliana} EmptyJeu 4 Juil - 23:37

Je ressemble à rien, en ce moment, tout ce que je fais c’est enfoncer le couteau dans la plaie que j’ai créée y’a bien longtemps, j’en ai plus rien à foutre des autres, tout ce qui m’importe en ce moment c’est de ravoir ce qui m’est cher et de pouvoir arranger ce que j’ai défait. Je veux pas d’une vie sans elle, je veux pas d’une vie où toutes les filles qui vont passer vont devenir de plus en plus monotones, je veux pas d’une vie où tous les jours j’vais devoir me réveiller et assumer le fait qu’elle ait disparu, aussi petite la ville soit, et que je la reverrai pas. Je peux pas me dire que c’est la fin, parce que ça le sera pas. Elle veut pas croire que j’vais changer, alors j’vais devoir le lui prouver moi-même. Putain, c’est la première fois de ma vie que je considère changer pour quelqu’un, parce que la dernière fois que je l’ai fait, c’était quand j’avais 16 ans, et c’était pour devenir le pourri grandiose que je suis maintenant. Le mec trop con pour se rendre compte de ce qu’il a de bon sous sa main, le mec trop shooté pour faire bonne impression devant la femme qu’il… chérit. « Ça en valait la peine… Quand j’ai commencé j’me disais que j’voulais être le meilleur, j’voulais performer et être capable de subvenir à mes besoins et à ceux de Ronnie, parce qu’elle a besoin de moi et que je peux pas me permettre de la laisser tomber, pas après ce qui s’est passé. Le beurre et l’argent du beurre, c’est ça qui m’a permis de m’accorder tout ça, ça fait tellement longtemps que je le fais que je sais pas comment m’en sortir, alors qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Je veux pas non plus qu’elle fasse partie des gens qui sont heurtés par mes conneries, et je sais que ce sera jamais possible pour toi de me pardonner si quelque chose arrive à Alexia à cause de moi. Je pourrais pas non plus vivre avec ça… » Tout ça, c’est un tas de conneries, je sais même plus comment me justifier parce que je sais qu’elle flanchera pas, si ça avait été le cas, elle l’aurait fait dès que j’serais apparu derrière elle tout à l’heure. Y’a pas grand-chose que j’puisse faire en ce moment, autre que respecter sa volonté, j’vais devoir me résigner parce qu’elle a laissé l’éponge dans l’eau trop longtemps et j’ai jamais su la prendre pour tout nettoyer. Mes tromperies répétées – que je considérais pas comme tromperies y’a deux semaines, sérieusement – et mes coups bas – dans le genre, la planter pour aller me faire la voisine – et… Plein de saloperies que j’aurais pu éviter, mais dont j’ai profité tant que le temps m’était alloué. « Je sais pas comment. J’ai pas appris comment aimer de la même manière que toi, j’ai pas eu de guide pour me faire comprendre que y’a des trucs qui se font pas et j’ai fait le con au lieu de tout prendre au sérieux, mais ça va changer, Julia, j’te jure que ça va changer… » Je reste toujours à genoux en disant ça, parce que j’peux pas me relever, j’peux pas la regarder de haut en disant tout ça, j’vais me donner l’impression à moi-même de pas être honnête dans mes paroles et je veux pas de ça. J’veux qu’elle voit que j’suis sincère, pour une fois, et que j’vais vraiment essayer de changer, pour elle, putain, qui l’eut cru un jour que j’dirais ça alors que j’étais persuadé que j’allais continuer d’être un salopard jusqu’à la fin de mes jours. Julia va jamais revouloir de moi si je change pas et j’peux pas me permettre de la perdre, j’peux pas non plus faire comme si le fait qu’elle reprenait la garde de notre fille me fait rien. J’vais pas prétendre encore qu’elle existe pas alors qu’elle est plus que réelle, Alexia va faire partie de la vie de Julia, et j’veux en faire partie aussi, donc elle va faire partie de la mienne, éventuellement, si Julia se décide à me donner une chance… C’est Ronnie qui va être contente.

J’me relève et j’prends ses mains dans les miennes, l’incitant à me regarder dans les yeux. La dernière fois qu’on était vraiment ensemble c’était dans mon bureau, si j’avais su que c’était la dernière fois qu’on serait si proches, j’aurais agi autrement, ou peut-être pas, enfin, je sais pas, je pensais pas à être sérieux dans le moment où on était, au contraire. « Si tu veux plus de moi, j’vais disparaître et t’auras plus jamais à dealer avec moi. Je veux seulement que tu saches que si t’as besoin de quelque chose, j’te le donnerais. » Je me penche et l’embrasse à la commissure des lèvres, elle baisse la tête, se retourne et disparaît dans l’ascenseur. Y’a plus rien à dire, sauf laisser le temps faire les choses. Le temps va être long, ça je le sais déjà… J’me résigne à m’en aller, une fois que je la vois plus du tout, et le high que j’avais est presque parti, parce que même si j’ai fumé plusieurs joints, la conversation qu’on vient d’avoir m’a forcé à remettre les pieds sur terre malgré moi. Je sors mon portable de ma poche et compose un numéro que j’connais trop bien. Celui que j’utilise quand j’ai besoin d’informations sur les gens que j’rencontre et qui tentent de s’immiscer dans ma vie sans mon accord. « Manners, c’est Gabe. C’est fini, j’arrête tout, tu peux effacer toutes les traces de tout ce que j’ai fait dans les dernières 13 années… Rien à foutre de ce que ça va prendre, j’ai de l’argent, t’as trois mois pour tout faire disparaître, après ça, j’veux plus qu’il reste une seule trace de moi nulle part, t’as compris ? Si c’est encore le cas, j’vais te faire regretter d’exister. »
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