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 life unexpected {juliana - hot}

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life unexpected {juliana - hot} Empty
MessageSujet: life unexpected {juliana - hot}   life unexpected {juliana - hot} EmptyMar 9 Juil - 1:21



❝ It's a new dawn, it's a new day, it's a new life... And I'm feeling good... ❞



Le siège est mis en place et on se met en route après une bonne dizaine de minutes. J’me suis senti un peu de mal de demander à Julia de m’aider, étant donné que c’est un effort physique et que j’veux pas qu’elle en fasse trop, j’tiens pas à ce qu’elle se mette en danger non plus. Bah, c’est seulement un siège de voiture, mais quand même. Je sais que Julia va commencer à reconnaître la route une fois que je prends l’autoroute, mais c’est pas grave, elle a beau reconnaître où on va, elle sait toujours pas ce que j’ai à leur montrer. Je tiens pas à m’élaborer, parce que je veux vraiment garder le grand choc pour quand on sera sur place. Alexia et Julia chantent la chanson qui passe à la radio, aucune idée de ce que c’est, pas mon style de toute façon. Normalement, j’aurais changé parce que la chanson m’irrite, mais je peux pas, mes deux petites femmes sont là et j’peux pas me permettre de leur déplaire. « Gabe, est-ce que tu aimes Dora toi aussi ? » Dora… Dora qui ? « Euh, non… C’est qui Dora ? » J’espère que c’est pas ce que je pense que c’est, parce que si c’est ça, ça va pas le faire, j’pense que j’vais juste payer quelqu’un pour le faire enlever des ondes. « Maman ! Gabe il connaît pas Dora. » Julia se fait un plaisir d’ajouter à ma culture en me disant que Dora, c’est la petite laide qui passe à la télévision et qui appelle sans arrêt Diego pour des conneries. Putain, j’suis tombé dessus une fois, quand j’étais bien high, j’me suis demandé qui était le connard sans intelligence qui avait créé cette merde. « Ah, ouais, Dora… Oui, j’aime bien Dora, elle est… Sympa. » Rah merde non, pourquoi est-ce que j’ai dit ça ? Est-ce que ça va être ça être parent ? Mentir à ses gosses en disant qu’on aime bien leurs programmes de télévision pourris comme pas deux ? Ça risque d’être long… J’entame enfin sur le boulevard menant à ma rue. On discute de tout et de rien en attendant d’arriver, puis finalement, je stationne dans la large place devant la maison. La voiture de Nelly y est pas, donc je vais faire les présentations entre elle et Julia plus tard. Oh, en parlant de ça, va probablement falloir que Julia le sache, pas qu’elle s’imagine des trucs ou qu’elle prenne la surprise un beau matin quand elle se réveille. « Euhm… Faut que j’te dise… J’ai une gouvernante, elle s’appelle Nelly, Hondurienne, dans la cinquantaine… J’suis sûr que tu l’aimerais bien, et vice-versa. Elle a une section à elle dans la maison, de l’autre côté des garages, donc t’auras pas à t’inquiéter pour ton intimité et celle de Lexie. Elle est polie, du coup si elle a besoin de quelque chose de notre côté, elle va appeler avant pour demander. » J’espère quand même qu’elles s’entendront bien. Pendant un instant, Nelly m’était complètement sortie de l’esprit et maintenant j’me remémoré que j’vais devoir vivre avec deux femmes, une âgée, une enceinte et une fillette qui a plus d’énergie que dix taureaux mis ensemble. Je ferme les yeux à cette pensée presque désolante. Donnez-moi le courage nécessaire pour affronter les mois et les années qui viennent, pitié… C’est dans ces moments-là que je me demande si j’devrais pas commencer à prier pour avoir un petit mec.

On descend les achats de la voiture et je donne ma clef à Julia pour qu’elle puisse ouvrir, mes mains sont pleines. J’oublie pas non plus les deux petits cadeaux que j’ai acheté pour Lexie et que je vais lui donner tout à l’heure. Dans quelques minutes, je m’apprête à dévoiler les rénovations extensives que la maison a subi pendant que j’étais pas là. J’ai pas seulement fait refaire la décoration, j’me suis dit que ça suffisait pas, qu’il fallait que j’ajoute des trucs primordiaux. Déjà, j’entends Julia siffler d’étonnement en arrière, ça veut sûrement dire que c’est bon signe, qu’elle aime les nouveautés. C’est plus moderne, orienté vers une maison un peu plus familiale que ce que j’avais avant. Enfin, c’est la même maison, mais vu que tout a été refait, on dirait que c’en est une nouvelle. Je dépose tous les sacs dans la cuisine en attendant de monter à l’étage. Le sous-sol a été complété, avec des nouveaux trucs agréables à regarder et desquels on va tous pouvoir profiter. Bon, faut que j’leur fasse faire le tour. « Donc, on rangera les trucs achetés plus tard… Pour l’instant, j’ai beaucoup de trucs à vous montrer. » Je prends Alexia dans mes bras. « On va faire le tour de la maison ? » J’hoche la tête, je savais qu’elle comprendrait rapidement, cette gamine est vraiment trop intelligente. Je tends aussi la main vers Julia, elle la prend. Je commence par le salon. « Tout d’abord, le salon a été refait complètement, regarde tu remarqueras les protège-sofa et les petits accessoires sur les côtés. » Les cadres vides où on pourra mettre des photos de nous, dans le fond. Direction la cuisine… « J’ai acheté une nouvelle table, moins haute que celle d’avant, j’ai aussi fait améliorer le bar et ajouté des placards. Y’a aussi une chaise spéciale pour toi Lexie, comme ça, t’auras pas besoin de coussin quand tu vas t’assoir pour manger, c’est bien non ? » Elle répond vaguement. Je continue le tour, la salle à manger, la cour arrière, la petite maisonnée pour les invités, j’ai même montré le coin où Nelly réside. Ensuite, je fais le tour des salles de bains – je prends tout mon temps pour garder le meilleur pour la fin. – puis on descend au sous-sol, deux bureaux ont été construits, un pour Julia, un pour moi. Une petite salle de jeux de l’autre côté. Maintenant, le cœur de ce que je voulais leur montrer. On monte au premier, je fais rapidement le tour des salles qui sont pas importantes, puis j’en viens à la chambre principale, celle dans laquelle Julia et moi on va coucher – dans tous les sens du terme – puis je lui montre les deux garde-robes séparés et la salle de bains énorme reliée à la chambre, qu’elle se plaigne pas qu’elle a pas d’espace. En diagonale, y’a une autre porte fermée. Y’a une inscription dessus : Alexia. « Voilà, c’est ça que je voulais vous montrer… » J’ouvre la porte et ne dis rien pendant un moment, laissant Julia et Alexia explorer ce qu’elles voient. La chambre est rose pâle, décorée normalement – je sais pas encore ce qu’elle aime – et y’a un coffre rempli de jouets de fille, des étagères et un bureau, ainsi qu’une armoire et son lit. Julia en fait le tour, surprise comme pas deux, la main sur la bouche, euh… C’est bon signe, ça aussi, je crois ! « Alors ? »



Dernière édition par Gabriel Kostas le Ven 12 Juil - 3:38, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: life unexpected {juliana - hot}   life unexpected {juliana - hot} EmptyMar 9 Juil - 16:19


Life unexpected
L

a vie de famille...  Pas si simple qu’on ne le pense, devenir parents c’est renoncer à pas mal de choses, mais ça en apporte tant d’autres qu’on ne regrette jamais.  En tout cas moi je ne regrette pas.  Avoir Alexia dans ma vie est un bonheur de tous les jours et si au départ j’ai eu peur des changements, ça s’est passé mieux que je ne le pensais.  Alexia est une petite fille facile, j’ai cette chance, je n’ai pas à faire les gros yeux sans arrêt, elle ne fait pas partie de ces gosses qui font des caprices à tout bout de champ. Bon, après, évidemment, ça reste un gosse.  Ses goûts sont en fonction de son âge, et bien entendu, la fameuse Dora l’exploratrice fait partie de ses héros.  Elle regardait déjà ça quand elle était dans sa famille d’accueil, et franchement, je ne vais pas lui interdire de regarder !  C’est de son âge, je suis certaine que moi aussi quand j’étais petite je regardais des choses que mes parents trouvaient débile.  A chaque génération ses débilités justement, plus tard ça la fera rire de savoir qu’elle regardait ça, et elle sourira avec nostalgie à cette époque de sa vie.  Mais la tête de Gabe quand la petite lui demande s’il aime Dora... Je vous jure que c’est savoureux à mort !  Surtout quand je lui explique ce que c’est exactement !  Evidemment il ne peut pas dire à la petite ce qu’il en pense vraiment, et pourtant je sens que c’est là, sur le bout de sa langue et qu’il se bat intérieurement pour faire bonne figure.  Je me retiens de rire avec difficulté et lui lance un regard plein de sous entendus.


Tu as pris une gouvernante ?...  Mais tu comptes la garder ?


C’est juste qu’il en a jamais eu avant.  Enfin si, c’était moi.  Je m’occupait de tout dans la maison, du ménage aux lessives en passant par la vaisselle ou changer les ampoules, faire les courses.  Bien entendu, il n’avait pas besoin de gouvernante quand j’étais là, mais après mon départ, j’imagine qu’il n’a pas pu faire autrement.  Alors la question qui se pose, c’est «est-ce qu’il va la garder maintenant que je suis de retour ?».  Visiblement oui.  Reste donc à espérer que je m’entende avec elle et qu’elle ne soit pas du genre trop envahissante.  Elle a été la seule femme de la maison ces derniers mois, me voir débarquer, ça va peut être chambouler ses habitudes.  Enfin on verra ça en temps voulu, ça reste un point secondaire, j’ai déjà bien assez de préoccupations comme ça.

Nous voilà donc arrivés devant une maison que je connais très bien.  Du moins que je croyais connaitre très bien !  Parce que Gabe me donne les clés pour ouvrir la porte d’entrée et quand je pénètre dans la maison, j’en reste bouche bée.  Mais qu’est-ce qui s’est passé ici ?  La déco a totalement changé !  J’ai fait des pieds et des mains pendant des années pour qu’il me laisse apporter un peu de fraîcheur à son intérieur, il n’avait jamais accepté de me laisser faire...  Et voilà que je retrouve une maison modernisée, dans l’air du temps, à la déco à la fois chaleureuse et design.  Je comprends maintenant ce qu’il entendait par «surprise» et effectivement, c’en est une de taille !

Pendant la visite, j’ai les yeux partout.  Il a ajouté des placards à la cuisine, et ça me fait sourire parce que ça fait je ne sais combien de temps que je lui dis que ça serait plus que nécessaire et qu’il m’envoie bouler.  Ca y est, ils y sont les nouveaux placards !  Et y’a même une chaise pour la petite.  Il a vraiment pensé à tout on dirait.  Les cadres vides pour les photos, ça aussi c’est totalement inédit.  C’est pas son genre du tout de mettre ces trucs là, il n’est pas vraiment photos d’habitude.  Au sous-sol, il a fait aménager deux bureaux.  C’est vrai qu’on bossait ensemble avant, je ne sais pas encore ce qui va se passer à ce niveau là, on n’en a pas encore parlé et franchement, une chose à la fois.  Mais le petit cri d’excitation que pousse Lexie quand elle voit la salle de jeux promet que cette dernière sera bien utilisée dans le futur !


Regarde maman !  Y’a un seval !


Un cheval à bascule, comment voulez-vous qu’elle résiste à ça ?  Elle adore les chevaux, d’ailleurs elle voudrait en faire, mais bon, c’est pas donné ce genre d’activité, je lui ai dit qu’on verrait quand elle serait un peu plus grande, histoire de gagner du temps.


Sérieux Gabe... T’as assuré à mort là...


Ze pourrai venir en faire ‘man ?

Oui bien sûr que tu pourras.  Mais pas maintenant, maintenant on continue la visite de la maison !



Y’a encore l’étage à voir, et c’est pas une étape négligeable.  Déjà y’a notre chambre, qui a été redécorée façon «zen».  Le lit semble moelleux à souhait et cette fois, il y a deux placards, j’y ai officiellement ma place.  Y’a pas que moi qui ai ma place dans la maison.  Un peu plus loin dans le couloir, une porte est marquée «Alexia» et s’ouvre sur une chambre de fillette absolument magnifique.  Tout est parfait...  De l’armoire aux portes vitrées en passant par la parure de lit, les petites appliques, la couleur des murs...  J’aurais pas fait si bien moi-même.


Y’a un bureau !!!!


La petite, qui est descendue des bras de Gabe, se précipite sur le bureau et s’y installe.  Comme y’a des papiers blancs et des marqueurs dessus, forcément elle ne peut résister à l’appel du dessin, et moi, pendant ce temps là, je me retourne pour répondre à Gabriel qui semble attendre mon avis sur la chose.  J’en ai les larmes aux yeux tellement c’est inattendu et génial, du coup je ne peux pas résister et plonge dans ses bras.


Alors tu m’épates... T’imagine pas à quel point je suis fière de toi.  Et reconnaissante aussi parce que tout ça, c’est carrément un rêve qui devient réalité et j’voulais vivre ça avec personne d’autre que toi et je pensais que je ne pourrais jamais.  Tu l’as fait.


Merde si je suis en train de délirer ou de fantasmer des trucs, faut surtout pas me réveiller, hein ?  J’ai pas envie du tout.  Je suis bien là, c’est carrément le paradis et j’ai juste envie d’y rester jusqu’à la fin de ma vie.  Lexie est en train de dessiner sagement sur son bureau, je peux en profiter pour embrasser son père, et je ne me prive pas !  Faut d’ailleurs faire gaffe à garder un certain contrôle pour pas virer dans le baiser salace parce que franchement c’est pas l’envie qui me manque.  Heureusement - ou pas - une petite voix enfantine me sort de mon trip.


Maman ?  On va vivre ici avec ton namoureux ?


Euh... Oui, c’est vrai, on lui a pas encore dit... Merde ce que cette gamine peut être intelligente, par moments elle m’épate carrément !  Elle a pigé une partie de l’affaire, mais il reste une autre partie à lui expliquer, et pas des moindres !  


Viens là chérie.


Je m’assois sur son lit et la prend sur mes genoux.  Je ne sais pas trop comment tourner le truc, je vais m’en tenir à ce dont on a discuté un peu plus tôt Gabe et moi, mais pour le formuler, c’est pas simple.  Je sais que c’est à moi à le faire, et je sais que ça doit être fait, mais maintenant que le moment est arrivé, on peut pas dire que je sois super à l’aise.


En fait, Gabe et moi on se connait depuis longtemps.  Ca fait un peu plus de six ans.

Woaa !  Tout ça !?

Oui, et tu vois, on est tout de suite tombés très amoureux.

Comme Cendrillon et son prince ?

C’est ça.  Et comme on s’aimait très fort, tu es venue au monde.  Mais ton papa était malade, je ne pouvais pas m’occuper de vous deux en même temps, alors j’ai demandé à des gens de m’aider et de te garder avec eux quelques temps.

Madame Claudine ?  Et c’est pour ça que tu venais tout le temps mais que tu me prenais jamais avec toi ?

Oui chérie, c’est pour ça.  Et y’a quelques mois, ton père est allé à l’hôpital pour qu’ils le soignent pour de bon et qu’il puisse être avec nous.  On savait pas si ça allait marcher, mais ils ont réussi à le guérir.


La petite fronçait les sourcils.  Elle faisait toujours ça quand elle réfléchissait à ce qu’on venait de lui dire.  Puis elle tourna les yeux vers Gabe.


T’es mon papa alors ?  Et t’es plus malade ?  C’est pour ça que maman elle pleurait la nuit ?  Parce qu’elle avait peur que tu meures ?


Damned...

code by Mandy


Dernière édition par Juliana Fields-Oxford le Mer 10 Juil - 1:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: life unexpected {juliana - hot}   life unexpected {juliana - hot} EmptyMer 10 Juil - 0:20



On va former une famille. Juliana, Alexia, Bébé et moi, on va former une famille. C’est pas quelque chose que j’me voyais dire, pas en 1000 ans. J’me disais que j’voulais pas d’enfants parce que j’me demandais comment ils survivraient à un père comme moi. Mon propre père était un grand homme, un vrai homme, celui qui gagnait légalement son pain et qui nourrissait sa famille sans broncher, pas une seule fois. Ouais, il avait ses problèmes, dont j’ai pris connaissance qu’après son décès, mais il a su garder la tête hors de l’eau et faire le nécessaire pour qu’on manque de rien. La seule parole à laquelle j’tenais, c’était que j’devais faire la même chose pour Ronnie et moi, mais après, c’en était rien. Ça en venait à me faire plaisir, peut-être faire plaisir aux filles qui partageaient mon lit, mais en fin de compte, ça se terminait toujours ultimement par : moi-même. Juliana doit être la seule personne à ce jour pour qui j’ai dépensé des milliers de dollars. Son ancienne maison, son ancienne voiture, ses vêtements, ses bijoux, tout ce dont elle avait besoin, je lui donnais parce que j’me disais que j’lui devais au moins ça, c’était une sorte de compensation pour ne pas l’avoir laissé garder Lexie. À l’arrière de mes pensées, inconsciemment, j’essayais de remplir le vide que je savais que j’avais causé en prenant ma décision. Elle l’avait toujours accepté sans broncher d’ailleurs, jusqu’à temps que j’apprenne que finalement, elle compensait son vide d’une autre manière. Pour le coup, j’me suis demandé pourquoi elle l’avait fait, mais après mure réflexion – des mois, en fait – j’ai compris qu’une mère pourrait jamais vraiment se détacher de son enfant, sauf celle qui en veut absolument pas et qui préfère être matérialiste plutôt que de mettre les besoins de quelqu’un d’autre avant les siens. Quand j’y pense, si mes parents avaient pas voulu de moi, j’me serais senti plus rejeté qu’autre chose. Malgré des parents adoptifs, malgré les gens tentant de comprendre ce que c’est de pas vivre avec ses vrais parents, ça aurait jamais rien réglé. Le sentiment de rejet venant de ses géniteurs, y’a rien de pire, c’est comme s’ils te disaient carrément qu’ils t’avaient conçu pour te jeter dans les bras d’étrangers parce qu’ils préfèrent vivre sans toi. J’sais pas comment je l’aurais pris, j’aurais très certainement été une personne invivable pour le restant de mes jours. J’aurais fini dans un trou, sans personne pour me dire que j’étais pas complètement seul. Ça prend beaucoup à une personne comme moi pour comprendre, surtout parce que je décide toujours de pas prendre les avis des autres en considération, quand ça m’intéresse pas, je le fais comprendre, du coup, tout rentre beaucoup plus difficilement. J’suis pas aussi ouvert d’esprit que j’aimerais être parce que quand j’ai une vision, c’est dur de me l’enlever, et le contrôle… Ça aussi c’est un point crucial. J’suis allé en désintox parce que j’ai perdu le contrôle et que j’le vivais foutrement mal. « Honnêtement, après ce que j’ai fait, j’étais pas sûr que tu voudrais quoi que ce soit avec moi… Donc c’est un soulagement de savoir que ça te plait. J’ai mis les meilleurs designers que j’connaissais là-dessus. » Faut quand même que j’sois franc avec moi-même, aussi. J’me suis donné tout ce mal pour elle, parce que je sais que j’ai encore beaucoup de chemin à faire avant de retrouver toute l’estime qu’elle avait pour moi auparavant. Je sais maintenant que tout ce que je lui ai fait, c’était par peur viscérale que tout bascule et que je perde la main. Julia s’approche et m’enivre de nouveau avec son parfum vanille avant de m’embrasser doucement. Je sens rien qu’à la manière dont elle le fait que ça pourrait virer à beaucoup plus, mais la petite est juste là et ce serait vraiment pas sympa de la mettre de côté pour aller assouvir nos désirs charnels. Faut quand même dire que c’est la première fois qu’elle voit où elle va habiter, elle connaît pas encore les alentours, donc faudra la réintroduire à tout une fois que leurs affaires seront là. Alexia demande si elles vont venir vivre ici, techniquement, c’est exactement ça le plan – d’ailleurs, va falloir que j’appelle Manners pour savoir où il est rendu avec la touche finale de ma surprise, et puis aussi qu’il commence à dire à ses gens de bouger les affaires de l’appartement de Julia le plus rapidement possible. J’veux pas que ça traîne, j’ai vraiment envie de commencer ma nouvelle vie avec elles aujourd’hui. The sooner the better, n’est-ce pas ?

Vient ensuite le moment des explications, celui que je redoutais un peu, dans le sens où je savais pas comment ça se déroulerait. On s’est mis d’accord sur une explication plausible, celle qui expliquerait mon absence, mais je veux jamais qu’Alexia apprenne la vraie raison de mon absence, j’aurais trop honte qu’elle sache que je voulais pas d’elle au début et ce que j’ai forcé sa mère à la faire adopter pour pas devoir en prendre soin moi-même. J’aime bien comment elle illustre l’histoire, l’embellit pour pas être obligée d’entrer dans les détails, et puis faut quand même dire que c’est une fillette de quatre ans, et malgré son intelligence, elle peut pas tout comprendre, faut quand même garder une marge de bon sens et ne pas l’effrayer avec des trucs qu’elle comprendra pas avant au moins une décennie. J’m’attends à ce qu’elle demande des détails quand elle grandira, mais pour l’instant, j’vais savourer les années de paix que j’vais avoir avec ça, les années que j’vais passer à l’aimer comme j’aurais dû le faire bien avant. Une fois l’explication fournie, ce qui retient complètement mon attention c'sont les derniers mots qu’elle dit. « C’est pour ça que maman elle pleurait la nuit ? Parce qu’elle avait peur que tu meurs ? » Alexia vient littéralement d’avouer – à la place de Julia – qu’elle pleurait la nuit à cause de la séparation. Enfin elle a pas concrètement dit ça, mais je vois pas pour quoi d’autre, j’veux dire, c’est évident. C’est de ma faute… D’un coup, j’me sens mal à l’aise et j’ai l’impression que l’atmosphère vient de devenir lourde. Julia relève la tête vers moi et détourne directement le regard, comme si elle voulait pas que je vois ce que ça lui a fait qu’Alexia vienne d’exprimer un secret qu’elle voulait probablement garder pour elle. Perso, je crois qu’elle savait pas que Lexie l’entendait la nuit, parce que je pense pas qu’elle l’aurait laissé savoir dans quel état elle était, faisant sûrement de son mieux pour garder sa posture. Je sais pas si je devrais dire quelque chose à propos de ça. Julia tente de parler, mais je l’interromps, dans l’espoir de sauver ce qu’il me reste de fierté. « Oui, c’est ça, je suis ton papa… Et tu vois, maman pleurait avant, mais maintenant je vais bien et je suis complètement guéri, donc maman aura plus de soucis à se faire du tout, parce que je suis là et que tout ira mieux, d’accord ? » Je m’approche d’elle et me penche à son niveau. Caressant sa joue, je la regarde dans les yeux. « Je suis content d’être guéri, parce que ça m’a permis de te rencontrer… Et rien que pour toi, j’vais être le meilleur papa du monde. Tout ce que tu vois ici, ce sera à toi, maman et moi, puis à ton petit frère ou ta petite sœur qui va venir dans quelques mois. On va tout partager ensemble et passer de beaux moments en famille. J’espère vraiment que tu vas t’y plaire… » J’ouvre mes bras et elle y vient, naturellement. Je la serre contre moi et si j’étais plus en symbiose avec mes émotions, j’aurais probablement pleuré de joie, mais j’me contente de savourer ce moment. « Maman t’as entendu ? Maintenant j’ai un papa aussi comme tous les autres et puis je vais dire à tout le monde que moi z’ai le meilleur papa du monde parce qu’il m’a acheté touuuuuut ça, rien que pour moi ! » Cette gamine est la meilleure, y’a pas d’autres façons de l’expliquer… « Maintenant, si vous voulez bien m’accompagner en bas, j’ai un dernier truc à vous montrer… » On descend et j’entends un bruit de ralentissement dehors. Je regarde par la fenêtre, toujours pas de Nelly en vue, mais je vais quand même ouvrir la porte et les urge à me suivre. Une fois dehors, Manners stationne la voiture et en sort, parfaitement à l’heure. « Manners, ça fait longtemps ! Content d’te revoir ! » J’le salue d’une poignée ferme et une semi-accolade. Il me donne les clefs de la voiture et je me retourne vers Julia, tout sourire, secouant la clef dans les airs. « Pendant que tu regardais pas quand on était au magasin, j’ai envoyé un texto à Jeff pour lui dire que finalement j’aurais besoin de la voiture aujourd’hui, donc voilà… » Je m’approche et lui donne la clef de sa nouvelle Audi Q7 2013, blanche. Décidément, aujourd’hui c’est le jour des cadeaux… Les prochains cadeaux à se faire déballer seront ceux de Lexie… « Y’a aussi un nouveau siège pour enfant déjà installé dedans. » J’entoure la taille de Julia de mon bras et appose un baiser sur sa joue, attendant sa seconde réaction de la journée…

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MessageSujet: Re: life unexpected {juliana - hot}   life unexpected {juliana - hot} EmptyMer 10 Juil - 1:48


Life unexpected
C

’est pas simple ce qu’on a à lui expliquer à cette petite, pas simple du tout.  En fait, je crois que même quelqu’un d’adulte comprendrait pas pourquoi j’ai accepté d’abandonner Lexie, pourquoi je suis restée avec cet homme qui n’avait aucune considération pour moi.  J’entends déjà d’ici les commentaires, genre «aucun homme ne vaut qu’on laisse son enfant», et pour tout dire, je suis bien d’accord avec ça.  C’est pour ça que je l’ai pas laissée, c’est pour ça que je me suis dit que j’allais lui accorder les cinq années de temps que j’avais avant de devoir faire ma demande pour la récupérer afin qu’il change.  C’est pour ça que quand on s’est disputé dans son bureau, ce qu’il m’a dit m’a fait comprendre qu’il était temps pour moi de m’arrêter de me battre et de récupérer ma fille.  Mais ça m’a brisé le coeur, parce que c’était comme devoir choisir entre mon côté droit et mon côté gauche.  J’avais cet amour maternel si puissant pour Alexia, et cette passion dévorante et obsessionnelle pour Gabriel.  Le genre de passion unique qu’on sait qu’on ne pourra jamais retrouver ailleurs, jamais.  

Dieu sait que je me suis battue pour qu’il change, je ne sais pas combien de fois je lui ai dit que je voulais quelque chose de sérieux entre nous, que je l’aimais sincèrement et qu’il devait nous donner une chance d’être heureux, qu’il devait me donner une chance de le rendre heureux.  Mais quand je lui disais que je l’aimais, il se mettait en colère et me traitait d’idiote, qu’il ne voulait pas de ça, qu’il m’avait bien prévenue depuis toujours que je n’étais rien et que ça ne changerait jamais.  A chaque fois ça me brisait le coeur, à chaque fois je me disais qu’il avait besoin d’un peu plus de temps...  

Tout ça, il est bien évident qu’Alexia ne doit jamais le savoir.  Je ne veux pas qu’un jour elle le regarde avec déception, ou reproche... Parce que le Gabriel qui ne voulait pas d’elle se protégeait de quelque chose et n’était pas vraiment lui-même à cause de cette saloperie qu’il prenait régulièrement.  Il était pas dans la vraie vie...  Ca a changé de toute évidence, et si ça dure alors non, décidément non, je ne veux pas qu’elle lui en veuille un jour à cause de ce qu’il a fait quand il ne la connaissait pas encore.  C’est pas le genre de chose qu’un enfant peut pardonner à ses parents, ça c’est certain.  J’ai déjà moi-même du mal de pardonner aux miens.  J’aurais voulu que la famille proche de Lexie et du bébé ne se résume pas à Moi, Gabe et Veronica...  Que mes enfants aient leurs grands parents.  Mais les parents de Gabe son morts et les miens... C’est tout comme.  Mes frères ne sont pas vraiment du genre fréquentables, à moins qu’ils se soient rangés depuis mon départ, mais ça m’étonnerait.  La famille, c’est une valeur à laquelle je crois beaucoup, j’aimerais réussir la mienne tant qu’à faire, et c’est la première fois que je me dis que je suis sur le bon chemin pour ça.

Alexia est attentive à tout ce que je dis, je sais que du haut de ses quatre ans, elle veut comprendre, et ça l’intéresse de savoir ce qui se passe.  Mais quand elle parle de mes pleurs nocturnes, là j’ai comme qui dirait un blanc.  Je pensais pas qu’elle entendait... Je faisais attention à pas me laisser aller avant une heure avancée de la nuit, à réprimer les sanglots.  Mais elle a l’ouïe fine on dirait.  Je me sens mal vis à vis de Gabe, parce que je ne voulais pas qu’il entende ce genre de chose.  Pas la peine de le culpabiliser encore plus, je sais que c’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.  D’ailleurs quand nos regards se croisent, j’ai du mal de faire bonne figure.  Mais tout ça, ça donne lieu à une scène magnifique.  Gabriel qui rassure sa fille et la prend dans ses bras, Alexia qui l’accepte en tant que père et qui est heureuse de pouvoir dire à tout le monde qu’elle en a un.  C’est carrément du concentré de bonheur en tube ça.  Et en plus, Gabe a encore un truc à nous montrer !


Chéri, aie pitié mon coeur va flancher là !



Je ris.  C’est vrai que là, ça fait un peu beaucoup en une journée.  La réconciliation, les courses pour le bébé, la maison rénovée, la confession à Lexie... Et puis quoi encore ?  Y’a une petite crevette dans mon ventre qui fait la java depuis tout à l’heure, mais faut pas se demander pourquoi !  Avec toute l’adrénaline que je produits, il doit être encore plus dopé qu’Armstrong !  Je crois que si on pouvait mettre une caméra, on le verrait péter dans le noir là...

Bon, si j’ai bien compris, faut descendre.  Alexia est hyper excitée parce que, faut la comprendre, jusque là elle aime plutôt bien ce que son papa nous montre.  Je lui crie de ne pas courir dans les escaliers et attrape sa main par précaution, pas envie que la belle journée se transforme en drame et finisse à l’hosto.  Une fois en bas, Gabe sort de la maison et je le suis.  Une voiture est en train d’arriver et se gare dans l’allée, voiture que je ne connais pas.  Par contre, l’homme qui en sort ne m’est pas inconnu !  C’est lui la surprise ?  Je le salue poliment, et Gabe se retourne avec les clés de sa voiture.  Attendez, minute papillon... MA voiture ?  J’ai bien compris ?  


Elle est plus zolie que ta vovo maman !


Ouais, c’est sûr... Mais elle est aussi beaucoup plus chère que ma Volvo d’occaz’ !  Non mais regardez moi ce paquebot !  En même temps c’est vrai, c’est bien pratique quand on a deux gosses, mais là...  J’ai carrément l’impression que je suis trop petite pour la conduire !  On va plus me voir derrière le volant, si ?


Sérieux Gabe... T’as commandé ma résidence secondaire aux Seychelles ?


Rire nerveux, encore.  Je m’approche de la voiture et commence à la regarder.  J’entends d’une oreille distraite la voix de ma fille qui aborde Manners, mais là je suis dans la contemplation du bolide.


Bonzour Monsieur !  Tu t’appelle comment ?  Moi c’est Alexia !


Gabe est venu se placer derrière moi et je me retourne pour lui faire face avec un sourire presque... Coupable.


Tu sais t’étais franchement pas obligé de faire tout ça, j’ai jamais été avec toi pour les cadeaux...


Il le sait, non ?  Qu’il est pas obligé de faire tout ça ?  En somme le plus beau cadeau qu’il m’a fait, c’est sa cure de désintox.  Ca vous voyez, ça a pas de prix pour moi.  Et le fait qu’il accepte Alexia dans sa vie, le bébé qui va arriver...  Qu’il nous offre une famille.  Je pourrais tout donner, absolument tout ce que j’ai pour ça.  Mais je sais aussi que ça lui fait plaisir de faire plaisir, et cette fois ci, ce n’est pas pour se faire pardonner d’être lâche, alors vous voyez, ça change pas mal de choses.

Finalement, je ne suis pas si petite que ça dans la voiture !  Au contraire, je trouve qu’elle me va plutôt bien et j’adore les voitures blanches.  Enfin ça, Gabe doit le savoir logiquement, je ne pense pas qu’il ait choisi cette couleur par hasard.  Y’a un tas de gadgets à l’intérieur, un GPS intégré, clim auto, des caméras à l’avant et à l’arrière, les sièges en cuir... Un vrai palace ambulant !  Et effectivement, derrière, y’a un autre siège auto, celui vendu par la marque et qui est assorti à la voiture, excusez du peu !


Quand mes collègues vont me voir arriver le matin elles vont penser que c’est le patron !


Et encore, je sais même pas si le patron a une voiture comme ça.  Elle est jolie sa voiture, mais je crois que c’est une bête BMW...  


Maman !  J’ai faim !


Mmm ?  Quelle heure est-il ?  Ah ben pas étonnant qu’elle ait faim, a dix-neuf heures d’habitude, elle a déjà mangé depuis une heure !


T’as quoi dans ton frigo ?

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Dernière édition par Juliana Fields-Oxford le Jeu 11 Juil - 21:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: life unexpected {juliana - hot}   life unexpected {juliana - hot} EmptyJeu 11 Juil - 17:27



Maintenant que tout est en place, que tout vient vraiment de s’officialiser et que j’crois être enfin prêt à assumer tout ce qui va se présenter à moi dans les prochains mois, je reviens sur terre, légèrement, j’ai l’impression qu’un poids vient de s’enlever de mes épaules, et j’me sens enfin à la maison. Dans le sens où j’aurais pu vivre ici, seul dans cette grande maison, mais ça aurait pas été la même chose qu’avant, quand je vivais bien mon indépendance et que j’supportais pas qu’on s’impose trop. Maintenant, j’pense que j’arriverais plus à me passer d’avoir quelqu’un qui vive ici avec moi, parce que la solitude va définitivement être mon pire ennemi. Avant, quand j’me faisais chier et que j’étais seul, j’passais des joints et j’trouvais de quoi faire par la suite, un peu d’alcool, des rails de coke, des cigarettes à n’en plus finir, j’avais des ressources infinies avec mes quatre meilleurs potes, j’appelais Manners et il venait me chercher pour qu’on aille en ville, ensuite c’était là que la soirée commençait vraiment. Les gazelles qui défilaient, qui consommaient et la fête qui durait jusqu’aux petites heures du matin. Je sais pas si ça va me manquer, ce genre de soirées, elles étaient quand même boostées et l’animation qu’il y avait dedans, c’était fou ! Il manquait jamais d’action, y’avait toujours quelqu’un de qui se moquer, quelqu’un de vraiment trop saoul et quelqu’un de complètement stone qui savait plus quoi faire de ses fesses. Les vidéos, les photos, tout ça, c’était contrôlé par moi évidemment, j’voulais pas que ça se retrouve partout et que mon image en soit atteinte. Bordel c’était le vieux temps, celui où je me souciais pas de Julia qui venait le matin et me pétait des crises, celui où je me foutais du fait qu’elle parte de mon bureau en pleurant à cause de quelque chose que j’avais dit, ou fait. Quand on se promenait dans la rue, ma main était dans la sienne, mais c’était pas par affection, c’était par possessivité. C’était pour que les autres sachent qu’elle était à moi et qu’on devait pas oser venir marcher sur mes plates-bandes. Quand je mettais mon bras autour de sa taille et que je l’embrassais en plein milieu de la rue, même chose. Je voyais comment les autres mecs la regardaient et je me voyais dans chacun d’entre eux, le désir sexuel que Juliana dégage est dur à combattre. C’est majoritairement pour ça qu’elle a été celle qui revenait, celle que je laissais revenir. Elle avait cette lumière qui m’attirait, et elle l’a encore plus maintenant que je sais comment m’y prendre pour la rendre réellement heureuse. Enfin, ça c’est une théorie qui reste encore à être testée, mais pour l’instant, j’m’en sors pas mal. La scène qui se déroule devant mes yeux me fait rire, Alexia apprécie la voiture et remarque la différence entre la Volvo de maman, et la Audi que papa vient tout juste d’acheter. C’est bien, elle a déjà l’œil pour les belles choses, ça se développera encore plus avec les années. « Non, mais peut-être qu’un jour j’t’en achèterais vraiment une, qui sait… » Je dirige ensuite mon attention sur Lexie, qui court auprès de Manners et qui se présente. Un peu plus et il a l’air totalement terrorisé. Il s’attendait probablement pas à la rencontrer aujourd’hui. J’lui en avais parlé et lui avais dit que j'allais lui montrer une photo que j'allais demander à Julia de m’envoyer, mais sinon, il avait jamais vraiment officiellement vu la petite. Eh bah, faut une première fois à tout. Elle se présente, et je vois un sourire se former sur son visage. Lui aussi, la trouve carrément attachante, ça paraît. J’pensais jamais voir ce genre de réaction, surtout venant de sa part, mais faut croire que tout le monde a une facette cachée. « Moi c’est Jeffrey, mais tu peux m’appeler Jeff. » Elle tend la main et il la serre doucement, puis se met à son niveau et entame une discussion avec elle. Je les entends plus parce que je vais maintenant voir Julia, qui a l’air impressionnée par mon achat. La voiture et la couleur sont dans ses goûts, ce qui doit d’autant plus la surprendre, et qui me fait gagner des tas de points.

« C’est pas de ta faute si ton mari est plus riche que le patron. » Oh shit, attendez… J’ai vraiment dit ça ? Putain, si j’fais pas gaffe elle va savoir que j’lui ai acheté une bague. Faut que j’aille la cacher en plus, genre que je la sorte de la maison pour aller la mettre dans un lieu sûr ou je tomberais pas dessus devant Julia. Merde, merde, triple merde ! Cette bague est là, oui, mais pas pour tout de suite, enfin pas maintenant qu’on vient à peine de décider ce qu’on allait faire de notre relation. On va emménager ensemble et élever nos deux enfants ensemble, mais le mariage c’est pour après, même si techniquement, ma mère m’a toujours dit et répété qu’avant d’en avoir, fallait que j’me marie. Je lui ai pas dit que j’avais mis Julia enceinte quand elle l’était, j’lui ai pas non plus dit que j’avais aucune intention de me marier un jour, ni même d’avoir des enfants, j’ai rien dit à personne qui pourrait être susceptible d’aller le dire à mes parents, parce qu’après j’aurais eu droit à toutes les foudres de je sais pas qui et ça m’aurait mis encore plus de pression. Je sais pas comment, mais elle l’a appris quand même, elle a pleuré et m’a dit que j’devais arrêter d’agir comme un enfant et en faire quelque chose. Quelques semaines après, elle est décédée et… Bref, ça m’a fait chier. C’est elle que j’voudrais qui soit là aujourd’hui, plus que tout, parce que je sais qu’elle aurait été fière de moi et qu’elle serait tombée sous le charme de la bouille d’ange de Lexie plus rapidement que l’éclair. Je serre Julia contre moi, mettant mes deux mains sur son ventre et je dépose un baiser dans son cou avant que Lexie vienne interrompre le moment. « Maman ! J’ai faim ! » Qu’elle dit. Je reste incrédule, j’avais complètement oublié qu’elle a pas les mêmes heures de repas que moi. « Euh… J’essaie de me rappeler la liste des plats que Nelly a laissé dans le frigo. Des raviolis sauce rosée, des hamburgers, du riz frit aux légumes avec du général tao, pizza faite maison avec du pain à l’ail et j’me souviens pas du reste, mais y’a l’embarras du choix. Tu veux manger quoi ma princesse ? » Elle met un doigt sur la bouche et prend mine de réfléchir, puis finit par donner sa réponse. « Des ravolis ! » Je crois pas qu’elle sache ce que c’est, mais elle va sûrement aimer quand même. « C’est d’accord… Manners, tu manges avec nous ? » Il acquiesce, me remercie de l’invitation et on se dirige tous en-dedans. Le souper se passe plutôt bien, des blagues pas trop obscènes sont subtilement énoncées, rien de trop grave, puis Alexia commence à s’endormir sur sa chaise une fois qu’on a terminé. « Je vais la mettre au lit… » Julia raccompagne Manners à la porte et j’lui dis que j’vais l’appeler dès que j’ai besoin d’autre chose. En attendant, je m’affaire à prendre ma fille dans mes bras et lui mettre un pyjama. C’est un chandail trop petit de Ronnie, mais c’sont les seuls trucs que j’ai pour l’instant, parce que comme un con, j’ai pensé à acheter des vêtements, mais pas de pyjamas. De toute façon, j’compte faire rectifier ça, demain pendant qu’Alexia est à l’école, j’vais passer à l’ancien appart de Julia et prendre ses vêtements et les jouets qu’elle avait déjà. « Bonne nuit mon bébé, dors bien. » Je dépose un baiser sur son front et la recouvre, avant de fermer la lumière et la porte. Je rejoins ensuite Julia dans la chambre et la trouve en train de fouiller les placards, probablement pour se trouver quelque chose à mettre. « T’auras le temps de faire ça une autre fois… On est enfin seuls, et j’doute que t’aies envie de passer la soirée à te demander c’que tu vas porter demain au travail… Et puis si tu veux, je vais même t’aider à choisir demain matin. » Je me place derrière elle et entoure son ventre de mes bras. Ça va me faire bizarre, dans quelques mois je pourrais plus faire ça jusqu’à la naissance de Bébé, donc j’vais en profiter pendant que j’peux… « Come to bed with me… »

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MessageSujet: Re: life unexpected {juliana - hot}   life unexpected {juliana - hot} EmptyJeu 11 Juil - 22:00


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anners...  C’est difficile de qualifier son rôle, il fait à peu près tout pour Gabe.  Quand il a besoin d’un truc, c’est lui qu’il appelle, et ça depuis toujours.  C’est un peu son homme à tout faire, son ange gardien, son garde du corps...  Le gars est plutôt sympa, en fait notre relation se borne à des bonjour, bonsoir et merci, on ne fait jamais que se croiser.  Si beaucoup de choses semblent avoir changé dans la vie de Gabriel, il en fait toujours partie, et de la même façon.  On peut dire qu’il est dans le secret des dieux, j’imagine tout ce qu’il doit savoir sur moi, sur nous, et dans un sens c’est un peu effrayant parce que c’est comme s’il faisait partie de la famille, un membre très proche même.  Or, ce n’est pas le cas.  Je pense qu’il est de confiance, s’il avait dû retourner sa veste il l’aurait fait depuis un bon moment déjà.

A travers la vitre de la voiture, je vois Alexia en pleine conversation avec lui.  Ca me fait sourire, elle est sacrément sociable notre fille !  Peut être un peu trop ?  Je sais pas...  Elle sait qu’elle ne doit pas parler aux étrangers et refuser de les suivre, mais là à chaque fois j’étais là, donc c’est sans doute pour ça qu’elle a pensé pouvoir faire les présentations.  Comme tous les parents, je fais évidemment attention à ce qu’elle ne parle pas à n’importe qui, les gens sont tellement tarés de nos jours que les gosses ne sont plus en sécurité.  Et en parlant de sécurité, il est évident que cette voiture en offre plus que la mienne.  Bon en même temps, même si j’ai un bon salaire, j’ai dû parer au plus pressé, et je n’avais pas vraiment les moyens de mettre de côté pour une voiture neuve.  Surtout une comme ça !  J’ose même pas imaginer le prix.

Heureusement que je ne le regardais pas quand il m’a répondu sur mon trait d’humour à propos de la voiture du patron.  J’ai eu comme un blanc d’un coup...  Quand je parlais de lui, je l’appelais souvent «mon homme», parce que ça voulait tout dire pour moi, mais Gabe ne parlait jamais de moi comme sa «femme», sans doute parce que justement, ça avait une connotation trop sérieuse.  Bon, faut pas qu’il voie que je me suis rendue compte de quelque chose, je vais faire profil bas et faire comme si je n’avais rien capté.  De toute façon, je ne sais pas pourquoi il a dit ce lapsus, alors je ne peux sauter à aucune conclusion.  Faut que je garde l’esprit un peu frais, même si ça devient de plus en plus difficile là, je dois bien l’admettre.  Heureusement, je ne la remercierai jamais assez, Alexia vient me sauver en réclamant sa pitance.  C’est vrai que là il est plus que temps, elle devrait déjà avoir fini de manger en fait.  

Mais le truc c’est... Est-ce qu’il y a à manger ?  Parce que Gabe, si je ne lui faisais pas ses courses, c’était commande au chinois (beurk !) ou à l’italien du coin !  Mais c’est vrai, j’oubliais qu’il avait une gouvernante.  Alors du coup, y’a carrément le choix.  Bon, rien de bien diététique c’est clair, mais on va dire qu’aujourd’hui est un jour exceptionnel et qu’on peut se faire plaisir.  Je vois déjà qu’Alexia va avoir du mal de choisir entre toutes ces bonnes choses et la petite met un certain temps avant de choisir les raviolis.  Bon, elle sait pas ce que c’est, mais c’est italien, elle va aimer, c’est sûr, elle est comme ça maman, elle est folle dingue de la bouffe italienne.


Impeccable !  Je vais aller préparer tout ça pendant que vous mettez la table !  Je prendrai la pizza... Gabe, Jeff... Que mangez-vous ?


Je reprends assez vite mes marques dans la cuisine.  Je la connais bien, mais là il y a eu quelques changements donc je cherche un peu quand même.  Alexia semble être aux anges.  Elle veut absolument aider, alors on lui donne les serviettes à transporter, les sous-assiettes, ce genre de choses pas lourdes et qui ne risquent pas de casser si elles tombent.  Comme tout est déjà cuisiné et qu’il n’y a qu’à réchauffer, on passe vite à table.  Gabe et moi on est comme deux ados qui se font du pied, c’est plutôt marrant, et Alexia dévore presque toute son assiette !  Bon ben c’est officiel, elle aime les raviolis, c’est bon à savoir.  

Au détour d’une conversation, je remarque que Lexie n’est pas loin de tomber dans les bras de Morphée.  Un sourire entendu à Gabe, je vais pour me lever, mais il est plus rapide que moi et décide d’aller la coucher.  C’est chouette, c’est la première fois qu’il le fait, et j’ai pas envie de le priver de ça.  D’autant que ça doit faire plaisir aussi à Alexia.  Je lui fais un gros câlin avant de la laisser à son père, et de mon côté je raccompagne Manners jusqu’à la porte.  Rapidement, je débarrasse la table - c’est plus fort que moi - puis je vais jusqu’à la chambre à coucher, parce que d’un coup je me dis que demain je bosse, et que... Ben j’ai rien à me mettre !  Je sais que Gabe a tout prévu, mais pas que je sois enceinte, alors les vêtements que je trouve, il est bien évident que je ne vais pas rentrer dedans.  Damned !  Bon ben c’est pas grave, je passerai à l’appart rapidos pour me changer en quatrième vitesse demain matin, suffit que je parte quinze minutes plus tôt, c’est pas la mort.  Et puis là j’avoue que j’ai d’autres choses à penser, bien plus intéressantes.  Gabe vient de me rejoindre, et comme il me le fait si bien remarquer, nous sommes seuls.  L’invitation n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde, et je ne vous raconte pas à quel point ça me fait envie !  

Je me retourne donc, et avant quoi que ce soit je commence à déboutonner sa chemise.  J’en sépare les pans en passant les paumes de mes mains sur son torse, remonte sur ses épaules puis descends sur ses bras pour que le tissu tombe.  Voilà, c’est beaucoup mieux comme ça.  Gabe est tellement beau que c’en est presque indécent, et c’est à la base de son cou que je décide de d’abord poser mes lèvres.  Une main glisse sur sa nuque, l’autre parcourt son dos, et ma bouche s’active sur sa gorge avant de venir prendre la sienne.  Mon baiser est possessif, chaud et sans aucune délicatesse, rempli de passion et d’envie.  Lentement j’avance, le faisant ainsi reculer jusqu’au lit où je le pousse de façon ferme.  Toujours debout devant lui, je le regarde avec dans les yeux cette petite lumière qui promet une nuit interminable et crapuleuse.  Tant pis si j’ai du mal à me lever demain matin, on se retrouve, je ne vais pas bâcler ça.

En quelques secondes, j’ai ôté ma robe et mes sous-vêtements.  Mes yeux n’ont jamais quitté les siens pendant que je me déshabillais, ni quand je me suis accroupie pour finir de le déshabiller, lui.  La vue qui s’offre à moi est incroyablement tentante, et d’ailleurs je ne peux y résister bien longtemps.  Je sens ses mains caresser mes cheveux, les accrocher pendant que je le gratifie d’une fellation digne de ses plus grands fantasmes.  Il faut dire que je le connais par coeur, je sais ce qu’il aime, comment, et ni mes lèvres ni ma langue ne font de faux pas.  J’aime l’entendre gémir, sentir ses muscles se tendre, ses veines se dessiner de façon de plus en plus précise sur ma langue, le priver parfois de ma chaleur pour y revenir et l’exciter comme il ne l’a jamais été...  Je sais que je ne lui ai jamais fait l’amour comme ça, parce que la seule passion sexuelle qui l’animait ne me permettait pas de prendre le temps qu’il fallait.  Alors ce soir j’en profite, il va explorer de nouveaux horizons, et ça va être grandiose...

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Dernière édition par Juliana Fields-Oxford le Ven 12 Juil - 18:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: life unexpected {juliana - hot}   life unexpected {juliana - hot} EmptyVen 12 Juil - 3:34



La soirée s’est bien passée, je pensais que ce serait différent. Pour être honnête, quand je l’ai vue plus tôt dans l’après-midi, je pensais pas du tout qu’elle voudrait me parler. J’pensais que j’allais devoir retourner la supplier, comme la dernière fois. J’avais l’air de rien quand elle m’a vu, je puais la merde, je foutais rien de grandiose et j’étais désespéré parce qu’elle me manquait et que je savais pas comment lui dire. Du coup, les événements d’aujourd’hui ont été jouissifs pour moi. C’est comme une réussite sur tous les points que j’m’étais dit que j’allais atteindre en sortant de désintox, et ça a fonctionné. J’suis pas totalement fier de moi, mais j’ai quand même appris sur ma personne en faisant tout ça, comme le fait que j’sois capable d’aimer quelqu’un d’autre que Veronica et moi, notre bien-être et la richesse que les merdes que je faisais me rapportait. C’est vrai que tout cet argent va toujours être là, parce que je compte pas réellement m’en débarrasser, j’veux jamais avoir à quémander quoi que ce soit pour satisfaire ma famille et j’veux leur donner le meilleur de moi-même et de ce qui est autour de nous… En cette seconde, je crois qu’on peut enfin souffler. Passer du temps seuls va nous permettre de reconnecter. La meilleure manière de le faire, évidemment, c’est à l’horizontal, mais tout a changé, donc ma façon de faire va changer aussi. Avant, c’était vaille que vaille, on baisait et ça finissait là. C’était bon, sauvage à fond, elle me laissait lui faire tout ce que j’entendais, j’abusais de son corps pendant des heures et elle sortait de ma chambre incapable de soutenir un rythme cardiaque normal. J’prenais plaisir à la faire crier et à pousser ses limites, quand elle en redemandait, j’étais seulement plus content de lui en redonner, parce que j’étais fait pour ça, j’me disais que même si les saletés que j’consommais avaient déraillé mon système, au moins pour ça je pouvais pas me plaindre. Tout était plus intense, tout se ressentait tellement mieux, j’sais pas, c’était comme si on était sur un nuage et qu’on voulait plus en redescendre. Elle laissait des marques d’ongles dans mon dos et devenait rouge tomate quand j’lui faisais remarquer, disant que c’était pas de sa faute… Hm, m’ouais, elle avait raison. C’est différent aujourd’hui, parce que j’me suis donné comme emploi de lui faire plaisir, de la rendre folle jusqu’à temps qu’elle en puisse plus et qu’elle crie mon nom – pas trop fort quand même, Lexie dort dans la chambre en face – mais à un point où elle va devoir mordre l’oreiller pour retenir ses gémissements… Oh ouais, tonight it’s going down. Julia commence par me débarrasser de ma chemise, puis passe ses mains sur mon torse et retourne à mes épaules afin de la faire tomber complètement. Elle contemple mon corps je crois, nouvellement sculpté pour combler ses envies. Elle s’empare de mes lèvres et laisse glisser sa main sur mon dos, je savais pas qu’elle était capable de faire preuve de tant d’envie, parce que je le ressens jusqu’en bas de ma ceinture, damn… Je pose mes mains un peu n’importe où, espérant atteindre une parcelle de sa peau fiévreuse que j’empresse de caresser, puis elle me pousse jusqu’au lit où elle me fait tomber de son plein gré. Je la regarde agir, ne dérangeant pas sa démarche et sa détermination. Nos regards se croisent et je sens le désir jusqu’au fin fond de mon âme. Mon érection grandissante me crie de la libérer, patience, mon ami… Je l’observe se déshabiller, ses vêtements disparaissent tellement rapidement que je les vois presque pas. C’est pas grave, de toute façon ils me manqueront pas. J’suis encore habillé de mon boxer et mon pantalon, mais pas pendant longtemps, parce qu’aussitôt que Julia est nue, elle s’entête à m’en séparer.

Oh, shit… Je suis foutu; Julia entame une fellation, dans le genre de celles que j’aime et qui me font devenir fou. Elle sait comment s’y prendre, le rythme, la pression montante et descendante, ça devrait pas être permis de pouvoir faire ça. Je me perds dans le tourbillon de sensations fortes qu’elle s’amuse à créer en y ajoutant des éléments qui me perturbent : de la passion et de la férocité. J’suis pas habitué, d’habitude je la laisse jamais le faire trop longtemps, parce que j’en ai pas envie et j’préfère avoir le contrôle, mais là j’suis prêt à le lui céder… Hm, femme, comme je t’aime. Eh, comme quoi ces trucs-là font penser n’importe quoi… J’accroche ses cheveux et suis le rythme qu’elle décide de prendre pendant plusieurs minutes, jusqu’à temps que je décide d’inverser les rôles. Avant le grand jeu, je vais la chauffer, elle va avoir envie de me tuer, parce que ça arrive pas souvent et que quand je le faisais dans le passé, c’était plus bestial qu’autre chose. Je m’accroupis et relève la tête de ma brunette, l’invitant à s’allonger sur le lit. Je prends ses mains, la remonte légèrement et la place à ma guise sur le lit, les jambes entre-ouvertes. Elle est gênée, je le sens par la manière dont elle me regarde, le regard plein de questions. T’inquiète ma jolie, j’vais prendre soin de toi… Je me positionne au-dessus d’elle pour l’embrasser, puis descends et m’attaque à son cou, sa poitrine – sur laquelle je reste plusieurs instants – son ventre rond, là où réside mon bébé, où je dépose des baisers chauds, prenant tout le temps du monde pour arriver à ce que j’appelle : mon petit coin de paradis. J’écarte légèrement ses jambes et les entoure avec mes bras, puis je me penche et frôle son intimité avec mes lèvres, soufflant faiblement sur la partie sensible. Je pose ensuite quelques baisers sur l’intérieur de ses cuisses, alternant un peu. Ensuite, quand je décide que j’ai assez tease, je me mets à l’action. Ma langue envoie des vagues de mouvements doux, quelques-uns plus définis que d’autres, et là vient ma gloire, je passe de longues minutes à la torturer, intervertissant le rythme et la pression – tout comme elle – puis arrêtant au moment fatidique à chaque fois, pour mieux recommencer. Julia en perd les mots, elle est incapable de formuler quoi que ce soit. Ses mains dans mes cheveux, elle me supplie silencieusement d’arrêter en tirant, mais je rends pas encore les armes, je continue jusqu’à temps que je la sente convulser, que je sente ses cuisses trembler et que ses gémissements étouffés atteignent leur pique. Lorsque je me résous à me relever, elle se mord la lèvre, me tire brusquement vers elle et m’embrasse avec toute la fougue qu’il lui reste après cette expérience enrichissante. Elle murmure quelque chose d’incompréhensible contre mes lèvres, je me doute que ça doit être positif, vu son sourire. Avec le langage inédit qu’on emploie d’habitude, je l’embrasse à la commissure des lèvres avant de me positionner entre ses jambes, cette fois pour la dernière partie du jeu… Elle entoure ma taille de ses jambes et a une main placée sur ma fesse, alors que l’autre est sur mon dos. Un encouragement subtile, rien de mieux… Je prends possession de son sexe et l’entends gémir alors que j’immisce lentement en elle. Sa poigne se resserre sur mon dos et mon fessier, puis je l’embrasse afin d’aspirer ses soupirs. Je laisse mon bassin trouver un rythme et exerce ensuite ces vas-et-viens que je connais si bien. Ses gémissements sont contrôlés, elle veut pas trop montrer que j’ai réussi à la bouleverser. Je me penche et prends sa lèvre entre mes dents, la mordille un peu avant de la relâcher et de plonger complètement mon regard dans le sien, laissant à mon bas-ventre le plaisir de la torturer avec ses mouvements mesurés…



Dernière édition par Gabriel Kostas le Dim 14 Juil - 3:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: life unexpected {juliana - hot}   life unexpected {juliana - hot} EmptyVen 12 Juil - 18:12


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e ne me couche pas dans le lit dans lequel je me suis réveillée, et j’ai l’impression que ça fait un temps fou que ça n’est pas arrivé.  Ces quatre mois et demi ont été longs, difficiles, surtout au réveil et au coucher parce que je me retrouvais seule avec moi-même et mes souvenirs.  Ce soir je ressens enfin de l’espoir, sentiment perdu depuis un moment déjà, surtout en ce qui concernait mon couple.  Le truc, c’est que couple il n’y avait jamais eu jusqu’ici, j’étais la seule des deux à être engagée dans une relation, alors forcément ça ne pouvait pas fonctionner.  C’était dépitant de voir un homme avec autant de ressources choisir une vie aussi décadente et vide de sens, mais je ne pouvais rien faire pour lui.  Enfin si, le quitter, ça a sans doute été la meilleure chose que je pouvais faire, la preuve, ça l’a fait réagir.

Ca valait le coup, même si ça a été dur, parce que ce soir j’ai l’impression qu’on partage quelque chose qu’on n’a jamais partagé auparavant.  J’ai décidé de remettre les compteurs à zéro entre nous, de lui donner une chance d’être enfin ce qu’il aurait toujours dû être : un bon père et un bon compagnon.  Et si j’étais déjà amoureuse de l’ancien Gabe, je crois que je vais littéralement être folle du nouveau.  Aujourd’hui il a été fantastique, et quand je dis ça, je ne parle pas des cadeaux qu’il a pu nous faire, à Alexia et à moi.  C’est cette envie de bien faire, ces efforts consentis pour redresser la barre, ce virage à 180° qu’il a pris pour nous et qui a, je n’en doute pas, demandé tellement d’efforts de sa part.  Pour une fois il pense à nous avant de penser à lui, il enterre son masque d’égoïsme pour se mettre à nu et nous permettre d’être une vraie famille.  Le voir avec ces peluches dans les bras, choisir des grenouillères, découvrir la chambre qu’il a fait aménager pour Lexie, c’est carrément extraordinaire.

Tout ça, ça me transporte, littéralement.  Et une fois Lexie couchée, ma seule envie est qu’on se retrouve, jusqu’au bout, que nos corps signent ce pacte qui dira «je suis à toi, tu es à moi, entièrement, sans restriction aucune».  Le corps a son langage, les nôtres ont toujours su se parler, mais pas comme ça, ce qu’ils se disaient était bien différent avant qu’ils ne soient privés l’un de l’autre.  Pourtant l’intensité est la même, même si elle est distillée autrement.  C’est un nouveau voyage, une nouvelle expérience...  Et puis on n’est plus vraiment pareils non plus lui et moi.  J’ai réussi à ne plus me soumettre à tout comme je le faisais avant, il fait des efforts de son côté pour ne plus être ce gros macho qui se fout de tout et de tout le monde et ne pense qu’à lui.  

J’ai envie qu’on se souvienne tous les deux de ces retrouvailles, qu’elles soient vraiment à la hauteur de la vie qui nous attend.  Je me libère, parce que ce n’est pas parce que je suis une mère, enceinte en plus, que je ne suis plus une femme et une maîtresse digne de ce nom.  J’ai toujours adoré le sexe avec Gabe, c’est pas un secret, même si moi je le voyais autrement que lui le voyait, je prenais toujours un plaisir fou.  Et je n’étais pas une oie blanche, contrairement à ce qu’on pourrait penser de moi en me voyant.  C’est Gabe qui m’a tout appris alors...  Forcément j’ai des ressources !  Et je sais comment les utiliser, surtout qu’après tout ce temps, je le connais mieux qu’aucune autre de ses maîtresses ne peut le connaître.

Mais lui aussi me connaît bien, il est doué, c’est pas à moi qu’il faut l’apprendre, sauf que cette fois il prend son temps, il cherche à me donner du plaisir alors que d’habitude c’est secondaire.  Forcément ça change tout.  Rester stoïque en de telles circonstances est tout simplement impossible.  Je ne cesse de soupirer, je respire difficilement et gigote sous l’expertise de sa langue, cambre mon corps qui lui est totalement offert, accroche ses cheveux et les tire en des gestes compulsifs.  Mon bas ventre est en feu et il ne cesse de l’attiser, de la façon la plus jouissive qui soit.  Je tente de me retenir un maximum, essaie de penser à autre chose, mais c’est peine perdue...  Mon corps se cambre dans un râle, tous mes muscles se contractent alors que je jouis violemment et ne pas pouvoir crier mon plaisir est presque une torture.


Prends moi... Vite...


Mes mots s’écrasent sur ses lèvres et en deviennent incompréhensible, mais le baiser que nous échangeons par la suite montre clairement toute mon avidité et je ne tarde pas à enrouler mes jambes autour de lui, telles des lianes qui le tiennent prisonnier entre mes cuisses.  Mon bassin l’appelle en ondulant, une de mes mains explore son magnifique fessier, et je laisse échapper un gémissement long et plaintif quand enfin nos corps s’unissent pour de bon.  Je relève un peu les jambes, écrase mes soupirs contre sa bouche, caresse sa langue de la mienne et l’enroule avec délectation.  Je murmure son prénom, glisse des «je t’aime» à son oreille, et après quelques minutes je nous fait basculer pour inverser les positions et me retrouver sur lui.  Le contact n’a jamais été rompu et je me redresse prestement, le chevauche avec de plus en plus d’ardeur, de plus en plus vite.  Ma tête bascule en arrière dans un soupire, mes mains viennent prendre appui sur son torse tandis que la cavalcade continue, puis Gabe se redresse et j’enroule mes bras autour de son cou, viens y soupirer et y poser des baisers tandis que nos bassins continuent de s’entrechoquer avec fougue.  Mes dents se plantent dans la chaire de son épaule, comme pour marquer mon territoire sur sa peau, et mes ongles laissent des sillons rougis dans le dos de Gabriel.  Cette fois je n’aurai aucune honte à les y avoir laissés...

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Dernière édition par Juliana Fields-Oxford le Dim 14 Juil - 16:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: life unexpected {juliana - hot}   life unexpected {juliana - hot} EmptyDim 14 Juil - 4:14



Il a fallu que je tombe bien bas pour comprendre comment la vie fonctionne. Il a fallu que je me heurte violemment contre un mur et me pète complètement les dents avant de comprendre ce que je devais faire en tant qu’homme pour devenir une meilleure version du Gabe que j’ai manufacturé y’a tellement longtemps que je me souviens plus quand. Il a fallu que je perde dans ce qui m’était cher avant de réaliser que oui, la vie est parsemée d’embûches, mais on nous envoie jamais ce qu’on est pas capable de surmonter. Peu importe quelle manière on utilise pour se relever, faut qu’on le fasse et qu’on se décide à avancer, sinon on reste en place et on se perd de vue, on perd la perspective de ce qui est important et on finit par devenir cette personne médiocre qui se plaint toujours de tout, mais qui fait jamais rien pour changer sa condition. C’était important pour moi de le faire, j’me suis dit que j’oserais pas remontrer mon visage tant que j’avais appris ces leçons, celles que le Destin tentait désespérément de me faire avaler, aussi dur que ce soit. J’aurais jamais rêvé d’avoir quelqu’un comme Julia avant, parce que j’en voyais pas l’avantage, je me disais que si elle était là, c’était pour subvenir à mes besoins quand j’en avais besoin et rien d’autre. Qu’elle pouvait pas être une femme qui resterait avec moi pour établir une vie stable, parce que je me voyais jamais avancer. J’pensais que tout ce que j’allais avoir, c’était ce avec quoi j’étais entouré, soit la drogue, l’alcool, le business, le métier, c’est tout. Pas la grande maison avec la clôture, les enfants, les voitures et le chien en avant. Je visionnais pas de changements drastiques, j’me disais que si j’continuais de m’enfoncer, c’était parce que y’avait une raison derrière tout ça, et puis que j’avais pas besoin de modifier mon style de vie parce que je m’y plaisais et que sur un long terme, ça aurait été nocif, mais sur le moment, c’était pas le cas. C’est fou comme on peut juste se réveiller un jour et se rendre compte du temps qu’on a perdu pour des futilités… Maintenant que j’ai les yeux grands ouverts, j’veux pas retourner à mon ancien état.

Après quatre longs mois et demi – oui, je suis parvenu à rester clean sur ce point-là aussi – d’attente, je me sens perdu dans le sentiment de bien-être profond que je ressens en ce moment, à ma place, entre les jambes de la mère de mes enfants. Je peux pas demander mieux… Les soupirs de Julia se mêlent à mes râles qui, ensemble, forment une harmonie digne d’être la plus belle des chansons au monde. Les vas-et-viens que j’administre prennent forment rapidement, accélérant, décélérant pendant plusieurs minutes avant que Julia change la donne, prenne les rennes et décide de jouer avec les mouvements de la danse. Elle est au-dessus maintenant, me chevauche plus ardemment de seconde en seconde et s’exalte en soupirant mon nom et quelques mots doux, penchant sa tête par en arrière et profitant de la profondeur ressentie que la position entamée lui emmène. Mes mains sur ses hanches servent de support en attendant que je me relève légèrement, m’assoyant et lui faisant face, alors que notre passion emporte le plus clair de nous et laisse nos bassins se heurter violemment. Je sens les dents de Julia laisser leur trace sur mon épaule, ses ongles s’enfoncer dans ma peau, je serre la poigne de mes mains rendues sur ses cuisses et me délecte du tremblement presqu’inexistant que ses cuisses émettent. Demain j’vais avoir des marques rouges dans le dos, rien à foutre, c’est trop bon pour que j’arrête. Je vole un baiser langoureux à Julia, attaquant sa langue de la mienne, stoppant seulement quand on est tous les deux à bout de souffle. Ensuite, je me positionne de manière à ce que j’puisse nous relever, sans rompre le contact, et reprendre le dessus. Julia est sur le dos, sans ralentir, je passe lentement mes mains sur son cou, sa poitrine, puis les descends sur son ventre et les passe ensuite sur ses jambes que je relève lentement pour les placer l’une après l’autre sur mes épaules. Je souris en le faisant, regardant Julia dans les yeux, je vois son expression changer quand je me penche et m’accote sur mes mains - sa bouche forme un O parfait et je la vois prendre une grande respiration – la faisant gémir de plus bel, lui allouant des coups plus vifs, plus profonds. Ses mains s’accrochent fermement au drap, le pliant; et je sens son deuxième orgasme se préparer à se déployer – encore quelques coups et j’lui ferais encore atteindre le sommet. Mon sourire s’élargit lorsque que je sens Julia jouir puissamment autour de mon sexe, celui-là dure plus longtemps et elle ne peut malheureusement pas se retenir d’émettre une jérémiade de soupirs. La pauvre, elle qui tentait de se retenir, probablement pour ne pas réveiller Lexie. Trop tard, elle s’est laissée aller, et puis merde, j’suis sûr que la petite dort à poing fermé. Fier, je m’arrête pas sur ma lancée de sitôt, je me retire quelques secondes, afin de la faire changer de position. Cette fois, je l’oriente vers l’entête du lit et la fais s’accrocher à celle-ci, je dépose ensuite une rafale de baisers sur son dos, partant de son épaule jusqu’au milieu, reprends ma place derrière elle et replonge dans son océan de plaisir, déposant mes mains sur ses hanches. Rendu à ce stade, les coups sont plus aussi vifs, ils prennent une toute autre tournure. Je lui octroie des coups plus secs, me permettant de claquer son fessier d’une main et j’écoute attentivement son cri de joie. Je mets une main sur son épaule et la tire vers moi pour lui faire comprendre que je veux qu’elle se cambre contre moi. Je l’entoure de mes bras en les croisant et je tiens fermement sa poitrine en déposant des baisers dans son cou. J’peux plus me retenir, mon bas-ventre se contracte, la pression devient vraiment trop forte. Je me relâche bruyamment en Julia, soupirant près de son oreille, puis je pose ma tête dans son cou et la mordille légèrement. Le summum atteint, je me sens réellement mieux et… comblé aussi, je crois.

On reste dans cette position plusieurs instants avant de sortir de l’ahurissement de notre moment d’intimité. À l’instant où je me retire, je passe mes mains sur les jambes de Julia et les sens trembler. J’aime ce sentiment d’accomplissement, c’est toujours ça qui m’indique que mes tâches ont été remplies et que j’ai pu satisfaire Julia. Un autre sourire réapparait sur mes lèvres tandis que je me couche et que Julia colle son dos à mon torse et qu’on prend la position de cuillère. Mes doigts défilent lentement sur son bras, je prends cet instant pour inhaler son parfum vanille, malgré la sueur présente. Je pensais pas que c’était humainement possible de se sentir aussi bien auprès de quelqu’un, mais c’est le cas en ce moment. Le rush d’émotions que j’ressens, j’arrive pas à le décrire, mais je sais qu’il est positif et que c’est quelque chose que j’ai jamais ressenti auparavant. J’suis complètement névrosé de m’apercevoir à quel point ça me fait du bien, à quel point j’suis content qu’elle soit là et qu’elle me rende… euh, comment on dit ça déjà ? Ah ouais, heureux. « J’suis complètement fou de toi, tu le sais ça ? » C’est pas un ‘je t’aime’ traditionnel, mais c’est le mieux que j’puisse offrir pour le moment. Je sais qu’un jour j’arriverais à dire ce qu’elle espère vraiment entendre, mais c’est aussi quelque chose sur quoi je suis en train de travailler en ce moment-même. Je me repasse encore la journée en en perspective et me rappelle de quelque chose d’important… « Oh shit… J’ai oublié de donner ses cadeaux à Lexie. Elle va m’en vouloir, tu crois ? » Dis-je, en blaguant. J’entends Julia rire et je m’appuie sur mon coude, attendant une réponse plus développée.



Dernière édition par Gabriel Kostas le Dim 14 Juil - 16:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: life unexpected {juliana - hot}   life unexpected {juliana - hot} EmptyDim 14 Juil - 16:32


Life unexpected
I

l ne reste qu’à espérer que Lexie dort à poings fermés... Déjà qu’elle m’entendait quand je chialais, là elle ne devrait pas pouvoir louper le concerto ! Mais que voulez-vous qu’on fasse ? On n’a jamais été dans les rapports plan-plan Gabe et moi, que ça soit avant ou maintenant rien ne change à ce niveau là tout simplement parce que c’est ce qui nous plait à tous les deux. J’essaie de me retenir autant que je peux, mais je vous garanti qu’avec Gabe comme amant, c’est carrément mission impossible, pas la peine d’espérer ! Tant mieux dans un sens, les gens qui disent que le sexe n’est pas essentiel dans un couple se trompent lourdement. Evidemment ce n’est pas ce qui compte le plus, mais tout à beau aller à merveille, si de ce côté là y’a un truc qui cloche, alors le couple est fatalement voué à l’échec. Faut pas se mentir, c’est comme ça.

A ce niveau là, on n’a vraiment aucun problème, et je crois que maintenant qu’on a fait table rase du passé et décidé de repartir sur de bonnes bases, c’est encore meilleur qu’avant. Y’a une alchimie qu’il n’y avait pas vous comprenez ? C’est... Un peu comme si on avait rassemblé les dernières pièces pour que tout roule. Et nom de dieu ça roule sec ! Franchement j’aurais pas pu me retenir de crier, pourtant je vous jure que j’ai fait de mon mieux, mais c’était bien trop puissant pour que je puisse faire quoi que ce soit. Je suis totalement à sa merci, soumise et consentante, et tout mon corps tremble encore du plaisir qu’il vient de me donner. Je sais que personne d’autre pourrait avoir cet effet sur moi, je l’ai toujours su. Quand je l’ai vu la première fois, c’était pas en des circonstances parfaites pour craquer pour lui. Pourtant malgré la méfiance qui était la mienne ce jour là, je me suis sentie happée par ses yeux verts, et ça ne s’est pas arrangé les fois suivantes. L’attirance était indéniable, il était comme un aimant qui ne me donnait aucune chance de me libérer de son champ magnétique, et une fois collée à lui, je ne pouvais plus rien faire contre son emprise. C’était grisant, bouleversant... J’ai même pas essayé de me défendre quand mes parents m’ont mise dehors, parce qu’à choisir Gabe l’emportait toujours, je n’imaginais pas un seul instant pouvoir me passer de lui.

D’ailleurs je ne peux pas, ces derniers mois me l’ont bien montré. On ne peut plus parler des fameux trois ans de passion, qui font qu’on a la tête à l’envers et dont on se réveille parfois lourdement. Si j’en suis rendue là aujourd’hui, c’est que je l’ai vraiment dans la peau, et y’a définitivement rien à faire contre ça. Dans ses bras je tente de reprendre mon souffle, très difficilement. Mon coeur bat encore la chamade, je suis presque dans un état second, cet état qu’on ressent quand on sort de la jouissance et qui vous donne l’impression d’être entre deux mondes. C’est le meilleur moment, je trouve, moment dont je n’ai pas pu vraiment profiter jusqu’à aujourd’hui, parce qu’une fois l’acte accompli, Gabriel n’était pas le genre d’amant à vraiment s’attarder en câlins. Mais cette fois c’est différent, et j’en profite à 200 %. Seul le bruit de nos respirations vient troubler le silence, je le sens encore en moi et ferme les yeux un instant, ne les rouvrant que lorsqu’il se retire de mon corps qui frissonne toujours. Un sourire étire mes lèvres et je vais me coucher contre lui, le dos collé à son torse, ferme à nouveau les yeux quand ses doigts viennent caresser mon bras. Mes amis si le paradis existe, alors il doit ressembler à ça.


Mmm... C’est plutôt une bonne nouvelle.


Je souris largement, parce que je sais que pour lui dire ça c’est une sacrée déclaration. Et puis plus que tout, je l’ai senti cette fois... Pour la première fois depuis qu’on est ensemble, j’ai ressenti autre chose que du désir sexuel chez lui, très clairement. Alors je me sens heureuse, je me dis qu’on est vraiment sur la bonne voie tous les deux, que cette réconciliation a toutes les chances de fonctionner pour de bon parce qu’enfin il a réellement compris des choses que j’ai vainement tenté de lui expliquer pendant six ans, même un peu plus. Ma main se pose sur la sienne et j’entrelace nos doigts, soupirant de bien être. Je me sens à ma place dans ce lit, et c’était jamais arrivé avant. C’était le sien, pas le nôtre, et je savais que nombre de femmes y passaient. Alors... C’était comme faire ça à l’hôtel, entre des draps anonymes, presque à la sauvette. Je préférais quand il venait chez moi, parce que là y’avait que nous pour partager la chambre, mais Gabe, il préférait sa piaule, tout simplement parce que c’était plus pratique pour lui le matin. Ca ne sera plus comme ça maintenant, parce que chez moi c’est ici, parce qu’à partir d’aujourd’hui, la maison est devenue un foyer. Woa... Un foyer... C’est carrément dingue, ça c’est sûr ! Et c’est encore plus fou de me remémorer les moments d’aujourd’hui où père et fille étaient ensemble. J’aurais jamais cru que ça arriverait, encore moins que le contact entre eux se fasse si bien et si vite. Il a même pensé à lui acheter des cadeaux ! Par contre il a oublié de les lui donner, ce qui a le don de me faire rire ! Bah on peut pas avoir dix sur dix à tous les coups, là il a déjà un 9,5, ce qui est pas mal du tout pour un début, vous en conviendrez !


Elle ne peut pas t’en vouloir elle ne sait pas que tu lui a acheté quelque chose.



Je me retourne pour lui faire face et tout comme lui prend appui sur mon coude. Je le regarde, ma main passe doucement sur son flanc, sa cuisse, puis je remonte en empruntant le même chemin.


Et puis comme ça, ça espace les surprises. Tu devrais lui donner tout ça après demain, quand elle reviendra de l’école, ça sera parfait pour aborder le week-end !


J’avais hâte d’y être à ce week-end, pour voir comment les choses allaient se passer, avoir nos journées entières pour nous. Lexie faisait toutes ses activités le mercredi après-midi pour justement que je puisse profiter d’elle le week-end et envisager des sorties. On en fera des sorties, pas ce week-end parce que comme on emménage, je vais devoir m’occuper des choses qu’on aura ramenées de mon appart’, mais la vie de famille ne fait que commencer, et j’ai envie de parier qu’elle sera belle. Très belle.

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MessageSujet: Re: life unexpected {juliana - hot}   life unexpected {juliana - hot} EmptyVen 26 Juil - 3:18

Tout au long de ces années, c’était une fièvre que j’devais avoir, une fièvre impossible à soigner, qui m’aveuglait et qui me chauffait en même temps, m’empêchant de comprendre ce que je devais vraiment faire et où je devais me diriger pour accomplir ce que je m’étais fixé comme but. Oui, j’avais monté les échelons, oui, j’avais réussi à faire de moi un homme riche, comme je l’avais prévu, mais est-ce que ça avait vraiment valu la manière dont je traitais les gens ? Est-ce que ça avait vraiment été nécessaire d’être aussi chiant et insupportable ? Probablement… J’ai finalement trouvé ma lumière, j’ai finalement réalisé que c’est ça que je veux, ce qu’elle représente à mes yeux et tout ce dont j’ai besoin. C’est d’elle que j’ai besoin pour alimenter l’abysse que serait ma vie si je l’avais pas retrouvée. Elle, Lexie et même Bébé. Je sais pas pourquoi pendant si longtemps j’avais décidé de pas ouvrir les yeux, de me cacher derrière tout ce que j’avais comme excuse pathétique pour ne pas voir ce qui se présentait à moi, mais c’est fini tout ça. Je veux plus revenir en arrière, je veux avancer et être capable de comprendre ce qui est bon pour moi, ce qui sera bon pour ma famille et être en mesure d’assumer les décisions prises et qui décideront de mon avenir. Pour l’instant, je suis plutôt satisfait de celles que j’ai prises, mais c’est pas une question de tout arranger en une seule journée non plus. C’est sur un long terme, et ça va me prendre bien plus qu’un pardon partiel pour que j’y arrive; pour que je voie enfin la lumière au bout du tunnel et que je m’en sorte pour de bon. Je sais que la bataille contre mes addictions va être difficile, parce que je les ai eu pendant tellement longtemps que m’en débarrasser a été un gros challenge. Je me disais que j’pouvais les avoir sur une longue période de temps et que ça me ferait rien, sûrement parce que j’me prenais pour superman et que j’me croyais invincible. Ces saloperies auraient fini par me tuer de toute façon, mais j’étais trop concentré sur le fait de ne rien voir pour laisser les autres avoir raison. J’ai bien fait de me faire soigner, ça je le sais, et ça a été un pas gigantesque vers une vie remplie de plus beaux jours que ceux que j’avais avant. Même si j’avoue avoir foiré plusieurs chances et m’être enfoncé plus bas que terre à plusieurs reprises, maintenant, j’ai la chance de faire mieux et je vais la saisir. Juliana est un ange, et si elle s’en rend pas encore compte, je vais m’arranger pour qu’elle le sache et qu’elle ait plus honte de se balader en ville avec moi, lui tenant la main pour l’empêcher de faire quelque mouvement que ce soit. Ce sera plus ça, mes gestes affectueux vont vraiment l’être, ils auront pas nécessairement une signification perverse derrière – bon ok, faut pas exagérer non plus pour tous, je reste quand même un homme avec des besoins. Comblé pour ce soir, mais ça reste à voir pour les heures à suivre. Haha, j’me sens fatigué de toute façon, la journée a été riche en émotions, j’dirais, même si j’arrive pas encore à toutes les ressentir. On dirait que j’viens de commencer à avoir un cœur et ça me fait foutrement bizarre. Un peu comme Dexter, ce tueur en série complètement malade, putain, quelle pensée à avoir en ce moment, vraiment. Les drogues faisaient de moi un crétin, connard fini incapable de faire quoi que ce soit, un lâche. Le nouveau moi va tout faire pour se reprendre et être le meilleur à tout sans besoin de substance dans le système. D’ailleurs, en pensant à tout ça, j’vais vraiment devoir appeler John pour voir comment ma carrière va virer… « Ouais, quand même, parce que j’avais pas l’habitude de t’en donner souvent avant. » J’suis un peu gêné en disant ça, mais je sais qu’elle reviendra pas vraiment sur ça et qu’elle se contentera de c’que je peux lui donner pour l’instant, qui est une confession étroite d’un ‘je t’aime’. « J’avoue que pour l’instant, j’suis sain et sauf, mais si elle l’apprend, empêche-lui de me couper la tête, s’te-plait ! » Je ris à ma propre blague. Je me moque gentiment de ma petite fille, parce que je sens déjà qu’elle va être un cas spécial et qu’elle va tenter de nous mener par le bout du nez avec sa bouille mignonne comme tout. Euh, je me reconnais pas tellement en disant ça, mais va falloir que je m’y habitue, c’est vraiment étrange de penser comme ça, je suis encore novice dans cette section, mais ça devrait venir. « Notre premier vrai week-end ensemble. » Après presque sept ans, notre premier foutu week-end en vrais amoureux, comme un vrai couple. Putain, c’est vraiment bizarre, décidément… J’suis exténué, du coup la conversation continue plus vraiment et je me surprends à bâiller. Julia fait de même et j’pense que c’est un signe qu’on doit dormir, après tout, elle doit quand même se lever dans quelques heures pour aller travailler… À moins que je l’en empêche, ce serait une sacrée bonne idée, tiens !

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