"Laisse toi encore un peu de temps Eliott, d'accord ?" Me calant plus confortablement dans le fauteuil, je jetais un coup d'oeil à mon ancien chef, avant de regarder par la porte vitrée, essayant de trouver une silhouette familière, en vain. "Elle a été muté." S'exclama alors le quadragénaire qui se trouvait devant moi. Il avait rapidement compris qui je cherchais et su répondre à mes questions sans que ces dernières n'aient le besoin d'être posées. Je fus surpris cependant, ne pensant pas que mon ancienne coéquipière aurait voulu travailler à un autre endroit qu'ici. Peut-être qu'elle aussi avait es démons, et qu'elle devait aussi changer d'air. J'haussais les épaules, me levant du siège. "Merci chef, à bientôt." La colère que je ressentais il y a encore quelques secondes avait laissé place à une certaine culpabilité. Livvy était partie à cause de moi, je le savais. Elle avait voulu m'aider, et comme à chaque fois que l'on cherche à me venir en aide, je devenais méchant et blessant, trop fier pour avoir besoin d'un autre personne. Tendant une poignée de mains amicale à mon chef, il me rendit, et je sortis alors du bureau sans plus attendre, quittant le bâtiment du fbi, encore une fois.

J'ouvris la porte, avec une hâte plus que pesante de passer la soirée chez moi. Je n'avais qu'une envie : me détendre. Je criais le nom de ma colocataire, mais n'eut comme seule réponse que le silence. Alana n'était pas encore rentrée. Une idée me vint alors à l'esprit. Jetant ma veste sur un fauteuil, je me dirigeais vers la cuisine, ouvrant les placards, pour y sortir les choses les plus grasses au plus sucrées possible. Je pris une bouteille de coca-cola, et ramenais tout ça sur la table basse du salon. J'entendis la porte s'ouvrir derrière moi, et immédiatement je me retournais. "Bonsoir ! Une soirée entre colocataires ça te dit ? Au programme : nourriture, film, confidences, ah, et je t'ai dit qu'il y a de la nourriture ?" Prenant un air malicieux, je souris, m'installant sur le canapé dans l'attente d'une réponse que j'espérais positive.

Tu sais que tu as une tonne de devoirs à rendre, que jamais tu ne seras à jour dans tout ça, pourtant au fond de toi, une légère lueur d’espoir persiste. C’est décidé, ce soir, tu travailleras toute la nuit, tant pis si tu ne dors pas, après tout tu l’as un peu cherché. Tu quittes la fac, tu portes tes cours sur les bras, pour te rappeler le poids de ce que tu risques de devoir apprendre toute la nuit. Il commence légèrement à faire nuit, mais pour une fois tu es rassurée, à présent tu as un toit au dessus de la tête, tu considères ton colocataire comme le prince charmant qui t’as gentiment pris sous son aile afin de t’aider. En plus tu n’es pas très loin de la fac, ce qui te permets de ne pas trainer sur le trajet pour discuter avec lui ou elle. Tu finis par rentrer dans ton nouveau chez toi, tu retires tes chaussures, sans même prendre la peine de te baisser, cela dit, tu as les mains prises. « Bonsoir ! Une soirée entre colocataires ça te dit ? Au programme : nourriture, film, confidences, ah, et je t'ai dit qu'il y a de la nourriture ? » Tu es surprise en voyant ce qu’il y a de déposer sur la table, tu ne t’attendais pas vraiment à cela venant de sa part. Certes vous étiez colocataires, mais certainement pas les meilleurs confidents de la planète. Mais pouvais-tu réellement refuser son offre ? Tu te mords la lèvre inférieure, et tes cours dans tout ça ? Tu finis par déposer tes cours sur le petit meuble qui se trouve à côté de la porte d’entrée, où vous êtes censé déposer vos clés dans le petit bol, mais elles n’y sont jamais, et vous passez votre temps à les chercher. Bref, ceci n’est pas le sujet.
Une fois tes affaires posées, tu retires ta veste que tu déposes sur une chaise « Je pense que je ne peux pas refuser une telle offre, surtout s’il y a à manger. » Tu n’es pas une adepte des grands festins, tu aimes bien manger ce dont tu as envie, et tu n’as besoin de cuisiner des heures pour ça. Puis tu es une vraie pro des commandes de pizzas. Tu t’installes sur le canapé, tes pieds sous tes fesses, tu remets une mèche de cheveux derrière ton oreille. « Confidences ? Tu as quelque chose à m’avouer ? »