Citation :

toby & kety
« home is where the heart is. kind of. »

❝Bienvenue chez nous. ❞

Lorsqu'il était adolescent, bien avant sa rencontre avec Elisa, Toby rêvait de vivre une colocation avec sa soeur Jules, son ami Ben et sa meilleure amie Briony. Il se rappelle encore les journées à se prélasser, à rêver d'une autre vie, modeste, plus riche, juste assez pour qu'il puisse réaliser ce rêve. Malheureusement cette colocation n'eut jamais lieu. En fin de compte les seuls qui restèrent "proches" fut Ben et Jules. Toby s'était enfui vers d'autres horizons et Briony avait continué sa vie de son côté. Il ne savait même pas si Jules et Briony avait gardé contact. Dans un sens il espérait que oui et de l'autre il savait, connaissait trop bien Briony pour savoir que le comportement de Jules l'aurait fait s'éloigner à un moment ou un autre. Cette colocation était un fantasme, il y avait rêvé et profondément et étrangement l'eut, très récemment avec une total inconnue. Toby avait voulu jouer le sauveur et c'est ce qu'il fit, dans un sens, avec Kety Glover. Il l'avait rencontré il y a à peine une semaine. Il avait eu une faim d'hamburger, n'avait pas dormi de la nuit, l'ayant passé à jouer au casino. Elle fut celle qui le servit. Le premier contact fut froid mais quelque chose, un je-ne-sais-quoi l'interpella. Une détresse? Une douceur inavouée? Une tristesse refoulée? Une rafale de sentiment qui n'attendait qu'une chose: exploser. Est-ce qu'il s'était reconnu en elle? Dans cette détresse, dans cette vision, cette idée de s'enfuir qu'il pouvait percevoir dans son regard? Oui. Car tant bien même il était heureux de retrouver Elisa, Briony et même Jules. Ce plaisir de vagabonder, de s'enfuir, était juste immémorable. Cette liberté lui manquait tous les jours mais il ne pouvait le dire tout haut, se l'interdisait d'y penser car il savait trop ce qu'il avait perdu à cause de cette envie de voler.

Il était en train de boire son café, son regard dirigé par la fenêtre lorsqu'il aperçut au loin un taxi arrivé. Il posa sa tasse sur la cheminée, jeta un dernier coup d'oeil dans le miroir, certes cela était hautain de sa part, mais il voulait être présentable pour sa futur colocataire et son enfant. Parce que oui en plus d'accueillir une jeune femme, il invitait un enfant à habiter dans cette grande et immense villa. Il se disait qu'il faisait ça pour l'aider elle mais au final c'était surtout pour se sentir moins seul dans cette maison vide. Attendant sur le perron il vit le taxi s'arrêter devant l'allée. Elle sortit de la voiture, son fils la suivait, elle le tenait vite-fait par la main. Il sentait que l'amour n'était pas aussi présent qu'il aurait pu espérer. Mais décida de ne rien dire, de ne pas dire de commentaire. Il en avait pas le droit, pas pour l'instant en tout cas. Son arrivée, son entrée était fracassante digne d'une comédienne rentrant sur scène et commençant son spitch. Oh moins elle avait ce franc-parler qu'étonnamment Toby appréciait. Elle lui faisait penser à sa soeur. Elle lui manquait. Il ne put s'empêcher face à sa remarque de sourire. "Tu m'as découvert j'ai dans ma cave toute une série d'ustensiles, mais généralement j'attends la deuxième nuit avant de faire des test." Il jete un petit coup d'oeil sur Micah, timide. Il se baisse, se retrouvant à la hauteur du garçon, il lui ébouriffe les cheveux. "Salut moi c'est Toby! Je vais te montrer ta chambre, je l'ai préparée exprès pour toi." dit-il fièrement, en effet ne voulant pas déranger Olivia, sa designer pour cela, et surtout parce qu'il n'avait pas envie de s'affronter à elle après leur étrange soirée. Il avait donc préparé le lit, fait une décoration en conséquence et croisé les doigts pour que cela plaise. Il va pour lui tendre la main lorsque Kety reprend la parole. Sa façon de parler bien qu'amusante l'étonne surtout devant ce garçon. Mais un sourire apparaît sur son visage. Lui ça ne le fait pas rire, mais il se dit que c'est comme cela qu'elle marche et le fait de lui rentrer dans le lard ne changerait rien. Elle était jeune et rebelle, lui était étonnamment dans cette situation, vieux et sérieux. "Tu n'es pas mon genre Kety!" dit-il en lui tapotant délicatement l'épaule. "Bon au lieu de discuter sur le perron, si on allait visiter la maison! votre maison!" accentue-t-il pour bien annoncer à Kety que c'était la sienne. Il savait que la colocation n'allait pas être facile, mais croyait, pensait qu'au final c'était un mal pour un bien.