Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Rien ne vaut la cuisine pour rapprocher les gens (Billie)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité



Rien ne vaut la cuisine pour rapprocher les gens (Billie) Empty
MessageSujet: Rien ne vaut la cuisine pour rapprocher les gens (Billie)   Rien ne vaut la cuisine pour rapprocher les gens (Billie) EmptyJeu 9 Mai - 18:09



Billie & Mathilde.
❖ ❖ ❖


« On ne rentre pas tard de toute façon Mattie, à tout à l’heure, passe une bonne soirée. » Ta mère t’embrasse le front avant de disparaître dans l’embrasure de la porte, vêtue d’une belle robe rouge assortie au teint carmin qu’à pris son visage lorsque ton père l’a dévisagé. Entre eux, l’amour, le vrai, le pur, est encore présent. T’aimes bien les voir comme ça. T’aimes bien intercepter ses petits moments où ils ont l’impression d’être tous les deux sur Terre. Ces moments d’amour fou, ces moments de reconquête de l’autre. T’aimes bien ça. C’est encore mieux que ces films romantiques à la télé, encore mieux que les livres que tu dévores sur ce sujet là. Là, c’est du réel, du vrai. Tu souris et, lorsque tu vois la voiture de tes parents quitter votre garage, tu refermes la porte à clef. Tu es quelqu’un de prudente, on ne sait jamais.

Te voilà seule dans une vaste demeure. Le silence est omniprésent. Il t’enrobe. Sans un bruit, avec la discrétion d’un chat, tu rejoins le canapé rebondi où repose ton ordinateur, symbole de la technologie. Tu le reposes sur tes frêles genoux, l’ouvres et poses tes yeux bleutés sur la page du célèbre réseau social sur lequel tu es, facebook. Tu scrutes, regardes chaque bribe de la vie des gens qui s’exposent. T’en vois certains à la plage, d’autres tout simplement dans le bistrot du coin où tu as l’habitude de passer. Tu t’amuses à regarder ce qu’ils font, sans pourtant y porter aucun jugement. Tu es comme ça, tu ne juges pas vraiment les gens. S’ils font certaines choses, c’est qu’ils ont leur raison. Tout simplement. Tu quittes ton compte et va sur celui de Judith. Judith, c’est le personnage que tu t’es crée. Ton contraire. Cette fille là, elle a une vie de rêve. Tu lui inventes des sorties, des amis, tu mens aux personnes avec qui tu parles. Oui, avec Judith, tu parles aux gens. Tu n’as peur de rien, ni de personnes. Judith, c’est ton petit jouet irréel. Tu l’aimes bien, celle-là. Elle n’est pas toi, tu comprends pourquoi les gens s’intéressent à elle. Tu restes sur son compte une demi-heure, tu parles, tu discutes, tu racontes les souvenirs d’une soirée où tu n’es jamais allée. Tu mens, un peu beaucoup. Mais ça te fait du bien, cette petite sociabilité, tu sors de ta petite coquille, grâce à ça. Cela fait maintenant quelques jours que tu n’as pas vu Matthew, Romane et Kathleen, bref, les seules personnes que l’on pourrait qualifier d’amis pour toi. Ils te manquent mais tu n’oses pas aller vers eux. T’as peur de les déranger.

Vingt heures trente. Tu quittes ton compte, et décide de mettre un petit peu de musique. Tu tombes sur du Bon & Iver, tu souris bêtement, qu’est-ce que tu l’aimes, cette chanson. Tu te mets donc à danser, tout en t’avançant vers la cuisine. D’un des nombreux placards, tu sors deux assiettes et deux verres que tu disposes sur la table. Tu prends également des couverts, que tu places de part et d’autres de l’assiette. Tu enchaines les objets jusqu’à ce que tout soit prêt. Tu n’es pas folle, non, tu ne te mets pas à manger devant une personne totalement imaginaire, tu as passé l’âge. Tu attends juste quelqu’un.
Tu as du temps libre devant toi, environ vingt minutes avant l’arrivée d’une de tes connaissances. Tu en profites alors pour te mettre à danser, chose que tu ne fais qu’en priver. Tu te libères, fais des gestes des plus ringards aux plus sophistiqués et gracieux. Tu fais du n’importe quoi, tu sautilles, tu tournes sur toi même, tu fais des entrechats, des pirouettes et tout le tralalala. Mais le plus important, tu ris. Ce rire joyeux, absurde, celui qui dévoile toute tes dents, ta gorge même. Ce rire sans aucune raison, ce rire qui signifie que juste que tu te sens bien, là, tout de suite, dans ton petit monde. Tu tournes sur toi même, les bras écartés. Ta coupe se défait, tes cheveux se balancent dans tous les sens, tu t’en fiches. Tu tournes encore et encore plus vite jusqu’à en tomber. Tu es allongée, épuisée, sur le sol de ton salon. Tu reprends ton souffle, entre deux trois rires. Les mains posées sur ta poitrine, tu fixes le plafond et tu souris, bêtement. Tu aimerais tellement qu’on te découvre comme tel. Mais, d’un autre côté, tu as peur, peur d’être prise pour n’importe quoi, peur que l’on se moque de toi, peur de tout. Tu es effrayée.

La chanson se termine et, doucement, tu te relèves, baissant alors le volume de la musique. Calme, tu pars regarder l’heure. Tu n’as pas vraiment le temps de voir, trois coups se font entendre contre ta porte. Billie. Tu t’avances, déverrouille la porte et ouvre à cette dernière. Elle se tient là, un sourire sur ses lèvres. Tu le lui rends, du mieux que tu peux et tu la laisses entrer, lui montrant alors la table que tu as préparée pour vous.

Billie, c’est la serveuse du restaurant que tu fréquentes tous les vendredi à tes parents. Généreuse et bienveillante, tous les samedi, elle vient t’amener à manger parce qu’elle est au courant de tes talents minables pour la cuisine, ton père et ta mère lui en ont parlé. Au début, tu étais plutôt gênée, il faut l’avouer. Puis, au fur et à mesure, tu t‘es habituée à sa présence. Tu ne lui fais pas vraiment la conversation, tu essayes mais la plupart du temps, tu l’écoutes. Elle te parle de tout, de rien. Elle te fait rire parfois.

Tu refermes la porte d’entrée après son arrivée et tu la suis jusqu’à la cuisine, regardant avec des yeux affamés les plats qu’elle transporte avec elle. La dernière fois, elle t’avait fait des lasagnes, c’était à en tomber à la renverse. Tu pars allumer la télévision tombant alors sur une de ces émissions à la con. Tu ne lui as jamais demandé si elle les aimait, ces émissions débiles mais vous les regardez quand même. Toi, tu n’aimes pas ça. Tu mets pourtant ça, c’est devenu une habitude, une petite routine entre vous deux. C’est comme ça et pas autrement. Tu la regardes, s’affairer en cuisine, un léger sourire sur les lèvres, muette. Tu ne sais pas quoi lui dire, vous ne faites jamais un vrai bon dialogue mais, tu as quand même réussi à l’apprécier et elle aussi. Comme quoi, les mots ne sont pas forcément très important.
Revenir en haut Aller en bas
Jodie Spivet
EVERYTHING IS OKAY, NOTED.
Jodie Spivet

◆ messages : 1002
◆ inscription : 26/04/2013

IN MY SICKHEAD
TOPICS : 3/3 Erin- Juliet - Charly
EMERGENCY PEOPLE :
QUARTIER : Madison Street

Rien ne vaut la cuisine pour rapprocher les gens (Billie) Empty
MessageSujet: Re: Rien ne vaut la cuisine pour rapprocher les gens (Billie)   Rien ne vaut la cuisine pour rapprocher les gens (Billie) EmptyLun 20 Mai - 20:37



Mathilde & Billie.
❖ ❖ ❖


"Bon ne t'inquiète pas d'accord, je ne serais pas rentré tard, vers minuit maximum." dit-elle en s'adressant à son petit-frère. Elle n'aime pas le laisser seul sachant que sa mère est dans les parages prête à venir à tout moment pour parler avec lui. Même si elle sait que Mike à plus de vingt-ans, que ce n'est plus un enfant... elle a très bien remarqué vu sa dernière réaction qu'il n'avait pas tiré un trait. Qu'il était toujours autant blessé par le comportement de leur mère ce qu'elle comprenait fortement. "Oui... vas-y Billie! Sinon ta petite protégée va s'inquiéter." Elle l'embrasse sur le front, lui adresse un petit sourire puis se dirige dans la cuisine. Lorsqu'elle va pour chercher le bon petit plat qu'elle avait concocté elle aperçoit Dean, accoudé au comptoir. Elle ne fait pas attention à lui sachant très bien qu'elle allait encore recevoir des reproches de sa part. Ce qui fut le cas. "Tu vas où?" dit-il d'un ton froid. Billie se retourne, lui fait face et lui dit: "Je vais chez Mathilde. Comme environ tous les samedis depuis maintenant quelques mois!" "Oh! Encore ta petite protégée... tu n'en as pas marre d'essayer de sauver le monde, les âmes perdues?" Le fait d'entendre ça dans la bouche de Dean lui fait mal au coeur. Elle ne le reconnaît plus. Elle ne sait pas ce qu'il veut, de ce qu'il attend de cet échange. "Elle n'est pas perdue, elle a juste besoin de savoir qu'elle est là! Que les gens fassent attention à elle! Elle a besoin de ressentir qu'elle existe, au moins elle essaye elle de se relier au monde!" dit-elle en pesant bien ses mots. Elle savait qu'elle allait toucher un point sensible. Ce fut le cas, car Dean l'observa de son regard froid, mais aussi empli de désespoir. Billie ne défaille pas, elle ne va pas le serrer dans ses bras. De peur de tomber dans le panneau ou encore et surtout de peur d'être rejetée. Un long silence persiste dans la cuisine et Billie décide de prendre le plat, elle se dirige dans l'entrée et remarquant qu'il la suit elle lui dit avant de fermer la porte derrière elle: "Je reviens pas tard! Si tu veux me faire plaisir passe du temps avec Mike et ne bois pas ce soir!"

Elle marche tranquillement dans la rue. Elle n'habite pas très loin de chez Mathilde. Cette jeune fille a toujours intrigué Billie. Peut-être parce qu'elle n'avait jamais vu une personne aussi renfermée, aussi peureuse lorsqu'il était question de vivre tout simplement. Elle se rappelle encore la première fois où elle l'avait accostée. Elle était venue manger un morceau avec ses parents au restaurant où elle travaille. Elle était dans les cuisines lorsque la serveuse lui demanda de la suivre. D'abord stressée elle se demandait bien pourquoi elle devait se rendre dans la salle principale, elle qui n'avait pas encore quitté sa cuisine, en tout cas pas depuis un moment et c'est là qu'elle aperçue Mathilde. Ses parents voulaient la féliciter du repas qu'elle venait de leur concocter. Billie d'un naturel sociable demanda à la jeune fille si elle aussi avait aimé le plat et elle eut comme réponse un simple acquiescement suivi d'un oui presque inaudible. Surprise elle ne releva pas et lui adressa un sourire. "Eh bien si tu as envie de quelque chose d'autre dis-moi et je le ferais!" se rappelle t-elle avoir dit. Bien qu'elle ne la connaissait pas Billie avait envie de la protéger, avait envie de lui faire connaître le monde. C'est à ce moment-là qu'à chaque fois qu'elle les apercevait elle essayait de les saluer entre deux plats. Les parents ayant remarqué cette présence autour d'eux lui proposèrent un marché. De venir les samedi soir pour "s'occuper" de Mathilde. Au début la jeune femme hésita. Elle pensait à Mike... et au fait de le laisser seul le temps d'une soirée. Mais après une longue nuit de réflexion elle décida d'accepter.

Les premiers soirs étaient quelques peu complexe et surtout très silencieux. Pas que ça la dérangeait, quoi qu'un peu. Elle n'avait pas l'habitude de passer une soirée aussi calme. C'est peut-être d'ailleurs pour cela qu'après le quatrième soir elle commença à parler de ses journées, des clients qui passaient au restaurant, des situations rocambolesques qu'elle avait pu vivre. Elle essayait de la faire rire. Que ce soit avec sa maladresse ou encore avec ses anecdotes. Elle n'évoquait jamais Dean ni Mike en tout cas pas sa maladie et jamais oh non grand jamais elle n'évoquait Charlie. Quelquefois elle se disait qu'elle n'était pas juste envers Mathilde. Mais elle ne voulait pas la déprimer, elle ne voulait pas se plaindre, de un parce que ce n'était pas dans son caractère et de deux parce qu'au fond Mathilde n'était qu'une connaissance, à qui en plus elle essayait de donner goût à la vie. Alors ce n'était certainement pas son histoire personnelle qui allait l'aider à s'ouvrir au monde. Arrivée devant la porte de la famille de Teagan, elle toque à la porte. Elle s'ouvre et laisse apparaître Mathilde, les cheveux détachées, les joues un peu rouge. Billie se demande ce qu'elle a fait pour être dans cet état, mais ne demande pas car elle se dit qu'au fond ce n'est pas ses affaires puis ce n'est pas sa mère. Elle la laisse rentrer, Billie la remercie puis elle se dirige directement vers la cuisine. Enlève le papier aluminium du plat et laisse découvrir un Rôti de porc à l'ananas avec comme accompagnement du riz. Fière de son petit plat elle ne pouvait s'empêcher de montrer à Mathilde son oeuvre culinaire avant de le mettre dans le four pour le réchauffer quelques minutes. Pendant ce temps Mathilde allume la télévision, tombe sur une émission people. Billie n'étant pas du genre à regarder la télévision sauf lorsqu'elle regarde des dvd's elle ne préfère rien dire. Car c'est en quelque sorte un rituel qu'elles ont mis en place puis cela sert comme fond d'ambiance. "Alors passé une bonne journée?" dit-elle ne s'attendant pas à une grande réponse de la part de la jeune fille. Elle avait l'habitude à ce qu'elle ne communique pas énormément mais le peu de communication qu'elles avaient, lui faisait plaisir.



Revenir en haut Aller en bas
 

Rien ne vaut la cuisine pour rapprocher les gens (Billie)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» + C’est dur quand les gens te manquent. Mais ça veut dire que tu étais chanceux, que tu avais quelqu’un dans ta vie, quelqu’un d’assez important pour te manquer. (r)
» BILLIE + ANNUAIRE
» i'd be lying if i said it was a pleasure to see you again {billie}
» Il n’y a rien de plus trompeur qu’un sourire. + Jamie.
» intrigue; groupe c, activité 6 ~ such a lovely day in prospect. (billie & dawson)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: HAVE YOU SEEN MY GHOST? :: RP PEACEFUL PLACE-