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  † we'll make it through the rain. (tony)

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Olivia Cassidy
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Olivia Cassidy

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MessageSujet: † we'll make it through the rain. (tony)    † we'll make it through the rain. (tony) EmptyDim 30 Juin - 19:06




❝ That’s the worst way to miss somebody. When they’re right beside you and you miss them anyway. ❞


Allongée sur le sofa, les yeux rivés sur le plafond, elle le fixe. Pourtant, à part le lustre italien, il n'a pas grand chose en particulier, c'est juste un mur blanc situé en hauteur et qui fait tenir tous les autres. Sa caractéristique principale serait d'être l'élément qui a permis de faire la différence avec d'autres choix de maisons, lorsqu'elle en visitait avec Anthony, il y a plus de deux ans. Elle pense à ces moments là et, elle se demande ce qu'il a bien pu se passer entre temps, avant de se rendre compte, qu'elle en connaît pertinemment la réponse. La réelle question est celle de savoir pourquoi et comment cette époque lui paraît tellement lointaine, comment est-ce qu'ils en sont arrivés là où ils sont à ce jour. Elle se revoit quelques années en arrière et, si on lui avait dit qu'elle et Anthony ne s'adresseraient pas la parole pendant plusieurs jours d'affilé, elle n'y aurait certainement pas cru, et ce quelle qu'en soit la raison. Olivia replie légèrement ses jambes, et tend la main vers la table basse, sans même prendre la peine de tourner la tête. Sa main tâte le meuble environ trois fois avant qu'enfin, elle ne mette la main sur son téléphone portable. Comme si un miracle s'est produit depuis les dix-sept minutes qui se sont écoulées, elle le déverrouille, en en espérant un. Elle souffle lorsqu'elle constate que seul le magnifique paysage qui constitue son fond d'écran est présent, pas un appel qu'elle aurait étrangement manqué, pas de nouveau message. Quoique si un, mais pas de la part de la personne qu'elle souhaite. Elle lâche violemment l'engin à l'autre bout du canapé, qui fort heureusement rebondit au lieu de finir au sol, non pas qu'elle l'aurait remarqué, d'ailleurs. Sans cligner les yeux, elle repose son regard sur le plafond et entrouvre la bouche, avant de poser une main sur sa poitrine. Comme tout au long de la semaine qui s'est écoulée, elle rejoue dans sa tête sa dispute avec Anthony, au parc, comme si elle cherche à trouver là où ça a pêché. Mais là encore, elle le sait. Son refus catégorique de se rendre sur la tombe de Lucas, parce qu'en effet à ce moment là, il en était hors de question. Ça n'était pas envisageable, et ça l'est d'ailleurs resté jusqu'à ce que le jeune homme décide tout bonnement de la laisser seule, de partir, de l'abandonner au beau milieu du parc. Si elle a d'abord été vexée, elle s'est ensuite sentie mal parce qu'elle a compris qu'il avait raison. En fait, elle n'a fait qu'admettre ce qu'elle savait déjà au fond d'elle-même, en retard, encore une fois. C'est ainsi que, trois jours plus tard elle s'est rendue au cimetière. Seule. Chose qu'elle se pensait alors incapable de faire. Elle a cependant bien hésité pendant une trentaine de minutes avant de pénétrer dans cet endroit, qui jusque là ne lui paraissait que morbide et infréquentable. Endroit dans lequel des mois plus tôt elle n'aurait jamais accepté de pénétrer. Mais, il fallait qu'elle accepte que Lucas s'y trouve, qu'il faudrait qu'elle y aille un jour où l'autre. Parce que malgré tout ce qu'elle a pu dire ou penser, le besoin était bel et bien là. Il a fallu qu'elle arrête de rester C'est donc les sourcils froncés et hésitante qu'elle a marché jusqu'à la tombe de son fils, se rappelant parfaitement de son emplacement. Elle aurait pu s’effondrer une fois devant comme elle l'a longtemps redouté, ou encore éclater en sanglot, mais elle n'en fit rien. Un bouquet de fleurs s'y trouvait, composé de couleurs gaies, imposant une certain contraste avec l'environnement. Anthony avait donc finit par venir, elle aurait du s'en douter. Elle est juste restée debout, peluche en main. C'est l'un des seuls effets qu'elle a gardé lors du débarras de la chambre de Lucas. Ce petit nounours, qu'elle avait jusque là gardé dans la boite à gant de sa voiture, elle l'ouvrait de temps à autre, l'observant pendant quelques secondes, avant de la refermer. Restant debout devant la petite tombe, elle  a fini par s'y agenouiller, murmurant des « Je suis désolée, mon bébé. » à maintes reprises. Olivia sort brusquement de ses pensées, et s'empare à nouveau de téléphone pour appeler Anthony, encore. Et à sa grande surprise, il répond, elle reste d'abord silencieuse, s'étant déjà préparée à tomber sur son répondeur. Elle veut le voir, il accepte. Elle ne sait pas exactement ce qu'elle va lui dire, comment le lui dire. Mais ce dont elle est certaine c'est qu'il faut qu'elle le voit. Rien que cela. Parce que ça n'est pas normal de ne pas se parler pendant tant de temps, parce qu'il lui manque. Alors elle enfile une veste en jean, le temps se faisant un peu menaçant, et quitte la demeure pour prendre la direction du Chapman Coffee House. Elle arrive rapidement, s'installe dans un coin tranquille, un peu reculé et surtout à l'abri des regards indiscrets. Rejetant sa chevelure sur une seule épaule, elle soupire alors qu'une petite boule se forme dans son ventre.


Dernière édition par Olivia Cassidy le Lun 1 Juil - 11:49, édité 2 fois
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Anthony Bishop
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MessageSujet: Re: † we'll make it through the rain. (tony)    † we'll make it through the rain. (tony) EmptyDim 30 Juin - 22:26

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Guillaume MUSSO a écrit:
Chaque homme a dans le coeur un vide, une entaille, un sentiment d’abandon et de solitude

Une semaine & demi, soit dix jours, on pourrait encore dire 240 heures, ou 14 400 minutes voir encore 864 000 secondes. Voilà le temps qu’il avait passé à soigneusement éviter Olivia, il n’avait pas eu le courage de lui parler depuis leur dispute dans le parc. Il n’avait pas le courage de faire grand chose à vrai dire, enchainant ses journées entre l’hôpital où il faisait des heures supplémentaires & les bars pour se changer les idées, parfois il rentrait juste & s’affaler sur le canapé d’Archer. Cependant au bout d’une semaine il avait décidé que ça ne pouvait pas continuer comme ça, il ne pouvait pas rester dormir indéfiniment sur le canapé de l’agent de probation. Son dos ne pourrait pas tenir, alors il avait fini par déplacer ses affaires à l’hôpital, ainsi il avait la possibilité de travailler H24 & ne plus penser à Olivia. C’était profondément stupide, puisque la dernière chose qu’il avait dite à la jeune femme était littéralement « j’ai besoin de temps pour réfléchir ». Mais il avait essayé de réfléchir, il avait essayé de voir où ils allaient & tout ce qu’il voyait c’était qu’encore une fois il était seul. Alors il avait rapidement abandonné l’idée de réfléchir, se saouler était beaucoup plus intéressant. Enfin jusqu’à un certain point. Il avait dépassé ce point quelques soirées auparavant, ayant un peu trop bu il avait fini par s’engueuler avec un autre client du bar, en plus d’avoir tord dans cette dispute, oui le bodybuilding est un sport, d’ailleurs le mec en face c’était fait un plaisir de lui prouver qu’il était à des kilomètres de la vérité. Un coup de poing avait suffit pour le mettre à terre, l’alcool l’avait maintenu au sol. Cela faisait donc trois jours qu’il se baladait avec un œil au beurre noir, cela faisait aussi trois jours qu’il ignorait son téléphone quand ce dernier indiquait Olivia. Le jeune chirurgien n’avait pas pris le temps de réfléchir, tout ce qu’il savait c’était qu’elle lui avait manqué dès le deuxième jour, il n’était jamais resté plus de deux jours loin de chez eux en cas de dispute. Dormant généralement soit à l’hôpital, soit chez Archer le soir même de la dispute, il finissait toujours par revenir chez eux. Mais il n’avait pas encore eu le courage de retrouver la femme avec qui il avait partagé 5 ans de sa vie, il n’avait pas envie de la regarder dans les yeux, ces yeux qui lui avait avoué qu’elle était incapable de l’aider. C’était une technique digne d’un gamin de 13 ans mais, qu’est-ce qu’elle pouvait marcher efficacement. Il avait cependant fini par répondre au téléphone, la situation ne pouvait pas continuer ainsi indéfiniment, ils devaient parler, même si Anthony n’en avait aucune envie. Un long silence avait suivi son « Bishop », le faisant même se demander si elle n’allait pas lui raccrocher au nez après avoir enfin réussi à l’avoir au téléphone. Il était encore à l’hôpital alors que c’était son jour de repos, ridicule. Acceptant de la voir à un café, il s’incrusta à une opération pour pouvoir utiliser un bistouri & se changer les idées avant d’aller la retrouver. Il n’avait jamais comprit ces gens qui allaient à l’hôpital déjà habillé de l’uniforme d’infirmière ou de la blouse du bloc, il n’y avait rien de moins hygiénique, ils transportaient littéralement les germes d’un endroit à un autre. Le chirurgien fit donc un rapide détour par les vestiaires pour s’habiller normalement, le temps d’enfiler son costume et de regarder le cocard qui coloré son visage, il avait commencé à jaunir, d’ici deux ou trois jours il retrouverait enfin un visage normal. Peut-être qu’il aurait dû attendre encore trois jours avant d’accepter de revoir la brune. Non, c’était stupide, ils ne s’étaient pas parlés depuis dix jours déjà, ils devaient mettre les choses au clair. Avec un quart d’heure de retard, il poussa la porte du café & aperçu la jeune femme au fond, il ne lui fallu que quelques secondes pour se retrouver à son niveau, déposer un baiser sur la tempe de la brune en guise de bonjour & s’asseoir en face d’elle. La regardant, il n’ouvrit pas la bouche, laissant un silence s’installer alors qu’une serveuse arrivait à leur table au bout d’une longue minute. « Un thé vert glacé & un roulé à la cannelle s’il-vous-plait. » Un petit sourire sur le visage, il attendit qu’Olivia commande & que la serveuse blonde s’éloigne. Il ne savait pas par où commencer, il ne savait pas s’il devait commencer par lui avouer qu’il avait finalement réussi à aller sur la tombe de Lucas. Ne voulant pas déclencher la troisième guerre mondiale dans le café, il s’abstint de lui en parler. « Sinon … Quoi de beau ? » Anthony aurait pu faire parler un mur en temps normal mais, là il n’avait absolument aucune idée de comment il pouvait briser la glace, aucune réplique ne lui avait traversé l’esprit. Emettant un petit rire face à la stupidité de sa phrase, il regarda attentivement ses mains, les trouvant particulièrement intéressantes d’un coup.
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MessageSujet: Re: † we'll make it through the rain. (tony)    † we'll make it through the rain. (tony) EmptyLun 1 Juil - 13:47




❝ That’s the worst way to miss somebody. When they’re right beside you and you miss them anyway. ❞


Désormais nerveuse, Olivia passe une main dans sa nuque, observant avec attention chaque personne qui se trouve dans son champs de vision, avant qu'une silhouette élancée vienne lui faire de l'ombre. Elle secoue la tête lorsqu'une serveuse s'approche d'elle tout sourire, souhaitant prendre sa commande. La jeune femme refuse poliment, secouant la tête, elle préfère attendre qu'Anthony soit là, alors elle fait mine de ne pas avoir encore choisi ce qu'elle veut prendre, comme cela requiert une réflexion poussée. Si cela ne tient qu'à elle, elle ne prendrait d'ailleurs rien, n'ayant ni faim ni soif. Alors que la jeune fille s'éloigne, se préparant à prendre une autre commande, Olivia repose la carte qu'elle n'a en fait pas parcouru, sort son téléphone et le pose sur la table, prenant soin de regarder l'heure au passage. Elle aurait pu arriver au café une bonne dizaine de minutes plus tard histoire d'arriver en même temps qu'Anthony, connaissant son penchant pour les retards prononcés, mais elle n'aurait pas pu tenir en place chez eux. Elle tente de se vider l'esprit en l'attendant, ce qui s'avère être un échec, alors elle pianote sur le petit appareil sans réel but, juste histoire de passer le temps et de ne pas avoir l'air complètement ridicule, seule, assise là. Puis, avant qu'elle n'ait le temps de revisiter toutes les icônes du téléphone, elle relève la tête et voit le jeune homme se diriger vers elle. Elle se redresse, et plisse les lèvres alors qu'il l'embrasse. Qu'est-t-on censé dire à la personne qui partage sa vie, mais à qui on n'a ni parlé, ni vu pendant plus d'une semaine? Olivia se mort la joue et le regarde s'installer face à elle, muette. Elle fronce ensuite les sourcils, lorsqu'elle constate ce qui ressemble fortement à un œil au beur noir en voie de guérison. Olivia le regarde, regarde  le cocard, avant de replonger son regard dans celui du jeune homme, et répète ces gestes plusieurs fois d'affilé, comme si une explication allait tomber du ciel. Elle ouvre la bouche, mais c'est le moment que choisit la serveuse pour faire son come-back, la prenant de cours. Anthony ayant pris la parole en premier, elle répond machinalement après lui, vaguement convaincue par son propre choix. « Heu, je vais prendre un Bubble Tea au litchi. » Boisson particulièrement appréciée autrefois, elle se dit qu'elle pourra faire l'affaire, et peut-être même la savourer de nouveau. Elle sourit en coin, et la regarde s'éloigner de nouveau, avant que son regard ne croise celui d'Anthony. Ils se regardent littéralement dans le blanc des yeux sans rien dire, chose qui n'arrive jamais. Jamais, à part peut-être, lorsqu'ils sont sur le point de faire autre chose que parler. Et encore. Elle détourne le regard pendant quelques secondes frottant sa nuque à l'aide de sa main, légèrement mal à l'aise, ce qui est très étrange. Ils n'ont normalement pas à l'être, c'est ridicule, bizarre, ce n'est pas digne d'eux.  Mais le fait est que quand elle le le regarde, elle voit la personne qui l'a laissée seule au parc une dizaine de jours plus tôt, et surtout celle à qui elle a tourné le dos par faiblesse. « Sinon … Quoi de beau ? » Elle relève les yeux et le dévisage sans retenue. Comment ça, « quoi de beau »? C'est quel genre de question? Elle hausse un sourcil, et soupire. Il baisse les yeux vers ses mains et lâche un petit rire, la situation la déconcerte. On dirait presque deux étrangers  qui se rencontrent pour la première fois, ne sachant pas par quoi commencer la conversation. Elle aurait aimé tout lui déballer, lui dire qu'elle a réfléchi, qu'elle a fait une grosse connerie, qu'elle s'est rendue sur la tombe de Lucas malgré tout, et qu'il faut qu'il rentre. Qu'elle souhaite qu'il rentre. Mais, au lieu de cela, Olivia saisit une opportunité de lui lancer un pique, comme une petite revanche sur les jours passés sans nouvelle aucune de sa part. « Pas toi en tout cas. » Elle grimace, reposant son regard sur son cocard, et tend doucement la main vers son ecchymose, soucieuse, tout en prenant soin de ne pas appuyer trop fort. « C'est quoi ça? » Son regard se veut interrogateur, son ton légèrement inquiet. La jeune femme penche légèrement la tête comme elle le fait quand elle se sent concernée par quelque chose, et cherche ses mots. Parfait timing, la serveuse revient avec leur commande, ce qui lui laisse le temps de penser à quoi dire, en évitant cette fois-ci de croiser le regard d'Anthony, elle fait remuer perles de tapioca qui siègent au fond du verre, à l'aide de sa paille. Sans quitter le liquide des yeux, elle reprend la parole. « Tu comptais m'éviter pour toujours? » Elle n'est pas agressive, juste un peu maussade. Elle lève ensuite doucement les yeux vers lui.
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MessageSujet: Re: † we'll make it through the rain. (tony)    † we'll make it through the rain. (tony) EmptyMar 2 Juil - 0:21

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Guillaume MUSSO a écrit:
Chaque homme a dans le coeur un vide, une entaille, un sentiment d’abandon et de solitude

Ils étaient tout simplement ridicule, assis l’un en face de l’autre ils n’osaient pas s’adresser la parole, si cela avait été inhabituel avant la mort de Lucas, le silence était devenu une habitude depuis quelques mois. Pourtant ce dernier n’était pas le même que le mutisme qu’ils maniaient avec tant d’aisance. Cela peut semblait étrange pour certain mais, il n’y a pas qu’une seule sorte de silence. Là, ils avaient tous les deux envie de parler, même si c’était avec appréhension, seulement ils n’avaient aucune idée de ce qu’ils pouvaient se dire. Sentant le regard d’Olivia sur lui, il ne la quittait pas des yeux alors que les siens faisaient des aller-retour entre ses yeux & son cocard. Ce n’était pas la première fois que ce genre d’incident lui arrivait, une fois le stade pompette dépassé, il avait tendance à devenir une grande gueule, estimant avoir raison sur tout, il lui devenait impossible d’imaginer qu’il pouvait avoir tord, même si dans son délire il affirmait qu’il était capable de communiquer avec les chiens. Oui, il l’avait déjà dit mais, il avait été réellement torché ce soir-là. Et voilà, à force de vouloir avoir raison, de contredire les gens pour le simple plaisir de les contredire, il se  prenait parfois des coups. Ah et il est aussi important de savoir que les femmes n’aiment pas quand leur copain frappe un mec parce qu’il se doit de « défendre son honneur ». Ca aussi il l’avait déjà fait, frapper un gars parce qu’il avait dragué ouvertement Olivia lors d’une soirée alors qu’il se trouvait juste à côté & qu’il lui avait précisé plusieurs fois qu’elle était en couple. Ce soir-là il était aussi revenu avec un cocard et un nez cassé, et Olivia qui faisait la tête à côté parce qu’il était ridicule. Si le chirurgien brillait lorsqu’il se trouvait dans le bloc opératoire, dans la vie réelle il pouvait être parfois particulièrement stupide, heureusement cela ne lui arrivait que rarement. Sachant sa question stupide, il n’attendait pas une réponse de la part d’Olivia, espérant juste qu’elle allait dire ce qu’elle voulait lui dire. Anthony aurait pu s’excuser de son comportement, il aurait pu dire qu’il était allé trop loin dans le parc, qu’il n’aurait pas du lui demander quelque chose d’aussi important. Mais, il n’allait pas le faire, juste cette fois-ci il n’avait pas envie de s’excuser pour avoir été égoïste. Alors qu’elle allait ouvrir la bouche pour prendre la parole, la serveuse arriva pour prendre leur commande, timing à la con. S’il y avait quelque chose que n’avait jamais comprit le jeune homme, c’était bien comment la brune pouvait avaler quelque chose que le bubble tea, il était plus traditionnel concernant ses boissons, un café ou un thé lui suffisait amplement. « Pas toi en tout cas. » Ca commençait bien, il regretta pendant quelques secondes d’avoir décroché, il aurait pu être dans son bloc opératoire, dans un silence total. Ce sentiment de remord disparu lorsqu’elle posa sa main sur la contusion, elle lui avait manqué, c’était une évidence. « C'est quoi ça ? » Une connerie, rien de plus. « Merci pour ce compliment. » Il ne prit même pas la peine de lui faire remarquer qu’elle aussi ne ressemblait à rien, elle avait des cernes, les yeux encore un peu rouge mais, il n’avait pas envie de lui dire qu’elle avait une sale tête. Cela ne permettrait en aucun cas d’arranger leur situation. « C’est rien. Il est par contre bon de savoir qu’il ne faut pas affirmer à un gars qui fait du bodybuilding que ce n’est pas un sport. Il s’avère que c’en est un. » Un petit sourire sur le visage se voulant rassurant, il avala une gorgée de sa boisson & s’attaqua surtout à la pâtisserie à la cannelle, l’un de ses pêchers mignons, il aurait été capable d’en avaler des dizaines, quitte à composer ses repas uniquement de ce dernier. Olivia était reparti dans un silence, soudain passionné par les billes qui se trouvaient en fond de son verre. « Tu comptais m'éviter pour toujours ? » Restant un peu stupide face à cette question, il se demandait si elle rigolait. Compte tenu de l’absence de rire ainsi que de sourire à la fin de sa phrase, il comprit que non, elle ne rigolait pas. De nouveau les yeux dans les yeux, il ne savait pas quoi répondre. Il lui fallu un certain temps pour que ses neurones arrivent à faire les connexions. « C’est pas que je voulais t’éviter. C’est juste que … » Non ses neurones n’avaient décidément pas fait les connexions nécessaires. Il ne voulait pas l’éviter, c’était juste plus simple de faire comme ça. D’essayer d’oublier l’existence de cette peine qui le hante, c’était plus simple que de revenir chez eux, subir de nouveau le silence envahissant. Parfois il se demandait à quoi pouvait ressembler la vie des autres, de ces personnes qui n’avaient aucun problème. Il les enviait. « Je sais pas. » Mais quelle réponse !  Anthony avait envie de lui dire qu’elle lui avait manqué, il avait envie de lui dire qu’il était allé sur la tombe de Lucas, qu’il l’aimait toujours, qu’il s’était senti abandonner. Il n’avait juste aucune idée de comment il pouvait lui expliquer. Alors il la regarda de nouveau, espérant trouver une réponse. La réalité c’était que s’ils voulaient que ça marche, ils devaient être honnête. Tant pis pour la forme. « J’ai eu l’impression que j’étais seul. Tu me disais en gros : démerdes-toi, je peux rien faire pour toi. » Il avait tout de même fait attention de ne pas dire qu’il avait eu l’impression qu’elle l’avait abandonné. Il parlait calmement, n’étant nullement énervé, plus défaitiste qu’autre chose. Et elle pouvait lui affirmer que ce n’était pas ce qu’elle avait voulu dire, c’était exactement ce qu’elle lui avait fait comprendre.
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MessageSujet: Re: † we'll make it through the rain. (tony)    † we'll make it through the rain. (tony) EmptyMer 3 Juil - 16:07




❝ That’s the worst way to miss somebody. When they’re right beside you and you miss them anyway. ❞


« Merci pour ce compliment. » Dans d'autres circonstances, elle lui aurait probablement lâché un « mais je t'en prie », suivi d'un sourire moqueur et d'un petit geste affectueux afin de se faire pardonner. Mais là, cette attaque directe bien que comique d'un point de vue extérieur ne l'est qu'à moitié. Elle a beau être majoritairement en tort, la rancune qui l'habitude à cause du fait qu'il se soit comme fait porter disparu pendant une période si longue s'est accentuée au fil des jours. Elle a beau avoir eu des idées, voire des certitudes quant aux endroits où il a bien pu se rendre pour passer ses nuits, il y avait toujours une petite part de doutes. Bien qu'ils se soient intensément disputés, elle aura du mal à nier qu'elle est blessée qu'il ait volontairement coupé tout contact avec elle pendant dix jours, et qu'elle ait eu à lui courir après, laissant définitivement sa fierté au placard. Chose redoutable pour elle. Olivia affiche un air un brin insolent, avant qu'il ne reprenne la parole.  « C’est rien. Il est par contre bon de savoir qu’il ne faut pas affirmer à un gars qui fait du bodybuilding que ce n’est pas un sport. Il s’avère que c’en est un. » Il sourit alors qu'elle lève doucement les yeux au ciel, secoue légèrement la tête en signe de désapprobation, mais se retient d'à nouveau lui faire une remarque quant à son incapacité à « la fermer » déjà en temps normal. Elle préfère prolonger sa moue, le genre qu'une mère peut faire à son enfant après qu'il ait faite une bêtise, et qu'elle l'ait averti plusieurs fois. Elle imagine sans qu'il ne lui laisse savoir que probablement, l'alcool a du être mêlé d'une manière ou d'une autre à l'obtention de cet œil au beurre noir. Encore une fois elle aimerais des réponses aux questions qu'elle se pose, telles que savoir depuis quand est-ce qu'il en a un, et comment cela est arrivé. Elle garde cela pour plus tard si et quand elle l'espère, ils se seront expliqués. Car, c'est le but, s'expliquer une bonne fois pour toutes, alors elle se lance. Pas forcément de la manière dont elle le devrait mais tant pis, son absence lui reste en travers de la gorge. « C’est pas que je voulais t’éviter. C’est juste que … » Elle ouvre les yeux un peu plus, des yeux qui ne laissent aucun doute et qui trahissent fortement l'état dans lequel elle peut se trouver, c'est le résultat d'une absence de quasiment totale de sommeil depuis quatre mois. Elle sait ce qu'il veut dire, où il veut en venir mais, elle veut l'entendre de sa bouche. Cette fois-ci, elle veut que les choses soient dites telles qu'elles sont. « Je sais pas. » La main droite toujours occupée à remuer les petites boules noires, elle n'a toujours pas goûté sa boisson tandis qu'Anthony ne s'est pas fait prier, comme d'habitude. « J’ai eu l’impression que j’étais seul. Tu me disais en gros : démerdes-toi, je peux rien faire pour toi. » Le fait de s'être rendue sur la tombe de Lucas s'est avéré être une vraie thérapie, après coup. Et, même si une très grande partie d'elle a longtemps refusé d'y a aller, elle a toujours su, au fond, qu'elle en avait besoin. Ce refus s'explique surtout par un celui d'aller mieux. En effet, ce qui a empêché sa progression au niveau psychologique depuis tout ce temps, plus que l'incapacité à s'en sortir, c'est l'envie de s’apitoyer sur son sort, et son sort à elle seule. En oubliant sciemment Anthony et la douleur que lui aussi pouvait ressentir.  Elle a déjà entendu sa mère un soir, au téléphone avec un interlocuteur qui lui reste encore aujourd'hui inconnu dire mot pour mot « on est en train de perdre Olivia ». Même une phrase aussi alarmante soit-elle, sortant de la bouche de la personne qui l'a mise au monde n'a pas suffit à la faire réagir, à la faire sortir de cet espèce d'état second permanent dans lequel elle se trouvait alors. Mais, aujourd'hui elle a réagit, elle semble être fin prête à remonter la pente petit à petit. Elle le regarde et, elle se dit alors que c'est le moment de tout lui dire. Elle se demande cependant comment est-ce qu'il va répondre au fait qu'elle se soit rendue au cimetière après lui. Qu'il ait fallu qu'il l'engueule pour qu'elle se décide à y aller, et sans lui alors qu'il ne demandait que cela. Olivia lâche la paille et pose ses deux mains sur la table. « C'est ça. » Elle remet une mèche de cheveux derrière son oreille. « C'est exactement ce que je voulais que tu comprennes. A tort, je l'admets. A la fin, je voulais juste que tu te sentes mal, c'est vrai. Je voulais te faire payer de m'avoir demandé.. » Elle soupire et ferme les yeux pendant une seconde et se passe un doigt sur la paupière. « J'y suis allée. » Olivia a l'impression qu'au moment où elle le dit, l'heure s'arrête de tourner. « Sur.. La tombe de Lucas, j'y suis allée. » Sa main reprend la paille noire qu'elle porte cette fois-ci directement à ses lèvres, aspirant une minuscule gorgée, qui, étant le premier aliment de la journée à faire son entrée dans sa bouche, lui brûle la gorge.
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Anthony Bishop
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MessageSujet: Re: † we'll make it through the rain. (tony)    † we'll make it through the rain. (tony) EmptyJeu 4 Juil - 22:47

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Guillaume MUSSO a écrit:
Chaque homme a dans le coeur un vide, une entaille, un sentiment d’abandon et de solitude
C’était sans doute ça le pire, le fait qu’ils savaient pertinemment à quel point ils étaient loin de leur complicité habituel, il y avait cette distance entre eux & il fallait qu’ils brisent le mur qui s’étaient bâti depuis la mort de Lucas. Seulement ils n’avaient aucune idée d’où ils devaient commencer. Et le regard d’Olivia ne faisait que lui confirmer qu’ils avaient encore du travail avant de pouvoir se retrouver complètement, s’ils se retrouvaient. Elle le regardait comme s’il était un gamin, un gamin stupide qui avait encore une fois merdée. C’était lui qui avait un coquard sur le visage, il savait qu’il avait déconné, il savait qu’il avait trop bu & qu’encore une fois il avait ouvert sa grande gueule pour rien. Mais il n’arrivait pas à le regretter, pendant une soirée il n’en avait rien eu à faire des autres, il buvait pour oublier sa peine, il buvait pour se sentir mieux, il avait trente ans, il pouvait voir à finir dans un coma éthylique, ça ne regardait que lui. Il n’était jamais arrivé jusqu’à ce point, préférant finir par terre suite au coup de poing d’un mec faisant trois têtes de lui. Et puis Anthony savait qu’il était lâche de partir comme ça après chaque dispute, plutôt que de dormir sur le canapé d’Archer il aurait pu simplement faire silencieusement la gueule sur son canapé. Or il avait besoin de se couper d’elle, c’était plus fort que lui, lorsqu’ils se disputaient, et particulièrement quand la dispute était aussi violente que celle dans le parc, il ne pouvait pas la voir. Il ne pouvait pas poser son regard sur elle sans avoir envie de l’insulter un peu plus, elle & son fichu caractère. Alors il préférait prendre ses distances plutôt que d’envenimer un peu plus les choses entre eux. Même si Olivia détestait ça, lui en avait besoin pour se changer les idées, pour revenir calmer & pas sur le point d’exploser à chaque fois qu’elle lui lancerait un regard désapprobateur. Observant la brune, il remarqua qu’elle n’avait pas encore touché à sa boisson. Comme il vit qu’elle avait des cernes, plus accentués que d’habitude, il s’en voulait parce qu’il se doutait que comme lui, elle avait eu du mal à dormir en sachant qu’ils s’étaient séparés violemment dix jours plus tôt. Il aurait dû l’appeler, il n’aurait pas dû attendre trois putain de jours avant d’accepter de la voir dans un café. C’était juste plus simple de continuer à l’éviter, il avait peur de comment aller se dérouler cette rencontre, ils pouvaient très bien de nouveau s’engueuler, laissant leur relation encore un peu plus détruite. Il avait peur car pour lui ce moment représenté un croisement, soit ils étaient capable de se retrouver, soit c’était la fin de leur relation. Et la deuxième direction ne lui plaisait pas, il n’en voulait pas. Lui expliquant son sentiment de solitude, il laissa son regard se balader sur le visage fatigué de la jeune femme, elle était un peu plus pâle que comparé à d’habitude, pendant un instant il s’inquiéta qu’elle n’ai recommencé à ne manger qu’un mini-repas par jour, il se retint de faire le moindre commentaire, après tout il n’avait rien à dire. De même il s’empêcha de remettre la mèche de cheveux rebelle de la jeune femme,  il ne pouvait pas la toucher, pas pour l’instant. Sinon il aurait envie de l’embrasser, de laisser sa main courir sur sa joue, de lui dire que tout irait bien alors qu’il n’en avait aucune idée. Ses mains ne se trouvaient qu’à quelques centimètres des siennes. « C'est ça. » Elle remit sa mèche de cheveux alors qu’il se figea sur place. Elle l’avait abandonné, elle le savait, elle le reconnaissait. Elevant ses mains de la table, il joignit ses mains & les posa sur ses genoux, d’un coup il n’avait ni faim ni soif, elle venait de confirmer qu’il était seul, cela ne pouvait signifier que la fin de leur relation. « C'est exactement ce que je voulais que tu comprennes. A tort, je l'admets. A la fin, je voulais juste que tu te sentes mal, c'est vrai. Je voulais te faire payer de m'avoir demandé.. » Ce n’était pas des excuses, c’était une simple explication sur son comportement. Alors elle avoir voulu le blesser parce qu’il lui avait demandé de faire quelque chose qu’elle n’était pas capable de faire. Parce qu’il l’avait blessé. D’un côté il pouvait comprendre son comportement, il y arrivait mais, de l’autre côté il se demandait si elle ne se moquait pas de lui, c’était ridicule comme réaction de sa part. Bitch voilà ce qu’elle avait été en se comportant comme ça. Encore énervé contre elle pour s’être comporté de la sorte, simplement par vengeance, il failli ouvrir sa bouche avant de se raviser & de boire une gorgée de son thé pour se calmer. « J'y suis allée. » Anthony n’avait aucun doute sur l’endroit où elle était allée mais, il voulait qu’elle prononce les mots qu’elle n’avait pas voulu prononcer depuis la mort de leur fils. « Sur.. La tombe de Lucas, j'y suis allée. » Il avait fallu presque cinq mois mais, elle avait enfin réussi à prononcer le prénom de leur fils. Il sentit quelque chose se relâcher en lui, toute la tension qu’il avait accumulée depuis la mort de Lucas, ces derniers mois l’avaient littéralement vidé, il était extenué. Sans qu’il ne sache pourquoi il sentit les larmes monter mais, trop fier pour pleurer il profita du fait qu’Olivia semblait tout d’un coup passionné par sa boisson, pour enlever les deux larmes au coin de ses yeux & réprimer le reste. « J’y suis allé aussi, juste après notre dispute. » Le jeune homme savait que la jeune femme le savait, elle avait pu voir le bouquet qu’il avait déposé mais, il sentait qu’il devait le dire, comme si le fait de l’avoir dit tous les deux leur permettrait de passer un cap. C’était vrai, ils venaient d’en passer un, un énorme. « Mais, je ne peux pas. Je peux plus être ton punching ball, la personne sur qui tu gueules à chaque fois que tu te sens mal. J’ai fait tout ce que j’ai pu, tout ce que tu voulais ces derniers mois. J’ai accepté que tu me traites comme un simple colocataire, comme une merde, parfois, qui vivait juste sous le même toit que toi. Sauf que je ne suis pas un simple colocataire, je suis ton fucking petit-ami. » Il avait vraiment fait ce qu’il pouvait pour elle, lui rapportant des fleurs, lui faisant des compliments pour essayer de la faire sourire. Il lui avait même fait des petits cadeaux. Le chirurgien avait eu espoir de la voir sourire, de la voir remonter la pente. Seulement elle était restée au fond de la tranchée qu’elle s’était creusée, et il avait fini par abandonner au bout de deux mois d’efforts totalement inutiles. Il voulait juste lui faire comprendre qu’elle ne pouvait pas passer son temps à faire comme s’il n’était rien & s’attendre qu’il reste indéfiniment. Il était humain, capable de subir en silence son traitement, jusqu’à un certain point. Il était le père de leur fils, cependant il n’allait pas le mentionner.
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MessageSujet: Re: † we'll make it through the rain. (tony)    † we'll make it through the rain. (tony) EmptyLun 15 Juil - 0:42




❝ That’s the worst way to miss somebody. When they’re right beside you and you miss them anyway. ❞


Elle aurait pu tout bonnement lui dire qu'il se trompe, que dans le parc, elle n'a pas pensé une seule des paroles qu'elle a dites. Elle aurait pu nier l'intention de le casser volontairement et donc mentir mais, elle a décidé que cette fois, elle dirait la vérité, aussi blessante soit-elle. Aussi égoïste et puérile soit-elle. Ça n'est d'ailleurs que lorsqu'elle termine de vider son sac qu'elle se rend réellement compte de ce qu'elle a pu lui dire, de la violence de ses mots, par simple vengeance. Elle réalise à quel point malgré les efforts entrepris depuis quelques jours, la moindre contrariété peut la faire virer quart de tour et redevenir la personne qu'elle tente de laisser derrière elle, derrière eux. Cet aveux l'empêche de soutenir le regard du jeune homme plus longtemps, elle trouve donc refuge dans sa boisson. Olivia avale in peu de son bubble tea sans même chercher à l'apprécier un minimum. Elle le garde dans sa bouche pendant quelques secondes sans en ressentir le goût, comme si ses papilles sont éteintes, avant que  l'épais liquide ne se mette à couler le long de son œsophage. Olivia repose le gobelet et enfin, relève les yeux vers son interlocuteur, un peu timidement, appréhendant fortement sa réaction. Il pourrait déduire de son comportement qu'elle, pour rester poli, se fout de lui, ou qu'elle cherche à le provoquer. Or, il n'en n'est rien, le fait est que très souvent ces derniers temps, ses propres réactions sont soit disproportionnées, contrôlées, et surtout contradictoire. Penser quelque chose, dire quelque chose et agir de manière complètement différente est désormais son quotidien, bien qu'elle tente de remédier à ce désordre émotionnel. « J’y suis allé aussi, juste après notre dispute. » Elle hoche doucement la tête et baisse les yeux vers ses mains, qui sont désormais parfaitement alignées sur la table, et dont la couleur vernis se marie très bien avec le meuble, un marron chocolat, choisi par les soins de Carlene qui a décidé il y a quelques jours de la chouchouter afin de lui faire penser à autre chose. De nouveau, elle porte sa main à ses cheveux pour cette fois-ci les rejeter complètement en arrière, non pas qu'ils en aient nécessairement besoin, c'est juste une habitude très prononcée. Elle se mord la lèvre, elle sait. C'est d'ailleurs le bouquet d'Anthony qui l'a, en grande partie, menée à briser le silence et à reprendre contact avec lui. Ça, et le besoin de plus en plus pressant de tout simplement le voir. Elle appuie sur les articulations de quelques uns de ses doigts, avant de se rendre compte qu'ils ne craquent pas, elle a passé son temps à le faire alors qu'elle attendait le jeune homme. A cet instant, elle aimerait bien pouvoir lire dans son esprit, encore plus que d'habitude, car elle est dans le flou total. Elle se doute bien que ce n'est pas la grande joie mais, elle n'arrive pas à mesurer le degré de gravité de sa non-joie. « Mais, je ne peux pas. Je peux plus être ton punching ball, la personne sur qui tu gueules à chaque fois que tu te sens mal. J’ai fait tout ce que j’ai pu, tout ce que tu voulais ces derniers mois. J’ai accepté que tu me traites comme un simple colocataire, comme une merde, parfois, qui vivait juste sous le même toit que toi. Sauf que je ne suis pas un simple colocataire, je suis ton fucking petit-ami. » Olivia écoute avec attention chaque phrase, chaque mot énoncé, ainsi que l'intonation adoptée par Anthony. Ils lui font mal, même si certains diront qu'elle n'a qu'à s'en prendre à elle-même car elle est la cause de ce mal-être, la principale fautive dans l'histoire. Elle l'écoute et, elle sait pertinemment qu'il a raison, elle ne peut donc que se contenter d’acquiescer. Elle se serait probablement mise à pleurer mais, les larmes ne lui montent même pas aux yeux, ayant passé les dix derniers jours à ne faire quasiment que cela, chaque fois qu'elle s'est retrouvée seule. La jeune femme lève brusquement les yeux vers lui, surprise par la formulation de sa dernière phrase, et par l'air qu'elle procure au jeune homme, un poil dominateur, charmant, et surtout complètement hors sujet. Olivia revient à elle, et plonge son regard dans le sien. Elle n'a jamais été du genre à s'accrocher désespérément à une relation pour telle ou telle raison. Elle a toujours prises les choses comme elles venaient, sans chercher à forcer  le destin. Si c'était fini et bien, c'était fini. Mais là, c'est différent, tellement qu'il n'est pas envisageable qu'Anthony et elle ne soient plus ensemble. A ce moment là, c'est sa peur la plus vive, qu'il ne décide qu'il en a eu assez, et qu'il continue sa vie sans elle. « Ça ne voudra probablement rien dire pour toi, ou peut-être que tu ne me croiras pas mais, je suis désolée. » Ce ne sont que trois mots qui ne suffisent peut-être pas mais, ils sont très sincères. « De     t'avoir blessé volontairement comme involontairement, de m'être souvent comportée comme la pire des garces.. De t'avoir laissé tomber alors que tu étais là pour moi. J.. » Elle baisse les yeux, et soupire. « Je ne veux pas te perdre, Tony. » Elle prend une grande inspiration, parcourt la salle du regard, avant de le reposer sur le jeune homme. « Je ne peux pas te perdre. » A hot mess, c'est tout ce qu'elle actuellement est sans lui. Cela peut paraître cliché à souhait mais, c'est pourtant la vérité. Elle a expérimenté la vie sans lui et, malgré qu'ils n'aient pas officiellement été séparés, c'était tout comme. Son cœur se met à battre la chamade quand elle prend conscience qu'elle n'a probablement jamais été aussi près de le voir lui échapper, lui aussi.
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MessageSujet: Re: † we'll make it through the rain. (tony)    † we'll make it through the rain. (tony) EmptyLun 15 Juil - 21:35

 † we'll make it through the rain. (tony) Tumblr_mp4g2ap4zu1qg7z12o1_250 † we'll make it through the rain. (tony) Tumblr_mp4g2ap4zu1qg7z12o3_250

Guillaume MUSSO a écrit:
Chaque homme a dans le coeur un vide, une entaille, un sentiment d’abandon et de solitude
C’est fou, la vie telle qu’il la connaissait pouvait disparaître avec une simple phrase. Il aurait pu lui dire qu’il ne pouvait plus être avec elle, lui dire qu’il l’aimait mais qu’à chaque fois qu’il posait son regard sur elle, il voyait Lucas et sa peau métissée. Que même si la douleur s’effaçait un peu plus chaque jour, elle était toujours là. Il lui arrivait d’oublier que son fils était mort. Leur fils. Et il avait alors espoir de rentrer chez lui & d’entendre Lucas pleurer, le cauchemar de tout parent, son rêve à lui. Mais ce n’était qu’un rêve, son fils était mort & enterré, et Anthony ne pouvait rien faire. Il aurait pu dire tout ça à Olivia, mettre fin à cette relation improbable qui avait commencé il y a 5 ans, seulement il n’en avait pas envie. C’était probablement le plus simple, mais le jeune homme n’avait jamais fait les choses au plus simple. Après tout s’ils en étaient là, c’était de sa faute … Elle avait rompu avec lui après un an de relation, c’était lui qui avait tapé à sa porte un mois plus tard, alors qu’elle était avec un autre gars, et qui lui avait dit que ça avait été une connerie & que si elle voulait bien donner une seconde chance à leur relation elle n’avait qu’à venir au rendez-vous qu’il avait organisé pour elle une semaine plus tard. Là aussi, ils avaient eu la possibilité de prendre deux chemins séparés, de ne jamais connaître la souffrance que provoque la perte d’un enfant. Mais, il avait fallu qu’il ouvre sa grande gueule & qu’il lui explique pourquoi elle avait fait une terrible erreur en rompant avec lui. Joseph O’Connor a dit un jour : « On a toujours le choix. On est même la somme de ses choix. » La vie est une succession de choix, et c’est cette succession de choix qui détermine qui nous sommes & pourquoi on en est là où on en est aujourd’hui. S’il n’avait pas frappé à la porte d’Olivia, elle serait peut-être heureuse avec un garçon lambda, et lui heureux avec son bistouri. Ou ils auraient pu être tous les deux malheureux. Le fait est qu’Anthony avait choisi de faire son petit discours sur le pas de la porte de l’appartement de la jeune femme. Et il ne fallait pas se voiler la face, il avait apprécié les quatre années qui avaient suivis en sa compagnie. Il ne pouvait regretter que les derniers mois. « Ça ne voudra probablement rien dire pour toi, ou peut-être que tu ne me croiras pas mais, je suis désolée. » Le jeune homme était en train de « s’amuser » avec sa paille quand Olivia avait prit la parole, s’amuser était un bien grand mot, il était plus en train de la réduire en charpies, toujours préoccupé par la situation, par son couple, si on pouvait dire qu’ils étaient un couple depuis la mort de Lucas. Il n’avait aucun doute sur la sincérité de la jeune femme. Il n’avait aucun mal à croire ce qu’elle disait, qu’elle était désolée de tout ce qu’elle avait pu faire, lui dire ces derniers mois. Le problème c’est que, pour lui, la Olivia dont il était tombé amoureux ne se serait jamais comportée ainsi. « De t'avoir blessé volontairement comme involontairement, de m'être souvent comportée comme la pire des garces ... De t'avoir laissé tomber alors que tu étais là pour moi. J.. » Anthony était touché par ces excuses malgré tout, au moins cela lui montrait qu’elle se rendait compte de son comportement absolument exécrable. « Je ne veux pas te perdre, Tony. » Un petit silence s’installe entre eux alors qu’il l’observe sans gêne, il ne l’avait pas lâché du regard depuis qu’elle avait prit la parole quelques secondes plus tôt. « Je ne peux pas te perdre. » Elle avait prit la peine d’insister sur le peut. Il n’avait jamais eu envie de rompre avec elle, malgré tout ce qu’elle avait pu lui faire subir, il l’aimait toujours. Et elle l’aimait toujours même si elle ne l’exprimait pas directement, il n’y avait aucun doute sur le sens de sa dernière phrase. Attrapant la main de la jeune femme se trouvant sur la table, il avait toujours son regard posait sur celle-ci … « Je t’aime. il n’était pas le genre d’homme à le dire souvent, pour tout dire il ne lui arrivait que rarement de le dire clairement. C’était aussi sa manière de lui dire qu’il savait qu’elle était désolée & qu’il ne voulait pas la perdre également. Tu le sais ça. » Il gardait la main d’Olivia dans la sienne en même temps qu’il parlait. Il lui avait dit ces trois mots pour la rassurer, pour qu’elle sache que ses sentiments n’avaient pas changés. Et il savait parfaitement qu’elle faisait des efforts pour aller mieux, tout du moins qu’elle faisait du mieux qu’elle pouvait, qu’il ne pouvait pas lui demander d’aller mieux du jour au lendemain. Il voulait juste retrouver la femme dont il était tombé amoureux. « Mais il faut que tu comprennes aussi, je ne pourrais pas supporter une autre dispute où je serais la personne sur qui tu te défoulerais. » Ils étaient là pour mettre les choses au clair, et il voulait être parfaitement clair avec elle. Il n’en serait pas capable. Il voulait juste la voir sourire, l’entendre rire … la voir de nouveau vivre en fait.
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MessageSujet: Re: † we'll make it through the rain. (tony)    † we'll make it through the rain. (tony) EmptyMer 17 Juil - 21:24




❝ That’s the worst way to miss somebody. When they’re right beside you and you miss them anyway. ❞


La petite rancœur qui l'a jusque là habitée à cause de l'absence totale de nouvelles de la part d'Anthony disparaît peu à peu pour laisser place au sentiment de culpabilité qui la travaille depuis. Depuis la disparition de leur bébé, ce dernier n'a cessé de la hanter et s'est manifesté de diverses manières. Elle s'est d'abord sentie incroyablement coupable de la façon dont Lucas est mort, étant donné qu'il a rendu l'âme alors qu'il était encore en elle. Et malgré son entourage qui s'est efforcé de lui répéter qu'elle n'y était pour rien, le sentiment n'a jamais disparu même si aujourd'hui, il est moins vif. Elle s'est ensuite, et se sent toujours coupable de la manière dont elle a pu se comporter vis-à-vis de ce même entourage, le repoussant de manière plus ou moins blessante en fonction de la personne. Ce sont d'ailleurs paradoxalement les gens dont elle est les plus proches qui ont fait les frais pendant ces longs mois de son comportement pour le moins, invivable. Elle n'a, pour ainsi dire, ménagé personne, en venant même à prononcer des mots si durs que quelques instants après qu'elles les aient dit, elle les regrettait, et ce même si elle ne le faisait pas savoir. L'expression verbale de ses remords marque, en plus de sa volonté de réconciliation avec le jeune homme, une réelle envie d'avancer. C'est également l’aveu d'une certaine fatigue. Car oui, fatiguée elle l'est. Et on peut le voir non seulement sur son visage mais également sur sa personne toute entière. Comme Anthony le lui a déjà fait remarquer avant qu'elle ne décide de lui claquer la porte au nez et de l'ignorer pendant un long moment, elle n'est plus elle-même. Elle le sait, elle a toujours su qu'elle n'avait plus grand chose à avoir avec la Olivia que tout le monde a pu connaître. Et si au début elle se contentait de hausser les épaules et de faire comprendre à qui voulait l'entendre que cette personne avait disparu avec Lucas, elle veut à présent la retrouver. Si les sentiments qu'elle éprouve pour le jeune homme sont toujours là, elle en déduit que la personne qui les a pour la première fois ressentis ne doit pas se trouver bien loin, il suffit probablement de laisser tomber la carapace. « Je t’aime. Tu le sais ça. » A vrai dire, si elle avait eu le courage de lui répondre, elle lui aurait certainement répondu que non, elle ne le sait pas, n'étant plus sûre de rien depuis une dizaine de jours. Et finalement, elle se dit que ses sentiments ne sont plus à prouver, qu'elle a juste arrêté d'être réceptive à toutes preuves de son amour. Évidemment qu'il l'aime et pas qu'un peu, sinon il lui aurait tourné le dos depuis un bon bout de temps, la laissant dans sa solitude comme elle le lui a demandé à maintes et maintes reprises sans pour autant le penser une seule fois. Non, elle n'a jamais voulu qu'il la laisse malgré ses dires. Si elle l'avait vraiment souhaité, elle aurait elle même prise la décision de rompre afin qu'elle ait pleinement l'espace et « la paix » qu'elle semblait tant désirer. Son regard se pose sur sa main qui vient prendre la sienne, alors que son rythme cardiaque ralentit pour redevenir à peu près normal en quelques secondes. Ses mots ont un effet immédiat, celui d'une cure instantanée, exactement ce dont elle a besoin à cet instant, être rassurée. Olivia prend son geste comme l'illustration parfaite de ce qu'il n'a cessé d'essayer de faire durant plus de quatre mois, à savoir, la tenir coûte que coûte, ne pas la laisser tomber comme elle a pu le faire à la moindre occasion. Elle sert un peu sa main sur laquelle ses yeux sont toujours rivés, c'est sans doute sa manière à elle de lui faire comprendre qu'elle est reconnaissante, de bien trop de choses pour commencer à les énumérer. « Mais il faut que tu comprennes aussi, je ne pourrais pas supporter une autre dispute où je serais la personne sur qui tu te défoulerais. » Elle baisse légèrement son regard qui vient croiser son verre, toujours à moitié vide, ou plutôt à moitié rempli, si l'on prend son point de vue en considération. Elle entrouvre la bouche, fait quelque peu rouler ses yeux d'un coin à l'autre, pensive. Elle hoche la tête. La jeune femme sait pertinemment qu'elle devra faire un grand travail sur elle-même, qu'elle réapprenne à contrôler ses émotions, et surtout ses nerfs. Elle s'apprête à prendre la parole et puis, elle réalise qu'elle n'est même pas sûre de mériter ce nouveau départ. Elle n'est pas sûre d'être capable de, peut-être, le décevoir à nouveau. La peur s'empare à nouveau d'elle, une crampe d'estomac refait son apparition. Elle ferme les yeux pendant quelques secondes puis les rouvre, hoche à nouveau la tête, et caresse à l'aide de son pouce le revers de sa main. « Je sais. » Elle lui aurait bien répété encore une fois à quelle point elle est désolée mais, elle est persuadée qu'il le sait déjà. « Je sais.. Je ne passerai plus mes nerfs sur toi.. Enfin, peut-être encore un peu. » Elle esquisse un faible sourire suite à sa dernière phrase et poursuit, plus sérieuse. « Mais j'ai réfléchi et, je veux aller mieux, vraiment. Je veux aller sur la tombe de notre bébé avec toi, je suis prête maintenant. Et surtout, je veux être là pour toi aussi. Je suis là. » Elle fait une moue assurée qui lui donne un air un peu enfantin, alors qu'elle tient toujours fermement la main du jeune homme.
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MessageSujet: Re: † we'll make it through the rain. (tony)    † we'll make it through the rain. (tony) EmptySam 20 Juil - 23:24

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Guillaume MUSSO a écrit:
Chaque homme a dans le coeur un vide, une entaille, un sentiment d’abandon et de solitude

Il savait qu’il était un vrai lâche lorsqu’il disparaissait sans donner de nouvelles, il se sentait mal de ne pas lui avoir donner de nouvelles durant ces dix derniers jours. La vérité, c’est qu’il avait voulu l’appeler, il avait même composé son numéro à plusieurs reprises mais, n’avait jamais eu le courage d’appuyer sur le bouton vert. Pour tout dire, après leur dispute il avait été perdu. Ne sachant plus ce qu’il ressentait pour la jeune femme, si la haine n’avait pas remplacé l’amour qu’il lui portait, il ne savait plus si Ollie voulait encore rester avec lui. Après tout, elle lui avait bien dit qu’elle ne pouvait rien faire pour lui, c’était ses mots à elle, pas les siens.  Si lui n’était plus certain de son couple, il s’était dit que la jeune femme, elle, savait parfaitement ce qu’elle voulait : arrêter les frais. Alors il avait profité de ces derniers jours pour analyser leur dispute, essayant de comprendre la femme qu’il ne comprenait plus depuis cinq mois. S’il avait accepté de la voir, c’était parce qu’après dix jours, il était toujours dans le noir total. Et parce qu’il avait envie de voir la brune, il l’aimait toujours malgré tout ce qu’elle lui avait fait subir. Il devait être un peu maso sur les bords. L’entendre s’excuser lui faisait plaisir, au moins elle se rendait compte de son comportement, et elle lui prouvait qu’elle ne voulait pas que leur relation se termine. Chose dont il avait profondément douté. Seulement maintenant, il fallait également qu’elle comprenne qu’elle ne pouvait pas s’attendre à ce qu’il accepte ce comportement indéfiniment. Anthony n’avait aucune envie de quitter la jeune femme, pas après tout ce qu’ils avaient vécus ensemble mais, il ne voulait plus qu’elle le traite comme de la merde, littéralement. Enfin, non pas littéralement, ça serait assez immonde. Bref. Il voulait qu’elle comprenne qu’elle ne devait pas le prendre pour acquis, qu’il ne pourrait pas supporter cette situation encore longtemps. Lui aussi avait ses limites, et il s’en rapprochait dangereusement à chaque dispute. « Je sais.. Je ne passerai plus mes nerfs sur toi.. Enfin, peut-être encore un peu. » Elle afficha un petit sourire, tentant de faire sourire le jeune homme, de détendre la situation. Cela marcha relativement bien. Souriant également, il appréciait de voir la jeune tenter de le faire sourire lui, il fallait dire que ça n’était pas arrivé depuis la mort de Lucas. C’était lui qui avait tenter de la faire sourire par tous les moyens depuis cinq mois, et non l’inverse. « Mais j'ai réfléchi et, je veux aller mieux, vraiment. Je veux aller sur la tombe de notre bébé avec toi, je suis prête maintenant. Et surtout, je veux être là pour toi aussi. Je suis là. » Ollie n’avait pas lâchée la main d’Anthony durant tout ce temps, s’y accrochant comme si elle avait peur qu’en la lâchant il disparaisse. Lui-même n’allait pas se plaindre du fait qu’elle gardait sa main dans la sienne, elle qui avait pendant si longtemps évitée tout contact physique, refusant qu’il ne pose ne serait-ce qu’un doigt sur elle. Il fallait regarder les choses en face, en même pas cinq minutes elle avait fait plus d’efforts que durant ces derniers mois. Le jeune homme avait trouvé une certaine paix en allant visiter la tombe de son fils. Il était assez ridicule de le dire ainsi, mais c’était pourtant le cas, il sentait qu’un poids avait disparu. Et c’était probablement le cas pour Olivia aussi, peut-être que c’était pour ça qu’elle se comportait un peu plus comme la femme dont il était tombé amoureux cinq ans auparavant. Peut-être car, en réalité il n’était pas dans sa tête & n’avait aucun moyen de savoir si c’était le cas. Toujours un petit sourire sur le visage, il caressa doucement le dos de la main de la jeune femme avec son pouce. « Ah bah enfin, c’est pas trop tôt dis-moi. » Dit-il avec cette fois-ci un grand sourire sur le visage avant de rigoler. Oui, ce qu’il venait de dire n’était pas vraiment drôle, cependant il rigolait vraiment en lui disant ça. Il appréciait les efforts qu’elle faisait, c’était son moyen à elle de lui dire qu’elle tenait sincèrement à lui, qu’elle l’aimait malgré tout ce qu’il s’était passé entre eux. Et lui faisait cette blague minable. Mais, il fallait regarder les choses en face, Anthony était lui & s’il ne faisait pas ce genre de blague, il y avait un problème. Seulement il était peut-être un peu tôt pour faire ce genre de blague totalement stupide, se rendant parfaitement compte de ça, il continua à sourire en priant intérieurement pour ne pas se prendre de claque, & se leva pour s’asseoir à côté de la brune. Son sourire sur le visage, il regarda le visage fatigué de cette dernière, elle avait des cernes importantes, plus importantes que lorsqu’il était partit 10 jours auparavant, un peu plus près d’elle, il en profita pour l’observer quelques secondes de plus avant de déposer un baiser sur les lèvres de la femme qu’il aimait, un baiser tout simple. Après tout, les choses étaient encore un peu compliquées entre eux mais, au moins ils avaient évités la rupture pure & simple.

FIN
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